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Linux : Solus et Budgie, la facilité d’utilisation avant tout

Une distribution en french

Linux : Solus et Budgie, la facilité d'utilisation avant tout

Notre dossier sur les distributions Linux « secondaires » :

Le 29 juillet 2021 à 06h30

Nous continuons notre série d’articles sur les distributions Linux « secondaires » avec Solus. C'est une distribution indépendante, qui n'est donc basée sur aucune autre. Agréable à utiliser, elle doit beaucoup à son environnement, Budgie.

Notre article sur Manjaro a initié une série sur les distributions Linux ayant moins pignon sur rue qu’Ubuntu, Fedora ou encore Debian. Elles sont moins connues du grand public, mais fédèrent une communauté de fidèles.

Les améliorations y sont continues et on retrouve régulièrement des briques communes. Le temps où plusieurs systèmes n’avaient que leur noyau en commun est en effet très loin. Et à ce petit jeu, Solus s’est fait remarquer en fournissant notamment une interface léchée, réutilisée par ailleurs.

Une attention aux détails graphiques qui rappelle le soin apporté par les développeurs de Linux Mint. Comme nous le verrons cependant, tout n’est pas rose pour autant, notamment quand l’on tient à utiliser le système en français.

Présentation générale

Notre choix de Solus s’explique : comme Manjaro, Solus est une distribution grand public en rolling release. La dernière version proposée par Solus est la 4.3 – apparue le 11 juillet – mais elle ne correspond qu’à un instantané du développement et de la distribution. Une fois que le système est installé, il est continuellement mis à jour, en l’occurrence tous les vendredis.

Il est plus jeune que Manjaro. La première mouture date de décembre 2015 et il s’agissait alors bien d’une version. La bascule en rolling release intervient le 1er janvier 2017. Pendant quelques mois la nomenclature est de type « 2017.01.010 » puis, en août de la même année, sort une version 3.0.

Après la 3.9999 en septembre 2018, la 4.0 débarque en mars 2019. Surnommée « Fortitude », elle signale d’importantes améliorations pour l'environnement graphique Budgie. En pratique, les personnes qui avaient déjà le système installé ont simplement reçu ces nouveautés via une mise à jour, comme les précédentes.

Solus se présente volontiers comme une distribution simple et clairement tournée vers le grand public. Elle est plus simple, en fait, que Manjaro. On la récupère sous la forme d’une image ISO depuis le site officiel. Elle est proposée en quatre parfums : Budgie, GNOME, MATE et Plasma (KDE). Il s’agit bien de quatre variantes officielles et donc maintenues par l’équipe.

Les images ont un poids oscillant entre 1,8 et 2,1 Go. Elles sont donc plus légères que celles de Manjaro (2,4 à 2,8 Go), mais la sélection logicielle est moins étoffée. Nous avons opté pour la première des quatre, puisque Budgie est au départ spécifique à Solus, c'est son équipe qui est derrière le projet et le développe.

Installation et prise en main

La plupart des distributions Linux sont aujourd’hui très simples à installer. Elles n’ont souvent rien à envier à un macOS ou un Windows, voire les dépassent en facilité avec un processus plus fluide et une série de questions faisant gagner du temps sur les étapes successives.

L’installation de Solus se classe clairement dans le haut du panier. L'outil affiche sur la gauche une colonne avec la liste des étapes. On sait donc toujours où l’on en est. Il se distingue également par quelques questions que l’on trouve rarement. Par exemple, il faut cocher une case pour que la géolocalisation se fasse automatiquement. À l’étape de partitionnement, deux cases sont proposées pour utiliser LVM et chiffrer le disque système.

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La création des comptes est intéressante elle aussi. On ne crée pas seulement un compte pour contenter le système et pouvoir démarrer ensuite. Les informations ne font que valider un premier compte, présenté ensuite dans une liste faisant comprendre que l’on peut en ajouter d’autres, en appuyant sur le bouton « + ».

Après un résumé des choix effectués dans les étapes précédentes, l’installation démarre et s’exécute rapidement. 

Le premier contact avec Solus est plaisant. Budgie est bâti sur les fondations de GNOME avec un « look & feel » hérité de la branche 2.x. On retrouve donc une barre des tâches, un menu général semblable au Démarrer de Windows et quelques icônes dans la zone en bas à droite : réseau, notifications, son, alimentation, heure, etc.

Solus

On peut également y ouvrir un panneau latéral, semblable à ce que l’on trouve dans macOS et Windows. Il est divisé en deux catégories. D’abord une section dédiée aux applets, c’est-à-dire des éléments flottants que l’on peut incruster : calendrier, volume sonore, titre en cours de lecture, périphériques de sorties audio et volume du micro. La seconde concentre les notifications en attente. Une présentation simple et efficace.

Le menu général est lui aussi très facile à prendre en main, avec des listes d’applications et paramètres classés par catégories. Contrairement à Manjaro, ces dernières sont à gauche et les applications à droite, un classement plus logique sans doute pour le commun des mortels.

Pour le reste, on retrouve un accès au gestionnaire de fichiers (nommé tout bêtement Fichiers) et la corbeille. Notez que Solus fonctionne sur un mode de clic simple pour ouvrir les éléments comme les dossiers. Si vous préférez le double-clic classique, vous pouvez changer ce comportement dans les Paramètres du Bureau Budgie.

Un ensemble cohérent d’applications et composants

Solus fournit moins d’applications que Manjaro, mais la distribution est quand même prête à l’emploi. On retrouve les très classiques comme Firefox et Thunderbird, respectivement navigateur et client email par défaut. il y a des chances pour qu’il faille les mettre à jour après l’installation du système. Pour Firefox par exemple, la version 90 est sortie depuis et vous attend dans le panneau de gestion des logiciels (nous y reviendrons).

On est moins intimidé par la sélection de Solus que dans Manjaro. Si le choix y est plus resserré, on retrouve quand même une suite bureautique cette fois : LibreOffice. La version fournie est la 7.1.4.2, dernière en date.

SolusSolusSolusSolus

Budgie (version 10.5.3) est globalement une réussite. Sur un plan ergonomique, il ne cherche pas à réinventer la roue. La version fournie par Solus est basée sur la dernière révision stable de GNOME (40.2) et on retrouve des éléments non modifiés comme les Paramètres, presque identiques à ceux d’Ubuntu par exemple. On se déplace dans Solus comme si l’on connaissait déjà le système, avec un agréable sentiment d’évidence.

Autre différence marquante par rapport à Manjaro, la fraîcheur des paquets. Cette dernière s’inspire d’avantage d’une Debian, en privilégiant souvent les versions LTS (Long Term Support). Pas de ça sous Solus, qui tient davantage d’une Fedora. Le noyau Linux fourni est en version 5.13, autrement dit la dernière.

Avec son fonctionnement de rolling release, nul doute que la mouture 5.14 – imminente puisqu’en RC3 – arrivera bientôt. Grâce à son noyau récent, Solus prend nativement en charge l’immense majorité du matériel actuel.

Solus

Le système est fourni avec de nombreuses versions très récentes de composants majeurs comme ffmpeg (4.4), gstreamer (1.18.4) et PulseAudio (14.2). Solus n’a pas encore fait le choix de PipeWire pour remplacer PulseAudio, probablement pour des questions de compatibilité.

C’est une différence avec Fedora, dont l’aspect laboratoire lui fait souvent adopter des technologies bien avant les autres, comme on l’avait vu avec Wayland, adopté par défaut dès novembre 2016. Solus intègre également Mesa 21.1.3 et bluez 5.60, qui corrige plusieurs soucis dans le support des périphériques Bluetooth. À noter l’intégration du décodeur AV1 dav1d développé par les équipes de VLC, en version 0.9.0.

Installation et gestion des applications

Si Manjaro proposait dès le lancement du système un panneau de bienvenue avec divers liens utiles et un bouton permettant des installations supplémentaires d’applications, il n’en est rien pour Solus.

Pour vous fournir en logiciels, il faut se rendre dans Software Center. Pas besoin de chercher loin, il s’agit de la première icône après le menu général dans la barre des tâches. La présentation est très classique. À gauche, une colonne contenant des sections comme Accueil, Mises à jour, Installé, Logiciels tiers, etc. À droite le contenu.

Une section permet de trouver rapidement ce que l’on cherche. Dans Accueil, des catégories renvoient vers des sous-catégories puis des sélections d’applications. Vous voulez installer la dernière préversion de Vivaldi ? Rendez-vous dans Internet Software > Web browsers. On trouve la ligne Vivaldi-snapshot, on clique dessus et on arrive sur la fiche descriptive. De là, il n’y a plus qu’à cliquer sur Installer.

La procédure se lance après validation des éventuelles dépendances (ffmpeg-chromium ici).

  • Solus
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L’installation des applications est très rapide dans Solus. L’interface du Software Center pourrait cependant être plus efficace dans son organisation. L’enchaînement des catégories et sous-catégories pose problème quand on a trouvé une application mais qu’elle ne correspond pas à ce que l’on cherchait. Il faut alors cliquer plusieurs fois sur le bouton Précédent, car aucun ne permet de revenir à l’écran d’origine.

La section Logiciel tiers contient une série d’applications dont la licence pose problème et qui ne peuvent donc pas être intégrés dans le dépôt principal de Solus. Comprendre, dans la plupart des cas, qu’il y a des sources fermées. On y retrouve notamment Android Studio, Chrome, Enpass, Moneydance, Plex Media Server, Skype, Slack, Spotify ou encore TeamViewer. Des applications courantes qu’il est pratique d’avoir sous la main en cas de besoin.

Solus

Solus a ses propres dépôts, mais comme dans pratiquement toutes les autres distributions, on peut en ajouter d’autres. Notez également que le système est compatible d’origine avec les paquets Flatpak et Snap. Si vous préférez les lignes de commande, il faudra passer par eopkg, lui-même un dérivé de PiSi.

La syntaxe en est relativement fluide, et on s’habitue vite aux capacités du gestionnaire de paquets :

sudo eopkg search nom_du_paquet // Cherche le paquet
sudo eopkg install nom_du_paquet_X nom_du_paquet_Y // Installe les paquets X et Y
sudo eopkg remove nom_du_paquet // Désinstalle le paquet
sudo eopkg install --reinstall nom_du_paquet // Réinstalle le paquet
sudo eopkg upgrade // Met à jour tous les paquets installés

Les très bonnes performances de Solus

Comme pour Manjaro, nous avons installé deux fois le système, une fois nativement, l’autre dans une machine virtuelle. Dans le premier cas, la configuration était basée sur un Ryzen 5 5600X, épaulé par 16 Go de mémoire et un SSD. Dans le second, elle était volontairement limitée à un seul cœur et 2 Go de mémoire.

Le système était bien sûr plus à l’aise avec une installation classique. Mais il faut noter dans les deux cas un démarrage extrêmement rapide en moins de 3 secondes. C’est un peu plus que Manjaro, mais quand on en arrive à des temps si courts, la différence n’est plus un argument.

En temps de lancement des applications Solus fait un peu moins bien que Manjaro. C’est le plus souvent imperceptible, la différence se notant sur des applications plus lourdes comme LibreOffice Writer. Dans l’ensemble, la réactivité est excellente. La consommation de mémoire après un démarrage à froid dépassait à peine les 700 Mo. L'équipe sait manifestement ce qu'elle fait.

Comme pour Manjaro, on est donc dans le type de distribution qui peut aisément faire revivre une ancienne machine, à condition que le processeur soit un modèle 64 bits. On est résolument dans le cas d’un système pour PC, seule l’architecture x86_64 étant supportée.

Contrairement à sa concurrente notamment, il n’y a ici aucun effort de support pour ARM. Ce n’est pas son créneau.

Une distribution qui a beaucoup pour plaire, mais pas sans défauts

Solus est l’exemple type d’une distribution que le grand public peut prendre en main et savoir piloter sans trop changer ses habitudes. Malheureusement, il y a des défauts à signaler, le premier étant la traduction française.

Elle est partielle, comme on a pu le voir le Software Center, dont le nom annonce la couleur. Certains diront que le nom de cette application cruciale peut bien rester en anglais, sans que ce soit gênant. Certes, mais autant être cohérent et pousser la logique jusqu’au bout, le gestionnaire de fichiers s’appelant… Fichiers.

Surtout, ces traductions manquantes se retrouvent à plusieurs endroits dans le système.

Solus

Dans le cas de personnes débutantes, ce sera surtout gênant à l’intérieur du Software Center : les catégories, sous-catégories et descriptifs des paquets sont tous en anglais. C’est un problème, car une traduction perd nettement de son intérêt si la langue d’origine empêche de faire un choix. On retrouve le souci dans les descriptions des logiciels tiers ou même dans les paramètres de l’application.

Même chose dans le menu général, en moins grave. Vers la fin des catégories, toutes écrites en français, on tombe sur System Settings. À droite, on aperçoit un Hardware Drivers. Firefox est installé en anglais, tout comme Thunderbird, alors que LibreOffice est en français. Ce qui ajoute à l'impression d'un manque de cohérence.

Beaucoup passeront outre en haussant les épaules, les autres seront potentiellement bloqués.

Solus

Heureusement, ce problème pourrait être facilement résolu et ne remet pas en cause la cohérence de l’ensemble. À Budgie, on pourrait reprocher quelques choix sur l’alignement des éléments ou la taille de quelques contrôles. Certaines manipulations deviennent pénibles parce qu’à répéter un peu trop souvent, comme agrandir la taille du texte dans le terminal. Pourquoi ne pas retenir simplement le dernier niveau de zoom utilisé ?

Pris isolément, ce ne sont souvent que des broutilles. L’ensemble fait cependant ressortir un manque de finitions qui n’est en rien bloquant. Si vous cherchez un système rapide et agréable à installer sans plus s’en soucier après, Solus est un bon candidat. Sur ce créneau, meilleur en fait que Manjaro, misant plus sur la liberté de bidouiller et modifier. Dans cette optique, on aurait d’ailleurs aimé que Solus intègre un gestionnaire de sauvegarde.

Solus est donc un système vous prenant par la main et travaillant à gommer les frictions homme/machine. Elle a elle-même ses frictions, mais elles pourraient être aisément corrigées dans de futures mises à jour. Notez que si l'environnement graphique Budgie vous plaît mais pas le fonctionnement en rolling release, l’environnement se retrouve sur d’autres distributions, comme Ubuntu Budgie, très appréciée aussi de certains utilisateurs.

Commentaires (28)

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J’ai toujours pensé que solus n’étais basé sur aucun autre système.

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Et c’est à priori bien le cas. J’avais cette idée là en tête aussi, idée confirmée par distrowatch :
Based on: Independent
et wikipedia :
Solus est une distribution Linux indépendante

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Confusion de ma part, c’est corrigé :chinois:

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Correction : Solus n’est pas basée sur Arch, ni aucune autre distribution. Le créateur est parti de zéro.

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Oui c’est corrigé :)

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J’ai aussi en tête que Solus n’est pas basé sur Arch, et est indépendante. C’est ce qu’indique d’ailleurs Distrowatch, et Wikipedia aussi. Aucune trace d’Arch sur le site de Solus non plus. ça me laisse donc perplexe.



[edit] Ok, c’est corrigé, visiblement… suis trop lent :D



Et pour l’avoir utilisée un moment (moins maintenant), je confirme qu’elle est agréable et facile à utiliser. Je n’ai rencontré aucun problème de mon côté. Ça fonctionne très bien.

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Merci pour cet article. Je testerais, mais après les vacances :transpi:.

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Jamais testé cette distribution, merci pour l’article :)

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J’avais déjà testé budgie sur Ubuntu, mais je ne savais même pas que Solus existait :)
Ca semble sympa, il faudra que je test un jour.

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Est-ce que les autres versions (gnome, mate, kde…) ont ce même problème avec le Français (trads manquantes) ?

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La section Logiciel tiers, c’est le catalogue SnapCraft, AppImage ou les deux qui est proposé ?



Vu les acteurs présents, je vois mal des dépôts maison.

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C’était ma distrib de coeur il y a quelques années, mais malheureusement depuis que son créateur est parti du jour au lendemain, c’est plus vraiment la même chose. Ils ont une vision un peu bizarre du libre, par exemple il n’est pas possible de recréer les ISO de la distrib, l’équipe ayant décidé de retirer ces outils, par peur de voir des forks arriver, autre exemple, le refus d’avoir xfce de disponible (même si vous arrivez avec vos packages pré-faits).
Il existe qu’un seul dépôt officiel, il n’est pas prévu/encouragé d’avoir des dépots régionaux/persos.



Et enfin, de nombreux rework devaient être faits et stagnes depuis des années, et il y a des petits trucs un peu bête, par exemple eopkg est incapable de supprimer les dépendances non utilisées, du coup sur le long terme on se retrouve avec de nombreux paquets orphelins.



C’est un système à la AUR de Arch, les packages sont créés/compilés côté client, il y en a pas un nombre incroyable mais suffisant pour la plupart des usages

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(reply:1889104:DantonQ-Robespierre)


Les traductions de ces DE sont déjà plus complètes. Après, l’avantage du libre c’est qu’on peut y participer :D (ce que je fais dans mon cas)

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Merci pour ta réponse, et bravo pour ta participation !



Les distribs indépendantes sont toujours intéressantes, parce que les gens qui les créent se permettent des libertés qui seraient impensables dans une distrib’ disons plus… institutionnalisée.



Par exemple il y a une famille de distros qui m’intrigue depuis un bail, c’est Puppy Linux. J’ai pas vraiment compris où ils veulent en venir, et pourquoi il y a tellement de distribs différentes sous le même toit, et notamment quelle est la vraie différence entre elles, etc…



A mon humble avis, un article pédagogique s’impose !

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Je viens d’aller faire un tour sur leur instance Weblate et pourtant le projet semble traduit à 99% en français.

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(reply:1889104:DantonQ-Robespierre)


Elementary OS as parfois des petites phrases en Anglais, et Firefox est en Anglais par défaut. Pour le coup, je suspecte que c’est l’install en Snap qui fait ça (il faut aller dans les reglages de FF pour le passer en FR) et donc que c’est assez commun à toutes les distros qui utilisent cet installeur.

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Merci. Si c’est juste aller dans les réglages et modifier la langue, ça n’a pas l’air bien grave.



Tout autre sujet, je vais sur le site de Solus et je lis ça, puis ça



So much drama… Mais la / les communauté(s) du Libre en général ont l’air de bien aimer les drames (ou de s’y être accoutumé avec philosophie…).



…Mais le nombre de gars (étrangement oui, c’est toujours des gars) qui pètent les plombs et se mettent à faire des trucs chelous (comme le Andrew Lee dont il est question dans les liens) me semble incroyablement plus élevé que dans la population générale… Y aurait-il une malédiction du Libre ?



…Ou, comme souvent dit, toute forme de pouvoir est une drogue ultra-puissante qui mène fatalement, un jour ou l’autre, à l’abus de pouvoir… :craint:

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Petite distro intéressante en effet.
Par contre il n’y a pas de net-install disponible, comme chez Debian ou Opensuse, if faut télécharger les 2 Go de l’iso pour commencer l’install.

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(reply:1889224:DantonQ-Robespierre)


Le monde du libre est fortement attaché à des valeurs de liberté, d’ouverture, d’indépendance et de communautarisme.
Dès lors que quelqu’un veut égratigner l’une de ces valeurs, le drame survient rapidement.
Et oui, d’ordre général le monde du libre est rempli de drames car communautaire, et donc fonctionnant avec une multitude de personnalités ayant des points de vue et objectifs différents. Les forks ont leur origine dans les divergences d’opinion ou de direction (systemd vs init, GNOME 340 vs MATE vs Cinnamon vs Budgie, etc). Les guerres de principe sont légion, souvent ridicules, parfois insensées.
Pour les curieux/débutant ça peut vite être étourdissant et rebutant.

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Pour les curieux/débutant ça peut vite être étourdissant et rebutant.


Tout à fait ! Perso j’ai commencé à m’intéresser à Linux avec Mandrake, et ce qui m’a toujours étonné c’est le mépris mille fois affiché envers ceux qui utilisent (ou qui veulent utiliser) la souris plutôt que de taper des tas de lignes de commandes à la mano…



Les interfaces graphiques, ils appelaient ça des “clickodromes” et c’était le comble de la vulgarité pour le Linuxien moyen qui, comme chacun sait, déteste la couleur et préfère le sobre blanc sur noir de la ligne de commande, tellement puissante…



KDE, c’était vraiment “de la merde pour windowsiens”, en effet la question ne devait pas se poser : quitte à choisir une interface graphique, il FALLAIT choisir Gnome (que perso j’ai toujours profondément détesté, peut-être à cause de cet aspect quasi-obligatoire, imposé)…



Bref tout cet aspect élitiste / rejet des noobs / surtout pas de pédagogie, malheureux! à fini tout simplement par me dégouter, et même si l’équipe de Mandrake était particulièrement orientée vers les débutants avec une communauté très “user friendly” et surtout une aide intégrée en bon Franchois très accessible…



Je n’y suis revenu que bien des années plus tard, quand la… “concurrence” (plus ou moins amicale) entre les distrib s’est faite justement… sur l’interface graphique ! Là l’exemple le plus frappant est Mint, qui a su fédérer une communauté attirée principalement par la qualité, l’accessibilité et l’esthétique de son interface.



Mais bien avant Mint, le summum de l’accessibilité avait été atteint par Ubuntu, plus user-friendly tu meurt ! C’est elle en fait, la digne héritière de la Mandrake originale, avec une communauté très accueillante, une aide intégrée et en ligne super bien fournie, etc…

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Les problèmes de traduction sont monnaie courante dans les distributions Linux même après application de la langue à tout le système.



J’avais testé sa version Ubuntu et l’environnement est en effet très agréable à utiliser bien que classique. Ca fait le job comme on dit :)

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(reply:1889286:DantonQ-Robespierre)


C’est pour ça que la chose la plus simple à faire est de profiter de la puissance du libre : le choix.



Tu choisis ce que tu aimes, ce que tu veux, ce qui te plait, tu construis ton environnement ainsi.



Les connards qui se la jouent dictateur finissent par crever, car leur projet va à un moment ou un autre être fork pour devenir autre chose. C’est aussi ça la force du libre, laisser les dictateurs dans leur petite île tout seuls s’ils en ont envie. (un cas qui me vient en tête, Gogs / Gitea, à l’origine Gogs était sur un repo dédié dont le mainteneur était seul à bord, il s’est fait fork sur GitHub pour devenir Gitea… Depuis Gogs est aussi sur GitHub, bah je préfère Gitea, tant pis pour lui)



J’ai commencé Linux à peu près en même temps que toi avec Mandrake 9.1 (j’ai retrouvé les CD y’a peu dans un carton avec ceux d’Ubuntu de 2004 et 2005, petite larmichette versée :D ) et ai du aussi faire face à ce genre de comportement sectaire.



Avec le temps, j’ai fini par ignorer les shitstorms et prendre / contribuer à ce qui m’intéresse.



Je n’aimais pas GNOME 3 (et n’aime toujours pas), pas grave, MATE m’a permis de garder mes habitudes et aujourd’hui Cinnamon correspond parfaitement à ma vision d’un environnement de bureau.



Je n’aimais pas la direction prise par Ubuntu, je suis parti sur Fedora (surtout que je travaille majoritairement avec de la famille Red Hat, le choix était donc assez logique aussi).



Dernièrement j’ai vu que Manjaro s’installait parfaitement sur mon ancien PC pro (qui a un GPU NVidia + l’interne avec Optimix, Fedora et Nouveau ont eu du mal à gérer ça et le driver proprio nvidia ne s’est jamais installé là où avec Manjaro il s’est installé sans soucis), donc je commence à m’intéresser à cette distrib aussi, découverte avec le PineBook Pro me concernant.



Bref, c’est la puissance du libre : être libéré des abrutis.



Par ailleurs, je n’ai jamais compris comment en étant libriste on puisse vouloir imposer une chose… A mon sens, c’est totalement antinomique.



Parfois c’est fort heureusement involontaire, c’est aussi quelque chose à garder en tête. Un dev n’est pas forcément un commercial ou gestionnaire de communauté et ne s’exprimera pas forcément comme tel, il ira plutôt droit au but (et aura tendance à perdre patience vis à vis d’un user lambda qui n’a pas le même bagage). C’est aussi un exercice à apprendre à mon sens. Plutôt que de dire “non il faut que tu utilises ça” en mode dictateur, un simple “je préfère telle solution, si tu veux l’essayer et voir si ça te convient, voici comment faire” est tout de suite plus dans l’esprit du partage.

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Les connards qui se la jouent dictateur finissent par crever


Merci, ça me rends plus optimiste pour l’avenir…



Si ça pouvait être vrai IRL! Parce que les connards de dictateurs, ou apprentis-dictateurs, semblent se reproduire entre eux et pulluler de par le monde… :craint:



Je te rejoins complètement pour Manjaroo, très facile à installer partout et rapide, perso ce que j’aime bien c’est qu’elle a gardé un côté aventureux à la Fedora, en effet si tu te connectes (en plus des dépôts officiels) sur les dépôts AUR tu trouves vraiment de tout, y compris des versions (très) expérimentales, pas finies dans les coins… :transpi:



Perso ça reste ma distri préférée, je peux vraiment la modeler comme je veux, et la communauté Arch est pas si mal que ça…

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Nous continuons notre série d’articles sur les distributions Linux « secondaires » …



Déjà, merci du travail … (1) c’est du boulot, (2) c’est très instructif.



Petite question, aurez-vous un papier sur des distributions vraiment dédiée à être virtualisées / guest … dans un VirtualBox avec un Windows pour host ?



Cela me frustre toujours un peu de devoir me casser la tête à retirer l’arborescence de dépendances des paquets inutiles. C’est inutile, ça ralentie le premier lancement et ça bouffe à chaque fois son petit quota de mémoire inutile.
Exemple ?




  • bluetooth ! Qu’est-ce qu’on en a à fffff des paquets de gestion bluetooth dans une Ubuntu Desktop installée en guest VirtualBox ? Alors on dégage bluez, bluez-obexd etc etc etc etc etc etc etc etc



  • wpasupplicant !!! C’est vrai quoi, faut des pilotes et gestionnaires de configuration du Wireless dans une machine virtuelle.



  • et bien entendue, je ne parle pas de la floppée de paquets de fonts tw cjk quand on est français et qu’on a voulu dégager les autres langes (même l’anglais) via




Bref, savez-vous si un créateur de distro orientée Ubuntu (car on est paresseux), ou autre, s’est penché à fond sur la problématique de virtualisation autrement qu’avec l’installation des drivers VBox ? ? ?

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En distrib légère avec l’essentiel pour démarrer, tu as Alpine Linux, mais là c’est assez extrême.



Sinon il me semble que Debian et Fedora ont des versions allégées aussi. Après dans tous les cas, il me semble que les add-ons VBox restent nécessaires. (ça fait longtemps que je n’y ai pas touché dans la mesure où j’utilise la virtualisation native de ma distrib). Une possibilité aussi est de regarder du côté des images Cloud-init, peut être qu’elles peuvent être exploitées avec VBox, mais c’est pas le plus évident car conçues pour faire de l’IaC en temps normal.



Question pour Windows : Hyper-V ne serait pas plus optimisé que VirtualBox ?



Si tu es amené à faire beaucoup de virtualisation et que tu as la possibilité d’y dédier une machine, je ne saurais que trop te conseiller ProxMox pour le coup. C’est une distrib orientée hyperviseur basée sur Debian qui s’installe très facilement (un ISO et en voiture Simone) et piloté par interface Web. L’interface permet de prendre en remote control une VM sans soucis.

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Bonjour,
Attention à la notion d’allégé.



Si je voulais une distro “légère” … je pourrai mettre une Tomsrtbt, une Puppy et, roulemapoule.
D’ailleurs, j’avais même pris un temps mon parti d’installer par défaut un Ubuntu Server “du moment” puis QUE les paquetages dont j’ai besoin (graphique, thunderbird ec etc etc).
Sauf que grossir une minimaliste, ça ne gère pas les ajouts de paquetage “inutiles”.



Tu veux une interface graphique ? Ubuntu … même la “Serveur” te colles un paquet NetworkManager ‘graphique” qui va t’ajouter les paquets bluetooth et driver de machine à laver en coréen !
Hors … on connait beaucoup de serveurs dans des datacenters qui ont besoin d’être connectés en bluetooth ? Pourquoi nos braves devs de Canonical ne poussent-ils pas la logique jusque-là ?



Ma réflexion est là !
N’avoir QUE ce qui est nécessaire pour une VM guest.
Et le QUE … c’est pas forcément léger. Un environnement qui fait tourner Thunderbird, LibreOffice, Firefox (et….. insulte suprême : Edge) … pour être full compliant Office 365, ce n’est pas un environnement léger.



Et en effet idéalement de type Ubuntu car … ben ça fait déjà pas mal de travail que de maintenir tout ça et qu’on a plus de chances, de nos jours, d’avoir des paquets Ubuntu Oriented … en limitant l’investissement en temps pour trouver les arborescences.



Ton sous-sujet : VirtualBox versus {tout le reste} ?
Car mon PC est en dual-boot et que j’emploie mes VMs depuis pas mal de temps (la plus ancienne, c’est une Windows Xp que j’ai dû la créer vers 2006 !!!) et qu’elles marchent sans distinction sur mon PC qui suit les versions de Windows 7 > 10 demain 11 … mais aussi mes distros Linux (j’ai abandonné Mandriva, mais j’évolue de Ubuntu Mate en Ubuntu Mate.
Un petit mount ntfs automatique du E: et je lance mes VM créées sous Windows depuis Linux … quand au contenu de mon Linux dual-boot … je lance sous Windows un VM qui charge les partitions Linux (/home). C’est très “intégré et inter-opérable” en souplesse.
Or :




  • Hyper-V sous Ubuntu … non

  • KVM sous Windows 7 … ben non.
    Tu me diras Xen ? Oui, mais ça reviendrait à trial boot Hyperviseur / Windows / UbuntuMate ça rajoute en maintenance.
    Vu que j’emploie mon PC autant comme PC “pro : bureautique, PPTX XLSX” que pour jouer, pas question d’un hyperviseur global qui va me castrer ma carte graphique (par exemple) et tout matériel qui nécessite de brancher les drivers d’origine.



En tout cas, merci pour les suggestions.

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Alpine est très bien en effet :yes:



Elle sert de base sur pas mal de conteneurs Docker.

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J’utilise un peu ClearLinux qui n’est pas mal du tout pour des petites VM sans superflux :)



https://clearlinux.org/

Linux : Solus et Budgie, la facilité d’utilisation avant tout

  • Présentation générale

  • Installation et prise en main

  • Un ensemble cohérent d’applications et composants

  • Installation et gestion des applications

  • Les très bonnes performances de Solus

  • Une distribution qui a beaucoup pour plaire, mais pas sans défauts

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