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Le gouvernement a « oublié » de prendre une ordonnance prévue par la loi Numérique

Bye bail

Le gouvernement a « oublié » de prendre une ordonnance prévue par la loi Numérique

Le 12 octobre 2017 à 08h17

Le gouvernement n’a pas publié dans les délais l’une des ordonnances prévue par la loi Numérique. Faute d’avoir respecté le calendrier fixé par le législateur, ce texte, censé apporter davantage de dématérialisation dans le secteur immobilier, ne pourra donc plus être pris.

On vous avait déjà parlé des retards accumulés par l’exécutif quant à la préparation des décrets d’application de la loi Numérique (voir notre article). Mais figurez-vous que le problème concerne aussi l’une des ordonnances pour lesquelles le Parlement avait « délégué » en quelque sorte ses pouvoirs au gouvernement.

Une ordonnance censée faciliter les échanges entre bailleurs et locataires, etc.

L’article 103 de la loi Numérique autorise en effet le gouvernement à prendre des mesures relevant normalement du domaine de la loi « afin de favoriser la dématérialisation » dans le secteur immobilier, « par le développement de l'envoi de documents par voie électronique, de l'usage de la signature électronique et de la lettre recommandée électronique ». L’idée : faciliter les échanges entre bailleurs, locataires, co-propriétaires, vendeurs, acquéreurs, diagnostiqueurs...

Devant le Sénat, la secrétaire d’État au Numérique avait « vendu » cette mesure en expliquant qu’elle permettrait d’une part de « trouver de nouvelles poches de compétitivité et de croissance », et d’autre part de « faciliter le quotidien de nos concitoyens grâce à la dématérialisation ».

lemaire
Crédits : Sénat

« Il s’agit d’un domaine technique », avait par ailleurs fait valoir Axelle Lemaire pour justifier le recours, normalement exceptionnel, à une ordonnance. Cette habilitation, qui figurait initialement dans le projet de loi « Macron 2 » sur les nouvelles opportunités économiques, selon nos informations, n’avait alors fait l’objet de quasiment aucun débat. Elle fut introduite sur initiative du gouvernement en dernière phase d’examen du projet de loi Numérique (lors des discussions en séance publique, devant la Haute assemblée).

Le gouvernement avait un an pour prendre ce texte

Seul hic : la fameuse ordonnance devait être prise « dans un délai d'un an à compter de la promulgation de la présente loi », c’est-à-dire d’ici au 7 octobre 2017. Or force est de constater que parmi le flot de textes publiés par les gouvernements qui se sont succédés depuis la parution de la loi Numérique au Journal officiel, aucun ne porte les mesures prévues en matière de dématérialisation dans le secteur immobilier...

Un fâcheux contretemps ! Si la date de parution d’un décret peut être repoussée sans qu’il n’y ait trop de dommages collatéraux, il n’en va pas de même pour les ordonnances. Chaque habilitation est en effet strictement encadrée. Impossible donc pour le gouvernement de publier une ordonnance hors délai, sous peine de caducité.

S’agit-il d’un oubli, un bug potentiellement lié au changement de majorité, ou bien à une « erreur volontaire » signifiant que la réforme envisagée n’est plus à l’ordre du jour ? Sollicité à plusieurs reprises ces derniers jours, le cabinet du secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, continuait à se murer dans le silence à l’heure où nous publions cet article.

« Il est urgent d’agir », exhortait le rapporteur Frassa lors des débats

Ironie de l’histoire... La seule prise de parole lors des débats concernant cette ordonnance visait justement à éviter l’épisode qui vient de se produire. « J’encourage cette logique, avait ainsi déclaré Christophe-André Frassa, rapporteur pour le Sénat. Mais il faut véritablement que le gouvernement s’engage à prendre l’ordonnance dans les délais, car il est urgent d’agir. Il serait dommage que l’habilitation tombe faute de respect des délais, comme cela arrive trop souvent. »

Quant aux trois autres ordonnances prévues par la loi Numérique, elles ont été publiées in extremis par le gouvernement, à 48 heures de la date butoir fixée par le législateur.

Notre petit bilan de la mise en œuvre de la loi Lemaire, un an après sa promulgation, fait apparaître que le gouvernement est aussi en retard sur un troisième type de textes : les rapports à remettre au Parlement. Celui relatif à « la possibilité de créer un Commissariat à la souveraineté numérique rattaché aux services du Premier ministre », et dont il avait un temps été envisagé qu’il porte sur la mise en place d'un système d’exploitation « Made in France », est quant à lui attendu depuis janvier dernier...

Commentaires (20)

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Quant aux trois autres ordonnances prévues par la loi Numérique, elles ont été publiées in extremis par le gouvernement, à 48 heures de la date butoir fixée par le législateur.



OK, donc si les 3 autres ont été publiées, c’est que celle-là ne l’a pas été sciemment.

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Complot ! Mais à qui profite le crime… sans doute les reptiliens.

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Des amateurs <img data-src=" />

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Ou alors il y a une seule personne qui les rédige et elle n’a pas eu le temps de finir… Je ne sais pas s’il y a un lobby des agences immobilières opposées à la mise en œuvre de l’ordonnance..

Peut être aussi que ça va être réintroduit via une autre loi sur l’immobilier ou autre et que ça n’a pas été considéré une priorité ?

En fait on en sait rien.

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“comme cela arrive trop souvent”

Ah ok, ça arrive souvent.

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Voilà où on en est en république bananière française : puisque le secteur immobilier est sous la coupe réglementaire et fiscale du léviathan, « pour trouver de nouvelles poches de compétitivité et de croissance », on oblige à remplacer les enveloppes.



Comme toujours avec l’effet bokeh de toute décision politique, les « poches » allaient se transformer en dépenses/charges supplémentaires.



La bonne nouvelle est que l’urgence de la situation ayant échappé à l’État lui-même, le secteur a été « sauvé » par l’incompétence proverbiale le manque de temps de la technostructure.

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Au final, le gouvernement Hollande a fait passer cette ordonnance et a “oublié” le décret tandis que celui de Macron a choisi de ne pas en faire pour ce texte en particulier. Je ne sais pas si cette loi est bonne ou mauvaise mais ce serait bien d’en savoir plus sur les pressions des différents acteurs y compris après le vote.

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Comme expliqué dans l’article, plus à l’ordre du jour, projet de la majorité précédente et l’actuelle a d’autres chantiers prioritaires.

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Cette volonté de dématérialiser dans l’immobiliser était originellement dans la Loi DUFLOT. Parce que très peu compréhensible le texte avait été modifié et précisé par Macro 2 essentiellement à la demande des professionnels de l’immobilier.



In fine et pour être honnête le texte n’apportait pas grand chose …



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crocodudule a écrit :



Cette volonté de dématérialiser dans l’immobiliser était originellement dans la Loi DUFLOT. Parce que très peu compréhensible le texte avait été modifié et précisé par Macro 2 essentiellement à la demande des professionnels de l’immobilier.



In fine et pour être honnête le texte n’apportait pas grand chose …





J’aime. <img data-src=" />


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psn00ps a écrit :



J’aime. <img data-src=" />





Grosse fatigue , mais ca le fait ^^


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Je vais ajouter une couche <img data-src=" /> :







crocodudule a écrit :



Cette volonté de dématérialiser dans l’immobiliser était originellement dans la Loi DUFLOT. Parce que très peu compréhensible le texte avait été modifié et précisé par Macro 2 essentiellement à la demande des professionnels de l’immobilier.





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fred42 a écrit :



Je vais ajouter une couche <img data-src=" /> :





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Bon, sur le fond, de l’article. Le sujet est comme l’avait dit Axelle Lemaire technique. Vouloir légiférer par ordonnance sur ce sujet sur les derniers mois du quinquennat n’était peut-être pas la meilleur des choses.



En effet, le gouvernement en place n’a rien fait sur le sujet alors qu’il avait 7,5 mois, pas plus que sur les 3 ordonnances qu’il a laissées promulguer par le successeur.



Le nouveau gouvernement a eu plutôt peu de temps suivant l’état des travaux laissé par le précédent pour bien appréhender le sujet qui est complexe et n’a donc rien fait. Rien que l’aspect signature électronique est assez compliqué à traiter quand on aborde les particuliers (clé privée, clé publique, …). C’est une notion que la plupart ne maîtrise pas.



Par contre, je pense que les professionnels pouvaient tirer avantage d’une simplification de ce type que des logiciels professionnels pouvaient intégrer. Je ne vois pas pourquoi certains parlent de lobby…

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127.0.0.1 a écrit :



Complot ! Mais à qui profite le crime… sans doute les reptiliens.





Un complot, c’est certain. Par contre les réptiliens, j’y crois pas. Je pense plus à Stephane Plaza.<img data-src=" />


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Ricard a écrit :



Un complot, c’est certain. Par contre les réptiliens, j’y crois pas. Je pense plus à Stephane Plaza.<img data-src=" />



Qui te dit qu’il n’est pas lui-mêm un reptilien? <img data-src=" />


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Patch a écrit :



Qui te dit qu’il n’est pas lui-mêm un reptilien? <img data-src=" />





<img data-src=" /> Impossible. Les réptiliens ont une intelligence supérieure.<img data-src=" />


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Ricard a écrit :



<img data-src=" /> Impossible. Les réptiliens ont une intelligence supérieure.<img data-src=" />



Au moins une partie, oui. Mais tous, on ne sait pas <img data-src=" />

Et surtout il peut aussi faire croire pour brouiller les pistes!


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Les illuminazis, ceux-là même qui veulent freiner le marché l’immobilier en France depuis qu’ils ont pas mal de logements vacants sur la face cachée de la lune.

Le gouvernement a « oublié » de prendre une ordonnance prévue par la loi Numérique

  • Une ordonnance censée faciliter les échanges entre bailleurs et locataires, etc.

  • Le gouvernement avait un an pour prendre ce texte

  • « Il est urgent d’agir », exhortait le rapporteur Frassa lors des débats

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