L’annonce de cette « cour suprême » interne était attendue de pied ferme, d’autant qu’elle rend des décisions contraignantes avait déjà annoncé Mark Zuckerberg.
Deux choses sont à retenir. Elle confirme le bannissement de Trump : « Compte tenu de la gravité des violations et du risque de violence persistant, la décision de Facebook de suspendre les comptes de M. Trump le 6 janvier et de prolonger cette suspension le 7 janvier était justifiée ».
Néanmoins, « il n’était pas approprié que Facebook impose une suspension "indéfinie". Il n'est pas permis à Facebook de laisser un utilisateur hors de sa plateforme pendant une période indéfinie, sans aucun critère afin de savoir si, ou quand, le compte sera restauré ».
Le Conseil de surveillance renvoie le réseau social dans ses cordes : « en appliquant une sanction vague et hors cadre, puis en renvoyant cette affaire au Conseil pour la résoudre, Facebook cherche à se soustraire à ses responsabilités ».
Ainsi, « dans les six mois suivant cette décision, Facebook doit réexaminer la sanction arbitraire qu'il a infligée le 7 janvier et décider de la sanction appropriée ».
Dans le communiqué, il est également précisé qu’une part minoritaire du Conseil « a souligné que Facebook devrait prendre des mesures pour empêcher la répétition » de tels actes « et s’assurer que les utilisateurs qui demandent une réintégration après une suspension reconnaissent leurs actes répréhensibles et s’engagent à observer les règles à l’avenir ».
Sans surprise, Mark Meadows, ancien chef de cabinet de Trump, condamne cette décision, comme l’indique l’AFP. Elle aurait un effet dissuasif sur la liberté d'expression. Il demande une plus forte régulation et appelle de nouveau à démanteler le réseau social : « C'est un triste jour pour l'Amérique, c'est un triste jour pour Facebook ».
Commentaires (13)
#1
Quand je vois des communiqués comme ça je me dis qu’un jour on pourrait fort bien retrouver FB à l’ONU. Et c’est inquiétant.
#1.1
#2
Facebook et liberté d’expression ? Non mais c’est juste un réseau social, c’est pas vraiment l’endroit pour communiquer officiellement pour un politique -_-
#2.1
C’est quoi ça ?
#2.2
Ah mais j’ai pas dit que c’était mieux chez nous hein :)
Après, ils ont leur page Facebook, ok, mais de là à se plaindre qu’on les prive de liberté d’expression lorsqu’on leur supprime leur compte Facebook faut pas déconner XD.
Ils ont des canaux de communication officiels qui ne sont pas filtrés par des entreprises privés, donc autant les utiliser.
#3
Vu les pouvoirs de l’ONU je doute que FB y gagnerait grand chose
#4
Et ça ?
Ce n’est pas parcequ’un homme politique utilise un réseau social privé que cela fait de celui ci le seul canal de diffusion.
Sinon voir un populiste d’extreme gauche utiliser une multinationale américaine se nourrissant de données personnelles pour diffuser la bonne parole est assez savoureux.
#5
Histoire d’obliger les politiciens à se renier eux-mêmes… bien vu.
#5.1
Bien vu bien vu… dans un camp de naturistes t’as tout vu. Qu’ils aillent à l’eau nus ce serait un comble.
#6
Le jour où Trump ou un républicain redevient président, soyez sûr que Twitter et Facebook seront démantelés.
Ils l’auront bien cherché.
#6.1
et Youtube, et Instagram, qui l’ont aussi banni ?
Twitter suspend des comptes qui relaient la parole de Donald Trump, banni à vie du réseau (E1, 7⁄05)
#7
Avec le temps, je me suis aperçu que ce que je pense sur ces sujets a été déjà dit par bien plus talentueux que moi. Je me contenterai donc de partager certaines de leurs pensées :
“Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre”
George Orwell
“La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude.”
Aldous HUXLEY
“En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin.”
De Chamfort