Comment, et jusqu’où, interdire la reconnaissance biométrique faciale ?
Pupilles de la Nation
Le 16 mai 2022 à 14h57
10 min
Droit
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Alors qu'un rapport sénatorial propose une loi d'expérimentation de la reconnaissance biométrique faciale, l'EFF revient sur les modalités des moratoires et interdictions du recours à cette technologie, adoptés ces trois dernières années par 17 municipalités aux États-Unis.
Depuis que la ville de San Francisco a, il y a trois ans, adopté la toute première interdiction de l'utilisation de la reconnaissance biométrique faciale par les autorités locales, « au moins 16 autres municipalités » américaines ont suivi, a comptabilisé l'Electronic Frontier Foundation (EFF).
L'ONG, qui déplore et dénonce « les taux d'erreur – et les conséquences associées – beaucoup plus élevés pour les femmes et les personnes à la peau plus foncée », a aussi identifié plusieurs « nuances importantes » dans ces moratoires.
L'objectif de son recensement est d'identifier les subtilités légales et technologiques témoignant de la complexité du problème, afin d'aider les prochaines initiatives législatives à « protéger au mieux leurs communautés ».
« Dans toute législation relative à la technologie », souligne l'EFF, « il convient d'accorder une attention particulière à la définition des outils et des applications qui sont, ou ne sont pas, censés être couverts » :
« Ce défi est d'autant plus difficile à relever qu'il faut définir la technologie concernée de manière suffisamment large pour s'assurer que les capacités émergentes sont prises en compte de manière appropriée, tout en évitant de toucher par inadvertance des technologies et des applications qui ne devraient pas entrer dans le champ d'application de la loi. »
De l'interdiction (ou non) de la sous-traitance...
La ville d'Oakland, en Californie, a ainsi fait le choix de ne pas se limiter à la seule reconnaissance faciale des visages aux fins d'identification ou de vérification, mais de couvrir également « les caractéristiques de la tête et du corps d'un individu », anticipant d'éventuels développements des technologies biométriques :
« La "Technologie de reconnaissance du visage" désigne un processus automatisé ou semi-automatisé qui : (A) aide à identifier ou à vérifier un individu sur la base de son visage ; ou (B) identifie ou enregistre les caractéristiques du visage, de la tête ou du corps d'un individu pour en déduire des émotions, des associations, des expressions ou l'emplacement d'un individu. »
L'EFF souligne qu'une chose est d'interdire aux services municipaux de recourir à la reconnaissance faciale, une autre est de les autoriser à la sous-traiter, en recourant aux services proposés par d'autres entités publiques, ou privées.
Il lui apparait également nécessaire que les villes interdisent dès lors à leurs agences « d'acquérir ou d'utiliser des informations issues de la technologie de reconnaissance faciale » :
« Alors que les services de police de grandes villes comme New York et Detroit peuvent disposer de systèmes de reconnaissance faciale internes et d'équipes d'opérateurs, de nombreuses autres agences de police locales dans tout le pays se tournent vers les agences d'État, les centres de fusion et le FBI pour obtenir de l'aide concernant leurs demandes de reconnaissance faciale. Ainsi, une législation qui porte sur la technologie mais pas sur les informations qui en découlent risque d'avoir peu d'impact. »
L'EFF cite le cas de la police de San Francisco, qui avait « largement diffusé à d'autres agences » la photo d'un suspect inconnu. L'une d'entre elles, qui avait le droit de recourir à la reconnaissance faciale, a réussi à identifier l'individu, permettant aux policiers de San Francisco d'exploiter les informations obtenues.
Certaines villes acceptent de même que leurs polices puissent « acquérir et utiliser des informations qu'une autre entité a obtenues par reconnaissance faciale ». Boston interdit par contre à ses policiers de demander à d'autres agences de l'utiliser en son nom. La Nouvelle-Orléans va plus loin, « en interdisant l'utilisation des informations générées par cette technologie "à la connaissance" d'un fonctionnaire municipal ».
... à la consignation de l'inadvertance
Plusieurs villes, dont Berkeley, ont décidé de rendre illégal « l'accès ou l'utilisation d'informations obtenues par la technologie de reconnaissance faciale, quelle que soit la source de ces informations » :
« Le directeur municipal ou toute personne agissant au nom du directeur municipal qui obtiendrait, conserverait, demanderait, accéderait ou utiliserait : i) toute technologie de reconnaissance faciale ; ou ii) toute information obtenue à partir de la technologie de reconnaissance faciale le ferait en violation de cette ordonnance... »
Berkeley précise en outre que les informations issues de la technologie de reconnaissance faciale auxquels des employés municipaux accèderaient « par inadvertance » ne sauraient être exploitées, et devraient être rapidement détruites.
De plus, ces accès par inadvertance devraient être « consignés et inclus dans le rapport technologique annuel de la ville, y compris les mesures prises pour empêcher toute transmission ou utilisation ultérieure » :
« Cette mesure de transparence essentielle garantit que les résidents et les législateurs sont informés de ces erreurs et qu'ils peuvent mieux identifier tout modèle suggérant un contournement intentionnel de l'objectif de la loi. »
La reconnaissance faciale pour anonymiser les vidéosurveillés
Les exceptions étant susceptibles de finir par infirmer la règle, « les auteurs et partisans des interdictions d'utilisation de la reconnaissance faciale par le gouvernement doivent faire preuve de prudence lorsqu'ils définissent les utilisations autorisées », souligne l'EFF.
Elle évoque ainsi plusieurs ordonnances autorisant la biométrie afin d'identifier puis brouiller les visages reconnaissables dans les documents gouvernementaux destinés à être rendus publics en vertu des lois sur le droit d'accès à l'information (FOIA) :
« Cela peut contribuer à garantir, par exemple, un accès public transparent aux vidéos de l'usage de la force par la police détenues par le gouvernement, tout en protégeant la vie privée des civils représentés. La technologie de détection des visages ne nécessite pas la création d'empreintes faciales permettant de distinguer une personne d'une autre, et soulève donc moins de problèmes de confidentialité. »
L'ordonnance du comté de King prévoit deux autres garanties : la technologie de détection des visages ne peut être utilisée que « dans le but d'expurger un enregistrement en vue de sa diffusion [...], afin de protéger la vie privée d'un sujet représenté dans l'enregistrement », et elle « ne peut pas générer ou aboutir à la conservation d'une quelconque information de reconnaissance faciale ».
Le contrôle d'accès autorisé
« Bien que les mots de passe offrent une meilleure protection » que le déverrouillage par reconnaissance biométrique faciale, note l'EFF, certaines municipalités autorisent par ailleurs leurs employés à y avoir néanmoins recours, par commodité.
L'objectif est d'éviter que certains d'entre eux, habitués à déverrouiller leurs terminaux personnels avec leurs visages, ne sécurisent pas suffisamment l'accès à leurs terminaux professionnels, au surplus parce qu'ils sont utilisés « pour recueillir des informations personnelles sur les membres du public, et [que] ces informations doivent être stockées en toute sécurité ».
Dans le même ordre d'idée, certaines municipalités autorisent le contrôle d'accès par reconnaissance biométrique faciale à certains bâtiments sensibles. Portland le conditionne cela dit au « consentement explicite » des employés, et prévoit qu'aucunes données de ceux qui s'y refuseraient ne puissent être traitées.
Interdire, et faire respecter l'interdiction
« Il ne suffit pas d'interdire aux gouvernements l'utilisation de la reconnaissance faciale » rappelle en outre l'EFF : « il est également nécessaire de faire respecter cette interdiction ». Pour l'ONG, « le meilleur moyen est de donner aux membres de la communauté les moyens d'intenter leurs propres actions en justice ».
Oakland précise ainsi que « toute violation de cet article [...] constitue un préjudice et toute personne peut engager des poursuites ». L'EFF précise cela dit que le fait de limiter la possibilité d'intenter un recours aux seules personnes pouvant « prouver qu'elle a subi un préjudice en étant soumise à la reconnaissance faciale » représente « une erreur » :
« Il peut être extrêmement difficile d'identifier de telles personnes [...] En outre, l'utilisation par le gouvernement de la reconnaissance faciale nuit à l'ensemble de la communauté, notamment en décourageant les manifestations dans les espaces publics. »
L'ONG estime dès lors qu'il faut prévoir « un arsenal complet de recours », à commencer par le fait qu' « un juge doit avoir le pouvoir d'ordonner à une ville de se conformer à l'ordonnance », ainsi que la possibilité de « dommages et intérêts pour une personne qui a été soumise à la reconnaissance faciale », entre autres :
« D'autres outils d'application sont également importants. Premièrement, les preuves recueillies en violation de l'ordonnance doivent être exclues des procédures judiciaires, comme à Minneapolis. Deuxièmement, les employés qui dénoncent le non-respect des règles devraient être protégés, comme à Berkeley. Troisièmement, les employés qui enfreignent les règles devraient faire l'objet de mesures disciplinaires sur le lieu de travail, comme à Brookline. »
Interdire la reconnaissance faciale, et au-delà
L'ONG souligne enfin que la réflexion autour de ce genre d'interdictions de la reconnaissance biométrique faciale devrait également concerner les autres types de technologies de surveillance :
« Par exemple, l'EFF s'oppose à l'utilisation par le gouvernement de la police prédictive. Nous sommes heureux que quatre villes aient adopté des ordonnances interdisant leur utilisation par les municipalités : La Nouvelle-Orléans, Oakland, Pittsburgh et Santa Cruz. De même, l'EFF a soutenu l'interdiction par Oakland de l'utilisation municipale des empreintes vocales. »
Ces subtilités et modalités visent a priori les États-Unis et son système judiciaire. Elles pourraient néanmoins pouvoir contribuer au débat, tant national qu'européen (voir à ce titre la campagne et pétition Reclaim Your Face), au sujet des expérimentations et autorisations du recours à la reconnaissance biométrique, faciale et autres.
Pour rappel, les eurodéputés avaient adopté en octobre 2021 une résolution par 377 voix pour, 248 contre et 62 abstentions, appelant à un moratoire sur le déploiement des systèmes de reconnaissance faciale à des fins répressives, « à moins qu’ils ne soient utilisés qu’aux fins de l’identification des victimes de la criminalité ».
Le moratoire précisait : « jusqu’à ce que les normes techniques puissent être considérées comme pleinement respectueuses des droits fondamentaux, que les résultats obtenus ne soient ni biaisés, ni discriminatoires, que le cadre juridique offre des garanties strictes contre les utilisations abusives ainsi qu’un contrôle et une surveillance démocratiques rigoureux, et que la nécessité et la proportionnalité du déploiement de ces technologies soient prouvées de manière empirique. »
Cette résolution politique, mais non juridique, plaidait également pour l’interdiction permanente « de l’utilisation de l’analyse et/ou de la reconnaissance automatisées, dans les espaces accessibles au public, d’autres caractéristiques humaines telles que la démarche, les empreintes digitales, l’ADN, la voix et d’autres signaux biométriques et comportementaux ».
Comment, et jusqu’où, interdire la reconnaissance biométrique faciale ?
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De l'interdiction (ou non) de la sous-traitance...
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La reconnaissance faciale pour anonymiser les vidéosurveillés
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Le contrôle d'accès autorisé
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Interdire, et faire respecter l'interdiction
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Interdire la reconnaissance faciale, et au-delà
Commentaires (61)
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Abonnez-vousLe 16/05/2022 à 16h49
Avec les JO qui s’approchent, je doute que la France soit du côté de ceux qui vont interdire, sinon limiter, la reco faciale… On va plutôt assister à un grand défilé de statuffe nation, avec des systèmes toujours plus intrusifs ! Sinon, quel est le bilan tiré de l’existant (au hasard, les caméras installées ces 20 dernières années) ?
Le 16/05/2022 à 18h31
Pour les JO, la reconnaissance faciale est normalement écartée.
https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/reconnaissance-faciale-la-chine-est-l-anti-modele-souligne-cedric-o-198277
Le 17/05/2022 à 06h09
A long terme , je pense que c’est un combat perdu d’avance avec l’augmentation de toute sorte d’appareil électronique qui sont acceptés par la majorité et l’envie grandissant de tout les gouvernement d’essayer de tout savoir et tout contrôler.
Le 17/05/2022 à 06h18
Attention à ne pas confondre reconnaissance et identification.
Les logiciels savent reconnaitre un visage mais échouent à l’identifier sans erreurs.
C’est ce qui permet de flouter un visage (reconnaissance du visage) sans pour autant identifier l’individu qui serait mis en évidence.
Le 17/05/2022 à 06h46
d’où venait les données de l’agence en question ? Si c’est une base de criminel (par ex quelqu’un d’arrêté récemment par le police) ce n’est pas spécialement choquant, après tout ces “mugshots” servent à ça ! Si ça provient de facebook ou de vidéo surveillance d’un magasin ou autre qui vendrait ses données là c’est abusé !
Il leur faudrait le RGPD en fait aux USA :)
Le 17/05/2022 à 07h07
Le fils d’un chef étoilé c’est fait renverser par un voleur multi récidiviste avec deux peines de prisons qui lui pendait au nez. En partant de ce simple principe la reconnaissance faciale n’a que peu d’intérêt. Dans d’autre pays le mec aurais été en tôle et n’aurais donc pas tué ce jeune garçon.
Le 17/05/2022 à 07h28
Ben on te retient pas, prends un aller simple pour la Chine ou la Corée du Nord, c’est si bien là-bas…
Le 17/05/2022 à 07h47
Tu tiendra le même discours le jours ou ça arrivera à un membre de ta famille ?
Le 17/05/2022 à 07h44
1984 n’avait pas vocation à être un mode d’emploi…
Le 17/05/2022 à 07h50
Oui.
Je ne conditionne pas la justice à mon nombril.
Le 17/05/2022 à 08h00
Le gauchisme est une véritable maladie nous en avons la preuve. Si pour toi tu trouve normal qu’un mec multirécidiviste ( délit routier + violence ) est toujours dehors ce qui lui permet de tuer deux jeunes en volant une voiture + étant bourré il faut vraiment ce faire soigner.
Et je suppose que selon toi ce mec ne mérite toujours pas la prison ? Du genre un petit bracelet électronique qui lui permettra de recommencer la semaine prochaine ?
Le 17/05/2022 à 08h04
Autres questions :
Il faut combien de prisons en plus pour écarter de la circulation tous les “multi-récidivistes” ?
Quand is s’agira de construire ces prisons, tout un chacun sera d’accord pour que ce soit dans sa commune/quartier ?
Le 17/05/2022 à 08h57
Je pense qu’il en faudra autant qu’il en est nécessaire le temps qu’on y trouve une alternative solide. Tout à chacun sera absolument d’accord d’avoir une prison dans son quartier mais pour cela il faudra correctement y réfléchir avant de la construire / maintenire.
Réfléchis un peu plus loin que le bout de ton nez avec ton extrémisme binaire tu verra ça ce passera mieux. Après la prison n’est pas forcément l’unique solution je le reconnais volontiers mais pour le moment nous n’avons rien de mieux.
Mais il est hors de question qu’un type de ce genre sois mélangé avec le reste de la population, c’est juste logique.
Le 17/05/2022 à 08h05
S’il a été condamné à de la prison, il mérite à priori de la prison, par définition.
Par contre, ça n’implique pas que toute la population soit traquée H24…
Le 17/05/2022 à 08h51
Le fascisme est une plaie.
Je n’ai aucune idée de qui est ce type et donc je ne sais rien de son parcours judiciaire. A partir de là, je me refuse à toute forme de condamnation péremptoire comme tu en fais en permanence.
Par contre l’idée qu’on puisse aller en prison pour des “délits routiers” me donne de l’urticaire.
Tout comme les types dans ton genre pour qui la prison est la seule et unique solution.
Le 17/05/2022 à 09h05
Et c’est moi qui suis binaire…
Il n’y a absolument rien de logique au fait que conduire bourré soit puni de la même façon qu’une agression pour ne citer qu’un type de délit.
Des TIG dans un centre de rééducation qui accueille des accidentés de la route, ça, c’est logique. Et avec une obligation de soin pour l’alcool.
La taule n’aura absolument rien de bénéfique pour un mec qui roule bourré, et donc pour la société.
Le 17/05/2022 à 09h25
Si tu savait lire tu aurais compris que le mec cumulait les deux délits mais bon… Ensuite je pourrais être d’accord sur certains points avec toi mais comprend que ces poins sont actuellement inexistant. T’a des mecs qui ont été chopés plusieurs fois sous alcool et à chaque fois ils peuvent repasser le permis “finger in the nose”.
Le 17/05/2022 à 09h20
Alors pourquoi en parler ici ?
Le 17/05/2022 à 09h25
Ben voyons.
Le 17/05/2022 à 09h35
Bah, il est à dire n’importe quoi.
Mets un article sur les éoliennes, il voudra une centrale nucléaire dans sa rue.
Le 17/05/2022 à 09h27
C’est toi qui va financer la justice ?
Le 17/05/2022 à 09h42
Un prisonnier pourrais très bien travailler pour rembourser une partit du coup de la peine.
Le 17/05/2022 à 09h31
Si tu pouvais éviter de te goinfrer de faits divers et de baser tes réflexions sur ceux-ci, tu t’en porterais mieux.
Je dois rappeler que bien souvent «la prison c’est l’école du crime».
Le 17/05/2022 à 09h45
Je serais d’accord avec toi si chaque jours il y avait pas 50 fais divers de ce genre. Et c’est ce genre de fait divers qui finira par déclencher une surveillance générale alors que si derrière la justice ne suis pas c’est comme pisser dans un violon. Un violons qui nous coutera très cher.
Une centrale nucléaire dans une rue et après c’est moi qui dis n’importe quoi. Tu devrai t’abstenir de poster à nouveau sur cette actualité je pense.
Le 17/05/2022 à 09h45
Tu as au moins le mérite d’avoir des idées.
Le 17/05/2022 à 10h07
Le 17/05/2022 à 10h13
Tout est question d’échelle, 50 par jour sur combien de million ?
Correction :
C’est en prétextant grâce aux faits divers que l’on finira par déclencher une surveillance généralisée.
Avec la bénédiction des peureux ayant besoin de leur berger.
Le 17/05/2022 à 11h29
Ma réponse sera simple :
Si ces faits divers sont anecdotique alors pourquoi c’est si difficile de régler le problème ? A contrario plus ce genre de fait divers apparait chaque jours et plus difficile sera la lutte.
Le 17/05/2022 à 13h16
Perso, si j’ai le choix, je prends la centrale, pour plusieurs raisons :
Le 17/05/2022 à 13h22
Bof. Il suffit d’une bonne tempête et qu’un pylône de ligne THT ou même HT tombe pour créer un joyeux bordel. Genre 130000 foyers coupés en février. Donc l’électricité dispo tout le temps pour un paquet d’utilisateurs, c’est à relativiser: le moindre incident, faute de maillage dans ce mode de production hyper centralisé, a un impact fort.
Le 17/05/2022 à 13h27
Il y a une nuance entre le nombre de fait divers et leur médiatisation.
«Une enquête de l’Institut National de l’Audiovisuel fait état d’une augmentation de 73 % des faits divers dans les journaux télévisés en l’espace de 10 ans»
En gros on peut avoir plus de sécurité mais un plus grand «sentiment» d’insécurité.
Le 17/05/2022 à 14h48
L’article montre mille et une nuances de comment ça se passe aux USA, perso j’en déduis que s’il y a une possibilité d’abus/contournements elle sera utilisée.
Une piste que je trouve intéressante serait celle trouvée (pour un cas qui n’est pas tout à fait le même) par l’arrêt Prokuratuur : une autorité indépendante qui autoriserait au cas par cas l’utilisation de tels outils, et évidemment qu’il ne soit pas possible de les utiliser autrement.
Le 18/05/2022 à 08h28
. Les “fais divers” sont de plus en plus violents.
. Tout le monde ne porte pas plainte lors d’un coup de pression.
Le 18/05/2022 à 08h33
Tu es sûr ?
Le 18/05/2022 à 08h38
Te rends tu comptes que tu parles avec tes émotions (la peur principalement) ?
Où sont les preuves de ce que tu avances ?
Le 18/05/2022 à 10h34
Non : « Ce qui explose aujourd’hui, c’est moins la violence que les images de la violence. (…) Contrairement à ce que pense une grande majorité de Français, il n’y a pas de hausse spectaculaire de la délinquance dans notre pays. Les violences entre personnes ne semblent pas non plus s’être fortement accrues. Seules les violences contre les forces de l’ordre et les représentants de l’autorité publique semblent avoir connues une hausse sensible. Si une partie des Français a le sentiment contraire c’est probablement que le seuil de tolérance à la violence s’est fortement abaissé. »
Le 18/05/2022 à 10h44
Et le sentiment d’insécurité a lui aussi baissé, précise l’Observatoire scientifique du crime et de la justice, pour qui la préoccupation sécuritaire est par contre « très marquée par des choix idéologiques » : les préoccupations sécuritaires liées à la délinquance ont même été divisées par plus de 2 depuis 2001 !
Le 18/05/2022 à 11h06
Je pense qu’il y à plus ou moins une territorialisation de la violence. Je connais pas mal d’endroit ou t’a juste 100% de chance de te faire emmerder donc tout le monde évite soigneusement de passer par la pour être tranquille.
Après je pense que c’est un peu “hors débat” vis à vis du biométrique. Le fond de ma pensée étant qu’actuellement quelqu’un qui commet un gros délit / crime aura peu de chance de finir en prison pour la simple et bonne raison qu’elle sont pleine à craquer.
Donc dans l’absolu si tu met de la reconnaissance faciale absolument partout ca va mécaniquement augmenter le taux d’élucidation et mécaniquement pourrir un peu plus le système judiciaire.
En gros c’est comme si tu augmentais le nombre de radar sur les routes tout en ayant une limite journalière de contravention au niveau nationale. Si le nombre est atteint alors ceux qui dépasseront la vitesse réglementaire ne risqueront pas grand chose.
Le 18/05/2022 à 12h49
Vu la mentalité de certains (dont toi) à vouloir enfermer tout le monde au moindre pet de travers comme un excès de vitesse, rien d’étonnant.
Le fait que 25% des personnes écrouées soient en attente de jugement (et donc considérées innocentes jusqu’à preuve du contraire) n’arrange rien non plus.
Le 18/05/2022 à 14h38
Je te demande un début de preuve et tu réponds que tu penses.
On voit bien que tu as peur, mais cela n’en fait pas une preuve.
Pour le reste il te reste à commettre un gros délit puis à chouiner que tu n’as pas eu de chance d’aller en prison, toi et pas les autres…
Le 18/05/2022 à 15h03
Soit dit en passant, ce simple fait est un problème majeur, car une personne incarcérée 3 mois en attente de son jugement ben prendra “au moins” 3 mois de ferme…. cad ce qu’il aura déjà effectué, ce qui fait qu’il sortira libre immédiatement après son proçès. Le juge est obligé de faire ainsi car sinon, ça implique que le gars a été privé de liberté plus longtemps que sa peine pour des raisons administratives, et est donc éligible à une compensation financière…. Et ça augmente mécaniquement la durée des peines réalisés , ce qui est bon pour les chiffres du ministère de l’intérieur.
=> Quelque part c’est aussi une situation souhaitée.
Les USA ont le taux le plus élevé de population incarcéré, et pourtant c’est aussi un des pays industrialisé les plus violents quand on le rapporte au nombre d’habitants. L’hypothèse est donc que construire des prisons n’est ptet pas aussi efficace que de construire des écoles, même c’est plus démago et plus rapide.
Le 18/05/2022 à 18h24
Attention, écroué ne signifie pas forcément en détention. Les personnes sous surveillance électronique sont aussi écrouées
Le 19/05/2022 à 09h08
Je te donne un milliard de raison sur ces deux points précis même si ils sont à géométrie variable. Comme je le disais plus haut quand un mec te saoule pendant 10 minutes pour avoir une clope et qu’il finis par te laisser tranquille tu n’aura une preuve nul part, juste un sentiment d’insécurité.
Arguments tout à fait valable en ce qui concerne cette news, d’ailleurs.
Il n’en reste pas moins que si je vais en prison pour un gros délits alors j’augmenterais la surpopulation carcérale ou alors quelqu’un en sortira.
C’est fou comme tu peu déformer la réalité quand ca t’arrange. J’ai pris l’exemple précis d’un mec qui à roulé pas mal de fois bourrés et à perdus de nombreuse fois son permis. C’est bien différent d’un mec qui va une fois dans sa vie taper une pointe à 160 sur l’autoroute.
Le 19/05/2022 à 09h16
Continue à parler pour ne rien dire, 160 sur autoroute ce n’est pas un délit.
Ca ne change rien au fait que ton esprit étriqué ne considère que la prison comme sanction valable. On verra si un jour tu te retrouves responsable de blessures ou d’homicide involontaire ce que tu en penses.
Le 19/05/2022 à 09h18
Comment te prendre au sérieux après une telle phrase ?
Le 19/05/2022 à 09h32
Confirmation que tu ne sais pas lire.
En lisant le reste ?
Au japon tu peut oublier ton porte feuille dans un lieu publique et à ce qu’il parait tu pourra retourner sur ce lieu le lendemain et le retrouver. Alors que dans certains quartier en france, tu laisse ton sac sans surveillance 10 minutes et il disparaitra.
Si tu voulais des statistiques très précis et réaliste il faudrait donc plus ou moins envoyer des gens au casse pipe.
Le 19/05/2022 à 09h40
Au Japon la pègre les «Yakusa» co-gère la «sécurité» avec l’état.
Surtout tu parles encore pour toi : en tant que touriste.
Il y a évidemment des délits au Japon.
Le 19/05/2022 à 10h23
Il s’agirait de ne pas confondre Jean et Jacques…
Le 19/05/2022 à 10h28
Comment te prendre au sérieux après ce genre de phrase ?
Bien entendu qu’il y à des délits au Japon mais en attendant ils en ont beaucoup moins qu’ici voir même certains type de délits sont juste inexistant.
Je pense qu’il est grand temps de mettre une échelle palpable au niveau des pays / régions / villes / quartier. Mais comme je le disais pour ça il faudra envoyer des gens au casse pipe.
Je te met juste au défi de te caler sur un banc dans certaines ville de france avec le dernier mac à 1500€. Tu verra qu’en quelques minutes tu va te le faire soulever. Puis fait la même chose au japon, tu verra qu’il ne ce passera rien.
Le 19/05/2022 à 10h39
Je relèverai bien le défi mais tu es toujours flou «certaines villes».
De toute façon le vrai problème c’est ta peur.
Dans le genre question idiote : Tu connais beaucoup d’endroits dans le monde où on peut narguer tout le monde avec des objets qui coûteraient un rein aux autres ?
Le 19/05/2022 à 11h12
Ne te fait pas plus idiot que ce tu est :)
A paris je me suis fait soulever ma montre, mon appareil photo, mon ipod et j’ai failli me fait soulever un autre appareil photo. J’ai un pote il c’est fait soulever son appareil photo, nombreuses embrouilles pour ce faire soulever une caméra.
Oui c’est la peur qui parle :)
De moins en moins à cause des gauchiste comme vous qui cautionnent absolument tout. Le mec roule bourré avec 5g dans le sang, envoyer chier la police. C’est transformé en un simple délit routier ( cum machin ).
Un mec te saute sur le visage quand tu est au sol, ce n’est pas une tentative de meurtre même si le mec en crève quelques heures plus tard :)
Maintenant j’habite loin de cette merde et je peut te dire avec certitude que la plupart d’entre vous vivent vraiment dans la peur constante. Peur qui finis par être tellement banalisé que vous ne vous en rendez même plus compte.
Le 19/05/2022 à 11h41
Je dis “vouloir enfermer tout le monde au moindre pet de travers comme un excès de vitesse”
Tu réponds “160 sur autoroute”.
160 sur autoroute n’est pas un délit, on ne va pas en taule pour ça. C’est toi qui es, comme toujours, incapable d’avoir la moindre cohérence et qui es prêt à raconter n’importe quoi pour te raccrocher aux branches.
Comme ton logement qui a eu 2 semaines ou 6 mois de coupure d’eau chaude mais réparé en 48h…
Le 19/05/2022 à 11h53
Non j’ai jamais dis ça c’est toi qui l’interprète comme ça.
Je te l’ai déja dis mais arette de penser d’une manière binaire et extrémiste. Dans la vie il y à pas que les dépassement de 5kmh et les serial killer. Le monde est une nuance de gris.
On va la faire courte : Que dois t’on faire pour mériter la taule ?
Tu veut l’histoire complète ?
Au bout de quelques jours j’ai fait le tour des voisin, à les écouter ce n’était pas grave. Au bout de quelques semaine j’ai refait le tour des voisins et à les écouter ce n’était toujours pas grave.
Au bout de 2 / 3 mois un soir j’ai “pété un plomb” en rentrant du taff car j’ai appris que l’autre bâtiment n’avait aucun problème d’eau chaude. Il faut dire que c’était plus standing en mode 3 / 4 pièces comparés à une 15 ène de studio.
Je suis allé chez la gardienne et elle à pris ça par dessus la jambe. Je me suis légèrement énervé en haussant le ton, puis en sortant j’ai balancé une motte de terre sur la porte vitrée.
20 minutes plus tard la police frappe à ma porte car j’avais sois disant agressé physiquement la gardienne. Manque de pot pour elle j’avais fait un enregistrement audio de la scène. Les flics ont été super gentil avec moi car j’avais l’air d’un drogué en manque. J’ai ouvert l’eau chaude devant eu, elle était glacé et c’était en plein hiver.
Ensuite il sont allez mettre la pression à la gardienne. Et moi le lendemain j’ai pris mon courage à deux main pour menacer le syndic, de venir chaque matin et de leur balancer un seau d’eau glacé à la tronche.
Deux jours plus tard ils ont envoyés des mecs qui ont réglés le problème.
Si je n’avais pas fait tout ça en me mettant en danger, l’eau serais surement resté froide pendant un an. Parce que d’après les locataire, ce n’était pas un véritable problème.
Tout ça parce qu’ils ne voulaient pas faire de vague auprès des propriétaires.
Le 20/05/2022 à 06h14
Ben voyons.
C’est toi qui dis ça? Amusant. Là, un type qui a roulé bourré méritait perpet’ sans même passer par la case juge d’instance.
S’il n’y a pas d’atteinte à la personne, j’ai du mal à envisager une incarcération en général. J’ai bien dit en général.
Pas la peine, tout le monde a pigé que c’était du pipeau.
Le 20/05/2022 à 08h26
Oui, c’est la peur qui parle: tu fais une generalite d’un seul cas particulier. Je ne sais pas où vous êtes allés et ce que vous avez fait pour que cela vous arrive, ton pote et toi. De mon cote, après 24 ans de vie à Paris et ses banlieues, et pas dans les quartiers “chics”, en me baladant partout, a toute heure, cela ne m’est jamais arrivé et je n’ai jamais vu de vol à l’arrachée. Comme quoi, on ne peut rien conclure de nos experiences personnelles sur la “securite a Paris”.
Je pense que personne ici ne cautionne ces actes. Tout le monde ici t’appelle a un peu de moderation dans tes jugements, trop rapides, et probablement sans connaissance du contexte. Le mec qui conduit bourre n’est pas en taule, il y a une raison, et ce n’est pas forcement du laxisme de la justice, il faut arreter de voir le mal partout.
Avec 5g d’alcool dans le sang, j’en doute:
C’est un meutre. Il peut etre involontaire et sans premeditation.
Ou alors ce n’est plus de la peur… On a reflechi, et on s’est rendu compte que non, finalement, il n’y a pas de raison d’avoir peur, et qu’on ne risque pas grand chose (a vivre a Paris, par ex).
Bref, pour conclure: pete un coup, de-stresse toi, et balade toi dans les coins que tu juges “craignos” avant d’en parler (c’est le point le plus important).
Le 20/05/2022 à 10h17
La plupart des gens sont morts ou au moins en coma éthylique à ce niveau. Mais certains supportent extrêmement bien l’alcool…
Le 20/05/2022 à 11h12
MDR. Paris est safe oui oui.
LEs mec pinaille pour 2 / 3 grammes. LE mec est bourré le reste on s’en fout. Ensuite il perd son permis et le repasse 6 mois plus tard. Puis le reperd, ect. Bref tu comprend le font de ma pensée je suppose.
Le 20/05/2022 à 11h20
APPREND A LIRE.
C’est sur que c’est plus rassurant pour toi.
Le 20/05/2022 à 13h02
Il est donc sorti à la fin de sa peine mais dans ton monde, il aurait fallu qu’il prenne perpet pour ne plus jamais avoir l’occasion de recommencer.
Pour ton logement, plus tu en parles, plus tu t’enfonces, plus on pige le gros pipeau.
Les voisins qui s’en foutent de ne pas avoir d’eau chaude, la durée variable de la panne d’un message à l’autre, le coup de fil qui débloque en 2 jours une situation qui dure depuis 6 mois en menaçant d’agresser physiquement le personnel (ah, tiens, ça vaudrait pas 10 ans de taule, ça?) …
Le 23/05/2022 à 08h17
Pas de peine…
J’avoue que c’est très difficile à comprendre mais ce n’est que la simple vérité. Un peu comme les gens qui portaient un masque la nuit dans une rue déserte.
Le 23/05/2022 à 09h17
Tu as son casier judiciaire sous les yeux ?
Ben voyons.