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La DGCCRF tacle la moitié des plateformes de travaux à domicile qu’elle a contrôlées

La DGCCRF tacle la moitié des plateformes de travaux à domicile qu'elle a contrôlées

Le 10 mars 2023 à 05h55

Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 14 opérateurs de plateformes proposant des services de travaux à domicile, en particulier de bricolage, et 22 professionnels référencés. Or, « 6 opérateurs sur 10 étaient en anomalie », et leurs investigations « ont révélé des manquements chez la moitié des opérateurs contrôlés » : 

« De nombreuses informations étaient absentes ou insuffisantes (qualité des personnes autorisées à déposer une offre de services, nature et objet des contrats, prix du service de mise en relation et modalités de paiement, assurances et garanties proposées, modalités de règlement des litiges). »

Les enquêteurs ont également « constaté l’absence d’informations essentielles » telles que les conditions, délai et modalités d’exercice du droit de rétractation, la possibilité d’avoir recours à un médiateur de la consommation (« la plupart des professionnels n’avaient pas adhéré au dispositif »), ou encore le barème tarifaire des prestations.

La DGCCRF explique avoir procédé à 6 avertissements, 15 injonctions et 1 procès-verbal administratif, dont une amende administrative de 55 000 euros pour non-respect des obligations d’information applicables aux opérateurs de plateformes (avec « 7 manquements constatés »), défaut d’information des coordonnées du médiateur et de la possibilité de s’inscrire sur la liste Bloctel d’opposition au démarchage téléphonique.

La DGCCRF a également relevé des « pratiques commerciales déloyales ou trompeuses sur près de la moitié des plateformes » :

« Les anomalies portaient notamment sur les caractéristiques et le contenu du service proposé. Par exemple, une plateforme valorisait un service de comparaison des devis, alors que les consommateurs ne recevaient systématiquement qu’un devis. Par ailleurs, un autre site alléguait que l’ordre d’affichage des offres correspondait aux critères sélectionnés par l’utilisateur, alors que le classement des offres s’effectuait également en fonction du type d’abonnement souscrit par le prestataire. »

Certaines arboraient même des partenariats fictifs avec des enseignes de bricolage, majoraient le nombre de professionnels inscrits et le nombre de mises en relation réalisées par la plateforme, usaient de faux avis positifs, ou mettaient en avant des expériences et labels professionnels gonflés ou inexistants.

Le 10 mars 2023 à 05h55

Commentaires (26)

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Bizarre ? Vous avez dit bizarre? Comme c’est bizarre…

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Bah toutes les plate-formes basées sur l’uberisation sont à la limite de la loi, non ? C’est même souvent la seule façon d’arriver à la rentabilité.

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Je me demande bien quelles sont les 2 infractions qui relèvent du pénal (peut-être le fait de dire qu’on a une certification AFNOR, alors qu’il n’en est rien, ce qui peut mettre en danger la vie des personnes)



12 avertissements
6 injonctions
2 procès-verbaux pénaux
1 procès-verbal administratif



Et comme souvent, aucun nom …

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La source parle plutôt de chiffres truqués en lien avec un comparateur.



Quant aux « labels » la France est l’un des seuls pays au monde à expliquer qu’il y a les bons et les méchants pour in fine se rendre compte que le travail baclé est la règle.
[on aura par exemple loisir de retrouver sur le même site la vague calomnie «d’éco-délinquants », particulièrement savoureuse lorsqu’on connait le mauvais goût statistique des services fiscaux pour les fenêtres en PVC supposées réaliser de gloutonnes économies d’énergie en dehors de toute étude thermique règlementaite… logique me direz-vous…]

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Bonjour,
Aucun nom…. Le plus imple est de se passer de toutes ces plateformes ;-)

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hackerfsb a dit:


Bonjour, Aucun nom…. Le plus imple est de se passer de toutes ces plateformes ;-)


T’as essayé récemment de faire venir un artisan chez toi pour un petit truc? Ils ne rappellent jamais, à croire qu’ils n’ont pas besoin de boulot.

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C’est le cas, il y a une pénurie importante de salariés qualifiés en France qui s’est accentuée ces dernières années.

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Qualifiés par qui ?
Des esthètes du tableur excel ? Encore ? :mdr2:

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T’en es sûr ?
C’est bizarre mais quand tu rajoutes la phrase “ pour la facture on peut s’arranger” d’un seul coup il y a plein d’artisans ou salariés qualifiés disponibles .

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“Qualifiés”, oui…

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En règle général c’est pas les meilleurs. Si le seul avantage compétitif c’est d’être moins cher… ça pose question.

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De ce que j’ai vu ou compris c’est pas d’être moins cher , c’est de ne pas payer d’impots
En clair je vous épargne le coût de la TVA et des charges sociales en revanche pas de factures
( mais bon ayant besoin de factures j’ai jamais poursuivi et donc j’ai eu souvent du mal à trouver aussi bien sur Nantes que Paris , et mon voisin parisien n’arrive pas à trouver pour son apprtement dans le 83 )
Donc Je me trompe peut-être mais je suis nettement moins affirmatif que toi :chinois:

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Un artisan sérieux va faire en sorte de travailler dans les règles pour que ces salariés soient couverts en cas d’accident, il va faire en sorte que le contrat avec son client soit en règle pour que ses clients soient couverts par l’assurance en cas de malfaçon majeures, … Être en règle ce n’est pas qu’une histoire d’argent.

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C’est la théorie ça, comme ça devrait se passer … mais … les accidents de travail (toujours ds le BTP) sont à la hausse.
Petites entreprises qui n’ont pas le moyens ou le temps (voir les deux) pour blinder la sécurité des ouvriers, pour les grosses ça sous-traite comme des cochons …

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On supprimerait les illusions de sécurité financièrement entretenue par le code des assurances je suppose que le bon sens ordinaire éviterait pas mal d’accidents… qui se retourne contre sa gazinière brûlante dans le cadre de son assurance habitation ? [Les Ukrainiens ?] :ouioui:

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Dans le BTP on a un manque de main d’œuvre qualifiée mais pas de boulot pour le moment.
D’où les délais qui se rallongent

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Faut dire qu’à force de n’envoyer que les cancres et les fouteurs de m en pro, y’a pas grand chose d’autres à attendre, le peu de gars qui font des BEP ou des bacs pro la très grande majorité c’est par défaut. Les salaires sont bas,les conditions de travail souvent dégradées, donc le peu de bons finissent par faire autre chose,reste que les mauvais… c’est le résultats de décennies de ghettoisation des métiers manuels, qui soit disant ne requiert pas de facultés intellectuelles, la France dans toute sa splendeur hautainet et méprisante quoi… J’en ai fait l’experience 2nd techno, je m’ennuyais alors j’ai voulu apprendre un métier (on m’en dissuadait….), BEP puis bac pro, et puis hop comme j’étais plutôt bon je suis passé dans l’expertise et je ne “fais” plus par contre je vois comment bcp de chantiers sont fait et par qui, des gens peu ou pas formé, bien souvent étrangers payés à coup de lance pierre et de hurlements en guise de consignes. Voilà pourquoi on ne trouve pas suffisamment de gens qualifiés….

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Partout dans le monde, pas qu’en France

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(reply:2123619:Idiogène)


Qualifié dans le sens un salarié s’il est jeune qui a suivi un CAP plaquiste, un BEP électricien ou encore un bac pro plomberie, … ou s’il est plus ancien avec un CV qui justifie quelques années d’expérience. Quand t’as une boite du bâtiment en général tu prends pas un mec qui a appris sur youtube.



Je ne parle pas des certifications RGE, Qualitruc, …

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Sans préciser la demande l’offre est inqualifiée :
La plupart des généralistes embauchent de la masse salariale pour les travaux périphériques à l’oeuvre. C’est inévitable.
Après, si on prend les corps de métiers individuels, évidemment, le risque est très faible de tomber de haut par leur formation initiale (bien que leur incohérence nécessite de les organiser avant qu’ils ne se marchent les uns sur les autres)



Mais ici, le « marché », n’a en fait rien à voir avec les deux cas de figure traditionnels.
Donc je pose la question : qui demande alors une qualificiation pour « poser » un parquet flottant ou peindre une pièce ?



Pour moi, c’est la limite du code de la consommation : un demandeur ne peut pas à la fois décharger sa qualité de maître d’ouvrage et venir se plaindre ensuite d’une mauvaise conduite de son chantier alors qu’il pouvait aussi assumer lui-même ce rôle ou le confier à un intermédiaire dédié… qui ne peut donc pas être un rêve éveillé en url.



Les intérimaires principalement, oui.

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Mindblast a dit:


c’est le résultats de décennies de ghettoisation des métiers manuels,


Pas d’accord; il n’y a pas d’opposition significative : mêmes les activités libérales dites intellectuelles sont déclassées par les mêmes mécanismes de disqualification-invisibilisation ordinairement orchestrés au nom (dans la plupart des cas) d’une « collectivité » ou d’une « civilité », et maintenant au nom de la sacro-sainte « consommation ».



À gros traits : à partir du moment où les compétences pesant sur la demande sont inégales à celles pesant sur l’offre il y a un effet de focale de long terme pour les « traces » étudiées dès l’enfance et les plus simplistes au premier coup d’oeil… Tout ce qui relève d’un savoir non appris en groupe ou d’une responsabilité individuelle spécifique va disparaître au profit (d’ailleurs imposable, là est l’astuce politique pour faire « travailler » les authentiques inactifs) d’exécuteurs à l’expérience inégale [mauvais comptables, agents immobiliers, pseudo-experts, pseudo-journalistes, mauvais banquiers, mauvais assureurs].



La fuite en avant par des plateformes n’est qu’une confirmation supplémentaire de la perte de contact avec l’expérience.

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Des bons il y en a. Ils ne sont tout simplement pas sur ces plateformes.
Ils ont trop de travail pour s’attarder sur ce genre de site. Les agendas sont plein.



Ils travaillent beaucoup par réseau social mais en réel (ouais je sais ça fait drôle pour certains). Quand ont les trouve on ne lâche pas le filon. Car ils ont le reste du bottin pour les autres corps de métier qu’ils ne font pas.



Les gens s’imaginent qu’un gus moyen leur fera une pose (carrelage, équipement SDB) , une peinture comme ça avec un clic ou un coup de téléphone. Bin non. Il faut le geste et il s’apprend (avec du temps).



La meilleure plateforme c’est de




  • sonder le réseaux de ses voisins

  • les contacts dans les magasins de bricolage (pas toujours)

  • prendre le temps d’y regarder à deux fois



Alors le clickotron…

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(quote:2123669:Idiogène)



Donc je pose la question : qui demande alors une qualification pour « poser » un parquet flottant ou peindre une pièce ?


Sur ces deux exemples, dans la maison que j’ai racheté : pose d’un parquet flottant sur un plancher bois qui n’était pas plan j’ai du tout enlever pour refaire les choses correctement. Pour ce qui est de la peinture, un mur en lambris recouvert d’une toile de verre peinte avec une peinture de ravalement. J’ai du tout arraché car le lambris emprisonné entre une peinture étanche et un mur en pierre commençait à ne pas apprécier la situation. Dans les deux cas, des travaux de décoration fait par un “copainkissyconnait” et à l’arrivée il faut tout refaire.

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Décoration = diplome reconnu par l’état = « architectes d’intérieur » que j’ai oublié entre crochets donc. :D



Lorsque je demandais « qui » c’était une question réthorique pour rappeller que « l’état des lieux » est la notion la moins précise qu’on puisse trouver pour soutenir une démarche de travaux.



Comme par exemple (en effet) : l’absence de mesures hygrométriques obligatoires des planchers et murs. (on imagine la déflation immobilière si les clients savaient…)

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TexMex a dit:


Des bons il y en a. Ils ne sont tout simplement pas sur ces plateformes. Ils ont trop de travail pour s’attarder sur ce genre de site. Les agendas sont plein.


Exactement exact :yes:

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(reply:2124035:Idiogène)


Dans le BTP les gazinières brûlantes ne font pas beaucoup de dégâts

La DGCCRF tacle la moitié des plateformes de travaux à domicile qu’elle a contrôlées

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