Aurore Market veut proposer la livraison de produits dans des contenants réutilisables
Bio et équitables de surcroît
Le 09 mars 2020 à 14h36
7 min
Internet
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Aurore Market est un revendeur spécialisé dans les produits « bio » qui s'est donné un objectif, inhabituel dans l'ecommerce français : proposer des consignes réutilisables pour « réduire de façon significative l’usage du plastique ». Pour y parvenir, elle mise sur une campagne de financement participatif. Elle nous livre quelques détails sur ce projet.
Aurore Market est une jeune société française fondée il y a plus de trois ans qui s’est fixée pour but de « rendre accessible la consommation de produits issus de l’agriculture biologique à un maximum de familles ».
Une promesse dans l'air du temps, que l'on retrouve chez de nombreux acteurs de la vente en ligne ou physique. Pour se démarquer, et surtout tenter de fidéliser ses clients, l’équipe met en avant deux différences : des réductions à ses « adhérents » et bientôt des contenants réutilisables en acier inoxydable pour l’envoi de certains produits.
Une offre adhérent pour baisser les prix, « sans rogner sur la marge des producteurs »
Contre un abonnement mensuel de 5 euros par mois (60 euros par an), elle permet d’obtenir des remises allant de « 25 à 50 % sur tous les produits toute l’année ». En plus de proposer 30 jours d’essai gratuits, l’entreprise s’engage : « si vous n’économisez pas au moins le montant de votre adhésion à la fin de l’année, nous vous offrons la différence en bons d’achat ».
Selon la société, cette technique permet de simplifier son modèle économique et de réduire ses coûts marketing, « sans rogner sur la marge des producteurs » s’empresse-t-elle d’ajouter. Comme Amazon avec Prime ou Cdiscount avec À Volonté (pour ne citer que ces deux exemples), il s’agit avant tout de fidéliser les clients qui auront probablement moins envie de regarder ailleurs pour « rentabiliser » leur abonnement.
Les frais de port ne sont par contre pas systématiquement offerts : il faut dépenser au moins 49 euros lors de la commande pour qu’ils soient gratuits, en relais colis. À domicile, il vous en coutera entre 1 et 8,90 euros selon le poids.
Engagée dans le « bio » et autres thématiques présentées comme des « valeurs » sur son site mêlant végane, sans lactose, sans gluten, cru, zéro déchet, filière courte, etc. Aurore Market veut franchir un nouveau cap en proposant des contenants réutilisables pour la vente de certains produits, à la manière de consignes.
But de l’opération : « Réduire de façon significative l’usage du plastique »
Ce projet a donc pour but de limiter autant que possible l’usage du plastique pour les emballages et l’expédition de certains produits. Facturées trois euros pièce pour une capacité d’un litre et deux euros pour un demi-litre, les boîtes sont facturées lors de la commande, puis remboursées lorsque vous les retournez.
Une pratique courante dans certains pays, mais assez peu développée en France. Les contenants sont ensuite réutilisés par Aurore Market pour l’expédition de produits à d’autres clients (ils sont évidemment nettoyés avant d’être rechargés). La société a décidé de passer par des contenants en acier inoxydable – utilisé pour des boîtes de conserve depuis plus de 200 ans – présentant deux avantages principaux par rapport à du verre : ils sont plus légers et plus résistants.
40 réutilisations, mais « ce chiffre est amené à changer »
Autre avantage : l’acier inoxydable serait bien mieux recyclable que le plastique. Aurore Market affirme que « 25 % seulement des déchets plastiques » en France serait recyclé, le reste serait envoyé à la décharge. Mais qu’en est-il de l’acier ?
En se basant sur une étude de Citeo, entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers, la boutique en ligne nous explique que « la filière inox en France est une des filières les plus efficaces. Contrairement au plastique, le taux de collecte et recyclage de l'inox est extrêmement élevé (proche de 100 % vs 4 % pour les emballages plastiques...) ».
À l'inverse, ces consignes ne peuvent être réutilisés qu’une quarantaine de fois, reconnaît l'équipe. Interrogée sur ce chiffre, elle nous explique s’être basé « sur le nombre de réutilisations des systèmes de consignes actuels », mais ajoute que « ce chiffre est amené à changer en fonction des résultats de la mise en production » suite à la campagne de financement participatif. Cette dernière, lancée sur Ulule et se terminant demain, est déjà un succès.
Point relais pour les retours, le transporteur reste à définir
Pour le reste pas de changement dans les habitudes : la livraison se fait à domicile ou en point relais. Les contenants consignés seront à déposer dans un point relais pour qu’ils soient retournés à Aurore Market. Interrogée sur le choix du transporteur, la jeune entreprise nous confirme qu'il n’est pas encore acté et des négociations sont encore en cours.
Elle ajoute qu’il n’y aura pas de délai pour retourner les boîtes vides consignées : le montant correspondant aux consignes sera simplement remboursé aux clients « au moment du renvoi ». Sachez enfin que le coût de « retour des consignes [est] pris en compte dans le prix de base ».
Les contreparties de la campagne de financement
Huit paliers sont proposés, avec des noms choisis dans la liste des espèces marines en voie de disparition selon le Fonds Mondial pour la Nature (WWF). Le premier à 10 euros permet simplement d’avoir un remerciement sur le Hall of Fame dans l'entrepôt d'Aurore Market.
Les suivants vous permettant de constituer un « panier vrac bio à constituer parmi les produits disponibles, livrés en consignes » d’un montant supérieur à celui investit dans la campagne : 40 euros d’achats sur la boutique en ligne pour le palier à 30 euros par exemple. Une offre intéressante pour les clients de l’enseigne.
À partir de 90 euros, une adhésion ou une prolongation d’un an est offerte (d’une valeur de 60 euros pour rappel), toujours avec des achats sur la boutique pour un montant supérieur (300 euros pour le palier à 200 euros par exemple). Enfin, le palier à 1 000 euros vous propose une adhésion « à vie », des achats sur la boutique en ligne pour un montant de 620 euros « seulement » et une visite des entrepôts de la société en voiture électrique (Zoé) avec les cofondateurs.
Un second emploi et une ensacheuse double
Avec plus de 36 000 euros sur les 20 000 demandés et 495 contributeurs pour le moment, l'équipe vise son second palier à 40 000 euros. S’il est atteint, le nombre de produits éligibles à la vente dans des boîtes consignées passera de 100 à 150 et un second emploi sera créé. Une ensacheuse double sera également achetée.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une « machine qui permettra d'aller deux fois plus vite [que l’ensacheuse simple actuellement utilisée, ndlr] sur la mise en contenants des produits ». Les prochains paliers sont à 100 000 euros avec notamment quatre emplois et des sacs de livraison dédiée, puis 200 000 euros avec une machine à vrac liquide (entre autres), mais ils semblent bien plus difficilement accessibles compte tenu du délai avant la fin de la campagne.
Aurore Market veut proposer la livraison de produits dans des contenants réutilisables
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Une offre adhérent pour baisser les prix, « sans rogner sur la marge des producteurs »
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But de l’opération : « Réduire de façon significative l’usage du plastique »
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40 réutilisations, mais « ce chiffre est amené à changer »
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Point relais pour les retours, le transporteur reste à définir
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Les contreparties de la campagne de financement
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Un second emploi et une ensacheuse double
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 10/03/2020 à 08h38
Effectivement, vu les prix et le positionnement, ils peuvent se permettre le lancement de ce mode de livraison.
À voir s’ils réussiront à industrialiser le processus et faire baisser les coûts, pour que ça puisse s’adopter plus largement.
édit : dans la partie santé il y a des produits qui n’ont rien à y faire, c’est pas possible, ça pue la pseudo-science à 15 bornes
Le 10/03/2020 à 09h20
Le 10/03/2020 à 09h58
Le 10/03/2020 à 10h53
Je sais malheureusement.
Et là encore c’est les élections, je croise des militants escrologistes et les animalistes qui n’ont jamais su reconnaître un pissenlit d’un sapin, n’ont jamais bossé dans une ferme et n’ont jamais planté un arbre te parlent de choses qu’ils ne connaissent pas.
« on va planter tant d’arbres dès qu’ont est élus » « à deux mètres par deux mètres ça fait tant d’hectares, il n’y a pas la place dans la commune » « ah oui, tiens » « et au fait, planter en avril-mai quand la sève a déjà monté c’est s’assurer que ton arbre va mourir, il faut faire ça en hiver » « ah bon ? »
« on est pour la biodiversité » « vous allez faire quoi contre les chats harets qui sont dans cette commune la principale menace ? » « oh mais les chats c’est mignon. »
(dialogues inventés mais inspirés de faits réels)
J’ai l’impression que l’écologie c’est comme la xénophobie ou le racisme : c’est les gens qui n’ont jamais vu d’étrangers qui votent le plus extrême droite, et les gens qui n’ont jamais vu une vache qui votent écolo.
(À l’exception sans doute des Corses qui ont une alliance régionalistes/écolos)
Le 10/03/2020 à 11h00
Le 10/03/2020 à 11h04
Oui, hélas
Le 10/03/2020 à 14h12
je confirme aussi. Ça sent surtout les “grandes idées” kickstarter qui se terminent au bout de quelques mois avec le pognon dépensé et aucun résultat concret…
Le 11/03/2020 à 10h30
En ce moment, les conteneurs réutilisables ou les contenant en vrac ou tout le monde se sert n’ont pas vraiment le vent en poupe " />
Le 12/03/2020 à 05h25
Le 09/03/2020 à 15h11
une visite des entrepôts de la société en voiture électrique> c’est clair que pour traverser un entrepot, faut le faire au moins en voiture. C’est pas tres 2.0 les jambes.
Tout ca pu le greenwashing. Si l’on prend en compte toute la logistique du transport mis en oeuvre, y a de forte probabilités que le resultat soit pire en dépense energétique que de l’emballage jetable léger.
Le 09/03/2020 à 15h33
Où est la plus-value par rapport à acheter sa boite en inox et l’amener à son magasin bio, voire sa grande surface (où il y a de plus en plus de vrac) ? Ah oui, ça évite de sortir de chez soi, c’est très tendance en ce moment.
Sinon je ne comprendrai jamais l’intérêt de devoir payer un abonnement pour accéder à des réductions… Comme ces magasins de fringues qui vont payer leur carte de fidélité. Ainsi on se sent obligé d’acheter pour rentabiliser l’achat, sans forcément en avoir le besoin. Et ça c’est très bon pour la planète !
Le 09/03/2020 à 16h02
Le 09/03/2020 à 16h19
Le 09/03/2020 à 16h25
Le 09/03/2020 à 16h33
Le 09/03/2020 à 16h47
Le 09/03/2020 à 17h19
Le 09/03/2020 à 19h43
je cherchais le logo publireportage et en fait je ne l’ai pas trouvé…
Le 10/03/2020 à 04h11
Parce que ça n’en est pas un ;)
Le 10/03/2020 à 07h08
Le 10/03/2020 à 08h15