Comment certains objets connectés « grappillent » de l’énergie ambiante pour être autonomes
Comme les Machines dans Matrix
Le 04 février 2020 à 07h00
10 min
Sciences et espace
Sciences
Si les objets connectés se multiplient, ils deviennent un défi, à plus d'un titre. Notamment à travers leur consommation et leur alimentation électrique. Certains constructeurs développent donc des produits capables de récupérer l’énergie de leur environnement. Des solutions vitales dans certains contextes, comme l'industrie médicale.
Les objets connectés envahissent doucement mais sûrement le monde qui nous entoure : domotique, transports, industrie, agriculture, médecine, armée, aérospatiale… les débouchés sont aussi nombreux que variés.
Dans son Journal, le CNRS reprend à son compte une estimation qui, à défaut d'être une certitude, permet au moins de se faire une vague idée des enjeux que cela représente : « il existe cinquante milliards d’objets connectés dans le monde, pour un marché d’environ cinq cents milliards de dollars ».
Même le plus économe des réseaux nécessite de l’énergie
Pour ce qui est de la connectivité, on dispose déjà d'une diversité de solutions. Parfois avec une optimisation de la consommation comme dans les protocoles spécifiques à l'IoT tels que Z-Wave et Zigbee, les normes LTE-M et NB-IoT de la 4G, le Bluetooth LTE et les réseaux bas débit comme LoRa et Sigfox.
Mais cela commence à s'étendre à des protocoles plus classiques. Ainsi, la 5G a été pensée afin d'être exploitée dans des réseaux d'objets connectés. Avec le Wi-Fi 6, des avancées ont été faites concernant le nombre d'appareils pouvant être utilisés en simultanée par exemple. Une norme qui, bien qu'elle soit en deçà pour sa consommation, est facile à intégrer pour les clients et à mettre en œuvre. Elle reste donc encore largement utilisée dans ses version actuelles (Wi-Fi 4/5).
Mais la gourmandise énergétique des objets connectés n'est pas toujours perçue comme un défi par l'utilisateur. Notamment pour ceux qui alimentés par le secteur ou cet aspect est moins visible. Pourtant, leur multiplication au sein d'un foyer n'est pas anodine. Si vous en avez une dizaine qui consomme constamment cinq watts, la facture peut être lourde à la fin de l'année (66 euros à 0,15 euro du kWh). Limiter leur consommation reste donc un enjeu.
Surtout que la réduction de leur empreinte énergétique participe celle du foyer. De manière faible par rapport à d'autres appareils (cuisson, lavage, vieilles ampoules, NAS/PC, etc.), mais tout de même. Pour ceux qui veulent favoriser leur autonomie énergétique, par exemple en autoconsommation via des énergies renouvelables, c'est important.
Mais il y a des cas où la consommation d'un objet connecté est plus directement critique : ceux qui sont déconnectés du réseau électrique, et doivent être parfaitement autonomes sur de longues durées. Si vous avez une dizaine de têtes thermostatiques sur votre système de chauffage, ou de capteurs divers au sein de votre maison, vous imaginez devoir en changer les piles/batteries toutes les semaines ? Et l'impact de tout cela d'un point de vue environnemental ?
Une problématique décuplée dans de gros bâtiments ou à l'échelle industrielle. L'une des solutions disponibles est alors de « grappiller » de l’énergie dans l’environnement de l'objet. On parle aussi d'« energy harvesting ».
Exploiter l'environnement de l'objet pour l'alimenter
Rappelons tout d’abord que la récupération et la transformation d’une source d’énergie n’est pas nouvelle. Au début, elle ne concernait d’ailleurs même pas l’électricité.
C'est le principe des moulins utilisant la force de l’eau ou du vent pour actionner une roue ou des montres à remontage automatique utilisant le mouvement du poignet pour réarmer un ressort. Ces dernières existent depuis la fin du XVIIIe siècle, plusieurs dizaines d’années avant la naissance du célèbre inventeur Thomas Edison.
Le monde d’aujourd’hui n’est évidemment pas le même et l’électricité y règne en maître. Lorsqu'un objet connecté ne peut être relié au réseau, il est désormais courant d'utiliser l'énergie du soleil via des cellules photovoltaïque et une petite batterie de secours par exemple. C'est notamment le cas pour les caméras de sécurité, lampes extérieures ou portails.
Mais il existe des objets où il n'est pas nécessaire d'en arriver là, pour la simple raison qu'ils n’ont besoin que d’une infime quantité d’énergie pour fonctionner. Les cas d’usage sont nombreux : interrupteur, capteur divers, pacemaker, balise GPS, etc. « On essaye d’alimenter ces appareils sans avoir à passer par des piles ou des batteries, qu’il faudrait changer régulièrement. Ils doivent donc être capables de récupérer leur propre énergie et celle alentour, puis de la convertir en électricité », explique Romain Bachelet, chercheur au CNRS à l’Institut des nanotechnologies de Lyon.
Les transducteurs à la rescousse
« En plus de l’aspect récupération, le grappillage d’énergie demande une conversion d’énergie (ou transduction), d’un signal physique en un autre, principalement électrique. On obtient ainsi de l’électricité à partir d’un vaste panel de sources ambiantes mécaniques (vibratoires, variations de pressions), thermiques (variations ou différence de température), lumineuses (photovoltaïque), (électro)magnétiques (RF)… », selon le CNRS.
Dans tous les cas, un élément clé est indispensable : le transducteur. La proximité de « transducteur » avec le mot « traducteur » n’est pas un hasard. Au lieu de transformer un message d’une langue vers une autre, il s'agit d'un « dispositif assurant une conversion ou un transfert de signaux et dans lequel un signal au moins est de nature électrique », rappelle le Larousse. Les sources d’énergie pouvant être utilisées sont variées :
- Chaleur (thermoélectrique)
- Rayonnement solaire (photovoltaïque)
- Mouvements (piézoélectrique)
- Ondes radio
Il s'agit d'un trottoir électrique qui utiliserait la pression des piétons pour produire de l’électricité (ou avec des semelles de chaussures), des « vitres solaires » laissant passer la lumière en récupérant une partie du rayonnement, etc.
Une solution qui a ses limites
Ne pensez pas alimenter une ampoule ou une webcam grâce à cette technique : « nous sommes en présence de toutes petites puissances, de l’ordre du microwatt jusqu’au milliwatt », explique Elie Lefeuvre, chercheur au Centre de nanosciences et de nanotechnologie. La moindre perte dans le circuit ou une consommation trop importante du transducteur peut donc être un véritable souci et réduire à néant la récupération d’énergie.
« Les problèmes se rencontrent surtout à l’interface des transducteurs, chargée d’améliorer les rendements sans consommer plus que ce qu’elle apporte. Le grappillage se saisit d’énergies de faible puissance, mais à la tension pouvant être relativement élevée. À l’inverse, les transducteurs fournissent un courant plus raisonnable, mais avec des tensions très réduites », explique le scientifique dans le Journal du CNRS.
Une fois ces milliwatts récupérés, il faut les stocker. Le grappillage d’énergie ne fonctionne en effet pas forcément en continu et les objets n’ont généralement besoin d’être alimentés que par intermittence, ou alors de manière continue avec une consommation très faible, agrémentée de pics lors des réveils pour envoyer des données par exemple.
Il faut donc que l’énergie délivrée par le transducteur soit emmagasinée pour ensuite être délivrée en fonction des besoins, mais ce n’est pas systématique. Dans les produits EnOcean par exemple, on retrouve des interrupteurs et boutons connectés sans file ni pile : ils se servent de l’énergie générée par l’appui pour envoyer le message.
Grappillage d’énergie et pacemaker : le combo gagnant ?
Le CNRS revient ensuite sur le cas de la médecine qui pourrait largement profiter du grappillage d’énergie. Sur le papier, l’avantage est incontestable pour un pacemaker : il n’est plus nécessaire d’opérer un patient lorsque la pile est usée. « La collecte de l’énergie des vibrations produites par les battements du cœur ouvre la voie à des appareils bien plus autonomes », explique le Centre national pour la recherche scientifique.
Mais il faut en contrepartie une solution parfaitement fiable, et les embûches sont nombreuses : « Cela demande d’adapter le transducteur à ces conditions très spécifiques en termes de fréquence et d’amplitude des battements cardiaques. Un problème qui illustre un des grands verrous du grappillage d’énergie. Chaque situation doit être finement étudiée, pour non seulement choisir la meilleure source d’énergie dans laquelle puiser, mais aussi adapter le transducteur et l’électronique aux quantités disponibles. Une source intéressante peut ainsi être intermittente ou très fluctuante ».
Ce sujet, Elie Lefeuvre le connaît bien puisqu’il a publié en 2016 ses travaux et un brevet – codétenu par le CNRS/Université de Paris Sud – sur un « dispositif électronique autonome à alimentation par transduction électrostatique produite par une capacité variable » ou, pour simplifier, un « microsystème électromécanique (Mems) capable de récupérer l'énergie mécanique des battements du cœur ».
Il capte « l'énergie mécanique des battements cardiaques – l'accélération des parois du cœur à chaque contraction ou dilatation – avec une structure bistable : une micro poutre prédéformée par combinaison ad hoc de formes vibratoires, qui bascule entre deux états stables lorsqu'elle reçoit une énergie mécanique ».
Entre la théorie et la pratique, un problème est apparu : l’influence de la gravité. « Selon l'orientation du mouvement dans le champ de gravité, celle-ci peut limiter la sensibilité du capteur qui ne peut plus alors détecter les accélérations des parois du cœur. Les chercheurs ont trouvé une solution en ajoutant au dispositif deux ressorts, fabriqués en silicium en même temps que le reste du Mems, et dont la fonction est de compenser les effets de la gravité ».
« Nous sommes encore loin des limites physiques »
N’allez pas croire que tout est rose pour les autres objets connectés : « Un implant médical bénéficie d’une température environnante stable et connue, mais les objets utilisés en extérieur sont soumis à des variations climatiques parfois importantes. Or les systèmes de stockage de l’énergie sont très sensibles à ces changements », explique Elie Lefeuvre.
Le scientifique reste confiant : « Chaque microjoule compte, rien ne doit être perdu. Résoudre tous ces défis demande de faire appel aux sciences des matériaux, à la microélectronique ou à l’électrochimie. On ne peut pas réduire indéfiniment la surface utilisée, mais, comme nous sommes encore loin des limites physiques, la marge de progrès restante stimule la recherche ».
La scientifique travaille par exemple sur des réseaux de capteurs de surveillance d’intégrité de structure pour l’aéronautique : « il a conçu un système de capteurs pour observer l’intégrité structurelle d’ailes d’avions en plein vol, alimenté par les vibrations ambiantes. Les capteurs envoient des ondes acoustiques et communiquent entre eux pour repérer l’apparition de défauts, qui seront scrutés plus en détail après l’atterrissage », explique le CNRS.
Dans tous les cas, le grappillage d’énergie est poussé en avant par deux forces : d’un côté la réduction de la consommation des objets connectés, de l’autre l’amélioration des techniques de récupération de l’énergie. Avec l'inéluctable multiplication de tels objets dans les années à venir, nul doute que des solutions seront cherchées, puis trouvées.
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Une solution qui a ses limites
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Grappillage d’énergie et pacemaker : le combo gagnant ?
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« Nous sommes encore loin des limites physiques »
Commentaires (41)
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Abonnez-vousLe 04/02/2020 à 11h56
C’est quoi exactement le problème dans le fait de récupérer l’énergie mécanique plutôt que celle thermique?
On a deux sources d’énergie dont chacune et largement suffisante pour le besoin. Si celle mécanique permet un système moins invasif, pourquoi s’en priver?
Serais-tu aussi contre un dispositif qui serait capable de consommer le sucre dans le sang pour produire son énergie?
Le 04/02/2020 à 11h59
Je pense qu’ils considèrent 5W par device
De façon générale, ce qui est pratique à retenir comme ordre de grandeur, c’est 1W 24⁄7 ≈ 1€/an
Le 04/02/2020 à 12h03
En effet, j’ai loupé la dizaine d’appareil.
Mais j’avais aussi en tête l’ordre de grandeur, 1W = 1€/an. C’est justement ce qui m’a fait tilté.
Le 04/02/2020 à 12h07
Ce n’est pas moins invasif. C’est seulement moins visible, énorme différence et non nuance comme je l’ai entendu ou lu si souvent. Bref.
Le 04/02/2020 à 12h22
Le 04/02/2020 à 12h56
Alors que toi du haut de tes super connaissances tu peux juger du travail de milliers de chercheurs ….
Le 04/02/2020 à 12h59
En l’occurrence, oui. Et je ne juge pas, j’y suis contraint vu que la destruction des comités d’éthique est à la mode dans ce pays. D’où l’utilité d’organiser des débats pour dépasser le stricte cadre de l’annonce.
Le 04/02/2020 à 13h01
Le 04/02/2020 à 13h35
On parle de nano-technologies.
Et il y a effectivement peu de débat sur le sujet (en tout cas dans la sphère publique). Hors, cela ne change strictement rien aux propriétés intrinsèques des objets produits, au principe si tu préfères, en revanche, par la réduction de leur taille, là il y a un débat pour savoir à quelle échelle on doit penser ces questions. Le politique ayant souvent tendance à réduire, ou à l’inverse agrandir l’objet d’étude car il n’en voit que l’utilité, l’outillage…
Il ne suffit donc pas de miniaturiser pour changer les propriétés de l’objet. Ou alors, il faudrait supposer une limite à sa miniaturisation. A lire, par exemple.
Après sur le choix ou non d’utiliser la chaleur des cellules c’est comme on veut. Je ne suis évidement pas le plus objectif donc loin de moi l’idée de donner une solution au problème. C’est un débat.
La technologie présentée, sous réserve qu’elle tienne ses promesses, semble être en mesure d’améliorer les conditions de vie des patients en économisant beaucoup d’interventions chirurgicales.
Oui, mais soyez aussi votre propre médecin, et en premier, ne pas nuire. Il faut tout réexpliquer aujourd’hui. C’est affolant !
Le 04/02/2020 à 14h12
Le 04/02/2020 à 14h14
J’ai pas tout compris à ton commentaire. Tu m’a perdu là où tu indiques que le nano ne change rien au principe mais pose des questions en raison de leur taille, et que tu conclus avec une conjecture de gravité quantique.
De toute façon, la technologie présentée n’a rien de plus nano que le pacemaker d’il y a 15 ans. C’est une puce électronique dans laquelle on a des lamelles de quelques microns qui bougent (le principe fait d’ailleurs penser aux accéléromètres MEMS). Vu de l’extérieur c’est pas différent d’une puce électronique qui contient des transistors de quelques nanos (donc quelques ordres de grandeurs plus petit).
Le vrai sujet avec les nanotechnologies, c’est quand on lâche des trucs de quelques nanos dans l’organisme, ce qui peut créer des effets biologiques ou chimiques impossibles avec des objets de plus grande taille. Ce n’est pas le cas ici.
La seule question, c’est est-ce que ça apporte quelque chose au patient. C’est trop tôt pour répondre, mais la techno permet clairement d’espérer que oui. Après bien sûr, il faudra que ça passe tous les tests pour s’assurer qu’avant tout, ça ne nuise pas.
Le 04/02/2020 à 14h18
Pour moi en ordre de grandeur, c’est jusqu’à un facteur 2. De toute façon quand je l’utilise je ne connais pas souvent la consommation moyenne avec une grande précision " />
Et encore c’est parce que je suis plus physicien que chimiste, sinon je me contenterais d’un facteur 10 " />
Le 04/02/2020 à 14h27
C’est une très bonne idée d’utiliser les vibrations, seulement il faut pas oublier les conséquences : l’image renvoyée c’est :
Je trouve cela pas très malin. Bien que je partage l’idée qu’il faut Hacker. C’est l’époque… (comme au passage le fait de publier la recherche sur Google…) Mais je vais faire comme si. " />
Le 04/02/2020 à 15h44
Je confirme que ses commentaires sont plus ou moins déconnants, à un degré qui fait que ça me semble long de lui répondre et sans doute inutile, bien que j’ai été tenté.
(c’était mon commentaire pas constructif mais ça fait toujours plaisir de voir qu’on n’est pas tout seul)
Le 04/02/2020 à 18h21
C’est bien ce qui me semblait. Il faudrait une fonction MP. " />
Le 04/02/2020 à 19h26
Le 04/02/2020 à 07h25
Tiens, justement hier, il y avait un workshop très intéressant sur le sujet :https://microenergie.sciencesconf.org/
Où l’on parlait aussi bien des transducteur que des difficultés à convertir les signaux en sources d’alimentation, du stockage d’énergie etc.
Le 04/02/2020 à 08h35
Et il faut combien d’appuis sur un interrupteur pour alimenter toute la chaîne de production jusqu’à nous ? La collecte de pétrôle et autres métaux rares rares, la création en usine, le transport, etc. ?
Quand on parle de dépense énergétique, il faut aussi prendre en compte ces coûts-là, sous peine de s’acharner sur le consommateur, pour innocenter les entreprises (au risque de tomber dans des absurdités totales, comme le retrait des bouteilles consignées chez Coca Cola pour privilégier les bouteilles en plastique… et point de vue libéral dont on peut observer le succès).
Est-ce que les solutions ne résideraient pas plutôt dans une diminution de la production, de l’incitation à la sur-consommation (aka, la publicité), et une augmentation des durées de vie des produits ? Alors oui, la croissance va baisser, là où les démarches individualisantes font vendre de nouveaux produits et alimentent de nouvelles recherches sur “comment sauver le monde sans rien changer”… mais est-ce vraiment si grave ?
Le 04/02/2020 à 08h51
Si tu fais l’analyse de la valeur jusqu’au bout, tu dois aussi analyser l’impact positif de ces dispositifs.
Certains capteurs sont là pour mesurer le vieillissement de structures (ponts, immeubles, etc), d’autres pour optimiser la consommation d’énergie. Tous ne sont peut-être pas “rentables” niveau GES, mais la solution ne passera pas forcément par l’arrêt complet de la fabrication de ces objets connectés.
Et j’aurais tendance à dire, sans chiffre pour le prouver, que l’IoT est plutôt dirigé par le monde du B2B que des particuliers, or les entreprises n’installent pas des milliers de capteurs pour le plaisir, en général ça répond à un besoin précis.
Le 04/02/2020 à 08h51
merci.
la solution est sans doute dans un bon équilibre hein, mais ça me gonfle aussi de voir des incitations d’un côté avec un gaspillage énorme de l’autre.
par exemple : prenons les transports en communs plutôt que la voiture qui pollue. 3 rames Transilien (choisissez votre ligne hein) éclairées et chauffées toute la nuit quelle que soit la température extérieure, pourquoi ? incitation d’un côté, gaspillage de l’autre.
Le 04/02/2020 à 08h56
« La collecte de l’énergie des vibrations produites par les battements du cœur ouvre la voie à des appareils bien plus autonomes »
Capacitifs plutôt qu’autonomes.
Mais pourquoi des systèmes mécaniques ? Avec 100W de pertes thermiques en moyenne il y avait de quoi faire ! Matrix n’est pas un problème… les parasites sont parfois vertueux dans le monde vivant… Encore une vision étriquée de l’humain et de la nature qui aboutit à rejeter son tempérament réactif. Je ne félicite pas ces messieurs.
Le 04/02/2020 à 09h26
Le 04/02/2020 à 09h33
Des milliers de personnes vivent avec des vessies externes, des tubes digestifs, des prothèses de bras.
Ok, le pacemaker est particulièrement utile quand il est implanté sans laisser de marques mais il y a tout de même une cicatrice : ne pas l’assumer c’est clore le débat de la fragilité humaine par dissimulation.
Là on est dans le moment : refus du débat médical. C’est dommage, et même dangereux sachant qu’avant de faire du high tech énergétique, il y a énormément d’autres problèmes avec les pacemakers comme le fait qu’il n’en existe aucun à ma connaissance fonctionnant avec du logiciel libre. " />
La médecine en France est en déclin intellectuel. Il faut le savoir.
Le 04/02/2020 à 09h42
Entre se faire opérer tout les 10 ans et avoir un appendice externe (radiateur), source potentielle d’infection, source sure de désagréments, je préfère largement la première solution. La cicatrice reste anecdotique.
Si l’opération peut être évitée par récupération d’énergie mécanique, pourquoi pas, même si on perd 100W.
Et ces 100W ne sont pas perdu, surtout en hiver " />
Le 04/02/2020 à 09h43
Tu mélanges tout " />
Le 04/02/2020 à 09h55
Et donc dans ta vision des choses, qui hérite sans en avoir les moyens du romantisme ?
Mais je suppose qu’il vaut mieux sacrifier la recherche médicale au profit de l’industrie… le CNRS est à côté de la plaque. C’est évident.
Le 04/02/2020 à 11h55
Pourtant, leur multiplication au sein d’un foyer n’est pas anodine. Si vous en avez une dizaine qui consomme constamment cinq watts, la facture peut être lourde à la fin de l’année (66 euros à 0,15 euro du kWh
Euh, c’est pas plutôt 6.57 € ?
5 x 24 x 365 = 43.8 kWh
43.8 * 0.15 = 6.57 €
Le 04/02/2020 à 19h40
Zerdligham a compris le truc :
(le principe fait d’ailleurs penser aux accéléromètres MEMS)
C’est l’effet qui m’ennuie, pas la méthode. Car tout cela existait avant dans la piézo-électricité, c’est juste une branche de la recherche en plus qui est ouverte en totale contradiction avec la réalité sensible, conformément aux souhaits européens de se placer sur la scène internationale quitte à omettre certaines vérités comme le rappelle d’ailleurs la présence de Google.
Encore une fois, je ne commente pas plus. N’ayant pas réellement le besoin d’enfoncer des initiatives qui par ailleurs m’intéressent. " />
Le 04/02/2020 à 19h50
Le 04/02/2020 à 20h16
On dirait qu’un transhumaniste est dans la place…
Les nanos les débats c’est fini. C’était il y a 10 ans. Maintenant c’est l’intelligence artificielle. Faut suivre.
La récupération thermique est citée dans l’article. Comme dit chaque problème sa solution.
Cet article est cnrs mais ce qui est écrit sont un constat et une problématique partagées mondialement.
Le 04/02/2020 à 21h26
Comme si faire rentrer l’histoire dans le disque dur suffisait à s’en servir à sa guise. Drôle, mais déjà vu.
Le 05/02/2020 à 07h02
Le 05/02/2020 à 09h33
Le 05/02/2020 à 09h46
Tu me rassures, effectivement son dernier commentaire n’améliore pas la clarté de ses interventions :-) . Peut-être qu’il a fait un pari avec un pote. Je verrais bien “tmtisfree”, qui parfois fait référence à des trucs qu’il a l’air le seul à connaître.
J’essaie : « comme si l’aspect vibratoire du corps humain pouvait se déclarer dans l’absolu ».
Le 05/02/2020 à 12h57
Le 05/02/2020 à 16h01
Le 05/02/2020 à 16h08
Le 05/02/2020 à 18h02
Le 05/02/2020 à 19h43
C’est l’histoire d’un mathématicien, d’un physicien et d’un informaticien qui discutent des nombres premiers.
Le mathématicien : “alors, il y a 2, 3, 5, 7, hmmm, ce problème est compliqué, il faut que j’y réfléchisse”
Le physicien : “c’est très simple, c’est 2 et tous les nombres impairs”
L’informaticien : “C’est 2, 3, 5…, 5…, 5…, 5…, 5…, 5…, 5…, 5…, 5…”
Le 08/02/2020 à 09h19
heu… du coup je me sens bête, je n’ai pas compris la chute
Le 08/02/2020 à 10h42
L’informaticien a “planté” (c’était assez courant avec Windows 95⁄98 : il se plantait et si un son était en train de jouer, la dernière seconde était répétée en boucle jusqu’à ce qu’on redémarre).