Quel est l’état d’Internet en France ? Le « gardien des réseaux » répond en détail
Du bon et du moins bon
Le 26 juin 2020 à 15h16
18 min
Société numérique
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En 2019, l’Arcep a travaillé sur de nombreux sujets sur tous les aspects d’Internet, que ce soit côté clients sur le fixe et le mobile, ou opérateurs (avec l’interconnexion entre autres). Un long bilan d’une centaine de pages a été mis en ligne, voici ce qu’il faut en retenir.
L’Arcep vient de mettre en ligne son quatrième rapport sur l’état de l’Internet en France. Plusieurs points généraux sont abordés : « qualité de service, interconnexion de données, transition vers IPv6, neutralité du Net, ouverture des terminaux et rôle des plateformes ».
Son but est de s’assurer « qu’Internet continue à se développer comme un bien commun où l’utilisateur est l’arbitre en dernier ressort ». Ce document permet d’avoir une vision globale, des actions menées par le régulateur et des pistes qu’il est en train d’explorer… et elles sont nombreuses.
Malgré la crise sanitaire, « pas de congestion majeure »
Si le rapport porte sur l’année 2019, le régulateur ne peut s’empêcher de commencer par revenir sur le début de l’année 2020, avec la crise sanitaire mondiale et le confinement d’une bonne partie de la population, entraînant une hausse de 30 % environ du trafic. Il nous propose ainsi « une synthèse de ses observations à date et les premiers enseignements tirés de cette période ».
Première constatation : « Lors de la crise, des saturations sont apparues au niveau de nombreux fournisseurs de contenu, perturbant l’accès à plusieurs services (services de visioconférences, e-learning, etc.). Des tensions très locales sur l’accès à Internet mobile ont aussi été constatées ponctuellement ».
Mais dans l’ensemble, « les réseaux en France n’ont pas connu de congestion majeure durant la période de confinement liée au Covid-19 entre mars et mai 2020 ». Nous étions arrivés à la même conclusion : les réseaux ont globalement bien tenu, même si certains fournisseurs de service n’arrivaient pas à suivre.
Cela a été particulièrement visible dans l’Éducation nationale, avec les ENT aux abonnés absents durant les premiers jours (voire semaines pour certains). Il est également question du cas Disney+, que nous avons également déjà expliqué.
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Maintenant que la petite digression est terminée, il est temps d’entrer dans le vif du sujet.
L’importance de la mesure de la qualité de service
Sur le fixe, le régulateur revient sur l’un de ses gros chantiers de l’année dernière : améliorer la mesure de la qualité d’Internet, notamment sur le fixe. Un enjeu important, car « 47 % des signalements reçus sur la plateforme « J’alerte l’Arcep » en 2019 concernent un problème lié à qualité et la disponibilité des services fixes ou mobiles ».
Une consultation publique a été lancée en avril 2019 sur l’ajout d’une API permettant de caractériser « l’environnement de l’utilisateur lors du test de mesure de la qualité de service Internet » des utilisateurs. La décision finale est arrivée en octobre, avec quelques ajustements suite au retour des opérateurs et de divers organismes.
Un arrêté a été publié au Journal officiel le 16 janvier 2020, marquant le lancement du compte à rebours du déploiement dans les box de cette API. Les FAI ont pour rappel 18 mois pour effectuer « la démonstration auprès de L'Arcep d’une box de développement avec l’API implémentée », 22 mois pour la mettre en place dans au moins 5 % des box, 26 mois pour 40 % et 30 mois pour au moins 95 % des box concernés par cette nouvelle obligation.
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Les lignes 10 Gb/s, « un défi pour les outils de mesure »
Free est pour le moment le seul opérateur à proposer du 10G EPON (jusqu’à 8 Gb/s dans la pratique). Les autres FAI se limitent pour le moment à du « 2x 1 Gb/s » sur certaines de leurs box. Cela signifie simplement que deux machines reliées à la box peuvent chacune profiter de 1 Gb/s, mais une seule machine ne peut pas avoir du 2 Gb/s (tous les ports Ethernet sont en Gigabit).
Le régulateur rappelle que, « aujourd’hui les clients équipés de connexion 10 Gb/s ne mesurent plus le débit de leur connexion à Internet, mais la puissance de leur microprocesseur. En effet, seuls des PC très puissants peuvent réaliser des tests à 10 Gb/s dans un navigateur web, sans saturer leur microprocesseur. Les connexions à 10 Gb/s nécessitent également une mire de test disposant de plus de 10 Gb/s vers Internet, ce qui est très rare à ce jour ».
Deux pistes de réflexion sont présentées par le gendarme des télécoms : « un outil de mesure de la QoS qui s’exécute directement sur le système d’exploitation », ou bien « ne plus mesurer la capacité de la connexion, mais la qualité d’expérience (QoE) […] Dans certains cas, il pourrait en effet être possible d’avoir une meilleure QoE sur une ligne FTTH 100 Mb/s que sur une ligne FTTH 10 Gb/s ».
Sur la page 25 de son rapport, l’Arcep propose un tutoriel pour « maximiser la fiabilité de son test de qualité de service », en l’occurrence via Rufus et Ubuntu Desktop. Nous vous avons également proposé un guide fin 2018.
18,4 Tb/s de trafic entrant, Netflix représente près de 25 %
Cette année, le « trafic entrant vers les principaux FAI en France à l’interconnexion a augmenté de 29 % en un an pour atteindre 18,4 Tb/s à fin 2019 ». La hausse n’était « que » de 15 % fin 2019 par rapport à 2018. Si l’interconnexion ne vous parle pas spécialement, nous avons récemment publié un dossier sur le fonctionnement d’Internet)
Dans le détail, 8,88 Tb/s proviennent du transit – dont Open Transit International d’Orange (oui, Orange est son propre transitaire) – 8,97 Tb/s sur du peering privé et 0,57 Tb/s de peering public. Ce dernier type d’interconnexion est toujours largement minoritaire par rapport aux deux autres.
55 % du trafic entrant viennent de quatre services seulement : Netflix (25 % du trafic à lui seul), Google, Akamai et Facebook. Le même quatuor était en tête en 2018 (il représentait environ 50 %), mais Google était en tête et Netflix second avec 15 %.
Les interconnexions des opérateurs ont évidemment été mises à jour pour suivre cette tendance, avec une augmentation de plus de 20 % de la capacité, pour arriver à 49,8 Tb/s. Pour les principaux fournisseurs d’accès, elles « sont en moyenne 2,7 fois supérieures au trafic entrant ».
Mais attention, comme le rappelle le rapport « ce ratio n’exclut pas l’existence d’épisodes de congestion, qui peuvent survenir entre deux acteurs sur un ou des lien(s) particulier(s) en fonction de leur état à un instant donné, notamment lors de pics d’utilisation ».
4 Tb/s via des CDN internes, 1,8 Tb/s de trafic sortant
Il y a deux ans, les CDN internes (c’est-à-dire directement dans les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet) ont explosé en passant d’un peu plus de 1 Tb/s en 2016 à près de 4 Tb/s en 2017 et 2018. Netflix et son programme OpenConnect ne sont évidemment pas étrangers à cette multiplication par quatre.
L’Arcep donne quelques détails et explications : « Le taux de trafic provenant des CDN internes (17 %) est en baisse par rapport à l’année dernière (21 %), ce qui confirme que le peering et le transit restent des modes d’interconnexion largement utilisés par les opérateurs. Ce taux varie fortement d’un FAI à l’autre : chez certains opérateurs ce trafic ne constitue même pas 1 % du trafic vers les utilisateurs finals alors que pour d’autres, il constitue plus du tiers du trafic entrant injecté dans leurs réseaux ».
Le trafic sortant du réseau des quatre principaux FAI en France à l’interconnexion est bien moins important : « environ 1,8 Tb/s, soit une augmentation de 17 % par rapport à fin 2018. Entre 2012 et 2019, ce trafic a été multiplié par quatre », note le régulateur.
Il est donc dix fois inférieur à celui entrant, un ratio en perpétuelle augmentation depuis plusieurs années : il était environ de x4 en 2012, x6 en 2015 et x8 en 2017. Cette hausse « est due notamment à l’augmentation du contenu multimédia consulté par les clients (streaming vidéo et audio, téléchargement de contenu de grande taille, etc.) ».
IPv6 toujours au centre des attentions de l’Arcep
Un autre gros chantier de l’Arcep est la (très lente) transition vers IPv6. Le régulateur rappelle que, le 25 novembre 2019, la pénurie d’adresse IPv4 était annoncée : « Internet ne cessera pas de fonctionner, mais cessera de grandir. La transition vers IPv6 est la seule solution pérenne ». Autre problème, « seulement 27 % des sites web les plus visités en France sont aujourd’hui accessibles en IPv6 », contre « 62 % des pages web les plus visitées en France ».
Pour en savoir plus, le spécialiste des réseaux Stéphane Bortzmeyer propose, page 45 du document, un petit guide de « la transition vers IPv6 pour les nuls ». Sur la page suivante, un autre tutoriel explique « comment connaître la répartition des flux IPv4/IPv6 sur un serveur », à l’aide du système de monitoring open source Munin.
Dans son rapport, le régulateur rappelle le bien triste état du déploiement d'IPv6 en France : il y a certes 80 % de « clients activés » chez Free et 68 % chez Orange, mais seulement 20 % chez Bouygues Telecom et… 6,7 % chez SFR.
Et c’est encore pire sur mobile : Bouygues est à 80 % sur les terminaux Android, mais Orange n’est qu’à 5 %, contre 0 % pour Free et SFR. Tous les quatre ont également un 0 pointé sur iPhone et sur les offres data seulement.
Dans sa lutte pour le « nouveau » protocole, l’Arcep rappelle avoir « introduit une obligation de support d’IPv6 pour les opérateurs qui se verront attribuer des fréquences 5G dans la bande 3,4 - 3,8GHz en France métropolitaine : « Le titulaire est tenu de rendre son réseau mobile compatible avec le protocole IPv6 à compter du 31 décembre 2020 » ».
Une task force a été mise en place et un compte-rendu de sa première réunion a été mis en ligne en décembre 2019.
4G : moyenne de 45 Mb/s,+ 100 % en zones rurales
Sur le mobile, « la qualité du service de données mobiles a fait un bond conséquent depuis 2018 : le débit moyen en France métropolitaine atteint 45 Mb/s en 2019 (+ 50 % en un an) ». Dans le détail, les zones rurales sont celles qui ont le plus progressé en 2019 pour arriver à 28 Mb/s (soit + 100 %), même si elles restent largement en retard sur les autres : 46 Mb/s pour les zones intermédiaires (+ 44 %) et 62 Mb/s pour celles denses (+ 44 % également). Pour le régulateur il s’agit « des premiers effets du New Deal mobile ».
En outremer, la situation est plus contrastée : Mayotte dépasse à peine les 10 Mb/s de moyenne tandis que la Réunion est à 50 Mb/s (au-dessus de la métropole donc), alors qu’elle était à moins de 20 Mb/s en 2018. La hausse est donc de plus de 150 % sur l’île de l'archipel des Mascareignes.
L’Arcep en profite pour rappeler que l’année dernière, le Berec (l’organe des régulateurs européens) « a mené et finalisé les travaux de développement de son outil open source de mesure de qualité de service Internet. Cet outil est constitué d’une application mobile (sur Android et iOS), d’un testeur web et d’une version installable (sur Windows, Mac et Linux) ».
Le code source est disponible depuis décembre sur GitHub. Il « est mis à disposition des autorités de régulation nationales (ARN) des différentes États membres qui peuvent l’adopter, sur base volontaire ».
Les nouvelles lignes du règlement Internet ouvert
Le régulateur revient ensuite sur les nouvelles « lignes directrices du règlement Internet ouvert », publiées mi-juin 2020 après 18 mois de travaux. Pour les différentes autorités de régulation nationales, « la révision des lignes directrices a aussi permis […] d’échanger sur différentes pratiques pouvant affecter la neutralité des services d’accès à Internet ».
Dans l’ensemble, « elles conservent la structure des lignes directrices précédentes, elle-même calquée sur la structure du règlement Internet ouvert. Les clarifications apportées […] reflètent les conclusions communes auxquelles sont parvenus les régulateurs européens ».
Il est notamment question des offres zero-rating où le volume de données de certains services n’est pas décompté du forfait. Elles ne sont « pas interdites per se par le règlement européen, mais elles peuvent engendrer un traitement discriminatoire au profit d’applications ou de catégories d’applications » et sont donc surveillées de près.
Les nouvelles lignes directrices précisent d’ailleurs les critères d’évaluation et « les conditions dans lesquelles les FAI peuvent créer différentes classes de qualité de service d’accès à Internet afin de mettre en place des offres spécifiques, notamment à destination des entreprises ».
D’autres points sont abordés, comme les « critères définissant un « service spécialisé » avec l’essor de l’Internet des objets et des services machine to machine ». Sur la 5G en particulier, le régulateur rappelle qu’un document a été mis en ligne pour démystifier les idées reçues sur la prochaine génération de réseau et la neutralité du Net.
FAI : attention aux noms de domaine et URL
Autre élément mis en avant par le régulateur dans son rapport : « la question de l’accès par les FAI aux noms de domaine (ou aux URL) à des fins de gestion de trafic ou à des fins de facturation ». Si le règlement Internet ouvert leur permet « d’accéder qu’aux informations contenues dans l’en-tête du paquet IP et dans l’en-tête du protocole de la couche transport (par exemple l’en-tête TCP ou l’en-tête UDP) dont les noms de domaine et URL sont exclus ».
Le gendarme indique au passage que le Comité européen de la protection des données (EDPB/CEPD) « précise que le nom de domaine et l’URL peuvent être qualifiés de données à caractères personnels ». Les FAI qui utiliseraient le nom de domaine ou les URL « à des fins de catégorisation de trafic ou de facturation s’exposeraient non seulement à une violation potentielle du règlement Internet ouvert, mais aussi à une possible violation de la protection des données à caractère personnel de leurs clients ».
Wehe va s’enrichir d’un test de priorisation de port
Dans cet état des lieux, il est aussi question du blocage des ports, une problématique déjà étudiée en 2018 et qui a continué en 2019. Un exemple : « Les premiers signalements étaient relatifs au blocage de flux HTTPS sur un port donné par un opérateur mobile, empêchant ainsi pour les utilisateurs l'accès à certains services. L’Arcep s’est fait l’écho des difficultés rencontrées par les utilisateurs auprès de l’opérateur concerné, qui a convenu de mettre en place un mécanisme préservant la liberté de choix des usagers ».
Afin de permettre à tout un chacun de vérifier ce qu’il en est sur sa connexion, l’application Wehe sera mise à jour, justement avec « un test de priorisation de port ». Pour rappel, elle a été développée par la Northeastern University (sur du code open source) et elle « compare les temps de parcours du trafic pour certains services ».
Le gendarme des télécoms en profite pour affirmer que, depuis son lancement, Wehe a été utilisée « près de 115 000 fois et, à ce jour, aucune différenciation n’a été détectée via l’application ».
Le Wi-Fi dans les avions a aussi été passé à la loupe, notamment chez Air France qui « a adapté ses offres afin de les rendre les plus neutres possible compte tenu de la singularité des contraintes techniques d’un service Internet en vol ». Les connexions dans les trains ont aussi été examiné, mais pour le moment l’Arcep « poursuit l’examen de ces offres et compte sur la mobilisation de la SNCF pour s’assurer du respect du principe de neutralité du NET dans les offres de Wi-Fi dans les trains ».
Huawei vs USA : la vision de l’Arcep
Le travail sur la neutralité des terminaux a continué l’année dernière, et ce bilan est l’occasion de revenir sur la bataille entre les États-Unis et Huawei.
Le gouvernement américain a décidé de placer le fabricant chinois sur liste noire, interdisant ainsi toute nouvelle relation commerciale (les existantes peuvent continuer pour le moment) : « En réponse, Huawei a choisi de développer ses propres services, ce qui pourrait à terme conduire à une plus forte concurrence sur les marchés des systèmes d’exploitation et produits associés, mais aussi à la création d’un troisième écosystème fermé avec des problématiques similaires à celles observées pour les deux autres ».
Le rapport est par contre en retard d’un métro sur un point : « Fortnite développé par Epic n’est par exemple toujours pas disponible sur le Play Store ». Il est en fait arrivé en avril de cette année. Epic Game avait demandé une exception à Google (portant notamment sur la commission de 30 %), qui lui avait été refusée.
Lors de son volte-face, Epic précisait qu’il « espérait que Google réviserait ses politiques et ses transactions commerciales dans un proche avenir ». Rien ne semble avoir bougé sur ce point. La Commission européenne a de son côté ouvert une enquête formelle sur l’App Store d’Apple (en plus de celle sur Apple Pay et le NFC).
Le numérique : 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre
Le dernier chapitre concerne l’empreinte environnementale du numérique, un sujet d’actualité chez de nombreux acteurs et sur lequel le Sénat s’est récemment penché avec un long rapport et 25 propositions à la clé. Le gendarme des télécoms y avait aussi été de son analyse dans le cadre de son cycle de réflexion sur les « Réseaux du futur ».
- Fin des forfaits illimités et empreinte environnementale du numérique, une maladresse sénatoriale
- L'Arcep revient sur l'empreinte carbone du numérique et sa consommation électrique
« Selon les sources le numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde soit une empreinte équivalente au transport aérien. Si cette part demeure modeste comparativement à d’autres secteurs, la croissance annuelle de la consommation de numérique (volume de données, terminaux, etc.) doit nous interroger », affirme le régulateur.
Ce dernier propose ainsi « d’établir une démarche s’appuyant en particulier sur la régulation par la donnée, qui viserait à fournir à l’utilisateur final les informations pertinentes sur les impacts énergétiques associés aux usages du numérique », qui pourrait déboucher sur un « baromètre vert » du numérique.
L’Arcep collecte pour le moment des données, notamment « les émissions de gaz à effet de serre produits par les principaux opérateurs de télécommunications et sur la consommation électrique des box et décodeurs audiovisuels utilisés par leurs clients ».
Le régulateur devrait également renforcer ses liens avec l’ADEME « via une étude conjointe sur le sujet et des travaux communs dans le cadre de la mise en œuvre de la loi Économie circulaire imposant aux fournisseurs d’accès à Internet d’informer leurs abonnés sur leur consommation et les émissions de gaz à effet de serre associé ».
Une bonne partie des acteurs du numérique se penche sur la consommation et le recyclage avec des actions diverses. Cela va de l’utilisation d’énergie renouvelables à une empreinte carbone nulle, en passant par l’économie circulaire.
Les enjeux vont au-delà du simple aspect économique : « recycler plutôt que jeter est un argument permettant de retenir certains talents », mais aussi d’en attirer de nouveaux chez les jeunes, particulièrement sensibilisés à cette problématique nous expliquait récemment Mateo Dugand, responsable développement durable EMEA chez HPE.
- Au-delà de l’aspect financier, comment HPE pousse la réutilisation et le « everything as a service »
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Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 29/06/2020 à 07h11
Merci pour la doc " />
Oui donc c’est bien le combo conso + dégagement de chaleur, j’aurais du me renseigner mieux avant et passer sur du DAC directement (ou fibre). Ils conseillent de laisser un espace vide entre chaque adaptateur.
Vu que j’ai déjà pris la carte PCI-e 10Gbps Ethernet, c’est un peu tard pour le fixe.
Après pour l’appartement j’ai aussi que du Ethernet dans les murs, mais comme j’ai que deux pièces ça devrait le faire (si je peux éviter de faire venir un électricien pour remplacer l’Ethernet par de la fibre, mon porte-monnaie sera content " /> )
Sinon, vraiment au pire des cas, je prends son grand frère (si jamais je quitte l’appartement et que je le loue, c’est mieux de laisser de l’Ethernet pour le suivant " /> )
Le 30/06/2020 à 05h52
T’es pas non plus obligé de mettre que du 10gbp, tu peux avoir 2x1 gb en RJ + 2x10gb en RJ + 1x10gb en DAC avec ce switch, ça laisse de quoi voir venir quand même ;)
Le 30/06/2020 à 06h31
Après j’aurais le NAS et le Desktop, le reste c’est l’AP Wi-Fi (donc 1Gbps est bon) et les raspberrys (pareil 100Mbps x 4⁄5 raspberry, 1Gbps suffit).
Mais si j’arrive à choper des serveurs d’entreprise pour cheap, ça pourrait augmenter " />
Le 27/06/2020 à 13h11
Le Mikrotik - CRS305-1G-4S+in envoi le pâté pour ça. Environ 142 € avec 4 ports SPF+ en 10G et un port Ethernet 1G.
Petit et efficace. Il faut au choix juste switch ou routeur complet (deux OS dedans : SwOS et RouterOS) me semble qu’il faut l’appli sous Windows pour passer de l’un à l’autre, mais je ne suis plus sûr (j’ai laissé en mode switch vu que j’ai le routeur de la freebox).
Perturbant au début, il faut savoir que leur OS est normalisé pour l’ensemble de leurs produits, tu verras donc une partie “Wi-Fi” dans les paramètres alors que le Switch ne fait pas Wi-Fi " />
Le seul défaut, s’il en faut vraiment un, c’est qu’il chauffe beaucoup, donc à mettre dans un endroit dégagé avec suffisamment d’air.
Le 28/06/2020 à 08h11
Calcul de coin de table chez moi. Mon routeur est un miniPC (Pentium [email protected]) sous pfSense. Sans spécialement de traffic, le CPU m’affiche 1%. Si je fais un speedtest sur ma fibre 300Mb/s, il monte à 5%. Donc 4% de CPU pour 300Mb/s, qui fait que avec les 99% disponible, il encaisserait (règle de 3) 7,5Gb/s
En effet, 10Gb/s c’est beaucoup, si je veux maintenir ce débit, il me faut changer de processeur (et taper dans un i3 je suppose ? en tous cas faut sûrement viser une hausse des GHz, ça doit être aussi simple que ça)
Le 28/06/2020 à 09h00
Le 28/06/2020 à 09h30
Faudrait surtout poser la fibre intelligemment avant de vouloir la poser partout.
J’ai vu des commentaires de personne dans Paris (donc nous avons une densité de population relativement élevée) qui ont un ADSL asthmatique et de l’autre côté, j’ai un pote en Lorraine, bien installé dans la campagne (le village c’est limite juste une route principale avec des maisons de chaque côté) qui est fibré full patate alors que tu as trois pelés et un tondu.
Le 28/06/2020 à 10h15
Amusant, habituellement c’est l’inverse total quand on parle de la fibre " /> (“beubeuh les parisiens ils ont du 300Tops alors qu’en campagne blabla” - je caricature)
Mais oui je confirme, sur la Metrople Lilloise la fibre est en cours de déploiement (certains quartiers sont toujours manquants, y compris proches du centre ville de Lille) et l’ADSL à côté est rapidement à bout de souffle car il me semble que la MEL ne comporte que 5 DSLAM. Donc on a rapidement des lignes de 2/3km voire plus (c’est ce qui m’attendait à La Madeleine avant, heureusement que le câble 30mbps était là sinon c’était ADSL 2mbps… Dans mon ancienne petite ville de campagne, j’avais du 20mbps car à côté du DSLAM, la chute aurait été violente).
Perso j’ai pu profiter du câble pour compenser l’arrivée de la FTTH, mais tout le monde n’y a pas forcément accès non plus. L’immeuble où je suis a eu son permis de construire avant l’obligation de fibrage, donc on a été raccordé qu’après 4 ans d’existence (et tfaçon le quartier n’était pas encore fibré horizontalement). Par contre il avait été nativement câblé, donc à l’époque autant dire que le commercial NC avait raflé toute la résidence.
Le 28/06/2020 à 11h04
Le 28/06/2020 à 11h11
Le logiciel winbox.exe / winbox64.exe marche parfaitement avec wine !
Il n’est pas nécessaire pour passer de router OS à swOS (y’a un bouton reboot to routerOS en bas la page d’admin)
Par contre c’est trés pratique pour détecter le switch / router quand on ne connait pas son IP ou adresse mac !
Attention le 305 ne gère que 2 SFP+RJ45@10gb en même temps, les autres prises devront soit tourner à 1gb sur du cuivre ou utiliser du DAC ou fibre optique pour du 10gb
Le 28/06/2020 à 14h46
" />" />" />
:cartonrouge Wikipedia
Le 28/06/2020 à 14h55
Le 28/06/2020 à 14h56
heu…
Wikipedia
Le 28/06/2020 à 15h01
Le commercial Noos avait raflé l’ ensemble des HLM de France et de Navarre ..
Pas le choix dès lors que le cable était financé en partie par les communes et que les HLM leur appartienent …
Le 28/06/2020 à 15h14
Google
Le 29/06/2020 à 06h12
C’est vrai que pour Lille c’est vraiment la misère (pour une grande métropole, j’entends).
J’habitais en plein centre ville (République) et ce qui me sauvait c’était le VDSL (100⁄20) mais la ligne de Free était un peu capricieuse quand on forçait dessus.
Je me suis un peu éloigné du centre (Saint Michel) et j’ai le choix entre le câble et l’adsl avec des débits très pourris.
Pas de fibre possible malheureusement….
Dans mon ancien logement, on vient seulement de recevoir des documents pour autoriser la pose de la fibre. Dans mon nouveau logement, je viens seulement d’avoir un document à remplir pour dire que je suis d’accord avec la pose d’un boitier en façade de la maison. Après renseignement, cela sera fait d’ici une année….
La fibre est bien présente pourtant mais dans des immeubles pas dans des maisons individuelles (plus rentable je suppose). Je rage quand je vois ma mère qui vient d’être fibrée (Croix) et mes collègues qui habitent en campagne dans le Pas de Calais et qui sont déjà fibrés aussi…
Le 29/06/2020 à 06h19
Pour l’instant j’suis encore chez mes vieux (à 15 min de Strasbourg en Alsace) le temps que mon appart’ soi construit (à 100 mètre de la maison " /> ) et c’est pire, j’ai 3 connections dans la baraque : 10GBps fibre, 100Mbps fake fibre et 70Mbps 4G (avec l’antenne de l’autre côté de la route).
La maison fait le coin de la rue et mes vieux sont chez Numéricâble d’un côté de la maison et comme j’ai vu éligible fibre chez Orange, j’ai tenté en me demandant ce qu’ils allaient faire (s’ils allaient écraser la ligne Numéricâble ou non).
Ben en fait il y a une armoire technique enterrée de chaque côté de la maison " /> celle Numé et celle FranceTelecom, du coup Orange a tiré une fibre et après un an j’suis aller chez Free.
(mes parents étaient un peu casse bonbon car avec la fausse fibre, quand tu uploads un truc, généralement plus personne n’a accès au net, donc ils en ont eu marre et mon dit de me prendre mon abonnement " /> ).
Après Numéricâble (et Noos et EstVideoCommunication) ont raflés une grosse portion d’abonnement comme ça, ADSL de merde ou câble déjà présent dans l’appartement, du coup la plupart y sont et n’ont jamais changé (c’est le cas de mes parents depuis plus de 20 ans " /> ).
Le 29/06/2020 à 06h33
Ah ?
J’étais pas eu courant (j’ai pas regarder plus que ça en fait), mais ça me parait logique vu la chaleur que dégage l’adaptateur SPF+ vers Ethernet et est transmit au boîtier en métal pour dissipation passive.
Il y a 4 SPF+ (10Gbps) et 1 Ethernet (1Gbps), actuellement j’ai un DAC entre la Freebox vers le switch, un bête câble Ethernet sur le 1Gbps (pour les Raspberry et autres) et j’ai un SPF+ vers Ethernet pour la tour.
Je me pose donc la question, le switch fonctionnerait avec 4x 10Gbps si j’utilise 4 DAC ?
Après le problème c’est que mon futur appartement est câblé en cat.6a Ethernet, donc effectivement, ça risque de poser problème (bon dans l’absolu j’aurais les gouttières dans le béton déjà présente, donc il serait possible de faire tirer de la fibre à la place de l’Ethernet).
Donc du coup ce serait max 2 adaptateurs SPF+ vers Ethernet et les deux restants soit un DAC, soit fibre ?
Le 29/06/2020 à 06h54
Oui, tu peux regarder la colonne S+RJ10+ :
https://wiki.mikrotik.com/wiki/MikroTik_SFP_module_compatibility_table#10G_SFP.2…
Le DAC ou la fibre n’a pas ce pb, les SFP chauffent très peu (0.8w en fibre vs 2.7W en cuivre)
La raison est probablement la chaleur (ou la conso), il est indiqué ici d’utiliser de l’active cooling, si les modules SFP+ doivent être collés :
https://wiki.mikrotik.com/wiki/S%2BRJ10_general_guidance#Using_the_S.2BRJ10_Side…
Je suis également en CAT6A dans ma maison, et j’ai pris son grand frère le 309 pour avoir plus que 2 prises 10gb en cuivre.
Le 26/06/2020 à 15h38
« Sur la 5G en particulier, le régulateur rappelle qu’un document a été mis en ligne pour démystifier les idées reçues sur la prochaine génération de réseau et la neutralité du Net. »
Très drôle, l’Arcep : La 5G va rendre la régulation encore plus indispensable. Heureusement que l’Arcep trouve la 5G compatible avec la neutralité du net, sinon elle se remettrait elle-même en cause de manière étrange. Vive la 5G !
Le 26/06/2020 à 18h21
Pour la 10G je ne peux que confirmer. J’ai déjà dû changer mon routeur qui est derrière ma box car le précédent, pourtant Gigabit, n’était pas assez puissant pour tenir la charge de ma fibre Gigabit. En prenant un modèle à 200€ il n’y a plus de problème.
Le 26/06/2020 à 18h36
Souvent, c’est du gigabit en switching, mais le firewall/nat ne tient pas la charge.
Le 26/06/2020 à 18h38
Dans mon cas avec le nouveau routeur je télécharge sans problème à 100 Mo / seconde. Avec l’autre au-delà de 20 Mo / seconde le truc plantait pratiquement.
Le 26/06/2020 à 22h54
“les utilisateurs finals”
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Sinon, j’ai hâte pour l’IPv6, parce que même si elle est supportée, le reverse DNS ne fonctionne plus (même en IPv4) tant qu’il reste de l’IPv4…
Le 27/06/2020 à 06h20
Oui ‘finals’ est correct.
Le 27/06/2020 à 06h55
Le 27/06/2020 à 07h58
Le 27/06/2020 à 09h45
(finals)—>je trouve ça très horrible….
* tu NE sais plus à la fin “SI c’est une faute, ou si c’est admis” ? " />
Le 27/06/2020 à 13h03
“jusqu’à 8 Gb/s dans la pratique”
J’suis monté à 9,1Gb/s perso et je soupçonne que c’est mon CPU qui ralentis la connexion (clef live Ubuntu pour le speedtest avec un htop à côté, j’avais l’ensemble des cores vers les 100 % " /> ). Et le test était fait avec d’autre périphérique sur le réseau, notamment seedbox et instance PeerTube.
Après c’est une maison individuelle, ça doit jouer peut-être ? J’ai un appartement en construction (encore 10 mois), je ferais un test là-bas voir s’il y’a une différence (l’appartement est à moins de 100 mètres de la maison).
De toute façon l’augmentation des débits avec les fibres est moins problématique je pense, vu qu’on enlève pas mal de problème que pose le cuivre et que la fibre peut faire beaucoup plus que 1Gb/s, donc une fois la fibre en place on est normalement tranquille pour longtemps, pas besoin de tirer du câble à nouveau. Après c’est juste le modem qui doit suivre et être capable de traiter un tel débit.
Me semble d’ailleurs que Bouygues va aussi se lancer dans le 10Gig (selon lafibre.info).