Les violences numériques parmi les priorités de l’ONU femmes

Les violences numériques parmi les priorités de l’ONU femmes

Les violences numériques parmi les priorités de l’ONU femmes

À mi-parcours du Programme de développement durable à l’horizon 2030 (qui vise à remplir 17 objectifs de développement durable, parmi lesquels la fin de la pauvreté, de la faim, la fourniture d’une éducation de qualité, l’égalité des sexes et la protection de la vie aquatique et terrestre), l’ONU femmes dresse un état des lieux relativement sombre de l’évolution de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Pour renverser la tendance et atteindre l’égalité dans tous les pans de la société, l’entité publie aussi un rapport intitulé « Generation Equality accountability », dont l’édition 2023 souligne à plusieurs reprises l’importance des questions numériques.

En matière de technologies et d’innovation, l’ONU femmes identifie quatre axes d’actions :

  • combler le fossé d’accès et de compétences numériques entre les femmes et les hommes ;
  • investir dans l’innovation et les technologies féministes (en France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et Suède, 17% des start-ups sont dirigées par des équipes féminines ou mixtes. En 2022, selon le baromètre annuel SISTA x BCG, seulement 7% des levées de fonds et 2% du volume de financement ont été investis dans des projets portés par des équipes exclusivement féminines.) ;
  • construire des écosystèmes d’innovation inclusifs, transformatifs et responsables ;
  • prévenir et éliminer les violences numériques de genre, c’est-à-dire les violences commises contre les femmes en ligne, mais aussi celles plus généralement facilitées par les outils numériques. (En France, le Centre Hubertine Auclert calcule par exemple que neuf cas de violences conjugales sur dix comprennent désormais un pan de violences numériques.)

Soulignons que sur ce dernier sujet, tout reste à faire : le rapport de l’ONU femmes indique en effet que le manque de données précises et consolidées complique le suivi des actions.

Commentaires (30)


Au vu des 17 objectifs… la boite est pas près de fermer vu l’utopie de la chose.
C’est comme les pompes funèbres, il y aura toujours des clients.


… C’est comme la guerre, il y aura toujours des armes. C’est comme la maladie, il y aura toujours des mauvais virus et de mauvaises bactéries.


technologies féministes quésaco ?


Des technologies conçues :




  • soit par des femmes

  • soit dans une relative mixité

  • soit en tenant compte des utilisatrices

  • soit …



timanu69 a dit:


Au vu des 17 objectifs… la boite est pas près de fermer vu l’utopie de la chose. C’est comme les pompes funèbres, il y aura toujours des clients.




Je te confirme que l’ONU n’est pas prête de fermer.



carbier a dit:


Je te confirme que l’ONU n’est pas prête de fermer.




Il se dit même quelle serait éternelle :roll:


La non-mixité n’est absolument pas un problème. Des hommes ont parfaitement le droit de monter des entreprises entre eux.



Mais l’absence généralisée de femmes dans les rôles décisionnaires et de conception de technologies pose un problème au moins à environ 50% des agents socio-économiques.


Les violences ne sont pas numériques. Ni éducatives. Ni artistiques.
Ni aucun autre adjectif qui voudrait flécher le vecteur de communication plutôt que l’auteur des faits de violence.



Se focaliser sur le média ca ne peut mener qu’a s’attaquer au média (surveillance, censure) dans le but d’en faire une “safe-place”. De mon point de vue, ca n’éradique pas le problème mais ca le déplace ailleurs. Généralement pas très loin.


“prévenir et éliminer les violences numériques de genre, c’est-à-dire les violences commises contre les femmes en ligne”
Non, il faut prévenir la violence en ligne. C’est tout. pas contre une communauté ou un sexe ou un genre ou une obédience quelconque. Faut juste l’éliminer globalement.



“combler le fossé d’accès et de compétences numériques entre les femmes et les hommes”
Quel fossé ? Une femme peut s’inscrire dans une branche technologique aussi facilement qu’un homme et a autant de chances qu’un homme de réussir. Le problème est d’identifier pourquoi les femmes ne se tournent a priori pas vers des branches technico-scientifiques.



“investir dans l’innovation et les technologies féministes” - wow … je suis content de savoir qu’il existe des technologies “féministes”. C’est vraiment pas le genre de qualificatif qui va aux technologies. On peut me définir objectivement en quoi consiste une technologie féministe ?



Quant aux quotas, les fait le prouvent, ça ne change rien surtout si on doit y aller au pied de biche pour les atteindre.


Ouch, la news évoque SISTA… :transpi:




construire des écosystèmes d’innovation inclusifs, transformatifs et responsables




Kamoulox.



Merci. :love:
Par contre tu te tapes carbier, un chevalier blanc. Courage.



LostSoul a dit:


“prévenir et éliminer les violences numériques de genre, c’est-à-dire les violences commises contre les femmes en ligne” Non, il faut prévenir la violence en ligne. C’est tout. pas contre une communauté ou un sexe ou un genre ou une obédience quelconque. Faut juste l’éliminer globalement.




Quand une catégorie de la population est la cible prioritaire de violence (qu’elle soit en ligne ou pas), il est normal de se focaliser sur ce problème.
Parceque les raisons du passage à l’acte ne sont pas les mêmes, parceque le profil de ceux qui y participent ne sont pas les mêmes, parceque les solutions à trouver ne sont pas les mêmes.




LostSoul a dit:


“combler le fossé d’accès et de compétences numériques entre les femmes et les hommes” Quel fossé ? Une femme peut s’inscrire dans une branche technologique aussi facilement qu’un homme et a autant de chances qu’un homme de réussir. Le problème est d’identifier pourquoi les femmes ne se tournent a priori pas vers des branches technico-scientifiques.




Donc il y a bien un fossé. Un fossé n’étant pas qu’un simple problème d’inscription.



carbier a dit:


Donc il y a bien un fossé. Un fossé n’étant pas qu’un simple problème d’inscription.




Il n’y a pas de fossé à l’accès.
Le fossé est psycho-sociologico-comportemental mais ça c’est dans la tête de celles qui se disent “oh non les trucs technologiques c’est pas pour moi, je préfère le social” qu’il faut aller chercher. Pas dans des procédures administratives contraignantes.



EDIT: a noter que ça va dans les deux sens, y’a plein de boulots “trustés” par les femmes que les hommes sont très peu enclins à faire.



EDIT2: cible prioritaire à la violence ? Tu peux me citer des chiffres ? Perso la violence je la vois clairement portée par tout le monde contre tout le monde et surtout exacerbée sur certains réseaux …



LostSoul a dit:


EDIT2: cible prioritaire à la violence ? Tu peux me citer des chiffres ? Perso la violence je la vois clairement portée par tout le monde contre tout le monde et surtout exacerbée sur certains réseaux …




Ok je vois: même si je te donnais des chiffres, cela ne suffirait pas.
Fin de la discussion.



carbier a dit:


Ok je vois: même si je te donnais des chiffres, cela ne suffirait pas. Fin de la discussion.




Ah ben non, justement, les chiffres sont bien plus pertinents que ce dont on discute dans le vide sous une news :p



LostSoul a dit:


Ah ben non, justement, les chiffres sont bien plus pertinents que ce dont on discute dans le vide sous une news :p




Cadeau 1



Cadeau 2



Dernier exemple en date



Ce n’est pas pour toi que je mets les liens, je te rassure.
Que tu arrives simplement à mettre en doute cet état de fait de départ montre simplement qu’une discussion ne sert à rien.



LostSoul a dit:


“investir dans l’innovation et les technologies féministes” - wow … je suis content de savoir qu’il existe des technologies “féministes”. C’est vraiment pas le genre de qualificatif qui va aux technologies. On peut me définir objectivement en quoi consiste une technologie féministe ?




Voir commentaire #4. Il se trouve que les femmes sont largement absentes des cercles de décision et des milieux professionnels qui conçoivent les technologies, notamment numériques. Cela semble occasionner des biais de conception en défaveur des femmes, voire des violences sexistes ou du harcèlement disproportionné à l’encontre de femmes (comparativement à ce que rencontrent des hommes).




Quant aux quotas, les fait le prouvent, ça ne change rien surtout si on doit y aller au pied de biche pour les atteindre.




Les quotas, la parité, le grand sujet quand on ne voit pas, ou qu’on veut éviter, le véritable sujet (largement documenté dans la presse et par la sociologie) : les violences faites aux femmes et l’absence chronique de femmes dès que des décisions sont susceptibles d’être prises. Perso, j’ai envie de dire que les quotas ne servent qu’à placer des individus quand on le juge utile (peu de raisons valides justifient l’absence généralisée de femmes, à part l’indifférence au sujet).



carbier a dit:


Cadeau 1



Cadeau 2



Dernier exemple en date



Ce n’est pas pour toi que je mets les liens, je te rassure. Que tu arrives simplement à mettre en doute cet état de fait de départ montre simplement qu’une discussion ne sert à rien.




Tu vas dire que je pinaille mais les chiffres cités dans les articles (donc pas dans les étudies) ne parlent que de la violence faite aux femmes donc je n’ai pas l’information relative à celle faite au hasard ; aux hommes, aux communautés religieuses ou sexuelles, aux handicapés etc. par rapport à leur nombre effectif. Tout ce que ça met en évidence c’est qu’un grand nombre de femmes subissent des violences sur le net mais ça personne ne le remet en doute.
Ton acticle Amnesty site un sondage … qui n’a sondé que des femmes = Donc qui souffre du même biais : impossible de comparer la proportion de femmes subissant des violences à la proportion d’hommes, de gays/lesbiennes/bi, de chrétiens/musulumans/juifs etc … Moi c’est CE CHIFFRE LA que je veux.



(quote:2153616:consommateurnumérique)
Voir commentaire #4. Il se trouve que les femmes sont largement absentes des cercles de décision et des milieux professionnels qui conçoivent les technologies, notamment numériques. Cela semble occasionner des biais de conception en défaveur des femmes, voire des violences sexistes ou du harcèlement disproportionné à l’encontre de femmes (comparativement à ce que rencontrent des hommes).




Je bosse dans le dev/datamining et on pleure pour rendre nos équipes mixtes. A une époque on avait pas mal réussi, curieusement y’a plus de filles dans les stats et le datamining que dans le développement pur et dur. Et on tournait très bien comme ça. J’ai eu des collègues et des stagiaires des deux sexes (coup d’bol ptet) mais c’était y’a 10 ans et là, je note un recul … curieux non ? (On bosse dans la regtech).



LostSoul a dit:


Moi c’est CE CHIFFRE LA que je veux.




Et tu ne l’auras jamais. En tous cas, tu n’auras pas de chiffre fiable.
A ma connaissance, déjà peu d’études sont faites sur le sujet, et le plupart de celles qui sont faites ont un biais primoridial : elles mesurent parmi ceux ou celles qui se déclarent victimes, et c’est important. Donc dans les centres d’aide psychologique, etc.
Impossible (ou très difficile) donc de mesurer parmi tous ceux et toutes celles qui ne se déclarent pas, qui subissent en silence, ou qui tout simplement en souffrent moins parce qu’ils/elles sont plus robustes.



Si je devais taquiner un peu, quand tu vois qu’une Sandrine Rousseau vient te parler de cyberharcèlement sexiste quand des gens viennent systématiquement recontextualiser ses bullshit en notes de contexte sur X, tu vois là une grosse caricature de l’expression du biais en question.



Alors oui, il doit certainement y avoir une majorité des violences sexistes qui sont dirigées vers les femmes, ca je n’en doute pas une seconde. Par contre, si on devait s’intéresser à tous les autres types de violences psychologiques, parce qu’il y en a beaucoup (et tu as raison de citer les homos, la religion, etc., mais il y a aussi le fait d’être gros, d’être acnéique, d’être puceau, d’être asocial,etc. etc. qui peuvent faire du mal aux ados) là j’ai un gros doute sur la répartition par sexe..



Trooppper a dit:


Si je devais taquiner un peu, quand tu vois qu’une Sandrine Rousseau vient te parler de cyberharcèlement sexiste quand des gens viennent systématiquement recontextualiser ses bullshit en notes de contexte sur X, tu vois là une grosse caricature de l’expression du biais en question.




Hha oui pu* ça me fait bien marrer - et de nouveau, les hommes en prennent autant pour leur grade vu qu’ils racontent autant de conneries. Mais la visibilité des cas sur les femmes est exacerbée par les media et celles sur les hommes gentiment ignorées.


“Les hommes” comme tu dis, j’en fais moi-même partie. Pourtant, je ne fais pas partie de ces hommes qui se sentent visés dans l’absolu par des accusations de sexisme. “Les hommes” ne sont pas une entité, seulement un groupe humain correspondant à un critère social.



Et j’ai bien sûr pu avoir dans ma vie d’homme des comportements problématiques qui ont importunés des femmes, mais ce n’est pas le sujet. On parle ici de faits de société, de faits génériques (systémiques pourrait-on dire). Me sentir personnellement visé et blessé par ces faits sociologiques n’a vraiment aucune importance sur le sujet traité.


C’est beau les réacs qui se répondent entre eux.


Fermer