Contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs : la France, 2e pays hébergeur au plan européen selon Point de Contact

Contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs : la France, 2e pays hébergeur au plan européen selon Point de Contact

Contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs : la France, 2e pays hébergeur au plan européen selon Point de Contact

L’association professionnelle de signalement, auprès de la plateforme Pharos, publie son bilan 2019. Ce tiers de confiance a ainsi traité « 30 394 URL dont 15 064, ont été qualifiées comme manifestement illicites ». 7 206 ont été notifiées aux hébergeurs français concernés, 11 516 transmises aux autorités. 

S’agissant des contenus d’exploitation et d’abus sexuels sur mineurs, la France est le deuxième pays hébergeur au plan européen, au troisième rang mondial derrière les États-Unis. Ce sont les Pays-Bas qui sont en tête sur les deux classements.

« En 2019, 11 268 URL, soit 75% des contenus illégaux qualifiés par Point de Contact, revêtaient un caractère pédopornographique, une URL pouvant contenir d’une à plusieurs centaines d’images et/ou de vidéos. Quatre victimes sur cinq étaient des enfants de moins de 13 ans ». En 2019, 649 adresses (contre 1 777 en 2018) ont revêtu un caractère terroriste. 

« Même si les adeptes sont toujours présents en ligne, cette baisse de diffusion de contenus de propagande terroriste est une tendance qui semble se confirmer, en lien avec la baisse de production constatée par les autorités compétentes suite à des opérations coordonnées de démantèlement d’organes de propagande ». 

Commentaires (9)


Baisse de production/diffusion ou surarmement cryptographique des pedo ?



A force de se faire fliquer pour n’importe quoi, notamment HADOPI & cie, c’est l’escalade du chiffrement, et donc ça facilite la vie aux vrais criminels…


Et, surtout, notre pays a une justice tellement lamentable vis à vis de ces crimes que les pédocriminels ne risquent (quasiment) rien. Seuls les petits poissions sont vraiment choppés et, quand il y a une sanction d’apportée, elle est très faible.



En théorie, un pédocriminel encourt de 20 à 30 ans de prison ferme, en pratique, c’est trop souvent 2 ans max …


Le classement est un peu biaisé on parle ici de l’hébergement des contenus sur le sol national.



Ça ne dit rien sur les consommateurs de ces contenus (et leur localisation).



M’étonne pas vue le nombre de datacenter situé en France à cause de nos prix compétitif sur l’électricité (attention encore une fois je trouve cela bien qu’on soit compétitif sur l’hébergement).



Il va falloir faire gaffe aux mauvaises interprétations du genre “ les francais consomment des contenus pédo plus que les autres ” que les gens qui vont lire l’info trop vite vont propager.


Bah au moins on est sur le podium dans un domaine, beurk.



Comme le dit @imerialsun, il s’agit de l’hébergement du contenu sur le térritoire FR et non de sa production qui je pense n’est pas si élevée que ça en France contrairement à d’autres pays, notamment en Asie.



je ne sais même pas si j’ai envie de connaitre le classement des pays producteurs/exportateurs.


Et quid du deep web ? Il reste ignoré dans ces classements. Il représente une grosse partie de ce type de contenu. Et précisons que ce classement concerne les hébergeurs français. Ce type de contenus se trouve généralement chez des hébergeurs de pays plus laxistes, moins regardant.



 







Gilbert_Gosseyn a écrit :



Et, surtout, notre pays a une justice tellement lamentable vis à vis de ces crimes que les pédocriminels ne risquent (quasiment) rien. Seuls les petits poissions sont vraiment choppés et, quand il y a une sanction d’apportée, elle est très faible.



En théorie, un pédocriminel encourt de 20 à 30 ans de prison ferme, en pratique, c’est trop souvent 2 ans max …





Bref, il faudrait réintroduire la peine de mort… ou, à défaut, créer des oubliettes et balancer toutes ces personnes. Ce type de traitement dans un pays civilisé, je n’en veux pas. Dans un pays comme la France, je ne peux pas accepter que la seule solution pour protéger la société de ces personne soit de les mettre au rebus.



Je rappelle aussi que la France fait la différence entre un viol et une agression sexuelle. Le viol se caractérise par la pénétration. Un viol est un crime, une agression sexuelle est un délit. Les peines encourues ne sont pas les mêmes pour l’un et l’autre, bien évidemment. Ca vaut aussi pour les infractions sexuelles sur mineurs.

 

Pour finir, je précise que de plus en plus de sociologues, de psychologues et même d’associations, font désormais la différence entre la pédophilie, au sens strict du terme, et la pédocriminalité. Ils considèrent que le mot “pédophilie” est devenu un abus de langage car un pédophile n’est pas toujours un prédateur. En effet, beaucoup de pédophiles ne passeront jamais à l’acte et se conteront de fantasmer. Sont-ils dangereux pour la société ? Je laisse chacun avoir son avis.









marba a écrit :



Baisse de production/diffusion ou surarmement cryptographique des pedo ?



A force de se faire fliquer pour n’importe quoi, notamment HADOPI & cie, c’est l’escalade du chiffrement, et donc ça facilite la vie aux vrais criminels…





Comme cela a déjà été dit ici, le chiffrement ne facilite qu’en apparence la vie des criminels. Toute activité sur le net laisse des trace, même bien masquée.



A la base, les criminels ne fournissent pas du contenu pédo pour le fun, ils en attendent de l’argent, comme pour les armes et la drogue. Même si le paiement des contenus/objets illicites est réalisé en cryptomonaie, l’acheteur doit déjà obtenir cette cryptomonaie à partir de son argent et le vendeur doit trouver un moyen de transformer cet argent virtuel est argent réel. Cela fait un moyen de paiement intermédiaire en plus mais ce n’est pas insurmontable.



De plus, avec l’introduction des IA, les signaux faibles liés à ces échange commerciaux vont devenir visibles.







Romaindu83 a écrit :



Bref, il faudrait réintroduire la peine de mort… ou, à défaut, créer des oubliettes et balancer toutes ces personnes.





Je pense que ta vision des choses est biaisée soit par un ou des dogmes d’une religion, d’une tradition…

Tu es à un pas du point godwin avec un tel programme. <img data-src=" />



A la base, personne ne choisi ses préférence sexuelles ni ne contrôle son appétit sexuel tout seul. C’est facile de partir du principe qu’il s’agit juste d’un choix. Si on t’injectait une méga dose de testostérone, tu chercherait à t’accoupler à tout ce qui traine de féminin ou de masculin et tu en perdrais la raison. <img data-src=" />



Cela dit, de ce que j’ai pu voir dans les quelques reportages TV sur le sujet, pas mal de gens qui ont un goût pour les enfants le vivent très mal et sont disposés à suivre un traitement par médicaments pour pouvoir vivre normalement car ils ont une morale tout de même. Je n’ai par contre aucun chiffre sur le sujet.



Je pense que le problème principal en Françe vient plus du budget alloué aux forces de police, à la justice et au suivi des criminels.



J’insiste sur le dernier point car il est super facile pour un délinquant de revenir à ses mauvaises habitudes dès lors que l’état l’abandonne à son sort après l’incarcération:





  • Pour le délinquant sexuel qui VEUT s’en sortir: pas assez de budget pour le suivi psycho ou les médicaments pour la castration chimique ;

  • Pour le criminel: pas de taf dans le monde licite: on fait quoi une fois sorti s’il n’y a pas d’autre choix que celui de retomber?





    A la base, ce qui alimente la criminalité et le terrorisme, c’est la misère humaine.



    Si le monde était simple cela se saurait.









wanou a écrit :



Je pense que ta vision des choses est biaisée soit par un ou des dogmes d’une religion, d’une tradition…

Tu es à un pas du point godwin avec un tel programme. <img data-src=" />





Justement, je n’en veux pas. Je reprendrais une citation de Victor Hugo : “La peine de mort est le signal spécial et éternel de la barbarie”. Une société qui se dit moderne et civilisée ne peut pas avoir la peine de mort comme réponse à ses “éléments perturbateurs” les plus graves, comme les pédocriminels. C’est une réponse archaïque, d’un autre âge. Et pourtant, dans certains pays ou Etats de certains pays, elle existe encore….



En France, la peine de mort a été abolie. Heureusement. Comme dans tous les pays de l’Union Européenne. En France, les pédocriminels qui violent un mineur (je ne parle pas d’agression sexuelle) sont condamnés à la prison à perpétuité ou à de très lourdes peines de prison, avec ou sans période de sûreté, avec un suivi médical.



Ces pédocriminels en prison n’y resteront pas à vie. Le rôle de la prison est d’éloigner pendant un temps des criminels de la société mais aussi les y réinsérer. Quel suivi médical ont les pédocriminels en prison ? Quel est leur suivi une fois sortis de prison ? A ces deux questions, il y a beaucoup de critiques à faire.



Du reste, je le répète encore, beaucoup de pédophiles ne passeront jamais à l’acte. Nous en croisons certainement tous les jours, sans le savoir. Sont-ils des dangers pour la société ? Ils sont invisibles, donc il n’y a finalement aucune réponse à apporter à cette question. Souffrent-t-ils ? Là-dessus, je ne m’avancerais pas en généralisant, d’autant plus que, après moi aussi avoir écouté des documentaires, beaucoup de pédophiles sont aussi des hétérosexuels ou des homosexuels. Ils savent donc avec qui ils peuvent avoir des relations sexuelles, c’est-à-dire des adultes.



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Allez la news à fantasmes… Déjà dans tous les sens les commentaires…



Le problème, c’est que le terme “pédopornographique” est un fourre-tout en France qui participe à la confusion.



Chez nous, une image où une vidéo est considérée comme “pédopornographique”, dès qu’un mineur est dans une pose suggestive.



Une simple ado, mineur, qui se prend en photo en soutien-gorge et la poste d’elle-même sur un réseau social est considéré comme une image à caractère “pédopornographique” par nos lois.



Une simple photo d’un mineur en sous-vêtements sur l’ordinateur d’une personne est considérée comme “pédopornographique”. Sauf s’il s’agit de banales photos de famille privée bien évidemment.



Il faut donc relativiser les chiffres donnés ici.



Ça fait un peu “Novlangue” où on ne nuance pas un mineur nu sur la plage et un mineur subissant un acte sexuel.



Ce genre de confusion participe à donner de la matière aux complotites en tous genres imaginant des énormes réseaux à chaque coin de rue et jusque dans les gouvernements.



Il faudrait peut-être créer une nuance avec un terme comme “hérophile” pour désigner certains types d’images.



Une étude canadienne d’il y a quelques années expliquaient bien que c’est majoritairement les enfants eux-mêmes qui produisent la quasi-totalité des images et vidéos considérées comme étant à caractère “pédopornographique” circulant sur le net. Et que l’essor des réseaux sociaux et plates-formes de stream en direct avait fortement accentué leur nombre.



Par exemple, le piratage d’Icloud avait fait fuiter des milliers de photos de mineurs dénudés. Photos considérées comme “pédopornographique” mais prise par les mineurs eux-mêmes dans le cadre privé en réalité.



Ça pose d’ailleurs des problèmes aux US. Il y a de plus en plus de mineurs fichés pour avoir détenu des images dénudé de leur petite copine. Il y a même eu l’histoire d’une fille Black de 13 ans qui était poursuivie pour diffusion d’images “pédopornographique” par le biais électronique. Elle avait envoyé des photos et vidéos d’elle-même à plusieurs garçons de son école avec qui elle était sortie.



Bref, beaucoup de fantasmes derrière ce terme.


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