OVHcloud rejoint l’Open Internet Project (OIP)
Le 29 septembre 2022 à 05h10
2 min
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En l’espace de quelques mois, deux acteurs français de poids – OVHcloud aujourd’hui, Scaleway en juin – sont venus rejoindre Clever Cloud, dont le CEO (Quentin Adam) est également président de l’OIP.
Ce dernier rappelle les objectifs et ambitions de l’OIP : « devenir une association encore plus puissante au service d’une concurrence saine et loyale sur le marché numérique européen ».
« En rejoignant l’Open Internet Project, nous nous engageons encore davantage pour promouvoir et défendre à Paris comme à Bruxelles, les conditions d’un marché du cloud dynamique et équitable pour l’ensemble des acteurs », ajoute Michel Paulin le CEO d’OVHcloud.
« OVHcloud, Scaleway et Clever Cloud – trois acteurs emblématiques et majeurs du cloud français, attachés à la souveraineté numérique et au respect des règles du marché – souhaitent apporter leurs expertises et partager leurs visions d’un marché cloud européen concurrentiel et loyal, et ainsi appuyer les actions de l’OIP qui visent à lutter contre tout abus de position dominante sur le marché tech », se réjouit l’OIP.
Pour rappel, créé en 2014, l’OIP s’est rapidement fait connaître pour son attaque frontale contre Google, que l’association accusait d’abus de position dominante.
Le 29 septembre 2022 à 05h10
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 29/09/2022 à 07h33
Si seulement ça pouvait aider à faire entrer dans le crâne de nos décideurs que l’on peut éviter de passer par le cloud américain…
Le 29/09/2022 à 08h16
Quand tu vois les décideurs habillés pour l’hiver par les américains (chrome book, laptop surfaces, chemises, stylos… ) à mon avis faut pas rêver.
Le 29/09/2022 à 11h24
Pas Faux…
Le 29/09/2022 à 12h22
La meilleure nouvelle depuis que la Sacem et Qwant ont aussi rejoint cette association.
(sarcasme ?)
Le 29/09/2022 à 13h01
Ce n’est que mon avis, mais je n’aurais pas accepté ovh tant qu’ils continuaient à travailler à une offre cloud française majoritairement américaine.
J’avais cru comprendre que ce regroupement ce battait un peu contre ce petit monde …
Le 29/09/2022 à 13h11
Précisions ?
Le 29/09/2022 à 13h34
Au même titre que Thales+Google avec S3NS et Orange+Microsoft+Capgemini pour Bleu, ovh a ou avait un projet de même type avec un acteur américain (avec une recherche rapide je n’arrive pas trop à retrouver de l’info à ce propos, je dois bien l’admettre, pour mon plus grand agacement)
Mais suffit de regarder le passif d’Ovh à propos de Gaia-X pour comprendre qu’ils sont pas clairs sur ces sujets.
On peut d’ailleurs presque dire qu’ils ont inventé ce type de partenariats avec leurs offres exchange et microsoft 365.
Depuis qu’octave ce prends pour un américain c’est plus tout à fait pareil, il est loin le temps où ils étaient à l’initiative (je pense entre autre à toute la manœuvre autour de la double entité pour ne pas trop s’exposer au droits US).
Le 29/09/2022 à 13h38
Avec Google.
Le 29/09/2022 à 14h14
Merci, j’ai eu un gros moment de doute quand même
Le 29/09/2022 à 16h07
Merci.
Le 29/09/2022 à 14h24
C’est marrant car moi je connais quelqu’un qui a travaillé pendant des mois à assister OVH à séparer leurs clouds américains canadiens et européens ( google ou pas)
Des dizaines de milliers de machines virtuelles ont traversé l’Atlantique ( dans les 2 sens ) justement pour protéger la souveraineté pour leurs clients. ( merci Vsphere )
Et tout ça en 2021 et 2022 pour éviter l’hégémonie des lois américaines
Mais bon j’ai surement rien compris
Le 29/09/2022 à 16h00
J’imagine qu’Ovh est assez gros aujourd’hui pour que tu ais une tête qui regarde dans un sens pendant qu’une autre lorgne sur son contraire pendant que la troisième se lance dans des projets qui n’ont rien à voir avec son métier.
Je trouve pas ça déconnant ce que tu dis, parce que cette stratégie est clairement toujours à l’œuvre, mais ça n’empêche pas de faire des choses tordues pour rafler le colossale marché naissant lié au secnum.
Le 29/09/2022 à 16h14
Je vois une contradiction entre la séparation des clouds américains et européens et la circulation de machines virtuelles entre les 2 continents. Il devrait y avoir une étanchéité entre les 2. En particulier, les VM européennes ne devraient jamais aller de l’autre côté de l’Atlantique pour ne pas tomber sous les lois US.
Quant à Vsphere qui est du VMware, est-on sûr que cette société américaine n’a pas accès aux machines d’OVHCloud ? Question posée par manque de connaissance, mais puisqu’on parle de souveraineté, elle m’est venue à l’idée.
Le 29/09/2022 à 17h14
En fait certaines boites françaises ou américaines avaient des serveurs des 2 côtés de l’Atlantique pour des raisons de commodités tout en étant OVH
Ce qui se faisait : les boites françaises voyaient leurs serveurs rapatriés en France les étatsuniennes aux USA et les canadiennes au Canada ,
Les candiens ont d’ailleurs ( pas que OVH) rapatrié d’énormes quantités de serveurs chez eux pour justement contrer le patriot act et ses différentes déclinaisons ou successeurs.
Pour ce qui est de VMware , ils ne sont que les fournisseurs des VM et de leurs outils, c’est OVH qui les pilote .
Maintenant on aura toujours des théories comme quoi il y a des portes dérobées etc … mais bon
il faut être raisonable, Quand OVH a des centaines de milliers de VM, ils ont des centaines de milliers de windows ou de linux … Alors l’accès …
Le 29/09/2022 à 17h43
OK, c’est plus clair comme ça. Ça s’est passé à la création d’OVH US.
Le 29/09/2022 à 17h16
À lire les commentaires, j’ai l’impression que vous considérez que la localisation de la machine détermine le droit appliqué au traitement.
Cela est faux.
Le RGPD, tout comme les lois états-uniennes, ont une portée extra-territoriale.
Par ailleurs, le droit états-unien et le RGPD sont incompatibles, car conflictuels (et je ne vais pas rentrer dans le détail de leur nature, fondamentalement différente).
Ainsi une société étant soumise à la loi états-unienne n’a jamais pu, ne peut et ne pourra en aucun cas assurer un traitement de données compatible avec le RGPD. C’est aussi simple que cela.
Peu importe les tentatives, d’ailleurs tuées par la Justice européenne depuis, de créer des cadres réglementaires tentant de permettre de faire des ponts : c’est de la poudre aux yeux, et une tentative de gagner du temps en entretenant le flou juridique.
Si vous voulez en savoir plus : https://tube.aquilenet.fr/w/v8Jacnc4VKTkyFNeTJ6odG
Le 29/09/2022 à 17h39
En ce qui me concerne, l’allusion rapide à Ovh était sur les deux entités.
il y a en effet deux sociétés Ovh indépendantes, une en droit US et une en droit Fr.
J’ai toujours été d’avis que c’était bancale, mais on a jamais eu la preuve que c’était inefficace non plus.
C’est probablement juste assez casse-pied pour limiter les pbs, pour le moment.
Du coup l’échange de matériel (s’il existe, perso pas entendu parler) est plus lié au fait que ça soit exploité par la bonne entité dans ses propres sites, que la géographie en elle même.
Le 03/10/2022 à 08h25
Les doubles entités US/Europénne, ça vient du fait que la loi US impose à toute entreprise travaillant sur le sol américain d’avoir une entreprise de droit US pour ce faire (et si ma mémoire est bonne, cette entreprise doit :
(je suis pas sûr)
… comme le font les Chinois quand on veut bosser chez nous. Le libéralisme économique selon les américains c’est uniquement pour les autres, pas pour eux.
Eux ils font du protectionnisme à outrance (si on fait ça en Europe, et qu’on applique la moitié des contraintes que les US imposent aux acteurs étrangers pour bosser sur le sol américian, on finit devant l’OMC et condamnés en qq semaines… :().
Le 03/10/2022 à 11h10
Non.
Pour OVH, ça a été pensé pour qu’il n’y ait pas de lien capitalistique entre les 2 sociétés afin que toute l’activité d’OVH hors USA soit en dehors de la juridiction US et de ses lois imposant aux sociétés ayant une filiale aux USA d’appliquer ces lois.
Par contre, il y a probablement des liens commerciaux entre les 2 sociétés.
Le 29/09/2022 à 17h33
Appliquée, non. Applicable oui. Une machine hébergée en Europe est soumise aux lois européennes. Idem pour les Etats-Unis.
Par contre, cela ne signifie pas, comme tu le soulignes justement, que c’est le seul droit applicable. Car oui, il peut y avoir plusieurs droits applicables.
Pour le reste, entièrement d’accord
Le 29/09/2022 à 17h40
Non, pas du tout.
Mais d’accord sur tout le reste.