Les États-Unis accusent la Chine d’avoir volé des plans de turboréacteurs français
Le 31 octobre 2018 à 09h34
2 min
Internet
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Hier, le ministère américain de la Justice a officiellement accusé deux agents de renseignement chinois d'avoir volé des secrets de l'aérospatiale par piratage.
Entre janvier 2010 et mai 2015, Chai Meng et Zha Rong, du ministère de la Sécurité publique de la province de Jiangsu et des « complices » auraient volé de la propriété industrielle... dont des plans de turboréacteurs d'avions de compagnies grand public américaines et européennes.
Deux personnes se seraient infiltrées chez le constructeur aérospatial « français ». Des intrusions chez des partenaires en Arizona, au Massachusetts et en Oregon auraient aussi été menées, pour récupérer des pièces du moteur.
Des employés du bureau de la société française à Suzhou auraient été recrutés par les renseignements chinois entre novembre 2013 et février 2014, pour installer un malware sur le réseau de l'entreprise.
Le ministère américain de la Justice promet de publier d'autres affaires du genre à l'avenir.
La tension est haute entre les États-Unis et la Chine, suite à de larges craintes d'espionnage technologique. Les équipementiers télécom (dont Huawei et ZTE) sont désormais vus d'un très mauvais œil dans les réseaux gouvernementaux, et des journaux multiplient les « révélations ».
Il y a quelques semaines, Bloomberg accusait les renseignements chinois de modifier des cartes mères pour serveurs dans le but d'atteindre des géants du Net (une affirmation démentie de toutes parts), et le New York Times assure que les Chinois et Russes écoutent des conversations personnelles de Donald Trump.
Le 31 octobre 2018 à 09h34
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 31/10/2018 à 10h31
Alors que quand on rachète une société sur menaces d’amende (Alstom et ses brevets sur les turbines utilisées par non centrales) c’est pas du vol ou de l’espionnage…
Juste du chantage à l’amende …
Donc certes les chinois, si c’est avéré, font pas mieux, mais pas pire que les “gentils” américains…
Surtout que là, ça touche Airbus… Un concurrent d’un certain Boeing…
Le 31/10/2018 à 11h06
D’après le communiqué US : “ This engine was being developed through a partnership between a French aerospace manufacturer with an office in Suzhou, Jiangsu province, China, and a company based in the United States.”
On parle bien d’un moteur développé conjointement par une entreprise française et une US.
C’est donc CFM Internationalqui est visé (joint-venture entre Safran Aircraft Engines, ex SNECMA et GE Aviation)
Et a tous les coups, le moteur en question est un CFM56, le best-seller du groupe, certaines pièces sont fabriqués dans l’usine de Suzhou
Contrairement à ce qu’évoque l’article, Airbus et Dassault ne sont pas concerné : ils ne fabriquent pas de moteurs.
Le 31/10/2018 à 11h55
Je verrais plutôt le LEAP-1C de CFM destiné au COMAC C-919
Le 31/10/2018 à 11h56
“le New York Times assure que les Chinois et Russes écoutent des conversations personnelles de Donald Trump.”
Oui mais ça c’est seulement pour se marrer " /> et éviter la déprime hivernale.
Le 31/10/2018 à 12h02
+1 on parle pas d’airbus quand on parle de moteur mais de Safran via la co-entreprise avec GE d’ou le fait de dire moteur “Franco-Américain”
C’est con qu’ils aient pas pris les plans pour le corriger x) CFM aurait eu moins de retards
Le 31/10/2018 à 12h11
L’hôpital qui se fout de la charité " />
Le 31/10/2018 à 13h35
Le 31/10/2018 à 13h41
J’ai enlevé la mention des deux constructeurs. Merci pour le retour, intéressant !
Le 31/10/2018 à 13h51
[supprimé]
Le 31/10/2018 à 13h58
“Comment l’avez-vous su ?
-Nous avons trouvez des plans dans les bureaux d’étude chinois similaire à ceux que l’on avait trouvé
dans les bureaux d’étude français.”
Le 31/10/2018 à 15h02
pas vraiment.
ceux qui espionnent le plus actuellement, c’est largement les chinois. et tous azimuts.
Le 31/10/2018 à 15h02
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Le 31/10/2018 à 15h35
Le 31/10/2018 à 16h57
Comme les étudiants, 1 qui fait le boulot, 10 qui copient.
Le 01/11/2018 à 09h27
Ce qui est inquiétant, c’est de voir que le renseignement chinois semble utilisé pour des fins industrielles et non pas politiques… Le pays cherche de plus en plus à rattraper son retard technologique mais ces méthodes sont inadmissibles. C’est pour eux l’opportunité d’économiser des milliards de R&D pour gagner 5 à 10 ans et écraser ensuite celui qui a tout fait en produisant “à la chinoise” pour des coûts imbattable, puisqu’on ne doit pas rentabiliser la recherche.
L’indépendance de la Chine qui arrive en même temps que notre dépendance à elle, ça va commencer à poser de sérieuses questions. Bizarrement je crois que c’est la seule peur rationnelle de Trump.
Le 01/11/2018 à 16h46
Mais s’ils améliorent la qualité de leur propre production, ça permet de faire voyager les gens avec un maximum de sécurité :)
Le 02/11/2018 à 13h36
Le 02/11/2018 à 18h01