Atos a annoncé vendredi soir (.pdf) avoir recueilli le « très large soutien » de ses actionnaires et de ses créanciers financiers autour de son projet de plan de sauvegarde accélérée, dessiné début juillet. Fort de ce suffrage, validé par les administrateurs judiciaires en charge du dossier, le groupe informatique présentera son plan le 15 octobre prochain devant le tribunal de commerce de Nanterre.
La direction espère une décision favorable sous deux semaines, qui lui permettrait d’enclencher les principales manœuvres financières du plan. Celui-ci prévoit notamment la conversion en capital de 2,9 milliards d’euros de dette, sur les 4,8 milliards d’euros de créances qui étouffent aujourd’hui la trésorerie du groupe.
Les principaux créanciers du groupe acceptent par ailleurs de soutenir une nouvelle vague de financements. Réalisée sous forme de dette et d’apport au capital, elle doit permettre d’injecter entre 1,5 et 1,675 milliard d’euros dans les finances d’Atos. Elle intègre une augmentation de capital proposée avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) aux actionnaires existants, qui se verront cependant massivement dilués à l’issue du processus.
« En parallèle, le groupe Atos a obtenu des financements intérimaires de la part de l’État, par l’intermédiaire du Fonds pour le Développement Économique et Social (FDES), de porteurs d’obligations et de créanciers bancaires, pour un montant total de 800 millions d’euros », indique le groupe dans la dernière version du document de présentation de son plan, datée du 16 septembre dernier (.pdf).
Le dossier des activités « stratégiques » d’Atos, dans la défense, la sécurité ou l’énergie, n’est pas couvert par ce projet de plan, mais il aurait lui aussi avancé. D’après Marianne, c’est finalement l’État et Thalès qui avanceraient ensemble sur le sujet.
Après l’échec des tentatives de rachat menées par le consortium Onepoint d’un côté, et la holding de Daniel Kretinsky de l’autre, c’est l’opération de la dernière chance pour Atos – 90 000 salariés dans le monde, 10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 – dont la capitalisation boursière ne représente plus aujourd’hui que 75 millions d’euros.
Commentaires (6)
#1
#1.1
https://next.ink/brief_article/thierry-breton-demissionne-de-son-poste-de-commissaire-europeen/#comment-2150817
#2
#2.1
Sinon, l'État intervient à 2 endroits et c'est dit dans la brève :
- financement intérimaire, donc le temps que ce plan de sauvetage soit mis en œuvre
- pour les activités stratégiques
#3
Par ailleurs, j'ai eu l'occasion de faire un entretien d'embauche (par curiosité car j'avais déjà accepté une autre offre) en tant que lead tech chez eux il y a 2 ans, c'était surréaliste. 1er entretien RH normal. 2ème entretien supposément technique mais finalement avec 2-3 managers différents + un SDM + un chef de projet qui me racontaient chacun leur vision des choses ce qui est vachement pratique hors contexte, des sujets personnels faussement légers et des soit-disants futurs projets. Évidemment 90% de l'échange n'avait aucun intérêt pour l'entretien mais en plus ils "débattaient" de sujets internes à la boîte ce qui fait que je suis resté pendant au moins 15min à admirer le spectacle, bref un grand moment. Ils m'ont ensuite demandé de faire un dossier de compétence à leur format, ce qui est étonnant car on principe on le fait AVANT les entretiens. Bien évidemment je n'ai pas donné suite parce que autre chose à foutre, et ils m'ont rappelé 1 mois plus tard pour me dire qu'ils avaient pré-rempli le dossier à ma place et qu'ils étaient prêt à m'embaucher. Encore une fois je n'ai pas donné suite.
Au final je n'ai toujours pas compris qui serait le manager, ce que serait la mission exactement, sur quels genre de projets, je n'ai pas eu de test technique (et ça c'est jamais bon) et le peu que j'ai vu ressemblait à une véritable armée mexicaine. Tout ce qui donne envie quoi.
#3.1
A peu près le même genre sauf que je me suis arrêté au premier entretien. La personne que j'avais eu devant moi était tellement pédant que je l'ai sentie se vexer quand j'ai osé dire que j'avais diverses opportunités... du coup plus de signal sur les ondes, et ça ne m'avait pas manqué
Franchement, cela m'a laissé préjuger d'un niveau ambiance là dedans...
(à l'époque, CapGemini était également pas mal dans le genre)