Cambridge Analytica : Meta paye 725 millions de dollars pour mettre fin à une plainte en nom collectif
Le 27 décembre 2022 à 07h36
1 min
Droit
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« Cette action de groupe devant la justice a été déclenchée à la suite des révélations en 2018 selon lesquelles Facebook avait laissé Cambridge Analytica accéder aux données de 87 millions d’utilisateurs », rappelle Reuters.
« Les 725 millions proposés par l'accord constituent le montant le plus élevé jamais atteint dans un procès en nom collectif sur les données privées et jamais payé par Facebook pour mettre fin » à ce type de poursuite, expliquent les avocats de la défense, comme le rapporte La Tribune.
« Meta n'a reconnu aucune infraction et ne devrait pas être condamné, selon les termes de cet accord qui doit encore être approuvé par un juge », ajoutent nos confrères.
Le 27 décembre 2022 à 07h36
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 27/12/2022 à 08h00
« Meta n’a reconnu aucune infraction et ne devrait pas être condamné, selon les termes de cet accord qui doit encore être approuvé par un juge », ajoutent nos confrères.
C’est beau……
Le 27/12/2022 à 10h16
Ayia !!! Je voulais dire EXACTEMENT la même chose !! Tu m’as enlevé les mots de la bouche….
En fait je voulais dire:
Le 27/12/2022 à 09h31
J’imagine que malgré ça, nous sommes toujours égaux devant les tribunaux ?
Le 27/12/2022 à 10h08
Nous sommes tous égaux mais certains plus que d’autres
Pour en revenir à la news, il s’agit là d’une maigre victoire car le business de META reste très florissant. Maintenant que cet exemple et plein d’autres sont mondialement connus, cela pose question. Tout le monde (ou presque), critique les GAFAM. Mais, passé la petite rengaine habituelle, il ne se passe rien de neuf.
Plutôt que ressasser éternellement les mêmes rengaines contre les gafam, ce qui est assez facile, j’encourage donc tous ceux qui autour de moi sont outrés de cela, d’arrêter d’alimenter le pouvoir de ces mêmes GAFAM en arrêtant d’utiliser leurs services.
Bizarrement, quand il s’agit d’apprendre à se passer des GAFAM, d’apprendre à dire non aux cookies, ce qui est plus complexe il est vrai, et à payer des services qui étaient faussement gratuits (ou de faire des dons), la cohorte des gens outrés se réduit drastiquement.
Peu de gens en réalité sont prêts à assumer leur rôle de citoyen éclairé et libre. S’il fallait demander à chacun de choisir entre la pilule bleue de ce monde artificiel, facile et “gratuit” où l’intimité n’existe plus et la pilule rouge qui implique de s’informer, réfléchir, devoir prendre des décisions en connaissance de cause et assumer ses choix, je pense que le stock de pilules bleues serait pris d’assaut. L’excuse souvent mise en avant est: “tu sais, je n’y comprend rien à la technique”.
Ce comportement complaisant envers toutes ces sociétés qui violent notre vie privée est une forme de prostitution selon moi. Une prostitution choisie par facilité par ceux qui ne veulent pas savoir.
Je pense que je vais commencer à utiliser ce mot autour de moi pour faire réfléchir les gens et les faire assumer ces choix car il s’agit bien de cela. Ils se prostituent pour un service.
Le 27/12/2022 à 10h01
Rien à voir c’est un accorde entre les 2 parties. Si l’une ou l’autre ne voulait pas de cet accord le procès continu
Le 27/12/2022 à 10h03
à hauteur des moyens que les parties peuvent y mettre pour financer l’armée d’avocats que ce type de procédure permet de lever…. Et Meta a des poches profondes à ce jeu là…. certes un peu moins récemment…
Le 27/12/2022 à 10h29
Pas tout à fait rien a voir… Accord conclu car l’une des partie a du cracher au bassinet et raquer un peu (beaucoup ?) pour que l’autre accepte. Je rejoins Clement_b là-dessus. Le truffion de base qui aurait fait ce genre de faute n’aurait surement pas pu s’en sortir si facilement car pas les $$$ à aligner sur la table pour faire taire les revendications… Donc quelque part, le justiciable “achète” bel et bien le deal pour éviter d’aller voir le juge et/ou jury et tout le monde à la fin il est content…
Happy Ending (sauf pour les utilisateurs finaux…)
Le 27/12/2022 à 10h33
Ben oui c’est le principe d’une accord pour l’un d’avoir un peut moins mais la certitude de l’avoir et l’autre de moins perdre potentiellement. Sinon il fallait rentrer dans la classe-action
Le 27/12/2022 à 10h50
Et pour finaliser l’accord , il faut de la thune…
“Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir”
La Fontaine - “Les Animaux malades de la peste”
( “d’un accord” & “un peu moins” )
Le 27/12/2022 à 10h59
Comment dire… Ben oui c’est enfoncer une porte ouverte. Si la partie incriminée n’a pas d’argent forcément un accord n’a pas de sens si la seule compensation possible est pécuniaire…
Et pareil votre citation n’a pas de sens ici. C’est un accord. La partie se sentant lésée peut aller au bout du procès si elle le veut.
Le 27/12/2022 à 12h26
Sans rentrez dans les détails de type de procès (juridique ou pénal, le type de procès n’étant absolument pas mentionné dans la news car aucun rapport avec le fond du problème au passage), le point ici c’est que Meta a payé pour se débarrasser de tous les litiges contre eux sur cette affaire et éviter un procès (surement embarrassant oû en général on déballe pas mal de linge sale, le capitaine Jack Sparrow ne pourra me contredire là dessus).
Je cite:
“échange entre une somme d’argent contre l’abandon des charges” = “Si on a un max de thunes dans la caisse, ça passe sans problème à tous les coups tant que l’autre est prêt à être acheté pour la mettre en veilleuse, pénal ou juridique, qu’importe, détail insignifiant…”
Et pour info, dans ce bas monde, 99,98% des choses ont un prix… Et les puissants le savent très bien, très très bien… “Le 1% du 1%” dirait Elliot A.
Le 27/12/2022 à 11h27
, rappelle Reuters.
à ce type de poursuite, expliquent les avocats de la défense, comme le rapporte La Tribune.
, ajoutent nos confrères.
Ça, c’est de la brève de qualité !
Le 27/12/2022 à 11h41
Vous confondez beaucoup de choses: il s’agissait d’un procès au civil et non au pénal (je vous laisse trouver la différence), dont le but était uniquement de forcer Méta à payer des dommages et intérêts.
L’accord trouvé ici est un échange entre une somme que les plaignants n’étaient pas sur d’avoir au procès contre l’abandon des charges donc :
« Meta n’a reconnu aucune infraction et ne devrait pas être condamné, selon les termes de cet accord qui doit encore être approuvé par un juge », ajoutent nos confrères.
c’est juste un pléonasme.
Pour finir les plaignants avaient le choix de ne pas accepter et d’aller au bout du procès: la justice n’intervient en rien la dedans vu que les négociations ont lieu directement de partie à partie.
Le 27/12/2022 à 12h57
Meta n’a pas payé pour se débarrasser de tous les litiges contre eux mais pour éviter un procès au civil dans lequel ils étaient sur de perdre.
Le but de ce procès en recours collectif était principalement d’avoir un max de dommages et intérêts. La “justice” n’a encore une fois rien à avoir la dedans. Chacune des 2 parties a obtenu ce qu’elles voulaient via une négociation directe.
Si tu préfères dans ce genre d’affaires, le procès et la justice ne sont qu’un moyen détourné par les plaignants pour faire payer un max les sociétés.
Par ailleurs Méta conserve d’autres procès, notamment de la part de l’union européenne et sera très certainement condamné dans ce cas précis.
PS: d’ailleurs dans cette affaire c’est exactement tout le contraire de ce que tu crois dénoncer. Ce sont les “petits” qui ont eu la possibilité de faire action commune afin de faire plier Méta. Si chacun y avait été de son côté, les petits n’auraient rien eu individuellement.
Le 28/12/2022 à 00h56
“Meta n’a pas payé pour se débarrasser de tous les litiges contre eux mais pour éviter un procès au civil dans lequel ils étaient sur de perdre.”
La 2nde partie de la phrase est assez antinomique de la 1ère partie de la phrase… ou alors 2 + 2 ne font plus 4…mais il est tôt ici…
Disons quand même que Marck Z. a acheté la paix… ce qui est “priceless”… Pour info, je ne suis pas un fan de FB et encore moins de Marck Z. vu comment il a bien niqué dès le départ les jumeaux Winklevoss quand il était étudiant à Harvard (son ex-CFO aussi au passage). Elon je l’aimais bien par contre (avant Twitter…)
Tout à fait d’accord avec toi sur le fait que l’individu lamba contre la WorldWide company a très peu de chance de gagner. Malheureusement, la class-action n’était pas du tout dans l’esprit du droit romain mais Sarkozy a essayé de l’introduire. Comme presque tout de ce que Sarkozy a pu mettre en oeuvre, la minorité bruyante a systématiquement hurlé et vociféré à chaque début de réforme de Sarko (le seul président depuis 40 ans qui a réussi à faire baisser le nombre de fonctionnaires astronomique en France, champion incontesté, la SNCF, société de droit privé mais détenu à 100% par l’Etat avec 0% chance de se faire licencier et tout ça avec +40% d’effectifs en 7 ans!! Juste hallucinant…). Pour en revenir au sujet, je ne sais pas vraiment ce qu’il en est maintenant en France de l’outil Class Action dans le droit français (je n’y habite plus depuis une dizaine d’années, régime bol de riz )
Le 27/12/2022 à 13h04
Je ne suis déjà pas trop d’accord avec ça au final alors que je le pensais aussi pendant un moment. Mais c’est un biais avec ce qu’on peut voir sur Internet je pense. Je n’ai pas de certitude mais mon ressenti avec le contact des gens en situation réelle, à part entendre par-ci par-là que les GAFAM abusent, j’entends rarement les gens se plaindre vraiment ou s’indigner de manière intense et/ou répétée. Je pense que parmi les néophytes, assez peu se plaignent réellement des GAFAM au final (mais il est fort possible qu’ils ne voient pas ce genre de news également, je suis pas convaincu que les chaînes TV fassent plusieurs sessions de suivi d’actu’ sur Cambridge Analytica .
Très bonne initiative que je partage aussi depuis quelques temps, plus dans une approche informative qui vise la compréhension de ce qui est impliqué dans un premier temps, et si la sauce prend, dans un second temps j’invite à des actions plus ou moins faciles à entreprendre pour le niveau de ces personnes (changer de Gmail vers un fournisseur associatif par ex. c’est facile, mais changer l’utilisation de Amazon/Twitch/YouTube c’est moins évident).
D’où une approche itérative par niveau de difficulté. La lecture de bandeau de cookie pour les désactivés au possible, puis l’ajout d’une extension pour faciliter l’éradication des cookies récalcitrant, puis une meilleure gestion de son identité en ligne (moins d’info ‘inutiles’, de meilleurs mots de passe, etc.). Pour finir par payer son service de synchronisation NextCloud par exemple ou simplement un fournisseur mail (l’argent étant souvent un des éléments finaux car les plus difficiles à enclencher [on peut comprendre qu’après avoir passé 10 ans voire plus sur des services qui ne coûte pas d’argent, ça destabilise]).
Je nuancerai ça en trois types d’excuses :
Je vais reprendre cette expression je pense, je l’aime bien et pourtant le fond m’attriste un peu. Le numérique étant dans notre quotidien, il serait bien d’en avoir certaines bases, après tout, on apprend bien à l’école le fonctionnement de l’électricité, du corps humain, etc.
Le 01/01/2023 à 17h36
“Nous” faisant ici, je devine, référence à des citoyens européens voire français ?
Que faut-il pour que ceux qui ne l’ont pas encore compris parviennent à percuter que tout dans le système judiciaire états-unien est relié à la valorisation monétaire ?
Une atteinte n’existe pas si elle n’est pas chiffrée : toute atteinte doit donc l’être, tôt ou tard.
À partir de ce fonctionnement, l’argent est roi, et les plus riches, les mieux servis. Les actions collectives permettent aux faibles de se regrouper, afin de peser plus gros monétairement, ce qui reste plus compliqué, donc plus rares, et plus incertain.
Rien dans cette vision judiciaire n’est égalitaire.
Le fonctionnement de la justice en Europe & en France étant très différents, découlant de textes primaires basés sur autre chose que la valeur monétaire, je trouve curieux, voire amusant, de lire des critiques utilisant la description d’un système pour en critiquer un autre.
En à-côté, cette réflexion permet aussi mettre en perspective les changements âprement défendus mais mollement/nullement réfléchis de certains de nos concitoyens voulant à tout prix (l’ironie du mot…) importer certaines pratiques judiciaires de cet autre système, aveuglés par l’appât du gain espéré, et installant paradoxalement une manière de fonctionner des instances judiciaires bien moins protectrice des droits.
M’enfin. Les moutons bêleront & les vaches meugleront.
Le 01/01/2023 à 18h08
il s’agit ici d’une action civile. En France aussi, il est souvent question de réparations monétaires au civil. En tout cas, dans un cas comme celui-ci, au civil que réclamer d’autre que des dommages et intérêts une fois que l’action illégale est faite ? Des bisous ?
Et le RGPD prévoit lui aussi une réparation sous forme d’indemnisation en cas de violation causant préjudice. voir l’article 82.
Cela n’empêche pas les CNILs des différents pays de pouvoir aussi condamner les entités qui violent le RGPD à de lourdes amendes et Facebook risque de l’être pour cette affaire comme il a été déjà dit plus haut.