C’est la journée mondiale sans Facebook
Le 28 février 2020 à 08h55
2 min
Internet
L’évènement a beau avoir été créé sur Facebook, il n’en reste pas moins sérieux dans ses prétentions : ne pas utiliser le réseau social une seule fois de la journée.
L’idée est de faire prendre conscience aux utilisateurs et utilisatrices de leur propre addiction à la plateforme et de les faire réfléchir sur leurs usages de ce type de réseau.
La réflexion peut être étendue à tous les services du genre, incluant Instagram, Snapchat, TikTok, Twitter et tout produit invitant finalement à parcourir les informations des autres.
Les gains visés sont connus de longue date : se concentrer sur soi-même, s’aménager du temps hors des écrans, réduire la fatigue oculaire...
Mais concernant Facebook, il y a un angle plus spécifique. Le réseau, créé par Mark Zuckerberg (toujours à la tête de l’entreprise) en 2004, est devenu un symbole de l’aspiration des données et du sacrifice de la vie privée sur l’autel de la connexion permanente aux autres.
Les divers scandales qui émaillent son histoire – tout particulièrement depuis deux ans, avec notamment Cambridge/Analytica – amènent petit à petit les utilisateurs à se demander ce qui est fait de leurs données. En réaction, on peut d’ailleurs observer des changements profonds dans les navigateurs, qui s’orientent fortement (hormis Chrome) vers la protection de la vie privée.
Le 28 février 2020 à 08h55
Commentaires (42)
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Abonnez-vousLe 28/02/2020 à 08h49
#1
En fait, moi, faudrait que je me fasse un Facebook day, histoire de me connecter à mon compte au moins 1x/an " />
Le 28/02/2020 à 08h51
#2
Ah merde, bah trop tard. " />
Le 28/02/2020 à 08h51
#3
Le souci avec l’addiction à ce genre d’outil, c’est qu’il est voulu. Pour se désintoxiquer, il faut passer sur Mastodon ou autres solutions.
https://www.youtube.com/watch?v=G1_ryVCLWoc
Le 28/02/2020 à 09h07
#4
trop tard
Le 28/02/2020 à 09h59
#5
J’aime ça !
Ah heu non, zut, c’est pas ça qu’il fallait dire.
Le 28/02/2020 à 10h18
#6
+1." /> Nan, je plaisante." />
Le 28/02/2020 à 10h19
#7
Pour moi, c’tous les jours, la journée sans Facebook, j’ai même pas de compte. " /> Tant qu’il n’y a pas de journée sans Next Inpact, je suis safe. " />
Le 28/02/2020 à 10h25
#8
….
Le 28/02/2020 à 10h25
#9
…
Le 28/02/2020 à 10h26
#10
On pourrait dire de même pour Youtube :)
https://framatube.org/videos/watch/b69424ee-33c8-4f7e-a47c-5c33d9c30b71
Le 28/02/2020 à 10h28
#11
Le 28/02/2020 à 10h53
#12
Depuis quelques mois, on parle aussi beaucoup de cyberharcèlement, de revenge porn et de tribunaux du net et de la presse. Moi, si ça continue je vais rapidement supprimer mes participations de micro-tâcheron au web social. Les gens s’énervent vraiment de manière excessive en osant dénoncer n’importe quoi, sans peur du ridicule.
Le 28/02/2020 à 11h13
#13
En fait, j’ai du mal avec l’expression “tribunaux du net”, je parlerais plutôt de “procureurs du net tout azimut” ou plus simplement d’inquisiteurs du net.
Parce que si la loi s’applique sur internet comme dans la vie physique (le “Net-zone de non droit” n’existe pas), en revanche, un internaute est bizarrement moins indigné dans sa vraie vie sans écran.
Le 28/02/2020 à 11h29
#14
Idem et je me souviens encore au début de Facebook quand je passais pour un illuminé.
Les gens n’arrivait pas à comprendre qu’on ait pas de compte quand on s’intéresse au hightech…
Bien content de jamais avoir mis les pieds la dedans.
Le 28/02/2020 à 11h33
#15
Mais toutafé !
Note que la vidéo de Data Gueule ne s’arrête pas à Facebook mais englobe tous les genres de réseaux sociaux. Et Youtube en est un…
Le 28/02/2020 à 11h39
#16
C’est moi ou Joma74fr se parle tout seul sur un hors sujet " />" />
Et il semble être d’accord avec lui même " />
Le 28/02/2020 à 11h44
#17
Je l’ai fait, pour Twitter où j’étais addict, surtout en lecture. J’ai ressenti un “manque” pendant moins d’une semaine. Rapidement ensuite sont venus les effets positifs : temps pour réfléchir, anxiété en baisse, je peux jouer avec mon fils sans regarder mon téléphone. Et les effets négatifs, il n’y en a pas eu en fait. Si une information est importante au point qu’elle doive m’atteindre, je lui fait confiance pour arriver dans mon agrégateur RSS un jour où l’autre, où j’essaie de ne mettre que des flux qui apportent des analyses sur des sujets pas juste “de la news”. Ou, malheureusement, sur Google News dont je n’arive pas encore à me défaire.
En fait c’est assez “facile”, mais c’est le “grand saut” qui est difficile : supprimer réellement son compte. Une solution “sans risque” c’est de mettre un mot de passe aléatoire que tu ne sauvegardes pas : tu ne peux plus te connecter et tu es psychologiquement rassuré par le fait que tu peux faire “j’ai oublié mon mot de passe”.
Le 28/02/2020 à 13h00
#18
Je vois pas en quoi changer d’outil permet de se désintoxiquer.
C’est juste changer un outil par un autre…
Le 28/02/2020 à 13h16
#19
Le 28/02/2020 à 13h58
#20
Le 28/02/2020 à 14h54
#21
Je n’utilise pas Facebook parce que je ne comprends pas le concept.
Le 28/02/2020 à 15h07
#22
Le 28/02/2020 à 15h11
#23
La réponse de DataGueule sur le sujet est intéressante, elle indique que les outils comme Facebook, Twitter, Instagram et autres sont fait pour rendre leur utilisation addictive. Ce qui ne serait pas le cas d’alternatives libres telles que Diaspora* ou Mastodon.
Le 28/02/2020 à 15h35
#24
C’est quoi Facebook ? J’ai pas e compte " />
Le 28/02/2020 à 15h36
#25
Tout pareil. Quand je vois le genre de message et les pubs, çà ne donne vraiment pas envie.
C’est un outil chronophage qui ne sert absolument à rien.
Le 28/02/2020 à 15h51
#26
ça existe un jour sans journée mondiale de quelque chose? " />
edit: ah oui, il existe encore qql jours sans rien " />
https://www.journee-mondiale.com/les-journees-mondiales.htm
Le 28/02/2020 à 15h57
#27
Le 28/02/2020 à 18h59
#28
La série “Dopamine” d’Arte décrit bien aussi les mécaniques des applis parmi les plus populaires et addictives.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017841/dopamine/
Le 28/02/2020 à 20h01
#29
Ça me donne envie de fêter la “journée sans Ferrari” a la Croix Rouge.
“Bon allez les gars, faites un effort…”
" />
Le 28/02/2020 à 21h27
#30
Dans la mesure où j’ai pas de compte sur ce truc, je peux dire que cette journée là est toute l’année me concernant.
Par contre, vu qu’à cause de tous les collaborateurs de cet espionnage massif sans consentement ils ont très certainement un profil fantôme… Difficile de ne pas être pris dans l’engrenage malgré soit.
Le 29/02/2020 à 08h13
#31
Bof, pour moi le chalenge serait plutôt de me connecter une fois par jour.
Le 29/02/2020 à 08h20
#32
La suppression de Facebook est rendue plus aisée ou Twitter après avoir fait un gros ménage dans son utilisation : sur Facebook j’ai supprimé , déliké tout ce envers quoi je n’avais pas de contact quotidien ou envers quoi je m’informais autrement.
Twitter, de même, j’ai supprimé, bloqué tout ce qui était tweet ultra moralisateur, tout ce qui était relatif au sujet du “Twitter est pas content aujourd’hui parce que…”, tout ce qui donnait des avis tranchants et tranchés en 180 caractères et qui ne supportait pas la contradiction… … au final il ne restait que des tweets lolesques, des tweets sur les jeux vidéos (et encore), etc…
Une perte de temps.
Donc j’ai arrêté d’y aller, sans supprimer mon compte, parce que ça n’avait plus aucun intérêt.
Puis, j’ai supprimé mes comptes. Sans douleur, souffrance, addiction, rien. Je n’ai la sensation de me priver de rien.
Le 29/02/2020 à 08h35
#33
Ben faudrait inventer l’année sans profil fantôme. " />
Le 29/02/2020 à 08h37
#34
En gros faut cramer tous les datacenters ? " />
Le 29/02/2020 à 08h40
#35
Par exemple.
Ou y installer une copie de toutes les bibliothèques mondiales. Que cela serve à quelque chose… " />
Le 29/02/2020 à 10h52
#36
… Et il m’arrive de parler tout seul dans la vraie vie aussi.
En fait, à choisir entre me citer moi-même ou répondre à mon propre commentaire, j’ai choisi la 2de car j’utilise le format “discussion” pour lire le fil de commentaires : ça permet de lire les commentaires relatifs à l’article plus facilement en isolant les clavardages (et je filtre beaucoup de discussions en mode “citation”).
Last but not least, l’auto-citation me semble relever du narcissisme, le dialogue avec moi-même me semble moins pervers.
[le vendredi c’est permis]
Le 29/02/2020 à 12h24
#37
Le 29/02/2020 à 12h44
#38
Le 03/03/2020 à 21h42
#39
Pour aller plus loin :
« Et ce narcissisme développé parfois au-delà du supportable, n’est pas l’expression d’une pathologie personnelle, mais une condition nécessaire. Notre « marque personnelle » étant devenue une valeur refuge dans un monde totalement instable.
C’est pourquoi il est erroné de penser que l’émergence des réseaux sociaux nous aurait rendus subitement plus narcissiques. C’est plutôt parce nous sommes dans la nécessité d’être narcissiques que les réseaux sociaux prospèrent. »
La nouvelle condition narcissique - Pourquoi nous est-il si difficile de quitter les réseaux sociaux ?
Le 03/03/2020 à 21h49
#40
Merci pour cette tactique intéressante. C’est clair que les “réseaux sociaux” chamboulent tous les repères cognitifs. C’est une addiction au sens propre (économie de l’attention), mais on en parle trop peu bizarrement.
« Il convient de rétablir une perspective. On a trop souvent tendance à penser que les réseaux sociaux sont la simple résultante d’une évolution technologique permise par Internet, le smartphone, les applications… Or, ils sont tout autant, sinon plus, le produit d’un type de société qui a permis leur émergence »
La nouvelle condition narcissique - Pourquoi nous est-il si difficile de quitter les réseaux sociaux ?
Le 03/03/2020 à 22h00
#41
Je dis “bizarrement”… en même temps, ces usages du net sont gratuits (dans le budget du ménage), et la publicité est déjà omniprésente dans la vie quotidienne (l’addiction aux “réseaux sociaux” ne dérange personne, voire arrange tout le monde).
Le 04/03/2020 à 23h14
#42
Je crois que sur Facebook l’effet “bulle de filtres” transforme le non-narcissique en narcissique a terme et qu’une partie des narcissiques y trouve un outil formidablement rapide.
L’autre partie en a peut-être même pas besoin car disposant déjà d’un fan club IRL , ou est composé d’individus qui s’aiment déjà tellement qu’il n’en ont plus rien a faire.
Étant hors jeux ce qui me marque le plus coté utilisateurs c’est les moments d’incapacité a refréner ses émotions : il faut prendre part a tout de manière spontanée et irréfléchie.
C’est peut-être aussi un début d’explication de la perception d’” un monde totalement instable ” chez ces derniers." />