En Allemagne, le parti d'extrême-droite est trois fois plus partagé sur Facebook que les autres

En Allemagne, le parti d’extrême-droite est trois fois plus partagé sur Facebook que les autres

En Allemagne, le parti d'extrême-droite est trois fois plus partagé sur Facebook que les autres

TheMarkUp a découvert que les publications faisant la promotion du parti d'extrême-droite Alternative für Deutschland, ou AfD, apparaissaient plus de trois fois plus souvent que celles des autres partis politiques allemands sur Facebook.

Les données obtenues grâce au projet Citizen Browser de The Markup, qui recueille des données auprès d'un panel diversifié de 473 utilisateurs allemands de Facebook, montrent que malgré sa taille modeste, l'AfD « connaît un succès remarquable sur Facebook » à l'approche d'une élection nationale historiquement controversée pour remplacer Angela Merkel.

Citizen Browser capture jusqu'à 50 messages à partir du fil d'actualité Facebook d'un panéliste une à trois fois par jour. Le balisage a catalogué chaque fois qu'un message d'une page portant le nom d'un parti politique allemand est apparu dans les flux de nos panélistes au cours des deux derniers mois, du 20 juillet au 16 septembre 2021.

Cette découverte est d'autant plus surprenante que le panel se compose de plus de personnes qui se sont identifiées comme partisans du Parti social-démocrate de centre-gauche, le SPD, et de l'Alliance politique démocrate-chrétienne de centre-droit, ou CDU/CSU (62 et 82, respectivement), en comparaison aux 44 qui se sont identifiées comme partisans de l'AfD.

Ces derniers avaient en moyenne 55 publications de pages liées à l'AfD dans leurs fils d'actualités, quand les partisans de la CDU/CSU n'avaient en moyenne que six publications affiliées à la CDU ou à la CSU dans leurs flux.

Ce succès serait dû au fait que l'AfD a très tôt investi les réseaux sociaux, que ses militants ont créé et alimentent plus de pages, et qu'ils y partagent des contenus clivants, que les réseaux sociaux ont plus tendance à propager : « Ils déclenchent la colère, la peur, des émotions anarchiques ou basiques », explique Isabelle Borucki, professeur par intérim à l'Université de Siegen qui étudie les partis politiques allemands en ligne.

Commentaires (9)


L’ext-right est sur FB, et l’ext-gauche est sur Twitter.
Du coup je vais m’inscrire sur Tiktok. :transpi:


T’as pas peur d’y trouver l’extrême centre ?



473 utilisateurs
44 qui se sont identifiées comme partisans de l’AfD




C’est suffisant comme échantillon ?


Un vieux réflexe teuton…


Je ne pense pas que les français soient bien placés pour parler. Toute la droite française essaye d’être plus extrême que sa voisine.


Il y a même un candidat d’extrême gauche (Jean-Luc Mélenchon) qui débat avec un non-candidat d’extrême droite (en fait un polémiste télévisuel) !


En Flandre, le Vlaams Belang a fait quasiment toute sa stratégie sur la com’ Facebook. À un moment ils dépensaient plus d’argent que tous les autres partis belges réunis.
C’est plutôt efficace apparemment.
En même temps le VB « nouvelle génération » c’est des publicitaires en costume-cravate
Serait-ce possible que les autres pays s’inspirent de la stratégie flamande ?



v1nce a dit:


T’as pas peur d’y trouver l’extrême centre ?




Perso j’ai surtout peur d’y trouvé la connerie extrême (vu les défi débile qu’on peut voir sur tiktok)



FrancoisA a dit:


Il y a même un candidat d’extrême gauche (Jean-Luc Mélenchon)…




Mélenchon est moins de gauche que Mitterand quand les Français l’ont élu. (il ne s’est pas engagé à nationaliser toutes les banques et les grosses entreprises en situation d’oligopole) :windu:


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