Dans l’espace, le chasseur d’exoplanètes Kepler va tomber en panne de carburant
Le 16 mars 2018 à 09h18
2 min
Sciences et espace
Sciences
Lancé il y a neuf ans quasiment jour pour jour, le satellite a permis d'identifier de très nombreuses exoplanètes grâce à la méthode des transits (lire nos explications).
Alors que la mission ne devait durer que trois ans et demi, elle a été prolongée à plusieurs reprises (comme souvent avec la NASA). Elle touche néanmoins à sa fin de manière définitive : le satellite va tomber à court de carburant. Or, ses moteurs en ont besoin pour s'orienter vers de nouvelles zones de l'Univers ou vers la Terre.
Il dispose de panneaux solaires, mais n'étant pas équipé de moteur électrique, il ne pourra plus bouger lorsque ses réserves seront à sec. À ce moment-là, l'agence américaine « désactivera les communications avec le vaisseau spatial et il sera abandonné dans l'espace ».
Il restera alors en orbite autour du Soleil, se rapprochant parfois de la Terre. Le satellite profitera alors d'une petite assistance gravitationnelle pour accélérer et s'éloigner un peu... avant de revenir, et ainsi de suite. Une FAQ détaillée sur le sujet est disponible par ici.
La NASA ne sait pas encore quand exactement, mais « le réservoir de Kepler va s'assécher dans quelques mois » prévient-elle. Et si vous vous posez la question : non, il n'est pas possible de faire le plein dans l'espace : « La NASA a décidé de mettre Kepler dans une orbite autour du Soleil bien au-delà de l'influence de la Terre et de la Lune pour simplifier les opérations et assurer un environnement extrêmement calme et stable pour les observations scientifiques ».
Son remplaçant est déjà en piste : TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), dont le lancement est programmé pour le 16 avril depuis Cap Canaveral.
Le 16 mars 2018 à 09h18
Commentaires (21)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 16/03/2018 à 09h55
Donc il a des panneaux solaires qui sont reliés…à quoi ? Juste des bouts d’électronique ?
C’est un peu con je trouve. Ok il a duré plus de 2.5x son temps prévu mais c’était pas possible de foutre un système de propulsion électrique, même minime ?
Le 16/03/2018 à 10h04
La propulsion électrique nécessite toujours du carburant à ioniser, actuellement du xenon.
Le 16/03/2018 à 10h14
Une propulsion électrique nécessite quand même du carburant pour fonctionner. C’est toujours un système de propulsion par réaction où un fluide est accéléré grâce à l’électricité.
Et pour ce qui touche à l’espace, c’est bien particulier, en particulier pour une telle mission. Le projet avait déjà plusieurs années avant même de commencer à assembler les premières pièces, et pour un tel projet, pas de place à l’improvisation et au techno expérimentales, que du fiable et de l’éprouvé. Kepler doit surement tourner sur des technologies qui ont plus de 30ans (et qui sait, même utiliser du cobol ">!)
Le 16/03/2018 à 10h22
C’est balot ils ont oublié de lui mettre un moteur électrique, il y a dû y avoir des ingénieurs français dans l’histoire pour faire une telle erreur.
Le 16/03/2018 à 10h45
Et suivant quel principe physique, le moteur électrique pourrait faire bouger le satellite ?
J’attends la réponse de quelqu’un qui n’est sûrement pas un ingénieur français…
Le 16/03/2018 à 10h48
Ça aurait pu être pire, il aurait été écolo, il aurait proposé d’utiliser des éoliennes pour produire de l’électricité grâce aux vents solaires.
Mais bon, si en 2010 si l’on arrivait déjà à faire des voiture avec un moteur électrique, il faut être vraiment être en retard technologique pour ne pas mettre des moteurs électriques à un télescope, non ? " />
Le 16/03/2018 à 10h48
Un simple moteur électrique dans le vide de l’espace ne peut pas fonctionner. Il doit expulser quelque chose, sinon la loi de la conservation des moments est violée.
Merci de modifier l’article pour expliquer qu’un moteur électrique ne résoudrait pas le problème. C’est dommage de vouloir se spécialiser dans l’espace et d’écrire quelque chose de trompeur comme ça.
Le 16/03/2018 à 10h52
Le 16/03/2018 à 11h10
Moi, ce qui me choque le plus, c’est plutôt que au lieu de le mettre sur une orbite pour qu’il s’écrase sur terre ou dans le soleil, nous le laissons devenir un déchet là-haut…
“Je crois” que depuis peu, les agences spatiale ont l’obligation de ne plus “polluer” avec de vieux satellites, mais je ne suis pas sûr que cela ne concerne que les nouveaux satellites (si une personne pourrait dire ce qu’il en ait ??? )
Le 16/03/2018 à 11h23
Dans l’EM Drive que je ne connaissais pas effectivement, il n’est nulle part question d’un moteur électrique mais d’un magnétron pour générer les micro-ondes.
L’EM Drive est encore controversé, en tout cas, on ne sait pas l’expliquer et aurait produit des forces très faibles de l’ordre de quelques micronewtons, bien insuffisantes. Il n’a jamais été utilisé”en vrai”.
Enfin, Kepler a été lancé en 2009 et donc conçu bien avant alors que les premières expérimentations de l’EM drive ont eu lieu en 2010 (voire 2015 pour des résultats dans le vide).
Le 16/03/2018 à 11h27
Le 16/03/2018 à 11h31
@6128 :
Au passage l’utilité des panneaux solaires, c’est alimenter toute l’électronique intérieure. Pour alimenter une propulsion électrique, il aurait fallu des panneaux solaires nettement plus grands.
@fbleuf :
Effectivement, il ne faut plus polluer… certaines orbites. C’est les orbites proches de la Terre et les orbites géostationnaires. Sur les orbites proches, la réglementation prévoit qu’il faille garder assez de carburant pour faire se désintégrer le satellite dans l’atmosphère terrestre. Pour les orbites plus lointaines, il faut prévoir assez pour aller sur une orbite “poubelle”, plus lointaine et qui n’intéresse personne. Ici, le satellite est en orbite autour du Soleil. Aucune réglementation ne s’impose pour le moment.
Le 16/03/2018 à 11h32
Je pense que la partie citée est justement une erreur dans l’état de nos connaissances physiques.
Comme d’autres l’ont expliqué, il faut propulser un fluide dans l’espace pour se déplacer.
Le 16/03/2018 à 12h44
Suffit d’envoyé un satellite moteur avec son plein et les assemblés comme l’ISS." />
Le 16/03/2018 à 12h54
Son remplaçant est déjà en piste : TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), dont le lancement est programmé pour le 16 avril depuis Cape Cap Canaveral.
On dit Cap, pas Cape dans la langue de molière.
Pas trouvé le bouton de signalement.
Le 16/03/2018 à 13h00
Je m’en charge, je fais ça sur KSP, j’en fait un tutos sur youtube et j’envoie le lien à la NASA.
Le 16/03/2018 à 13h07
Il est tout petit et en bas de l’article à droite dans le Brief.
Pas top de changer les habitudes ! " />
Le 16/03/2018 à 14h22
L’EM drive, qui viole le principe de conservation de moments, et dont l’explication la plus probable des tests récents est une erreur de mesure, vu la micro poussée enregistrée… Et même les auteurs des tests ont expliqué que pour être conclusifs, il faudrait les répéter dans différentes orientations en un laps de temps assez court, ce que ne permet pas le banc de tests.
Mais ça, tu connais pas, toussa toussa…
Le 16/03/2018 à 18h02
Merci, je le saurais pour la prochaine fois. Je préférais le menu contextuel qui apparaissait à la sélection d’un mot.
Le 16/03/2018 à 20h28
Il y a aussi le télescope James Webb sur lequel la recherche spatiale fonde beaucoup d’espoir, mais dont la mise en service n’est pas pour demain (prévue 2019).
Le 17/03/2018 à 00h20