Covid-19 : les « sciences du numérique complètent notre arsenal contre la pandémie »
Le 22 mai 2020 à 09h46
3 min
Sciences et espace
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Dans son Journal, le Centre national pour la recherche scientifique (CNRS) revient sur trois projets portés par ses chercheurs dans le cadre de la lutte contre la maladie Covid-19. Ils sont disponibles sur la plateforme Modcov19 (modélisation et Covid-19).
« Évolution de l’épidémie, stratégie de déconfinement, aide à la décision politique… sur tous ces sujets, et d’autres, les outils des sciences du numérique complètent notre arsenal contre la pandémie », rappelle le CNRS.
Nous avons ainsi « des modèles multi-agents pour prédire l’évolution de l’épidémie ». « À l’échelle de communautés réduites, notre idée est d’utiliser des modélisations multi-agents où les interactions sociales entre individus, qui sont fondamentales en matière de propagation de l’épidémie, sont reproduites par une série de règles comportementales auxquelles on ajoute une part de hasard. On peut alors en déduire une série de lois statistiques qui serviront ensuite à calibrer les paramètres d’entrée du modèle d’évolution de l’épidémie », explique Didier Georges du Gipsa-lab de Grenoble.
Claire Mathieu et son équipe planchent sur les graphes et leur implication dans la modélisation de la propagation du virus sur de petites structures (famille, école, entreprise, etc.) : « un graphe est un réseau de points appelés nœuds, reliés par des liens. Dans le cadre d’une épidémie, chaque nœud représente une personne se trouvant à un stade infectieux donné (saine, infectée ou guérie) et chaque lien entre deux nœuds matérialise une interaction sociale entre deux individus. L’ensemble fournit une sorte de carte de l’ensemble des contacts sociaux au sein d’un groupe ».
« À partir de ce réseau, on se donne ensuite une probabilité pour la transmission du virus lors d’une interaction entre deux personnes du réseau, à partir de quoi on peut étudier la façon dont l’infection se propage au sein de la population », ajoute-t-elle.
Enfin, Samson Lasaulce travaille sur des modèles pour optimiser les coûts : « les algorithmes que nous élaborons permettent d’allouer une ressource en fonction d’un objectif donné et de contraintes propres au problème posé ».
Enfin, le Journal du CNRS se fait l’écho de l’analyse du sociologue Jeremy Ward : « Entre 20 et 25 % de la population ne comptent pas se faire vacciner contre le nouveau coronavirus ».
Le 22 mai 2020 à 09h46
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 22/05/2020 à 10h54
Je trouve ça ridicule tout ce refus autour de l’intelligence artificielle et des outils de prédication.
L’état de nos connaissances sur le virus est largement insuffisant pour alimenter de tels programmes… Sans données fiables, leur truc ne sert strictement a rien.
Le 22/05/2020 à 11h50
Il n’est nulle question d’intelligence artificielle ici. Le propre d’un chercheur est justement de chercher, quitte à ne rien trouver. Le CNRS semble pleinement dans son rôle ici. Et les outils de simulation actuels gagneraient à être améliorés, que ce soit pour cette maladie ou une autre. Surtout si, un jour prochain, cela nous permettrait d’éviter de confiner la moitié de la planète par un meilleur ciblage, ou tout du moins, une meilleure compréhension de la propagation des maladies.
Le 22/05/2020 à 11h51
« Enfin, le Journal du CNRS se fait l’écho de l’analyse du sociologue Jeremy Ward : « Entre 20 et 25 % de la population ne comptent pas se faire vacciner contre le nouveau coronavirus ». »
Le 22/05/2020 à 14h31
Le 22/05/2020 à 14h54
Le 23/05/2020 à 11h38
Le 23/05/2020 à 13h21
Quand ces outils (au mieux inutiles au demeurant) seront prêts (càd probablement jamais), l’épidémie de grippette sera terminée, le (dé-)confinement calamiteux sera oublié, et l’aide à la décision politique… je vous laisse deviner l’utilité.
Bref encore de l’argent des autres jeté par les fenêtres.
Je ne comprends pas cette nouvelle habitude à relayer la propagande d’un organisme étatique dans ces colonnes. Pourquoi pas l’INSERM ou INRA tant qu’on y est ?
Le 23/05/2020 à 13h32
Le 23/05/2020 à 17h38
Quelque-chose me dit qu’ils sont déjà au courant, le dégagisme étant mis a la mode depuis un bon moment déjà.
Mais oui, libre a chacun de se faire une opinion (ou de la renforcer) si ils n’en tiennent pas compte .
Le 23/05/2020 à 17h39
Tout est là et c’est du très haut niveau " />:
« les algorithmes que nous élaborons permettent d’allouer une ressource en fonction d’un objectif donné et de contraintes propres au problème posé »
(le vendredi c’est les news qui nous trollent maintenant, j’ai honte " /> )
Le 24/05/2020 à 11h29
Le 24/05/2020 à 11h32
Le 24/05/2020 à 11h37
Le 24/05/2020 à 14h40
Quand quelqu’un a cette mentalité, il sélectionne les informations pour confirmer ses fantasmes de toute manière.
En réalité les informations sont là, pour ceux qui sont prêts à les voir..
Toute personne avec un bac S a les connaissances pour comprendre par lui-même que Linky n’est pas un danger pour la santé, ou l’utilité des vaccins. Peut-être que le niveau de culture générale et d’éducation s’est effondré et cause l’émergence de ce type de discours. Mais ce n’est pas la seule raison, je pense.
Internet a révolutionné l’accès à l’information, il a créé un nouvel espace social que les sociétés ne se sont pas encore vraiment appropriés. Les discussions de comptoir comme la notre sont les nouvelles discussions politiques publiques. Les vidéos YouTube ont remplacé les émissions TV.
Mais il n’y a toujours pas de mécanisme permettant de faire émerger le meilleur et de laisser la merde de côté.
Les algorithmes de sélection du contenu actuels (de Facebook, YouTube..), qui en pratique choisissent une grande partie du contenu vu par les humains, maximisent la réponse émotionnelle de l’utilisateur, pour maximiser son engagement et les revenus publicitaires. De plus ces algos sont manipulables par des groupes ayant divers objectifs politiques.
Le 24/05/2020 à 16h20
Le 24/05/2020 à 17h34
Le 24/05/2020 à 17h51
Renseignes-toi dans ta ville, qu’il n’y ait pas une association de “bobos” qui ne milite pas contre le téléphone mobile. Perso, je trouve que la tension monte. Même Jean-Marc Jiancovici n’est pas favorable à la 5G, et pourtant est-ce que Orange l’écoute ? Franchement, depuis qu’au Royaume-uni, des activistes brûlent des antennes-relais (voir aussi l’article de Next inpact sur la fibre coupée en Ile-de-France), moi, je me pose des questions (inutile de parler de groupes isolés de soit-disant “anarchistes” qui foutent le désordre dans notre monde parfait, évidemment ceux qui font ça sont les plus radicaux). Il y a aussi les radars automatiques en France qui brûlent, les horodateurs qui sont endommagés… Ce n’est pas un épiphénomène. Après ce que j’en dis… on peut aussi faire la sourde oreille… et peut-être que ça se calmera avec plus de surveillance de masse ou avec une réponse judiciaire adaptée.
NB: et je me fais la même réflexion avec les campagnes de vaccination, Linky, Qwant, … on appelle ça, la défiance.