La « liste noire » des sites interdits en Russie entre en vigueur
Place nette sur la place Rouge
Le 02 novembre 2012 à 13h21
3 min
Droit
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Le site détaillant la « liste noire » de certains sites bloqués en Russie a été mis en ligne hier. Ce registre fait suite à l'adoption relativement constestée d'une loi visant à bannir les pages dont les contenus sont interdits en ex-URSS.
YouTube n'est par exemple pas inscrit sur le registre russe.
Cet été, la Russie a adopté une loi visant à instaurer une « liste noire » des domaines et des sites Internet proposant des contenus interdits en Russie. Étaient notamment censées être concernées : les informations relatives à la pornographie à caractère pédophile, à la promotion du suicide, à l’usage de drogues, etc.
La mise en place de ce registre fut - et reste - très contestée, notamment en raison de son opacité. Certaines associations comme Reporters Sans Frontières ont ainsi déploré que la procédure conduisant au blocage des sites se fasse sans l’intervention d’un juge, mais plutôt « par des “experts” anonymes dont ni la compétence ni la légitimité n’ont été confirmées ».
Pas de liste énumérative, juste une page de test
Hier, les autorités russes ont mis en service le site Internet dédié à ce registre : http://zapret-info.gov.ru/. Seulement, il est impossible de savoir directement quelles sont les adresses concernées. Afin de savoir si un site est inscrit sur la liste, il faut tester son adresse IP, son nom de domaine, ou bien son URL complète (voir illustration ci-dessus).
La plateforme dispose en outre d’une autre fonctionnalité, permettant aux internautes de dénoncer directement un site. Ce signalement peut même se faire de façon anonyme. Selon Russia Today, l’agence gouvernementale en charge de cette « liste noire », Roskomnadzor, doit suivre une procédure visant dans un premier temps à analyser le site pointé du doigt. Si le contenu est considéré comme illicite, le responsable du site et son hébergeur sont ensuite sommés de retirer les éléments litigieux. Si tel n’est pas le cas dans les 48 heures suivant la notification, les FAI russes se voient contraints de bloquer l’accès au site en question.
Des peurs contre le « scénario du pire »
Alors que cette loi était encore en discussion à la Douma, de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer ses dérives. La version russe de Wikipédia avait ainsi fermé ses portes pendant une journée au mois de juillet, pour s'opposer à « la création d'un système analogue au grand "Firewall" de Chine ». À l’époque, les responsables du site s'alarmaient contre une sorte de cheval de Troie : « La pratique du droit, telle qu’elle existe en Russie, annonce une forte probabilité de scénario du pire, dans lequel l'accès à Wikipedia sera bientôt fermé dans tout le pays ».
Aujourd’hui, l’association Reporters Sans Frontières a déploré l'entrée en vigueur de ces dispositions votées cet été. « Malgré les nombreuses critiques exprimées contre cette loi, force est de constater l’absence de toute volonté politique de clarifier ces dispositions contradictoires et d’en éliminer les aspects liberticides », a regretté RSF.
Rappelons enfin que la Russie est considérée comme un pays « sous surveillance » par RSF, au même titre que la France. Le regard porté par l’association sur cette loi pourrait toutefois être de nature à faire grimper le pays dans le classement...
La « liste noire » des sites interdits en Russie entre en vigueur
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Pas de liste énumérative, juste une page de test
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 02/11/2012 à 14h39
Le 02/11/2012 à 14h40
A détruire, post en double.
Le 02/11/2012 à 14h46
Le 02/11/2012 à 15h45
à quand la même merde en France ?
Le 02/11/2012 à 16h08
Le 02/11/2012 à 16h19
Si le contenu est considéré comme illicite, le responsable du site et son hébergeur sont ensuite sommés de retirer les éléments litigieux.
vont avoir du travail les russes, s’ils doivent agir ainsi pour l’ensemble des sites mondiaux du web.
et leur liste risque d’être imposante, car nulle doute que l’écrasante majorité des webmasters iront les envoyer c…r
maintenant, quand on sait que les hackers russes sont légions, le gouvernement russe risque de voir bientôt tous ses sites officiels s’en prendre plein la gueule.
Le 02/11/2012 à 17h38
Le 02/11/2012 à 17h43
Le 02/11/2012 à 18h50
On commence à sentir l’âge Noir de l’informatique. Cela devient de plus en plus malsain d’être branché et pas que chez eux " />" />
Le 02/11/2012 à 21h09
Le 02/11/2012 à 22h22
Le 02/11/2012 à 23h23
Le 03/11/2012 à 00h23
" /> La place rouge était vide " />
" />
Le 03/11/2012 à 08h44
La grande et seule différence entre poutine et staline c’est que staline est mort…
Le 04/11/2012 à 10h10
Un pays de plus qu’est filtré –> Les plus malins vont développer des technologie de sécurité/d’accès qui leur permettront d’utiliser le réseau Internet comme avant, ce qui donnera des idées aux fameux pédophiles et terroristes, les autres migreront dans un autre pays limitrophe pour éviter de se faire filtrer la gueule. Qu’ils continuent à foutre le merdier ces bandes de " /> y aura bien un moment où ils se prendront un méga coup de bâton.
Le 05/11/2012 à 04h20
Je veux mon domaine en .su " /> (et faire une adresse e-mail perso avec " />)
HS off " />
Le 05/11/2012 à 08h49
Le 06/11/2012 à 19h03
Le 13/11/2012 à 18h22
Le 02/11/2012 à 13h39
L’avenir est sombre.
Le 02/11/2012 à 13h40
à la promotion du suicide
Pour un suicide acheté, le 2e offert ? " />
Le 02/11/2012 à 13h42
Au moins eux ont discuté et voté une loi avant de filtrer le net.
Dans certains pays peu démocratiques comme… la Nouvelle Zélande, on filtre d’abord et on discute ensuite. " />
Le 02/11/2012 à 13h45
Hier, les autorités russes ont mis en service le site Internet dédié à ce registre :http://zapret-info.gov.ru/. Seulement, il est impossible de savoir directement quelles sont les adresses concernées. Afin de savoir si un site est inscrit sur la liste, il faut tester son adresse IP, son nom de domaine, ou bien son URL complète (voir illustration ci-dessus).
Comment récupérer plein de sites à bloquer quand les gens vont les tester pour savoir si ils sont autorisés…
Le 02/11/2012 à 13h50
Le 02/11/2012 à 14h01
A la base c’est pour bloquer les sites avec des nenfants " />
Le 02/11/2012 à 14h13
Pour plus de sécurité, les sites autorisés seront migrés sur le domaine ‘“.kgb”