Telegram abandonne son projet de Blockchain et tire à boulets rouges sur la justice américaine
Le 13 mai 2020 à 09h39
2 min
Économie
En janvier 2018, la messagerie chiffrée avait présenté son projet de Blockchain TON (Telegram Open Network) et de cryptomonnaie associée (le gram). Dans un billet de blog, Pavel Durov explique mettre fin à ce projet.
Pour une fois, la crise sanitaire n’est pas pointée du doigt mais un tribunal américain qui « a empêché TON de voir le jour ». Pour expliquer la situation, le patron propose une petite comparaison avec une mine d’or (la Blockchain TON), des investisseurs et de l’or (le gram) :
« Imaginez que plusieurs personnes mettent leur argent en commun pour construire une mine d'or, puis se répartir l'or qui en sort. Puis un juge vient et dit aux mineurs : beaucoup de gens ont investi dans la mine parce qu'ils cherchaient à faire des profits. Ils ne voulaient pas de cet or pour eux-mêmes, mais pour le vendre à d'autres personnes. Pour cette raison, vous n'êtes pas autorisé à leur donner de l'or. »
« Si cela n'a aucun sens pour vous, vous n'êtes pas seul, mais c'est exactement ce qui s'est passé », ajoute Durov qui enchaîne : « Peut-être plus paradoxalement encore, la cour américaine a déclaré que le gram ne pouvait pas être proposé non seulement aux États-Unis, mais aussi à l’échelle mondiale. Pourquoi ? Parce que, explique-t-elle, un citoyen américain pourrait trouver un moyen d’accéder à la plate-forme TON après son lancement ».
« Cette décision de justice implique que d’autres pays n’ont pas la souveraineté pour décider ce qui est bon et ce qui est mauvais pour leurs propres citoyens », lance également Telegram bien remonté contre les États-Unis. Enfin, l’équipe met en garde les internautes contre des projets fleurissants sur Internet avec la marque ou l’abréviation TON : « Ne leur faites pas confiance […] Aucun membre présent ou ancien de notre équipe n’est impliqué dans l’un ou l’autre de ces projets ».
Le 13 mai 2020 à 09h39
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 13/05/2020 à 09h04
#1
Rappelons qu’il n’existe pas de définition juridique de la “monnaie”, autre que l’usage qui en est fait.
Et cela pour une bonne raison. " />
C’est ce qui rend d’autant plus savoureux d’avoir une décision de justice sur ce concept.
Le 13/05/2020 à 10h29
#2
Apparemment Telegram est une société dubaïote. Je ne comprends pas pourquoi ils respectent au niveau mondial une décision de la justice américaine…
Le 13/05/2020 à 10h45
#3
Le 13/05/2020 à 11h06
#4
Et que ça les couperait de toutes les banques et autres sociétés qui touchent au dollars.
Le 13/05/2020 à 11h20
#5
Le roi dollar a parlé… circulez, y’a rien à voir.
Le 13/05/2020 à 12h34
#6
Le dollar étant la monaie de référence internationale, le seul moyen d’échapper aux lois extra-territoriales Américaines serait de passer sur une autre monaie indépendante de tout état. Mais cette monaie ne verra pas le jour car le monde ne s’unira pas contre les EU. Déjà que les américains parviennent à diviser les pays soit-disants unis d’europe…
Le 13/05/2020 à 13h04
#7
C’est marrant, en voulant étayer un peu d’humour, j’ai cherché :
https://www.google.com/search?q=impérialisme
Et je tombe sur ça (sic) :
impérialisme; nom masculin
Politique d’un État visant à réduire d’autres États sous sa dépendance politique ou économique.
Synonymes : colonialisme
Du coup, j’ai moins envie de rire " />
Le 13/05/2020 à 15h49
#8
C’est quand même beaucoup + compliqué que cela. Dejà la croyance personnelle n’a pas grande influence, mais plutôt la confiance collective dans la valeur respective de ces 2 bouts de papier. Ensuite, l’un est garanti par un organisme officiel: tu peux aller échanger un billet déchiré contre un neuf à la banque de france par ex, tu peux essayer auprès d’Hasbro pour l’autre mais je suis moins sûr de la réussite de l’opération.
Le 13/05/2020 à 16h01
#9
Carrefour m’échange mon sac déchiré contre un neuf. Ca en fait une monnaie ? " />
Le 13/05/2020 à 16h06
#10
Ah ? dois-je en déduire que les SJW avaient réussi à te convaincre que le colonialisme était un synonyme de esclavagisme ou de racisme ?
Le 13/05/2020 à 16h15
#11
Et Socrate est un chat… magnifique faux syllogisme " />
Je n’ai pas donné de définition, mais simplement une des propriétés de la monnaie, qui augmente la confiance placée en elle, et donc sa légitimité/utilité.
Le 13/05/2020 à 18h46
#12
C’est plus une confiance qu’une croyance. Le sac de carrefour peut avoir de la valeur à l’intérieur d’un groupe d’individus ayant décidé qu’un sac a une valeur. Par exemple, en Autriche dans les années 1930, des municipalités ont créé des monnaies locales qu’elles distribuaient en échange d’un travail d’utilité pour la collectivité. La valeur de ce papier avait celle du travail effectué par l’individu et il pouvait l’échanger ensuite pour payer ses achats, ses impôts locaux, etc. Pas sûr, que le sac en plastique soit le plus pratique pour pratiquer des échanges vu son encombrement, mais il suffit qu’une utilité monétaire soit trouvée.
La croyance en la valeur d’une monnaie actuelle comme le Dollar ou l’Euro vient surtout du fait que beaucoup de personnes utilisent la monnaie, non pas comme valeur d’échange dans une économie saine (la monnaie est un flux), mais comme une valeur patrimoniale (le capital, l’épargne). Croire en l’épargne, c’est croire que le patrimoine financier existe, c’est croire à l’utilité de la banque. Or la banque peut disparaître dans un monde néolibéral. C’est là, la croyance.
Le 13/05/2020 à 19h41
#13
La monnaie (fiduciaire) se définie par la différence entre la valeur intrinsèque et la valeur nominale de celle-ci. Mais aussi par une valeur garantie et imposée par un organisme centralisateur. (wikipédia)
Le 14/05/2020 à 10h56
#14