Captation des sons urbains ? Une utilité « évidente » selon un député LREM
Le 15 avril 2020 à 09h35
1 min
Droit
Le député LREM Jean-Luc Fugit (Rhône) revient sur l’avertissement dont avait écopé Saint-Étienne. La CNIL avait reproché à la ville de déployer des micros pour capter les sons ambiants. L’idée ? Détecter de possibles incidents à partir d’une base de données sonores. Une captation toutefois continue et indifférenciée d’une donnée personnelle, la voix… dépourvue de base légale.
Malgré tout, le député de la majorité affirme que « l'utilité de nouveaux systèmes de détections automatiques semble évidente ». Ses yeux sont tournés vers les futures grandes manifestations accueillies par la France, la coupe du monde de rugby en 2023 et les jeux Olympiques en 2024.
Il plaide ainsi pour l’adoption rapide d’un cadre juridique « permettant d'expérimenter et de développer ces nouveaux outils, notamment au niveau des collectivités territoriales ».
Le 15 avril 2020 à 09h35
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 15/04/2020 à 09h07
#1
Franchement je ne vois pas trop où est le problème.
Tant qu’on ne conserve pas les enregistrements et qu’on transforme au plus tôt l’audio (idéalement immédiatement après le capteur) en une suite d’événements (cris, détonation, attroupement…)
Ou alors il faut aussi interdire les caméras sur les autoroutes qui servent à identifier s’il y a des bouchons.
J’ai vu passer d’autres trucs bien plus flippants ces derniers temps
Le 15/04/2020 à 09h39
#2
Cela fait parti des trucs les plus flippants.
Le 15/04/2020 à 09h45
#3
Le 15/04/2020 à 09h59
#4
exactement, le problème c’est qu’on ne peut pas faire confiance pour respecter un quelconque cadre, que ce soit par malveillance, négligence ou tout simplement incompétence. De fait, chaque pas en avant et une ouverture de plus sur laquelle on arrivera pas a revenir, ne laissant d’autre choix que de bloquer au maximum tout avancée du genre pour se protéger le plus longtemps possible des abus.
Le 15/04/2020 à 10h50
#5
Info ou intox ? J’ai lu il y a longtemps une technique utilisée par le KGB et / ou la stasi pour écouter chez les particuliers, via leur ligne téléphonique. Je ne retrouve aucun lien, ça dit quelque chose à quelqu’un ?
Le principe est que quand l’appareil est raccroché, la ligne est connectée à l’électro-aimant de la sonnette, et qu’il était alors possible de mesurer les faibles courants induits par la vibration du corps du téléphone, elle-même provoquée par les occupants en parlant… et de là restituer ce qui est dit. Techniquement c’est faisable, mais on parle de technologie de 1960 ou 1970…
Si ça dit quelque chose à quelqu’un, je suis preneur…
Le 15/04/2020 à 11h06
#6
Bin ca ne me paraît pas délirant. Il existerait dans le même “esprit” un dispossitif pour capter une conversation via une vitre (captation de la conversation par la vibration de la vitre) ou un autre dispositif qui captait le champ magnétique émit par l’écran (bon a tube cathodique donc obsolète maintenant) pour reconstituer ce qu il affichait.
Le 15/04/2020 à 11h27
#7
Tôt ou tard ce sera couplé à de la reconnaissance et de l’identification vocale (comme pour la videosurveillance).
Le 15/04/2020 à 11h29
#8
Le 15/04/2020 à 11h42
#9
Il paraît que certaines personnes seraient d’accord que, si tu es covidopositif, “le gouvernement” t’envoie un SMS pour s’assurer que t’es bien sagement à la maison, avec amende à la clé si tu réponds pas dans les 20 minutes (même si tu as pris un antidouleur parce qu’à cause de la maladie tu crèves de mal au crâne et que donc … tu roupilles).
Oui, ça c’est flippant.
Le 15/04/2020 à 11h59
#10
Les caméras puis les micros maintenant. C’est The Truman Show un peu là
Le 15/04/2020 à 12h11
#11
Le 15/04/2020 à 12h16
#12
bin il faut se demander si ce député Jean-Luc Fugit (AKA jojo la fuite) a un cousin qui a une boite d’équipement sonore, ou opérant sur des sujets reliés.
Il faut :
Le dispositif (un bon micro digne des hauts parleurs de station de métro au moins), donc une usine.
Les installations / déploiements (dont des câbles ici ou la) et les autorisations qui vont avec. Du presta en veux tu en voila.
Les capacités de transport des données et du traitement. les opérateurs se frottent déjà les mains.
Les usages connexes : espionnage urbain en masse. Les assureurs voulant des preuves sur des accidents, etc
Bref ça aiguise les appétits.
Le 15/04/2020 à 12h29
#13
Voilà, on peut les installer. Tant que rien n’est enregistré on est tranquilles. On peut en installer partout, on ne craint rien.
Et surtout pas qu’au premier problème survenu dans le périmètre de ces micros, (Estrosi|Ciotti|un député de droite) vienne nous expliquer qu’on aurait pu conserver le son, que ça pourrait servir à l’enquête de police, et qu’à cause du non-enregistrement des terroristes restent en libertés. Et bien sûr, comme le matos sera déjà installé, et que la population sera habituée à la présence des micros (et qu’elle s’en fout), personne ne pensera à demander l’activation de l’enregistrement.
Le 15/04/2020 à 12h36
#14
Le 15/04/2020 à 13h26
#15
Donc vous êtes tous contre les voitures autonomes ?
Après tout on peut aussi détourner la finalité des lidars/caméras.
Au lieu de constater : tiens le truc là-bas c’est un piéton (qui est la seule info pertinente pour la voiture) cela va vite devenir tiens le piéton là-bas c’est X (si j’accélérai ?)
Le 15/04/2020 à 13h59
#16
Le 15/04/2020 à 14h29
#17
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J’aimerais connaître les arguments du parquet, qui semble pouvoir justifier l’usage du fichier des infractions routières pour son appel…
Le 15/04/2020 à 14h35
#18
Le 15/04/2020 à 15h20
#19
Le 15/04/2020 à 19h34
#20
Le 15/04/2020 à 20h10
#21
Le 16/04/2020 à 07h51
#22
Tout bénéfice éventuel n’est pas bon à prendre quand il s’agit de surveillance. c’est aussi simple que ça.