Projet de loi « anti-gaspillage » : les (nombreuses) idées des députés
L'empreinte carbone du curé
Le 10 décembre 2019 à 16h00
11 min
Droit
Droit
L’Assemblée nationale a entamé hier l’examen, en séance publique, du projet de loi « anti-gaspillage ». Renforcement des garanties, « droit au remplacement » des batteries par l’utilisateur, informations sur l’empreinte carbone des activités numériques... De nombreux amendements seront débattus au fil des prochains jours.
Après avoir été adopté en commission du développement durable, fin novembre, le projet de loi « relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire » arrive cette semaine en hémicycle.
Par rapport à la copie du gouvernement, présentée cet été, avant un passage devant le Sénat, le texte a été considérablement étoffé au fil des débats (notamment sur la question de la lutte contre l’obsolescence programmée).
Parmi les quelques 2 400 amendements déposés ces derniers jours par les députés, quelques-uns méritent qu’on s’y arrête.
Des amendes en cas de batteries non-amovibles
Afin d’inciter les Français à réparer plutôt qu’à remplacer à neuf, le législateur s’apprête à introduire une sorte de « droit à la réparation ». L’idée ? Interdire, sous peine de deux ans de prison et 300 000 euros d’amende, « toute technique, y compris logicielle, par laquelle un metteur sur le marché vise à rendre impossible la réparation ou le reconditionnement d’un appareil hors de ses circuits agréés ».
Objectif : faire en sorte que les appareils électroniques, tels les smartphones ou ordinateurs portables, puissent être réparés par tous les professionnels, même s’ils n’appartiennent pas à un réseau de réparateurs agréés. Une mesure en écho notamment aux pratiques de certains fabricants quant aux batteries ou composants-clés impossibles à changer.
Certains députés voudraient cependant aller plus loin sur la – symbolique – question des batteries. Paula Forteza et Cédric Villani (LREM) souhaitent par exemple que le consommateur ait obligatoirement la possibilité de « changer aisément et par lui-même, lorsque cela est possible, la batterie en lui permettant l’accès à cette pièce de rechange pour une durée de dix ans ».
« Une batterie plus facilement amovible est une batterie plus facilement recyclable, expliquent les deux élus : ces batteries constituant un risque important en matière de pollution environnementale des sols, il revient au législateur de prendre, dans la mesure du possible, toutes initiatives ambitieuses pour favoriser leur changement. »
De leur côté, les députés PS ont déposé un amendement visant à punir d’une amende de 150 000 euros le fait de « concevoir un équipement électrique ou électronique sans que les piles et accumulateurs usagés puissent être aisément enlevés soit par l’utilisateur final, soit par un professionnel qualifié indépendant du fabricant ».
La rapporteure, Véronique Riotton (LREM), propose quant à elle de jouer sur un autre levier : dégager le fabricant de toute responsabilité au cas où une tentative d’auto-réparation tournerait mal, du fait d’une maladresse de l’utilisateur ou du non-respect par ce dernier des consignes de réparation fournies par le fabricant. Une façon selon l’élue de « promouvoir l’écoconception des produits et leur réparabilité ».
Sur le même dossier, l’ex-ministre de l’Environnement Delphine Batho plaide pour la mise en place, au moins à titre expérimental, d’un taux réduit de TVA pour toutes les « services de réparation des appareils électroménagers et électroniques ».
Toujours sur le même dossier, notons que la rapporteure Riotton propose de supprimer l’initiation (voulue par le Sénat) des collégiens « aux techniques de réparation, de mécanique et d’entretien des produits ». L’élue LREM invite ses collègues à « résister à la tentation de vouloir imposer par la loi toute une série de dispositions qui contraindraient excessivement les programmes scolaires, notamment pour les dispositions trop précises correspondant à des manipulations obligatoires qui doivent être laissées à la définition du ministère et des enseignants ».
Sur les bancs LR, Robin Reda a au contraire déposé un amendement pour que cette initiation soit étendue aux lycéens.
Des abonnés bientôt informés de leur « empreinte carbone » ?
Alors que les études se multiplient pour dénoncer l’empreinte carbone du numérique au sens large, certains parlementaires aimeraient commencer par améliorer l’information des internautes sur les conséquences de leurs accès à Internet.
Matthieu Orphelin a ainsi déposé un amendement imposant aux opérateurs d’informer, à partir de 2022, chacun de leurs clients sur la « quantité de données consommées » dans le cadre de leur contrat, « et l’équivalent de leurs émissions de gaz à effet de serre correspondant ». D’après cet ancien membre de la majorité, une telle réforme enverrait « un signal fort » aux consommateurs, « qui pourront se rendre compte de l’impact environnemental de l’usage du numérique ».
Sur la même longueur d’ondes, Paula Forteza (LREM) propose en outre que les opérateurs « publient annuellement un bilan de la consommation totale de données numériques ». Ce bilan préciserait tout particulièrement « les impacts environnementaux de cette consommation de données ».
Aucun des amendements déposés en commission pour imposer notamment des résolutions réduites aux sites de streaming vidéo, YouTube en tête, n’a cependant été redéposé en vue des débats en séance publique.
Possibilité de dissocier les mises à jour de sécurité
Autre sujet fort des débats à venir : l’obsolescence logicielle. Il n’est effectivement pas rare que certains ordinateurs ou smartphones finissent à la poubelle, faute de pouvoir bénéficier d’un système d’exploitation à jour (et donc sécurisé).
En commission, cependant, les députés ont édulcoré le dispositif prévu par le Sénat, en prévoyant simplement que les vendeurs devront informer leurs clients quant à « la durée au cours de laquelle les mises à jour des logiciels fournis lors de l’achat du bien restent compatibles avec un usage normal de l’appareil ».
Les consommateurs devront en outre être avertis de « l’existence de toute restriction d’installation de logiciel ». Une mesure poussée notamment par l’Association de promotion du logiciel libre (April).
Différents amendements ont été déposés pour que des mises à jour soient proposées pendant au moins deux, sept ou même dix ans.
Certains parlementaires, menés par Matthieu Orphelin, ont eu une idée originale : obliger les constructeurs à « dissocier les mises à jour de sécurité des autres mises à jour ». L’idée ? Permettre à l’utilisateur, « s’il le souhaite, de n’installer que les mises à jour de sécurité à l’exclusion des autres mises à jour, sans que ce choix entraîne de défaut de conformité du bien ».
Cet amendement, travaillé notamment avec les associations Les amis de la Terre et Halte à l’obsolescence programmée, vise à lutter contre les « obésiciels » : « L’évolution imposée aux systèmes d’exploitation sature précocement la mémoire vive, l’espace de stockage ou la puissance disponible de l’appareil, le ralentissant et poussant l’utilisateur à le remplacer, alors qu’il est pourtant parfaitement opérationnel d’un point de vue matériel. »
Notons au passage cet amendement de Paula Forteza et Cédric Villani, qui inviterait les administrations à recourir à des « logiciels dont la conception permet de limiter la consommation énergétique associée à leur utilisation ». Les deux élus espèrent eux aussi lutter contre les obésiciels, en encourageant « les bonnes pratiques en matière de développement logiciel » au sein de la sphère publique.
Pas sur néanmoins que ce type de disposition – sans réelle valeur contraignante – produise les effets escomptés (à l’instar de l’encouragement aux logiciels libres, voté en 2016 dans le cadre de la loi pour une République numérique).
Autre proposition à souligner : le député Vincent Thiébaut (LREM) plaide pour que « la disponibilité des codes sources et la possibilité technique et juridique, le cas échéant, de les modifier ou d’y installer d’autres logiciels » entre dans le calcul du futur « indice de durabilité » des produits, prévu par le projet de loi pour 2024. Une façon là encore d’encourager au recours à des logiciels libres.
Privilégier la réparation au remplacement à neuf, par le jeu des garanties
Sur l’épineux dossier des garanties légales (qui découlent en grande partie du droit européen), la commission du développement durable avait voté deux amendements destinés à dissuader, encore une fois, les remplacements à neuf.
Comment ? En étendant le bénéfice de la garantie légale de conformité, de sorte que les vendeurs privilégient la réparation (qui s’avère bien souvent moins coûteuse qu’un remplacement).
En l’état, si un défaut apparaît et que le vendeur propose une réparation, il est prévu que la garantie légale de conformité soit étendue de six mois. Soit quasiment deux ans et demi au total.
En cas de remplacement du produit, cependant, la garantie légale de conformité serait intégralement renouvelée (dans la limite d’une fois, pour éviter les abus). Dans cette hypothèse, la période de couverture pourrait ainsi frôler les quatre ans.
Suite à des « préoccupations exprimées par la Fnac-Darty », la rapporteure Graziella Melchior propose de réécrire le dispositif, pour que le renouvellement de la garantie légale de conformité s’opère « dès lors que le consommateur fait le choix de la réparation mais que celle-ci n’est pas mise en œuvre par le vendeur » dans un délai d’un mois.
En vue des débats en séance, les députés LREM ont de leur côté déposé un amendement obligeant les vendeurs à informer les consommateurs quant à « l’existence et la durée de la garantie légale de conformité » (en principe de 24 mois). Tout manquement serait considéré comme une pratique commerciale trompeuse, dès lors passible de deux ans de prison et de 300 000 euros d’amende.
Matthieu Orphelin voudrait aller plus loin encore, en imposant aux SAV d’indiquer aux clients qu’ils ont le droit de choisir entre une réparation et un remplacement (et « du renouvellement ou de l’extension de la garantie » qui en découlent). « Le droit européen décliné en droit français affirme clairement que c’est le consommateur qui choisit entre réparation et remplacement à neuf (même si ce choix est nuancé par la possibilité pour le vendeur de ne pas avoir recours à l’une de ces deux options si elle s’avère trop coûteuse), mais dans les faits les consommateurs ignorent trop souvent cette alternative qui leur est proposée », fait valoir ce proche de Nicolas Hulot.
Vers une interdiction de certaines publicités ?
Dans un tout autre registre, certains députés aimeraient interdire les publicités incitant, « directement ou indirectement, à des modes de consommation excessive ou au gaspillage de ressources naturelles ou d’énergie ».
Au travers d’un amendement de repli, Matthieu Orphelin demande que le gouvernement définisse à tout le moins de « règles et restrictions progressives applicables à la publicité sur certaines catégories de produits », tels les SUV, les appareils électriques et électroniques ayant une étiquette énergétique inférieure à A, etc.
Autre idée : imposer aux annonceurs (réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 millions d’euros sur le territoire national) d’alimenter un « fonds dédié à la promotion de la consommation durable et à l’éducation à celle-ci ». Le tout à hauteur de 1 % de leur budget publicitaire annuel.
Les débats dureront jusqu’au vendredi 20 décembre. Le gouvernement ayant enclenché la procédure accélérée, députés et sénateurs se réuniront au sein d’une commission mixte paritaire, à l’issue de cette première lecture, en vue de trouver un compromis. Faute de quoi, le dernier mot serait donné à l’Assemblée.
Projet de loi « anti-gaspillage » : les (nombreuses) idées des députés
-
Des amendes en cas de batteries non-amovibles
-
Des abonnés bientôt informés de leur « empreinte carbone » ?
-
Possibilité de dissocier les mises à jour de sécurité
-
Privilégier la réparation au remplacement à neuf, par le jeu des garanties
-
Vers une interdiction de certaines publicités ?
Commentaires (27)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 10/12/2019 à 16h26
Ouai… on avance à petit pas chez LREM. A quand une garantie légale de conformité de 5 ans ?
A votre avis, combien de temps avant que les garanties légales de conformité et des vices cachés soient entachés d’ammendement directement écrit de la plume des lobby ?
Niveau anti gaspillage aussi, je passe tout les matins devant poubelle pleine de bouffe + papier gras de CacaDonald. Et croyez moi. C’est pas 1mais 15 grandes poubelles. Quand est-ce qu’on interdit la fourniture d’emballage dans la restauration ?
Le 10/12/2019 à 16h33
Paula Forteza et Cédric Villani proposent donc l’interdiction de pose de pacemaker en France? C’est facile de faire des lois qui donnent bonne conscience mais c’est plus dur de faire des lois utiles.
Le 10/12/2019 à 16h36
A leur décharge, il précisent tout de même “lorsque cela est possible”
Le 10/12/2019 à 16h47
Ouai …. après il faut voir le prix des pièces…
Mon lave vaisselle est tombé en panne il y a quelques semaines et j’en ai profité pour le remettre en état.
Le bouton (simple plastique, rien d’exceptionnel) => 30€
Join de porte =>40€
taquet qui retient les “tiroirs” 30€ les deux (ou deux minutes dans une imprimante 3D) etc…
Au final remettre mon lave vaisselle a neuf m’aurait coûté plus cher que de racheter le même neuf. J’ai fini par racheter un lave vaisselle identique et en panne sur le bon coin d’un mec qui avait fait le meme constat que moi et qui se débarrassait du sien.
Donc bon… légiférer pour que soit réparable c’est bien, mais si les pièces coutent plus cher que leur valeur réelle, c’est pas vraiment un pas en avant.
Le 10/12/2019 à 17h36
Matthieu Orphelin a ainsi déposé un amendementimposant aux opérateurs d’informer, à partir de 2022, chacun de leurs clients sur la « quantité de données consommées » dans le cadre de leur contrat, « et l’équivalent de leurs émissions de gaz à effet de serre correspondant ».
Vilain consommateur qui pollue, vilain !!! " />
J’espère que quand on aura réglé le problème des batteries non-amovibles, on s’attaquera à l’agriculture intensive et aux pesticide employés, au transport aérien, aux passoires énergétiques, au traitement des déchets plastiques, à la bétonisation à outrance… s’il reste un peu de temps " />
Le 10/12/2019 à 18h27
Oui, mais c est le 1er exemple “stupide” qui m’est venu en tête. Et ça veux dire quoi “lorsque cela est possible” ? Est ce que devoir lire un manuel de 15 page pour comprendre comment accéder à la batterie c’est problématique ou pas avec leur loi ? Pour certain objet le design rend la reparation difficile quel que soit la volonté du constructeur.Si ils sortent des lois avec des critères fantaisistes elles seront impossible à appliquer. Qu’ils se concentrent sur des mesures efficaces et applicables dès aujourd’hui sur le materiel en vente…
Le 10/12/2019 à 19h13
Dans le cas de pièces simples pas trop soumises au stress (typiquement boutons) => impression 3D.
Certains distributeurs tels que Boulanger se sont mis à référer des modèles et proposer un service d’impression 3D.
J’ai sauvé le casque audio d’un pote comme ça. Plutôt que de racheter 60€ son casque logitech, pièce chopée sur Thingiverse, 45min d’impression, 0.12€ de coût de revient.
Le 11/12/2019 à 05h39
Le 11/12/2019 à 06h26
A part ceux qui parlent de quelques peurs de législateurs, je n’ai pas souvenir d’avoir vu le sujet beaucoup traité ici effectivement.
Cela se démocratise, une imprimante 3D correcte se trouve entre 200 et 400€ sans souci. Le PLA est un matériaux robuste et qui plus est bio dégradable (plastique fait à base d’amidon végétal).
Et c’est une méthode de fabrication bien plus efficiente puisque additive et non destructive. (on pourra évoquer le cas de Relativity Space qui fabrique ses pièces de fusées avec une imprimante 3D maison construisant des pièces métalliques)
Et pour reprendre l’exemple de Boulanger, voici leur offre.
Bref, plutôt que de partir dans un délire masturbatoire de législation inutiles, un article de loi autorisant la reproduction de pièces à titre de réparation et obligation de fournir le STL serait beaucoup plus cohérent.
Il y a un business derrière qui se développe, et on a des acteurs proactifs dans le secteur. Donc ça serait bien que, pour un fois, on évite de les massacrer.
A bon entendeur.
Le 11/12/2019 à 07h14
Je possède une imprimante 3d depuis quasiment trois ans et il est clair que je ne pourrais m’en passer et c’est vraiment l’avenir ( présent ) par contre j’ai deux bémols à ajouter :
. Le pla c’est vraiment “cool” mais très peu résistant à la haute température. Si t’a des objets qui trainent dans le coffre de la voiture tu peut quasiment leur dire adieu en plein été.
. Les constructeurs d’imprimante et les développeurs de slicers n’ont toujours pas accordés leur violons en ce qui concerne la calibration des machines. Entre la vitesse, hauteur de couche, taille de la pièce et la marque de filament tu peu avoir jusqu’a 0.3mm d’écart ce qui peut être critique pour bon nombre de pièces.
Le 11/12/2019 à 07h55
Je reste très sceptique sur tout ça. " />
Il suffit de voir le succès du “black friday” et de se demander quel pourcentage d’utilisateurs d’un smartphone (entre autres) serait prêt à le garder pendant 3 ou 4 ans sous prétexte qu’il est réparable à prix raisonnable et pas rendu obsolète pour cause de non mises à jour d’OS (qui souvent n’amènent pas grand chose voire rien).
J’ai de très gros doutes là-dessus car tout est très bien fait pour transformer les consommateurs que nous sommes en acheteurs compulsifs… " />
Le 11/12/2019 à 08h12
Le 11/12/2019 à 08h36
Le 11/12/2019 à 08h43
interdire les publicités incitant, « directement ou indirectement, à des modes de consommation excessive ou au gaspillage de ressources naturelles ou d’énergie
La fin des publicités pour les produits tropicaux, pour les compagnies d’aviation, pour les aliments contenant de la viande?
Ah non c’est juste les bagnoles et les frigos, soit peanuts dans le pb écologique. " />
Bon ils s’intéressent au sujet c’est déjà ça, mais ils sont tellement nuls et faux culs…
Le 11/12/2019 à 09h21
Oh pas besoin de les massacrer ils fermeront d’eux même. La rentabilité en impression 3D est très mauvaise. A moins d’avoir une ferme d’imprimante, c’est impossible d’être bénéficiaire. D’autant plus si tu dois recréer le modèle 3D, le coût explose, ce qui revient à vendre une pièce de rechange très chère pour une qualité moindre.
Bref, impossible à tenir pour une structure privée. Tu l’as dit toi même : 45min de fab = 0.12€…
Par contre, pour une association type FabLab, leur intérêt est tout trouvé !
Le 11/12/2019 à 10h40
Le 11/12/2019 à 11h21
J’ai dit 0.12€ de coût de revient.
Tu peux aisément facturer le service 1€.
Le 11/12/2019 à 12h20
Le 11/12/2019 à 13h34
Pour 45 min de fab, rajoute encore un zéro et tu seras un peu plus dans les clous…
Le 11/12/2019 à 14h16
Tu m’as ouvert les yeux : tout va bien dans notre beau pays " />
Le 11/12/2019 à 15h39
je n’y crois pas une seconde. Je parle de ta remarque et de ta sincérité " />
Et au passage, si tu relis correctement ma réponse ce n’est certainement pas ce que j’ai dit.
Le 12/12/2019 à 10h00
Ça ne change pas grand chose à la rentabilité très mauvaise de l’impression 3D FDM malheureusement… 1€/45min faut en faire des impressions pour en vivre à ce tarif. Même à 10€/45min cela semble très difficile…
C’est pourquoi je miserai beaucoup plus sur les FabLabs associatifs qui pourront aider à refaire la pièce et la vendre à un bon prix.
Le 12/12/2019 à 19h44
Le 13/12/2019 à 06h26
Le 13/12/2019 à 07h37
Sans vouloir raconter ma vie pas sionnante, j’ai créé une boîte pour justement étudier notamment l’impression 3D (prestation de service) et j’ai eu l’occasion de travailler avec un grand groupe sur un dispositif pour recycler les chutes en fil pour imprimante 3D.
Nous y avons passé pas mal de temps et la faisabilité est difficile tant les paramètres sont nombreux pour avoir un fil de qualité. Notamment l’absorption de l’eau par le plastique, au fil du temps, rend ce dernier difficile à travailler. Il faut alors le sécher dans des cuves spéciales qui consomment de l’énergie à mort pour faire baisser le taux d’humidité. Puis à la sortie de ces cuves, il faut rapidement le mettre en forme pour éviter tout reprise d’humidité sinon le diamètre n’est pas constant ou le fil se casse lors de l’extrusion (trop mou).
Il y a pas mal de chose à améliorer, sans compter que chaque fabricant à sa propre formule, mais ce fut un sujet passionnant et très intéressant. Malheureusement le projet s’est arrêté faute de financement, et c’est pas une petite structure comme la mienne qui a les moyens de faire de la R&D tout seul.
C’est pourquoi je connais le domaine et la faible rentabilité actuelle des imprimantes FDM.
Les plateformes de mise en relation entre particulier pour l’impression 3D ont été nombreuses et pas mal ont changé leur fusil d’épaule (notamment 3Dhubs) mais je pense que cela restera, avec les associations, un des meilleurs vecteurs pour la réparation à moindre coût.
Le 13/12/2019 à 08h58
avec un smic a 10euro brut de l’heure, pour 1 euro tu as 6 minutes pour rentre ton service, hors cotisation, matériel, frais. Donc moins de 3 minutes tout compris.
Bon courage pour ton futur business " />
Le 13/12/2019 à 16h54
C’est un retour d’expérience intéressant, merci pour ces informations. " />
Ca m’intéresse justement car j’ai bien envie de m’inscrire sur ce type de plateforme vu que c’est clairement une solution de réparation utile à moindre coût, comme tu l’indiques.