L’admin de Station-DivX.com condamné en appel
Le procès du mot-clef
Le 18 septembre 2012 à 10h47
9 min
Droit
Droit
Info PC INpact. Sébastien, l'admin de Station-Divx a finalement été condamné en appel. Ce 22 juin 2012, la cour de Lyon a confirmé, dans sa quasi-totalité, le jugement déjà rendu par le tribunal correctionnel de Lyon en mars 2009. Celui-ci l'avait condamné à près de 130 000 euros de dommages et intérêts et un an de prison avec sursis.
En janvier 2007, la division de la lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie nationale, à Rosny-sous-Bois s’intéresse de près au site Station-Divx.com. Le site est hébergé sur un serveur Cloenet et, facilement, les autorités remontent à son propriétaire. Son créateur et gestionnaire s’appelle Sébastien B.. Ce jeune homme habite à Saint Priest. S’en suit une perquisition, au cours de laquelle les enquêteurs mettent la main sur un ordinateur, 531 CD-R et 109 DVD-R de copies de films et de musiques.
PC INpact détaillait dans cette actualité les faits. Sébastien explique que les films ont été téléchargés pour usage privé et n’ont pas été mis à disposition des internautes.
Des sites, des revenus
Sur son compte en banque, 33 784,41 euros. Au chômage, Sébastien perçoit 783 euros d’indemnités Assedic chaque mois. Il indique aux enquêteurs que le site, devenu plus important, est désormais épaulé sur un serveur dédié chez OVH. Pour lui, pas spécialement de problème. « Il indiquait mettre sur son site des informations sur les films (titres, date de sorties, acteurs, etc.) et (...) un lien texte indirect permettant au visiteur de trouver le film sur le logiciel eMule. Ce lien texte, trouvé sur d’autres sites, « e.mulmania.com » et « e.mule », copié par le visiteur, permettait à ce dernier d’affiner sa recherche sur e.mule et de copier la bonne version du film recherché. » Sébastien se doutait d’être hors la loi : « comme je ne mettais pas à la disposition directement les films, je ne pensais pas commettre une infraction », relate l'arrêt.
Ses petites affaires tournent bien : revenus publicitaires depuis Google et/ou des acteurs du e-commerce, en plus d’autres revenus tirés de ses sites pornographiques. Outre les commissions sur les liveshow et les sites de rencontres, l’univers du X lui rapporte 20 000 euros depuis 2006.
L’Association pour la lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) pousse l’enquête. Elle affirme que le site met à disposition 1 096 liens permettant de pirater des films. Certains sont récents voire même pas sortis en salle.
Sébastien ferme Station-Divx.com le 2 juillet 2007. Dans le même temps, l’ALPA transmet la plainte à la Fédération des distributeurs de films.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le 12 avril 2007, la société Marc Dorcel dénonce le site emule-movies.net, où elle retrouve des liens vers des œuvres de son catalogue. Site encore propriété de Sébastien. Ce dernier expliquera qu’il a effectivement mis à disposition des contenus X pour maximiser ses revenus. En comptant Emule-movies et Sexe-rapide, il perçoit alors 25 000 euros, non déclarés.
Contrefaçon, complicité de contrefaçon, travail dissimulé
En mars 2009, Sébastien B. est condamné pour avoir copié et diffusé 654 films et 26 séries issus du catalogue de Dorcel , Colmax, FFMC ou de la Fédération Nationale des Distributeurs de Films. Le tribunal le condamne aussi pour ces centaines de gravures de films récupérés sur des réseaux P2P et pour les liens trouvés sur ses sites. S’y ajoute ce travail dissimulé alors qu’il touchait les ASSEDIC tout en exerçant une activité commerciale financée par la publicité.
Contrefaçon, complicité de contrefaçon, travail dissimulé, fraude aux allocations... Il était condamné à un an de prison avec sursis, amende et une publication judiciaire dans les colonnes de PC INpact et Numerama. Du côté des parties civiles, la profession est en rang d’oignon. Le Syndicat de l’Édition Vidéo, la Fox, Paramount, Tristar, Disney, Universal Picture, Marc Dorcel, etc. Ils devront se partager près de 115 000 euros de dommages et intérêts, majorés de plusieurs milliers d’euros pour couvrir les frais.
Espoir
En mars 2009, Sébastien B. fait appel. Tout comme le ministère public, le SEVN et la FNDF. Dans une interview, Sébastien nous confie espérer « une relaxe sur certains chefs d'accusations. Une réduction de la prison avec sursis voire même une non-inscription au casier judiciaire (étant facteur, il nous faut un casier vierge)... Et bien entendu une réduction évidente des dommages et intérêts, somme qui à l'heure actuelle est impayable (je n'ai pas encore gagné au loto ) (…) Cette affaire peut avoir des conséquences sur ma vie professionnelle même si celle-ci n'est pas définie. Cette affaire a eu des répercutions c'est évident. Mes parents ont ressenti ce verdict comme injuste et ont donc été attristés. Pour ce qui est de ma vie amoureuse, à vrai dire, cela joue surtout sur le fait que je ne peux plus depuis un moment faire des projets... »
Personne n'a prouvé un seul téléchargement
En appel, pour sa défense, Sébastien sollicitera donc sa relaxe. Il explique que le dossier manque de preuves : par exemple, la diffusion de ces œuvres a été faite par d’autres personnes, non par lui. Quant à la copie sur DVD et CD de ces centaines de films récupérés sur les réseaux P2P, il rappellera que « l’état de la jurisprudence à l’époque des faits laissait planer le doute sur le caractère punissable de ce type de téléchargement. ». Enfin, à propos de Station-divx et Emule-movies.net, Sébastien conteste la présence de liens au sens strict : il y avait non des liens, mais des références que l’internaute devait copier ensuite sur l’interface eMule pour avoir accès au téléchargement du film.Sur son site de soutien, il décrit la problématique :
« Le site station-divx.com, comme expliqué par moi même sans contestation ni preuve contraire, comportait différentes informations (titre, acteurs, réalisateur) sur des films existants et leur associait des références sous forme de chaînes de caractères ne constituant pas des liens hypertextes. L’internaute pouvait copier ces références et les coller ensuite sur l’interface Emule pour avoir accès à une liste de fichiers pouvant être téléchargés. Ce processus ne caractérise aucun fait de reproduction de ma part. Celui qui reproduit, c’est celui qui télécharge ou celui qui a mis en ligne un film en vue de son téléchargement.
On m’accuse d’avoir en quelque sorte poussé des internautes non identifiés à télécharger des fichiers par des liens hypertextes via un logiciel ne m’appartenant pas sur lesquels figurent des serveurs aucunement en rapport avec moi. Donc en résumé je suis responsable de l’utilisation que les internautes ont faite du logiciel emule via mes mots clés. Ses 1096 occurrences de mots clés n’ont jamais été vérifiées par les autorités compétentes et aucun fait de téléchargement d’un utilisateur n’a été prouvé.» (Témoignage en .doc)
Il n’y a par ailleurs aucune preuve « qu’un seul internaute ait jamais téléchargé un film en faisant usage [de ces] références ». À tout le moins, la communication d’un lien n’est pas la diffusion d’une œuvre. Et quant à l’accusation de travail dissimulé, il prévient que la gestion de ces sites ne lui prenait qu’un temps minimal et qu’il était toujours en recherche d’emploi.
En face, l’industrie du cinéma hausse le ton. Certes, pas un seul internaute n’a été identifié comme ayant téléchargé les films listés, mais « le but de la fréquentation des sites de Sébastien B. était manifestement le téléchargement dans des conditions d’accès facilité des films présentés sur les sites ». Les professionnels du cinéma retiennent que le fréquentation de station-divx était passée de 10 000 à 50 000 visiteurs par jours après la fermeture d’emule-paradise. Bref, il est « inconcevable » qu’autant de personnes se soient ainsi pressées sur ces sites alors que leur utilité majeure est de faciliter l’accès à des films.
Confirmation presque intégrale en appel
La cour d’appel de Lyon purgera une partie des faits reprochés à Sébastien. Les éléments du dossier ne sont pas parvenus à établir que les œuvres concernées appartenaient aux répertoires de plusieurs sociétés, dont Dorcel et Colmax. Sébastien bénéficiera d’une relaxe partielle.
Pour le reste, c’est une pleine confirmation du jugement du tribunal correctionnel de Lyon du 5 mars 2009. Les juges vont confirmer la contrefaçon par gravure sur DVD et CD de films et séries récupérés sur les réseaux P2P. L’argument de la copie privée n’est donc pas passé. De même, ils estiment que Sébastien a bien mis en place « des sites facilitateurs d’accès », a rendu possibles les contrefaçons des internautes et s’est donc rendu coupable de leurs agissements. L’argument du défaut de preuve d’un seul téléchargement n’a pas eu d’emprise.
Comme le tribunal correctionnel, la cour d’appel de Lyon a ordonné une publication judiciaire sur PC INpact et Numerama. Cette peine de diffusion « est particulièrement nécessaire pour stigmatiser le comportement du prévenu » ont considéré les magistrats.
Dans son interview, Sébastien nous avouait qu’il ne se rendait pas bien compte des risques à l’époque. « Des risques en téléchargeant ? Presque tous ceux qui me lisent ont déjà téléchargé, que ce soit un film, un film X, un MP3 sans payer les droits d'auteurs. Des risques avec les sites ? Je reste sur mes positions, pour moi, ils sont légaux (en Espagne, jugé légal). J'ai toujours mentionné mon identité dans la création de mes domaines. Si pour moi, il y avait eu un risque, j'aurais utilisé des pseudonymes, serveurs à l'étranger... et je ne me serai jamais aventuré sur ce terrain. »
Commentaires (89)
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Abonnez-vousLe 18/09/2012 à 13h14
En France, c’est a l’accusation d’apporter les preuves du prejudice et non l’inverse " />
Le 18/09/2012 à 13h14
Le 18/09/2012 à 13h18
Le 18/09/2012 à 13h28
Le 18/09/2012 à 13h37
Le 18/09/2012 à 13h41
Le 18/09/2012 à 13h52
Le 18/09/2012 à 13h55
Ses revenus dans le X devraient lui permettre de se remettre à flot, si j’ai bien suivi.
Il a l’air bien assez compétent pour remonter en selle, et à nouveau compliquer la vie à ces sociétés?
Un jeune de Saint-Priest plein d’avenir ^-^
Vive la Licence Globale!
Le 18/09/2012 à 14h11
Le 18/09/2012 à 14h14
Le 18/09/2012 à 14h14
Le 18/09/2012 à 14h16
Le 18/09/2012 à 14h16
Moi j’ai une perte de 15 millions toutes les semaines, je ne gagne pas a l’euromillion alors que j’achete un ticket " />
Le 18/09/2012 à 14h17
Le 18/09/2012 à 12h14
Le 18/09/2012 à 12h15
C’était pas très malin de sa part de faire appel a un hébergeur français.
Le 18/09/2012 à 12h22
Le seul truc qui me choque dans la décision c’est :
Le 18/09/2012 à 12h27
Le 18/09/2012 à 12h28
pendant ce temps là David se prépare à appuyer sur le bouton du concours
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Le 18/09/2012 à 12h29
pendant ce temps là David se prépare à appuyer sur le bouton du concours
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Le 18/09/2012 à 12h30
Faut peut être remettre l’affaire dans son contexte, en juillet 2007 ça faisait à peine un an que DADVSI était voté…
Avant ce texte on pouvait difficilement juger un annuaire de liens comme illégal
On juge pas les actes d’il y a 5 ans avec la morale d’aujourd’hui
Et pour sa double accusation travail dissimulé et fraudes aux aides sociales, ça me parait être le serpent qui se mord la queue !!
S’il avait tapé dans le pactole de 30 kE (pactole accumulé sur combien de temps ?) légalement ça aurait pu être de l’abus de biens sociaux, et je vois pas comment il aurait pu déclarer des revenus illégaux aux assedics…
On est presque dans l’ordalie… on te jette à l’eau avec un poids si tu te noies tu es innocenté, si tu flotte tu es coupable et on te passe au bucher…
Et tout ça, sans avoir prouver la moindre contrefaçon effective via les mots clés !
Je vois pas ou est la justice la dedans, maintenant on peut donc juger sans avoir établi les faits d’une quelconque nuisance !
Le 18/09/2012 à 12h32
Le 18/09/2012 à 12h39
Le 18/09/2012 à 12h41
Le 18/09/2012 à 12h43
Le 18/09/2012 à 12h47
Le 18/09/2012 à 12h55
Les juges il me semble ont une certaine latitude en France pour valider une présomption
ici le type tape 50K visite jours sur son site pour des infos que l’on trouve sur plein de sites 3 fois plus gros, connus et informé… la seule différence étant quelques mots clés qui comme par hasard permettent d’avoir de bons résultats dans un logiciel de P2P. La présomption est donc que le traffic est là pour les mots clés, ensuite il n’y a qu’un pas pour parler de mise à disposition (quelle différence entre un clic et un copier coller ?)
Ensuite présomption ne vaut pas preuve mais il faudrait que Sébastien prouve que les mot clés ne permettent pas de trouver les contenus…
Bref le gars a cru discerner un moyen de faire du cash rapide avec un minimum de travail, s’est mal couvert et paye maintenant les pots cassés… Après 130k euros c’est peu cher payé comparé au coût pour les ayants droits : 50K visites jours (sur combien de temps ?) même si 1⁄3 de ces visite déclenchent un téléchargement et qu’1⁄10 auraient été une vente la perte reste sèche (1670 jours pour 10-15 euros le dvd ça couvre une semaine de perte env…)
Reste que c’est un combat d’arrière garde, ce genre de système étant triplement condamné par de nouveaux textes depuis et que faire partir un gars dans la vie à 130k€ de dettes est un poil hardcore.
Le 18/09/2012 à 13h00
Le 18/09/2012 à 13h12
Le 18/09/2012 à 13h13
Le 19/09/2012 à 07h25
Le 19/09/2012 à 07h41
Le 19/09/2012 à 07h44
Le 19/09/2012 à 07h48
Le 19/09/2012 à 12h05
Le 19/09/2012 à 14h04
Le 19/09/2012 à 16h45
Le 19/09/2012 à 23h36
Le 27/09/2012 à 13h47
La COUR a en outre ordonné aux frais du condamné LA PUBLICATION de la présente décision sur le site d’informations de la revue P.C. Impact pour une durée de QUINZE (15) JOURS
C’est qui cette société ? " />
Le 18/09/2012 à 11h39
Le 18/09/2012 à 11h40
Sauf qu’il ne vendait rien " />
Le 18/09/2012 à 11h41
Le 18/09/2012 à 11h41
Le 18/09/2012 à 11h42
Le 18/09/2012 à 11h43
Le 18/09/2012 à 11h44
Le 18/09/2012 à 11h44
Bon, 1 an avec sursis, donc il ne fera pas de prison déjà !
Ensuite 100k€ d’amende, il est au chomage, à 30K€ sur le compte, c’est tout ce qu’il paiera.
J’espère juste pour lui qu’il a gagné bien plus et qu’il a mis la tune de coté à l’étranger, il n’aura qu’à changer de pays pour régler le problème :)
Le 18/09/2012 à 11h45
Le 18/09/2012 à 11h48
Le 18/09/2012 à 11h49
Le 18/09/2012 à 11h57
Le 18/09/2012 à 12h03
Le 18/09/2012 à 12h03
Un peu bizarre à mon gout le verdict.
Mais bon, je trouve ça étrange de la part de l’admin de station-divx, d’avoir quand même émargé 30k€ sans aller voir un avocat pour savoir si il était en tord ni d’avoir déclaré d’entreprise si il se jugeait “dans son droit”. C’est plus que risqué et c’est loin d’être un “petit extra”…
Côté amende c’est plus que salé, par rapport à sa situation financière et à ce qu’il a gagné, ça revient à payer une grosse partie de sa vie une (grosse) erreur.
Surtout qu’un facteur, ça met pas 1000€ par mois de côté. Si il peut ne payer que “400€” par mois, -ce qui est pas mal-, ça revient à le condamner à presque 21 ans….. A ne vivre que pour payer ses charges courantes et son amende.
Le 18/09/2012 à 12h06
Le 18/09/2012 à 12h10
Le 18/09/2012 à 14h19
Le 18/09/2012 à 14h49
Le 18/09/2012 à 14h52
Le 18/09/2012 à 15h00
Et voila. Maintenant il va devoir monter un site à l’étranger pour pouvoir payer son amende… Quelle tragédie." />
Le 18/09/2012 à 15h06
Champeau de Numerama l’a mauvaise et trolle PCI sur son twitter Twitter
Le 18/09/2012 à 15h21
Le 18/09/2012 à 15h50
Le 18/09/2012 à 16h26
C’est sûr , c’est lourd !
Mais il a généré des revenus grâce à des liens !
Après qu’il est “cliqué” ou pas , franchement , les gars " />
Si encore , cela avait été fait juste pour couvrir les frais !
Je ne m’attendais pas à de la clémence .
Le 18/09/2012 à 19h05
Le 18/09/2012 à 19h16
réponse inutile et trollesque à un troll, hop, deleted
Le 18/09/2012 à 19h47
Je pense que cet homme minimise ce qu’il a gagné. Si son compte bancaire a 30000 euros, il est fort probable qu’il a dépensé 60000 euros au minimum. Beaucoup de gens rêveraient de pouvoir dépenser autant.
Le 18/09/2012 à 19h52
C’est vrai Google le fait très bien, en plus sans pub de cul et en https la recherche. Ça c’est du service " />
Le 18/09/2012 à 21h14
Le 18/09/2012 à 22h39
Le 18/09/2012 à 22h46
ps: dans ton cas, si je me souviens bien, l’armurier peut être condamné pour complicité uniquement si il savait que l’arme vendue allait servir à un crime. Si l’arme était vendue illégalement (arme de guerre, client non vérifié correctement, …), ça ne suffit pas pour la complicité, mais ça reste un délit/crime. Donc pour poursuivre l’analogie que tu sembles tenir pour cohérente, il SAVAIT forcément que les fichiers étaient illégaux et seraient téléchargés illégalement … (ou alors il prend vraiment les gens pour des billes :p), et peut donc être reconnu coupable de complicité/facilitation, ça reste cohérent
Le 18/09/2012 à 10h53
Comme le tribunal correctionnel, la cour d’appel de Lyon a ordonné une publication judiciaire sur PC INpact et Numerama. Cette peine de diffusion « est particulièrement nécessaire pour stigmatiser le comportement du prévenu » ont considéré les magistrats.
*, ils nous connaissent !
" />
Le 18/09/2012 à 10h57
" />
En mars 2009, Sébastien B. fait appel. Tout comme le ministère public, le SEVN et la FNDF. Dans une interview, Sébastien nous confie espérer « une relaxe sur certains chefs d’accusations. Une réduction de la prison avec sursis voire même une non-inscription au casier judiciaire (étant facteur, il nous faut un casier vierge)… Et bien entendu une réduction évidente des dommages et intérêts, somme qui à l’heure actuelle est impayable (je n’ai pas encore gagné au loto ) (…) Cette affaire peut avoir des conséquences sur ma vie professionnelle même si celle-ci n’est pas définie. Cette affaire a eu des répercutions c’est évident. Mes parents ont ressenti ce verdict comme injuste et ont donc été attristés. Pour ce qui est de ma vie amoureuse, à vrai dire, cela joue surtout sur le fait que je ne peux plus depuis un moment faire des projets… »
Et puis quoi encore ?
Quand on compte réaliser un acte (illégal ou non), on fait comme aux échecs : on prévoit 3 coups en avance.
Alors percevoir des revenus issus de la pub et mettre à disposition des films, moi j’appelle ça de la contrefaçon et je trouve la peine juste.
Je suis sûr que s’il ne devait percevoir que les Assedics, les juges auraient été cléments (et moi aussi pour l’occasion).
Le 18/09/2012 à 10h57
Quoi c’est interdit je ne savais pas ?
C’est ça prend nous pour des c…
Le 18/09/2012 à 10h59
Les juges sont abonnés premium PCI ? " />
Le 18/09/2012 à 11h03
Je cite ça seulement pour pouvoir le lire car en noir sur fond gris c’est pas simple.
« Le site station-divx.com, comme expliqué par moi même sans contestation ni preuve contraire, comportait différentes informations (titre, acteurs, réalisateur) sur des films existants et leur associait des références sous forme de chaînes de caractères ne constituant pas des liens hypertextes. L’internaute pouvait copier ces références et les coller ensuite sur l’interface Emule pour avoir accès à une liste de fichiers pouvant être téléchargés. Ce processus ne caractérise aucun fait de reproduction de ma part. Celui qui reproduit, c’est celui qui télécharge ou celui qui a mis en ligne un film en vue de son téléchargement.
On m’accuse d’avoir en quelque sorte poussé des internautes non identifiés à télécharger des fichiers par des liens hypertextes via un logiciel ne m’appartenant pas sur lesquels figurent des serveurs aucunement en rapport avec moi. Donc en résumé je suis responsable de l’utilisation que les internautes ont faite du logiciel emule via mes mots clés. Ses 1096 occurrences de mots clés n’ont jamais été vérifiées par les autorités compétentes et aucun fait de téléchargement d’un utilisateur n’a été prouvé.» (Témoignage en .doc)
Le 18/09/2012 à 11h04
Contrefaçon, complicité de contrefaçon, travail dissimulé, fraude aux allocations… Il était condamné à un an de prison avec sursis, amende et une publication judiciaire dans les colonnes de PC INpact et Numerama.
Rien que les deux derniers de la liste, il y avait de quoi le faire manger…
Après, mettre des hashtags vers des oeuvres diffusées sans license par P2P, mouais… Certes, c’est techniquement faciliter ce qui a été défini comme étant de la contrefaçon, et la cour d’appel ne s’y est pas trompée.
Enfin, il faisait quand même commerce de tout cela. Près de 34000 € sur son compte en banque, je touche en un an de travail que les deux tiers de cette somme, faut quand même pas pousser…
Et je trouve que les D & I sont relativement raisonnables. Mais bon, tout se discute dans cette affaire…
Le 18/09/2012 à 11h05
Le 18/09/2012 à 11h11
Un lien n’est pas de la contrefacon, sinon tous les moteurs de recherche devraient etre punis " />
Le 18/09/2012 à 11h15
Le 18/09/2012 à 11h21
Le 18/09/2012 à 11h21
Le 18/09/2012 à 11h27
Jugement étonnant. Ça revient à condamner l’armurier qui a vendu le flingue au mec qui a tué sa femme avec… (c’est un exemple)
Le 18/09/2012 à 11h31
Enfin ca me fait un peu marrer quand il sort qu’il n’a pas gagne au loto donc il ne peut pas rembourser, c’est certain, mais il s’est fait des $$$, et pas qu’un peu
Le 18/09/2012 à 11h33
Du côté des parties civiles, la profession est en rang d’oignon. Le Syndicat de l’Édition Vidéo, la Fox, Paramount, Tristar, Disney, Universal Picture, Marc Dorcel, etc. Ils devront se partager près de 115 000 euros de dommages et intérêts, majorés de plusieurs milliers d’euros pour couvrir les frais.
Rang d’oignon, Marc Dorcel… Tout est dit " />
Le 18/09/2012 à 11h34
Mes parents ont ressenti ce verdict comme injuste et ont donc été attristés. Pour ce qui est de ma vie amoureuse, à vrai dire, cela joue surtout sur le fait que je ne peux plus depuis un moment faire des projets… »
Mais c’est qu’il est sentimental en plus ! " />
Le 18/09/2012 à 11h37
il a joué, il a perdu. Dommage pour lui..
la justice s’en sert comme d’un épouvantail.. normal d’un certain côté
Le 18/09/2012 à 11h37
Le 18/09/2012 à 11h38
Le pire c’est que le site se serait appelé “Passion ciné” et le hashtag eMule “UNIQ ID”, ça serait passé comme une lettre à la poste ou presque, car son activité première n’aurai pas forcement jugé comme “catalogue de liens”.
Le 18/09/2012 à 11h38
mais suivant ce principe, google devrait être largement condamné depuis longtemps (même si ce discours n’a rien de nouveau)