Le vol inaugural d’Ariane 6 est repoussé en 2022, celui de Vega-C en juin 2021
Le 30 octobre 2020 à 08h48
2 min
Sciences et espace
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Alors que le vol inaugural était prévu pour cette année, il avait été décalé à 2021. La pandémie et les mesures de confinement ne sont pas les seuls responsables : « même avant la crise du Covid-19, un certain nombre d'activités étaient déjà sur le chemin critique, ce qui remettait en question la date d'un vol inaugural ».
L’Agence spatiale européenne confirme aujourd’hui une rumeur qui courait depuis quelque temps : le lancement ne se fera même pas en 2021. L’ESA détaille le calendrier des événements et ajoute que « lorsque toutes ces étapes seront terminées avec succès, Ariane 6 sera en mesure d’effectuer son premier vol au deuxième trimestre 2022 ».
En attendant, Ariane 5 et Vega restent toujours en service. L’enjeu est important pour l’Europe puisqu’il s’agit de garder une autonomie d’accès à l’espace, avec tout ce que cela implique.
Le 30 octobre 2020 à 08h48
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 30/10/2020 à 09h41
Au moins comme ça c’est réglé, Ariane 6 sera obsolète avant même son premier lancement.
Fini la compétitivité commerciale, ce ne sera plus qu’un machin politico-administratif.
Le 30/10/2020 à 15h51
En quoi elle sera obsolète ?
Le 30/10/2020 à 16h06
Les Chinois, les Américains (ULA), et des sociétés privées telles que Rocket Lab et Blue Origin (pour citer les plus avancées et connues) travaillent à des lanceurs réutilisables (tout ou partie) pour les prochaines années.
D’ici “le deuxième trimestre 2022” c’est ça qu’il faudra sortir pour être compétitif, au lieu de ça les Européens mettent des plombes à sortir un lanceur qui n’est clairement qu’une évolution transitoire d’Ariane 5 et dont le prix et la cadence de lancement seront rédhibitoires.
Ce sera facile de voir si j’ai raison ou pas, il suffira de comparer le nombre de lancements commerciaux (hors institutionnels et militaires donc) sur la période 2010-2020 et sur la période 2020-2030.
Le 30/10/2020 à 17h08
Donc tu retiras pour SPace X et Blue origine les lancements commandé par la NASA ainsi que ceux lié à leur constellation de satellite pour leur réseau internet?
L’utilité de la réutilisation d’un point de vue coût est limitée, Ariane Espace y travaille pour l’évolution de Arian 6 et d’autres lanceurs.
Ariane 6 a des problèmes c’est indéniable mais on est loin du fiasco qu’est le SLS américain.
Le 30/10/2020 à 18h54
Oui tout à fait soyons fair-play sur le décompte.
La réutilisation va tout changer niveau coût et niveau cadence de lancement. Ne pas le voir c’est comme penser qu’internet est une évolution limitée par rapport au minitel, ou que la photo numérique est une évolution limitée par rapport à l’argentique.
Pour moi c’est exactement le même fiasco que le SLS.
Le 30/10/2020 à 20h45
Si pour toi c’est au même niveau que le SLS c’est que tu ne connais pas un des deux ou les deux projets.
L’apport de la réutilisation d’un étage ne être que minime (5% d’économie? encore moins?) dans le coût total d’un lanceur et Ariane 6 a plein d’innovations abordées par sebGF.
Le SLS c’est un projet qui a un retard monumental, un gaspillage de fonds public afin de perfusé des acteurs industriels totalement largué et démuni depuis la fin des navettes (notamment Boeing qui serait mort si l’état américain n’était pas là pour l’arroser de subventions cachée).
Le 31/10/2020 à 00h17
Tout à fait mais personne ne peux lutter contre la mise en scène de ces boites… le quidam dit c génial. C trop cool une tesla dans l’espace, beau symbole la poubelle.
Ariane est reste un sucés sur le long terme même si aujourd’hui c moins la fête. Son seul problème devient le coût et le type de produits. On ne change pas un design de fusée tout les 5 ans. Allez voir les russes. Entre envoyer des petites ou des grosses charges, plusieurs charges, à quel orbite, donc quel type de satellite il y a des années lumières entre les différentes solutions.
Suis pas un spécialiste mais selon la littérature scientifique de vulgarisation, il n’est pas évident, que le réutilisable soit si intéressant que ça.
Le 30/10/2020 à 19h40
Ariane 6 a quand même pas mal d’évolutions avec le moteur Vinci qui est capable d’être rallumé plusieurs fois durant le vol, première fusée à utiliser le laser ignition, l’utilisation d’impression 3D pour réduire le coût de production, architecture modulaire, etc. Elle a quand même été développée dans le but d’être moins chère qu’Ariane 5 pour un lancement (estimation à 75 millions d’euros pour Ariane 62 et 115 pour Ariane 64 pour deux satellites simultanés). La stratégie est différente en conservant la particularité qu’Ariane a en pouvant lancer deux charges simultanées à deux orbites différentes. Ils étudient aussi la réutilisation mais ce n’était clairement pas la prio pour Ariane 6 (rappelons que le projet a commencé il y a dix ans).
A ce jour, il n’y a aucune certitude que la réutilisation soit un business model viable, par contre Arianespace l’étudie pour d’autres lanceurs. SpaceX ne communique que de manière très évasive sur le sujet et la seule autre expérience dans le domaine est hors sujet. Il s’agissait des navettes spatiales américaine qui étaient des catastrophes financières. Comme SpaceX surfacture les lancements institutionnels, difficile d’évaluer si la réutilisation d’une Falcon 9 est réellement rentable. Quand à la quantité de lancements, oui SpaceX cartonne, mais récemment très aidé dans ses propres lancements de Starlink, donc au final c’est une vitrine interne.
Bref, oui, il y a de fortes craintes vis à vis de la rentabilité d’Ariane 6 car son carnet de commandes reste encore très mince. La faillite de Oneweb n’a pas aidé. Et peu de monde a envie d’être beta-testeur d’un nouveau lanceur. Même si l’échec du premier lancement d’Ariane 5 remonte à très longtemps, ça reste un risque qui peut en refroidir. Mais annoncer un fiasco c’est un peu prématuré…
Le SLS est quand même bien différent dans son développement… C’est un patchwork du rab de matériel que la NASA dispose depuis l’arrêt des navettes spatiales là où Ariane 6 c’est un nouveau lanceur pensé avec des technologies modernes.
Le 30/10/2020 à 10h39
malheureusement d’accord avec vous.
“en même temps “, on entretient et on développe un arsenal militaire nucléaire. Cherchez l’erreur.
Le 30/10/2020 à 13h37
Bha il n’y a pas d’erreur…
Le 30/10/2020 à 13h56
l’arsenal nucléaire est assez vieillissant.
Et depuis les accords de désarmement, il a tendance à diminuer.
Le 30/10/2020 à 21h29
LOL l’Europe qui croit encore avoir sa place dans l’aéronautique… qu’elle essaie déjà de régler ses problèmes de covid, récession, islamisation, etc. Bref qu’elle s’occupe des peuples.
Le 31/10/2020 à 00h47
Il ne l’est pas, et à tous les niveaux. Une question toute simple sur ce sujet:
Apollo 13 à foirer suite à de petites erreurs sur un materiel neuf, pas tip-top mais robuste. Combien de temps avant que des astronautes meurent pour des raisons d’actionnaires avides et de marketing?
Le 31/10/2020 à 01h02
Oh le Gloubi-boulga de pensée ! Il faut que les ingénieurs aéronautiques fassent de la recherche dans le Covid ???
Mais c’est vrai que les USA n’ont pas de problème de récession, de Covid, n’ont pas pris un avion dans la face, n’ont pas de tueries de masse, non pas de problème avec leur peuple il s’en occupe un max que ce soit pour la crise des opiacés, le Covid ou la récession actuelle.
Et entre nous l’Europe (enfin l’institution) n’a aucune compétence organisationnelle ou opérationnelle de santé / sur le covid. Elle n’intervient pas plus dans Ariane ou Airbus.
Une dernière chose : les différentes nations européennes ont des entreprises majeures dans l’aéronautique, quel que soit le secteur de la conception, construction, avions ou hélicoptères, du logiciel, de la maintenance aux compagnies. Le tout dans le civil et le militaire. Rien que la France à minima un leader dans les différents secteurs… Si on rajoute l’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne, la Suède.
Le 31/10/2020 à 13h20
Bon, il faut mieux un retard qu’une explosion en vol. Ariane 6 doit assurer la relève pour la décennie qui vient, voir plus loin, autant ne pas rater la conception et bâcler la mise en production.
Des programmes spatiaux qui n’ont eu ni retard, ni problèmes de mise ne œuvre, c’est une vue de l’esprit.
Le 31/10/2020 à 13h52
Exactement.
Le 01/11/2020 à 07h52
Quand la Nasa paie SpaceX 180 millions de dollars pour l’envoi d’un seul gus on peut raisonnablement se dire que les notions de rentabilité du reste de la gamme sont assez accessoires. Même Roscosmos qui avait la main lourde sur le facturier en étant en situation de monopole facturait moins 85 millions par tête… Et on ne parle même pas de ce qui est facturé à l’USAF pour les envois dits “non concurrentiel”.
Elon Musk c’est un soit disant libéral qui se goinfre à la subvention publique que ce soit dans le spatial ou l’automobile
Le 01/11/2020 à 08h08
Tu peux préciser tes sources ?
D’après un rapport de la NASA de novembre dernier: “the estimated average cost per seat is approximately \(90 million for Boeing and approximately \)55 million for SpaceX, potentially providing cost savings over current Soyuz prices”
Le 01/11/2020 à 14h31
https://www.cieletespace.fr/actualites/vol-spatial-le-vaisseau-crew-dragon-est-il-vraiment-moins-cher-que-soyouz-pour-la-nasa
Le 01/11/2020 à 15h55
Ton article lisible s’arrête là:
“Outre l’aspect stratégique, cette renaissance des vols spatiaux habités depuis le sol américain aurait un autre avantage : celui de faire baisser la facture pour l’agence spatiale américaine. En effet, la place d’un astronaute américain à bord d’un Soyouz coûterait en 2020 plus de 86 millions de dollars (M\() alors que le même fauteuil dans une capsule Crew Dragon n’excéderait pas 55 M\). Ces chiffres, parus dans les médias…”
Ce n’est pas “dans les médias”, mais “dans le rapport de la NASA, sur le site de la NASA”
Le 01/11/2020 à 19h03
L’article explique en substance que le coût de 55 millions de dollars par siège indiqué dans le communiqué de presse de la Nasa et repris par tout les médias n’est que le montant facturé par astronaute. Ce montant ne tient absolument pas compte des coûts de développement du programme (8,6 milliards de dollars une paille) qui ont été intégralement suportés par la NASA. Notons également que la durée de vie de la station spatiale et l’absence de remplaçant à ce jour sont des hypothèses qui réduisent encore les chances de rentabilité de ce programme (sauf pour Space X et Boeing).
Le 01/11/2020 à 19h44
Etant donné que c’est la NASA le demandeur, ça parait assez logique que ce soit la NASA qui paye…
Ces 8 milliards (qui, oui, sont une paille: le CA des seuls clubs de foot professionnels français est de 2 milliards d’euros par an) sont le prix de:
Bref, si tu veux comptabiliser le prix du développement, il faut alors comptabiliser le prix des fonctionnalités supplémentaires, sinon c’est comme dire que c’est moins cher de prendre un blablacar plutôt que de posséder une voiture… pas faux, mais pas le même usage.
Le 02/11/2020 à 10h08
C’est bien tenté de déporter le sujet de la sujet sur un autre thème que celui du coût mais là n’est pas la question. Il aurait été dit : ça nous coûte cher mais on veut notre indépendance technologique ça n’aurait pas été déconnant. C’est d’ailleurs le choix assumé de l’ESA pour ses propres lanceurs. Mais dire que le lancement par Space X et Boeing sont moins chers c’est complètement faux. D’ailleurs, dans le coût des lancements annoncés il n’y a pas non plus les coûts de préparation des astronautes alors que dans la facture de Roscosmos cette prestation est incluse.
Dans le coût de lancement de soyouz (le vaisseau) pour ses clients il y a les coûts de développement inclus. Tu crois que les russes a fait une fleur à la NASA ?
C’est quoi les fonctionnalités supplémentaires du cargo de Space X par rapport à Soyouz ? Une personne en plus et un peu plus de fret mais concernant le fret le progress des russes fait le taf pour pas cher.
Mais je suis d’accord avec toi sur le fait que la super puissance américaine ne pouvait pas se contenter d’être cliente de la Russie pour envoyer ses hommes dans l’espace.
Le 03/11/2020 à 07h09
Bah vu tout le foin qu’ils ont fait sur la mission Crew Demo 2 en rapport avec le “retour des américains dans l’espace”, c’était clairement un enjeu politique et personne ne s’en est caché.