Facebook change d’algorithme, des médias paniquent : à quand une réelle prise de conscience ?
Pas tout de suite
Le 02 février 2018 à 11h08
7 min
Logiciel
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La dépendance des médias au référencement Google, puis aux réseaux sociaux n'a rien de nouveau. Mais lors de grands changements, on en découvre l'ampleur. Suite aux annonces récentes de Facebook, certains tentent de fédérer leur lectorat, mais est-ce la bonne méthode sur le long terme ?
Depuis janvier, Facebook a largement communiqué autour d'un changement de son algorithme qui va impacter les pages, et en premier lieu certains médias. Ce qui n'a pas manqué de les faire réagir.
Facebook change ses priorités
Empêtré dans des histoires de « fake news » depuis des mois, le réseau social a décidé de retourner à ses basiques, à savoir la mise en avant du contenu issu des proches. Il assure néanmoins que les vidéos en direct, le contenu local, ou encore les articles de qualité qui génèrent de l'engagement seront préservés.
Mais voilà, pour ceux qui ont bâti toute une stratégie autour de Facebook, il faut s'attendre à constater une baisse du trafic. Seule solution : s'adapter ou miser sur du contenu sponsorisé. De quoi faire revenir au premier plan un discours sur le partage des revenus entre créateurs de contenus et services en ligne, ces derniers étant riches à milliards.
Put this another way, Facebook and Google are sharing significantly less than a half of a percent of their $150 billion in annual platform revenues with our members (premium news and entertainment). https://t.co/mC1HPUoJgH
— Jason Kint (@jason_kint) 1 février 2018
D'ici à ce que cela finisse par arriver (ou pas) certains médias tentent la méthode Coué ou vont regarder du côté des groupes. D'autres sont plus pragmatiques et ont décidé de réagir, vite. Ils essaient ainsi de fédérer leurs lecteurs pour traverser au mieux cette période qui s'annonce difficile.
Médias et Youtubeurs : face aux algorithmes, une même problématique
C'est Les Echos qui a été l'un des premiers à tenter sa chance en France avec un article expliquant « Pourquoi vous voyez moins d'articles des Echos sur votre fil Facebook (et comment y remédier) ». Le journal économique y détaille, vidéo à l'appui, comment se rendre sur sa page afin d'indiquer que l'on veut « Voir en premier » ses publications.
Il s'agit d'une fonctionnalité mise en place il y a quelque temps par Facebook pour permettre de faire ressortir des pages plus souvent parce que vous appréciez spécialement ses publications.
Le média n'a pas été le seul puisque l'on a vu d'autres tenter leur chance ces derniers temps. Ce, de manière assez directe ou détournée, prétextant une information sur la façon de suivre les contenus de vos pages préférées de manière générale. Comme s'ils n'assumaient pas leur dépendance à Facebook concernant le niveau de leur audience.
Cela a ainsi été le cas du Figaro Madame, du Télégramme, de So Foot, de Première ou encore de France 3. Le Monde a également fait ce choix, mais en allant un peu plus loin puisque le journal précise au passage que « vos clics et coups de pouce quotidiens sur Facebook ont également un impact. N’hésitez pas à réagir lorsque vous tombez sur une publication du Monde sur le réseau social, en la commentant ou en la partageant à vos contacts après avoir lu l’article ».
Une façon de faire qui n'est pas sans rappeler celle des youtubeurs et leur fameux « pouce bleu », un signal qui permet à l'algorithme de YouTube de savoir si un utilisateur a aimé une vidéo. Plus rapidement celui-ci est attribué, mieux ce sera. Nombre de vidéos commencent donc par un appel à le cliquer... bientôt la même chose dans les articles de presse ?
On notera d'ailleurs au passage que la question de la collecte des données des utilisateurs par Facebook, leur pistage en ligne et leur profilage passent ici au second plan. Comme si les considérations « marketing » d'un média étaient totalement détachées du reste de son activité (voir notre analyse).
Géants du Net et dépendance : toujours pas d'attitude cohérente
Au final, ces réactions posent surtout la question de la dépendance des médias français à ces plateformes américaines, qui n'a pourtant rien de nouveau. Ce, tant au niveau de leur audience que de leur modèle économique.
Ces dernières années, nombre de sites ont été portés par leur essor sur les réseaux sociaux et leurs différents partenariats (rémunérés ou non), mais cela a un prix. Ainsi, chaque changement de priorité peut s'avérer douloureux. Les intérêts des géants du Net ne sont pas forcément identiques à ceux des médias, même si les deux entretiennent des relations en général assez proches.
On l'a encore vu récemment avec la création des alliances Skyline et Gravity, ou d'un éventuel droit voisin pour la presse. Les médias indiquent souvent que sans eux, les réseaux sociaux n'auraient aucun intérêt. Pourtant, aucun n'a pour le moment supprimé sa page, et les précédents concernant un service comme Google News en Allemagne et en Espagne montrent que ce n'est pas la meilleure manière d'avoir gain de cause.
Dans le même temps on voit le Figaro distribuer des Google Home Mini avec ses abonnements, de nombreux médias se lancer sur Google assistant où leur dépendance sera encore plus forte, et certains travailler à des paywalls « nouvelle génération » en partenariat avec Google, qui finance une partie de leurs projets.
Preuve que les intérêts à court terme sont encore une attitude bien ancrée dans la profession.
Le résultat d'un manque d'anticipation
Pour Emmanuel Parody, secrétaire général du GESTE, le secteur se retrouve face à une multitude de défis. Outre les algorithmes des plateformes, il est question de la croissance continue des bloqueurs de publicité, l'intégration d'un tel dispositif dans Chrome, la limitation des cookies par Apple, la nouvelle règlementation européenne sur les données, etc.
Tant de problématiques qui se développent depuis des années, et qui pourraient avoir des effets dévastateurs. Mais plutôt que de s'adapter et de s'y préparer, tant les médias que les acteurs du monde publicitaire ont cherché à contourner ces problèmes ces dernières années : fonds Google, prestations de vérification pour Facebook, blocage des bloqueurs de publicités, abus publicitaires divers, récolte massive de données personnelles sans consentement concret, etc.
Si tout le travail avait été fait en amont, plutôt que de chercher à préserver de mauvaises habitudes, les effets négatifs auraient sans doute pu être gérés dans un environnement un minimum contrôlé. Là, il va falloir faire avec et tenter de garder la tête hors de l'eau dans les prochains mois.
Bien entendu, certains essaient de continuer à reculer pour mieux sauter, comme le montrent les initiatives autour du droit voisin et la lutte contre ePrivacy. Mais la machine est déjà en marche et elle sera sans doute impossible à arrêter. Pour les médias et leurs partenaires, il est désormais temps d'évoluer.
À noter :
Si vous voulez soutenir Next INpact, plutôt que d'opter sur « Voir en premier » sur Facebook : venez sur le site, lisez-nous, faites-nous connaître à vos amis via le moyen que vous voulez, abonnez-vous, achetez des goodies ou faites un don défiscalisé. Mais ne vous sentez pas obligé de distribuer vos données à un réseau social pour cela.
Facebook change d’algorithme, des médias paniquent : à quand une réelle prise de conscience ?
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Facebook change ses priorités
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Géants du Net et dépendance : toujours pas d'attitude cohérente
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Le résultat d'un manque d'anticipation
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 02/02/2018 à 15h46
Perso, Facebook ne me sert plus du tout à partager ma vie et pareil pour mes ami(e)s. Plus personne autour de moi ne publie de statut ! C’est juste des tags dans des conneries. Et ma newsfeed n’est composé que de tag de potes qui tag des gens sur des conneries ! Donc le «le réseau social a décidé de retourner à ses basiques, à savoir la mise en avant du contenu issu des proches » j’y crois pas du tout.
une publication qui tourne pas mal sur Facebook en ce moment d’ailleurs
Le 02/02/2018 à 15h52
Pour reprendre ton exemple, le bulletin d’abonnement dans un journal, il est comme le bouton like/abonner sur la page YouTube : plutôt bien visible, et celui qui est intéressé saura aller le chercher (aller, je t’accorde que tout le monde ‘e connaît pas forcément bien YouTube).
Mais dans les journaux, les journaliste ne te rappellent pas à chaque fin d’article que si l’ article à plu au lecteur, il peut se rendre en page 84 pour s’abonner. Parfois il y a une allusion au gré d’un article ou d’un édit, mais pas plus.
D’ailleurs certains youtubers jouent avec ce gimmick (j’ai déjà entendu des choses telles que “si cette vidéo vous à plus, vous savez quoi faire”).
Cela dit, la place est comptée sur le papier, peut être que si ce n’était pas le cas, on aurait un bulletin d’abonnement à chaque fin d’article.
Le 02/02/2018 à 16h16
Je fais le même constant. Mon mur est rempli de partages likés de mes amis mais personne ne partage de status et de plus en plus rarement des photos. Je ne me sers de FB que pour la partie chat, étant donné que la majorité ne possède que cette application.
Le 02/02/2018 à 16h39
Le 02/02/2018 à 16h39
Le 02/02/2018 à 17h39
Sympa l’article.
Après ça se focalise que sur les gros médias.
Quid des petits artistes, artisan qui ont leur page et qui essayent de toucher un autre public via fb ?
Car la visibilité Google c’est mignon, mais ça ne fait pas tout.
Je pense que ça sera vraiment eux qui seront impacté si ça change vraiment.
Les gros médias, ils auront les moyens de suivre quoi que l’on en dise.
Le 02/02/2018 à 19h42
200% d’accord avec le À noter !
Le 02/02/2018 à 19h44
Je pense quand même qu’ils mettent des garde fous sur leurs algos de ML, histoire qu’un gros relou puisse pas pousser du contenu pédonazi en exploitant une faille de cet algo. Ils peuvent donc probablement quand même “jouer un peu” avec les réglages pour pousser ou au contraire tirer du contenu.
Le 02/02/2018 à 21h03
@NXi / David : par curiosité, quel est le modèle économique d’un site anglo-saxon comme ArsTech ?
Le 02/02/2018 à 21h15
EDIT : J’ai la réponse ci-dessous :)
Ars Technica
Le 02/02/2018 à 21h43
Pub et abonnement. Après sur un média en anglais les mécaniques sont différentes, surtout lorsqu’ils appartiennent à de gros groupes (ici Condé Nast).
Le 02/02/2018 à 23h01
L’algorithme de Facebook fait une différence entre les grosses pages et les petites pages.
Normalement, une page de moins de 5000 abonnés qui poste un contenu à un reach natural autour de 90-100% en quelques jours si les utilisateurs sont actifs.
Par contre si tu multiplies ce nombre par 2, ce reach sera autour des 40-50%.
Pour les pages à plusieurs millions de fans, le reach sera autour des 3%-4% en naturel.
Ceci étant avant l’annonce et les possibles changements.
Donc pour les grandes pages, le reach est donc dépendant du “Boost”.
La plupart des groupes de presse sont séparées en 2 : le print et le digital/numérique.
Sur le numérique, l’abonnement numérique et la publicité sont les principales sources de revenus. Pour faire simple, l’abonnement c’est du e-commerce récurrent, comme Next-INpact.
Par contre, pour la publicité, le calcul de rentabilité se fait différemment. Un article genre copier/coller de l’AFP en accès libre est une page. Chaque page a une rentabilité différente, en fonction du nombre de vue, des publicités montrées et de leurs prix.
Pourquoi le trafic est-il si important ? La plupart des publicités sont vendues par la régie du groupe publicitaire en direct avec l’annonceur (ou son agence). Plus vous avez de visiteurs uniques et un fort taux de répétition (pages vues par session, visites par jour, temps passé sur le site…), plus ils pourront vendre les meilleurs emplacements (homepage, haut de page sur les articles à fort trafic) chers.
Les emplacements invendus (qui sont fréquents au final) seront donc vendus en RTB (Real Time Biding).
Le 02/02/2018 à 23h35
Oui, mais ça reste des directions globales, même si ils contrôlent un minimum, l’algo produit est une boite noir et change du tout au tout à chaque fois ( ils peuvent pas corriger de bug, juste en régénérer un ) Après, la quantité de donnée fournie pour l’apprentissage est juste monstrueuse donc peu de risques.
Le problème de facebook et youtube ça as été d’avoir mis en place des algo basé sur l’interaction utilisateur et la monetisation ( donc mettre en avant du contenu que les utilisateur vont clicker/ liker / commenter ) sauf que tout le contenu de merde ( “Tag quelqu’un avec un A dans son prénom et il te devra une bière”/ “Video vous devinerez jamais ce qui m’est arrivé #trueStory”) à commencé à remonter, générer de l’interaction ( donc remonter encore plus, le contenu similaire mis en avant etc ), sur le cours terme ça marche super bien, sur le long terme c’est mort ( d’où le revirement à mon avis )
Le 03/02/2018 à 08h00
" />
Le 03/02/2018 à 09h12
Je comprends pas cette histoire. Sur ma page Facebook je ne vois jamais aucun article d un quelconque média papier ou site.
Le 04/02/2018 à 20h09
Et encore un article de nextinpact qui m’encourage à renouveler mon abonnement chez vous.
Le 02/02/2018 à 11h13
100% d’accord avec le “A noter”
Le 02/02/2018 à 11h14
Bon, ben c’est parti pour 4 heures…
Next Inpact, vous n’avez pas honte de mettre des articles intéressants de bon matin!!? (Ah, euh oups, on me signale qu’il est déjà midi…)
Le 02/02/2018 à 11h25
De toute façon c’est probablement des algorithmes généré via du ML, donc même eux d’ont pas vraiment la main dessus et ne peuvent pas forcément “ajuster un peu” sans repasser par une génération complete d’un nouvel algorithm ( qui aurra forcément plus de changement que la simple modification d’un “réglage” )
Et je suis sur que c ‘est la même chose avec Youtube.
C’est pour ça que ça casse tout à chaque fois
Le 02/02/2018 à 11h36
Car vous existez sur Facebook ? je n’ai jamais fait attention lol
Le 02/02/2018 à 11h39
Il s’agit d’une fonctionnalité
mise en place il y a quelque temps par Facebook pour permettre de faire
ressortir des pages plus souvent parce que vous appréciez spécialement
ses publications.
Si on aime un medium, autant visiter son site plutôt que passer sur Facebook, non ? " /> Je ne comprends pas leur logique.
Cette presse droguée aux likes et retweets est à jeter à la benne. J’en viendrai presque à souhaiter que ses vices la fasse mourir pour qu’elle renaisse avec de bonnes pratiques, s’il n’y avait pas des millers de personnes qui en vivaient et qui se retrouveront sur le carreau quand ça sera trop tard.
Le 02/02/2018 à 11h40
le « À noter : » en fin d’article n’est pas sans rappeler les appels de lesechos.fr ou encore de lemonde.frpour permettre au plus grand nombre de continuer à suivre leur organe de presse favori sur Facebook.
Ça me rappelle la panique plus ancienne des youtubeurs qui appellent dorénavant à s’abonner en cliquant sur la “petite cloche” pour bien être sûr de recevoir les notifications " />
Le 02/02/2018 à 11h40
Tu as lu l’article ?
Le 02/02/2018 à 11h50
Oui, enfin, je ne vais pas non plus m’amuser à m’abonner à tous les sites que je visite non plus !
(En grande partie parce que les frais bancaires en plus de l’abonnement risqueraient d’être rapidement élevés, surtout pour les sites hors de l’Union Européenne!)
Mais heureusement, il existe d’autres alternatives que la publicité pour ce genre de micro-paiements :
Par exemple Eyeo (Adblock Plus) a récemment racheté Flattr , (dont je vois que NextInpact en avait déjà parlé) et a lancé Flattr 2.0 :
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/flattr-2-0-extension-qui-veut-aider-sit…
Qui, plutôt que de demander aux développeurs web d’intégrer des boutons de partout sur leurs sites
(ça, c’est que pour Facebook et Twitter, pas pour des gueux comme Flattr !),
initiative dont on peut tracer le clou final dans le cercueilau refus de Twitter de donner l’accès à Flattr à leur API,
avec Flattr 2.0 prend l’apparence d’un greffon de navigateur, qui espionne quels sites l’utilisateur visite, et à quel point il interagit avec eux, et envoie ensuite ces données à Flattr pour qu’ils sachent comment au mieux répartir l’argent de l’abonnement :
https://www.engadget.com/2017/10/24/adblock-plus-relaunches-flattr/
(Ca a l’air de faire un peu peur dit comme ça, mais, d’une part le code en question est open source, pas mal de précautions sont prises pour respecter la confidentialité; et d’autre part, si ce n’était pas évident, et même si ce n’est pas un argument qui a beaucoup de poids, Google et Facebook font bien pire !)
Le 02/02/2018 à 11h56
Ne jamais oublier que ces solutions cherchent avant tout à jouer le péage entre le lecteur et l’éditeur, en imposant un modèle économique dont on sait déjà qu’il pose un problème quant au financement de l’information. Puis bon, ça reste Eyeo; ils sentent juste le vent tourner en leur défaveur… ;)
Après pour des blogs et autres contenus du genre sur différentes plateformes je ne dis pas. Mais croire que c’est avec ça qu’on va financer de la presse c’est méconnaître ce qu’implique de telles entreprises. Dans le même genre on retrouve Brave (même si leur cas est plus tendu, puisqu’ils remplacent la pub par leur dispositif commercial, ce qui ne manquera pas de leur poser quelques soucis).
Le 02/02/2018 à 11h58
Médias et Youtubeurs : face aux algorithmes, une même problématique
Géants du Net et dépendance : toujours pas d’attitude cohérente
Le résultat d’un manque d’anticipation
Mon constat: Les médias/artistes se focalisent sur la seule partie “création de contenu” et ne se préoccupent pas du tout des problématiques de diffusion. Ils sont donc bien content de déléguer cette tâche à des tiers spécialisés: les “plateformes”.
Seulement voila: être un bon diffuseur c’est compliqué et ils ne sont pas nombreux sur la planète à offrir la visibilité que le média/artiste estime (ou s’imagine) nécessaire.
D’où un fort déséquilibre offre/demande qui s’accompagne inévitablement d’une position de force.
Le 02/02/2018 à 12h01
C’est vrai seulement à l’heure des plateformes. Mais la problématique est large parce que la diffusion par les plateformes est vu comme une facilité pour monter en puissance… tant qu’on est en ligne avec les priorités et la tendance du moment. Et ça peut vite changer.
Le 02/02/2018 à 12h11
Un onglet de plus, le flux rss ou le bookmark mais FB.. Mauvais choix…
Le 02/02/2018 à 12h12
Oui, j’aurais dû insister là-dessus - ces approches peuvent (et doivent?) être complémentaires :
D’un côté un abonnement avec transfert “direct” de fonds pour les créateurs (presse ou autre : cf Patreon) qu’on apprécie beaucoup,
D’un autre côté des initiatives de type Flattr 2.0 pour les micro-paiements sur les autres sites (du genre un tutoriel sur un site qu’on aurait consulté qu’une fois),
qui non seulement ne nous pollueraient pas le cerveau comme le fait la publicité,
mais en plus en théorie devraient coûter moins cher comme intermédiaires !
(Pas eu le temps de rajouter à mon commentaire précédent :
Plus de détails sur comment Flattr 2.0 fonctionne (par un tiers) :
https://www.ctrl.blog/entry/flattr2 (eng)
(avec notamment une comparaison des frais impliqués avec Patreon - avant le scandale des frais pour les plus faibles payements sur Patreon )
Et sur leur blog officiel :
https://blog.flattr.com/2017/10/the-flattr-relaunch-what-to-expect/ )
Le 02/02/2018 à 12h13
J’y vois plutôt un phénomène de normalisation
Dans un marché global c’est le distributeur qui impose sa loi, suffit de voie les agriculteurs et les centrales d’achats.
Mais dans les media grâce a la propriété intellectuelle, le producteur fait encore un peu le malin, mais je ne vois pas comment ca peut durer, a un moment les distributeurs (facebook, youtube) vont prendre le pouvoir , c’est juste l’évolution du système, le seul moyen de garder la main , la technique disney , devenir producteur et distributeur , mais la faut avoir un produit que tout le monde demande, comme le nutella
Le 02/02/2018 à 12h22
Depuis la nuit des temps les artistes et/ou créateurs de contenus se font plumer par les éditeurs et/ou diffuseurs. C’est lié à l’égo de l’artiste qui se concentre à juste titre à son art / contenu et qui fait fi de la gestion de son art. Les plus riche financièrement sont ceux qui joue le jeu de l’éditeur.
Lors de la ruée vers l’or ceux qui se sont enrichis sont les vendeurs de pioches et de pelles.
Le 02/02/2018 à 12h28
Je ne comprends même pas les gens qui laissent à Facebook le soin de leur faire leur revue de presse prémâchée. Ils ont conscience d’être volontairement des moutons ?
Moi je suis fidèle au RSS, et c’est moi qui décide de ce que je lis, pas Facebook.
Le 02/02/2018 à 12h43
À noter : +1
Le 02/02/2018 à 12h58
moi perso ,osef …^^
qu’ils crèvent ces raclures.
Mais le Français moyen (ou l’utilisateur lambda) continueront à faire les moutons et croire ce que le net leur dit …
J’aime croiser les informations sur plusieurs sources et plusieurs supports … mais le lambda n’a pas le qi pour remettre en question la dite info … c’est le reflet de notre civilisation …
Tel un enfant mis h24 par des parents déléguant leurs responsabilités à des tablettes / tél / net etc… et se retrouvant bête devant des jeux manuels et ne savant quoi faire …. alors ,que d’autres encore assez intelligent, laissent leurs enfants travailler leur imagination et jouant avec …
Le média ne sert qu’à formater les moutons …c’est triste
Le 02/02/2018 à 13h01
Le 02/02/2018 à 13h12
venez sur le site, lisez-nous, faites-nous connaître à vos amis via le moyen que vous voulez, abonnez-vous, achetez des goodies ou faites un don défiscalisé
Je vais faire le type qui débarque, mais… Y’a une boutique Next Inpact ? On y accède par où ? J’ai pas trouvé " />
Le 02/02/2018 à 13h18
Le 02/02/2018 à 13h43
Moi aussi au début je trouvais les initiatives comme flattr très intéressante pour la rémunération des créateurs. Le problème reste néanmoins le même, l’intermédiaire aura un pouvoir bien trop important une fois en place du fait de l’inertie des utilisateurs.
Ce qui serai bien c’est non pas un intermediaire de paiement/rémunération mais un annuaire.
Et là l’extension web a du sens, elle répertorie en local les contenus visionné et permet de lister les créateurs ayant un système de rémunération en place (tips, crypto, paypal, etc.). Ainsi tout les X temps on peut faire une état des contenus les plus vu provenant d’un créateur et aller lui donner quelques sous.
L’intérêt étant que le donneur n’est pas lié à une plateforme, ce qui permet aux créateurs de ne pas être contraints pour en choisir une.
Le 02/02/2018 à 14h27
Pour ma part, Facebook est avant tout un outil pour rester en contact avec des amis et des proches (qui ne sont pas forcément proches géographiquement). Voir mon mur couvert de publication de BFM TV/Le monde et autres dès qu’un de mes contacts réagi avec m’horripile au plus haut point. Ça a d’ailleurs contribué à la baisse drastique de ma fréquentation au profit de Twitter (où, pour le coup, j’ai de biens meilleurs “curateurs”)
Une façon de faire qui n’est pas sans rappeler celle des youtubeurs et leur fameux « pouce bleu », un signal qui permet à l’algorithme de YouTube de savoir si un utilisateur a aimé une vidéo.
La fameuse rengaine de fin de vidéo : “et si cette vidéo vous a plus, n’hésitez pas à la liker et à vous abonner à ma chaine…”
Mais va t’enculer, je suis suffisamment grand pour savoir ce que j’ai envie de faire…ça fait vraiment mendiants de l’interaction comme rengaine.
Le 02/02/2018 à 14h37
Le 02/02/2018 à 14h50
ML : Machine learning je pense.
Sinon il s’agit juste de l’entrée de la presse dans l’ère industrielle. Avec une segmentation du marché :
D’ailleurs on le remarque au travers des différents rachats / concentration de journaux / site ( Mutualisation des rédactions … )
Le 02/02/2018 à 15h28
Le 02/02/2018 à 15h31
Pris en flagrant délit de commentaire sans lecture de l’article " />
Désolé, j’étais tellement content de pouvoir illustrer le thème de l’article que j’ai commenté en zappant la majeur partie de l’article.
Le 02/02/2018 à 15h43
Utilisant facebook pour mon association, facebook n’est selon moi pas un outil qui permet de démarcher de nouveaux clients. Ce n’est pas parce que votre “amis” partage une information issue de votre page que ses “amis” vont s’abonner à votre page.
Facebook est plus un outil qui facilite le lien avec des utilisateurs qui nous connaissent par un autre relais (IRL, page Web, TV, …)
Si les gens s’abonnent à la page du Monde (par exemple), c’est parce qu’ils lisaient déjà le monde.
Les seuls moyens d’obtenir des likes sur une page facebook via facebook c’est de faire des campagnes du styles :
“Les N utilisateurs tirés au hasard parmi ceux qui likeront et partageront cette publication auront droit à un cadeau.”
Le 05/02/2018 à 00h42