iPhone verrouillé : Barack Obama soutient l’idée d’une porte dérobée
Un dossier à boucler
Le 14 mars 2016 à 16h33
10 min
Société numérique
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Lors de la conférence SXSW, le président américain Barack Obama est intervenu sur la question du chiffrement aux États-Unis. Il n’a pas souhaité réagir précisément sur l’affaire qui oppose Apple au FBI, mais appelle à trouver un terrain d’entente. Des propos qui ont suscité la colère d’Edward Snowden.
L’affrontement entre Apple et le FBI est devenu celui du gouvernement américain contre la Silicon Valley. Les grandes entreprises américaines soutiennent massivement Cupertino dans son opposition à une ordonnance délivrée par un tribunal : l’entreprise doit aider le FBI dans le cadre d’une enquête antiterroriste.
L’agence fédérale a réclamé à Apple un outil capable de tenter un nombre illimité de codes pour déverrouiller un iPhone 5c récupéré après la meurtrière fusillade de San Bernardino en décembre dernier, revendiquée par Daech. Problème : Apple craint l’établissement d’un précédent qui la forcerait à récupérer pour les forces de l’ordre les données chiffrées de tous les iPhone impliqués dans des enquêtes, ce qui reviendrait à percer ses propres défenses. Le FBI, de son côté, estime qu’une entreprise, aussi puissante soit-elle, n’a pas à bloquer une investigation.
Barack Obama veut mettre de côté les avis absolutistes
Invité particulier de la conférence SXSW (qui se tient actuellement à Austin), Barack Obama y a été interrogé sur le grand débat en cours. Il n’a pas souhaité prendre une position radicale dans le conflit, mais sa préférence était pour autant clairement visible. Il a particulièrement souligné l’opposition des deux camps, mettant en lumière le manque de terrain d’entente. Un point que nous avons soulevé plusieurs fois, chacun tentant surtout de pointer les dangers de la position adverse.
Pour le président américain, il est urgent de calmer le jeu et de réfléchir à tête reposée. Selon lui, on ne peut « pas avoir une vue absolutiste » sur un tel sujet. Pour autant, les mandats délivrés par les juges lorsqu’une recherche est nécessaire permet par exemple de venir « fouiller dans vos sous-vêtements pour voir s'il ne s'y trouve pas des preuves ». Pourquoi dès lors les technologies, et plus particulièrement les smartphones, seraient-ils différents ?
Beaucoup de soupçons pour rien ?
Quitte à lutter contre l’absolutisme, Obama a indiqué que le gouvernement ne cherchait pas le pouvoir de regarder dans tous les téléphones comme bon lui semble. Toutefois, il reconnait que le contexte a évolué depuis plus de deux ans : « l'épisode Snowden a élevé le niveau de suspicion des gens ».
Il est clair cependant pour lui que ledit niveau n’est pas un avantage, indiquant ainsi que les révélations de Snowden ont grandement exagéré les dangers de l'espionnage des citoyens. Le fait est que nos agences de « renseignement sont très scrupuleuses concernant les citoyens américains, les personnes sur le territoire américain ». Une précision importante et qui replonge dans la loi FISA, qui permet notamment l’espionnage des utilisateurs étrangers s’ils stockent des données sur les serveurs américains.
« Comment pouvons-nous prévenir et déjouer un attentat terroriste ? »
La vraie inquiétude du président n’est en fait pas surprenante. Il craint ainsi l’agrandissement d’une zone de non-droit : « S'il est possible technologiquement de créer un appareil ou un système impénétrable, si le chiffrement est tellement fort qu'il n'existe aucune clé ou aucune porte, alors comment pouvons-nous arrêter les pédophiles ? Comment pouvons-nous prévenir et déjouer un attentat terroriste ? De quels mécanismes disposons-nous pour renforcer le recouvrement de l'impôt ? Si vous n'avez pas accès à ces informations, si le gouvernement n’y a pas accès, alors tout le monde va se balader avec un compte suisse dans la poche, n’est-ce pas ? »
Voilà pourquoi, toujours selon lui, le chiffrement ne peut pas être poussé envers et contre tout : « Si vous voulez un chiffrement fort quoi qu’il en coûte, que vous estimez que nous pouvons et devrions créer des boites noires, ce n’est clairement pas en phase avec l’équilibre que nous connaissons de 200 ou 300 ans. Et c’est privilégier nos téléphones plus que n’importe quelle autre valeur. Ça ne peut pas être la bonne réponse ».
Une porte dérobée pour les privilégiés
Alors que faire ? Bien qu’il reconnaisse ne pas être « un ingénieur logiciel », il a dévoilé son scénario rêvé : un chiffrement fort, contrebalancé par une clé de déchiffrement « accessible au plus petit nombre possible pour un sous-ensemble de problèmes sur lesquels nous nous accordons pour les définir comme importants ».
Ce que souhaite le président américain n’est finalement ni plus ni moins qu’une porte dérobée. Un sujet débattu de nombreuses fois et sur lequel l’ensemble des experts, chercheurs en sécurité et associations de défense des libertés civiles mettent en garde : aucune sécurité contenant un tel accès ne peut être considéré comme efficace. C’était encore d’ailleurs la position expliquée par Eddy Cue, responsable d'Apple, récemment : « Soit vous avez la sécurité, soit vous ne l’avez pas ».
Boucler l'affaire avant que les politiques ne s'en emparent
Reconnaissant lui-même qu’il n’a pas les compétences pour discuter d’un tel système, Obama a cependant continué sur sa lancée : « Nous souhaitons que la communauté technologique nous aide à résoudre ce problème ». Et de dévoiler sa crainte : « Si chacun reste dans son coin – si la communauté technologique dit « soit nous avons un chiffrement fort et parfait, soit nous vivons dans un monde orwellien »- ce que vous obtiendrez, une fois que quelque chose de vraiment mauvais se sera produit, c’est que les politiques vont entrer en piste. Ce sera vite fait, mal fait, et ce sera envoyé au Congrès. Et alors nous aurons quelque chose de vraiment dangereux ».
En d’autres termes, Obama joue la carte de la requête raisonnable : le gouvernement ne demande pas la Lune, et la communauté technologique a tout intérêt à trouver un terrain d’entente avant que la classe politique ne s’en mêle et ne vienne gâcher définitivement le débat. Comme on l’a vu ce matin, c’est peu ou prou la vision de la France également, Bernard Cazeneuve ayant soutenu publiquement Obama en ce sens lors d’une conférence à Washington.
Edward Snowden accuse Barack Obama de masquer le vrai débat
Le lanceur d’alertes, cité dans les réponses du président américain lors de la conférence SXSW, a profité du Logan Symposium in Berlin pour s’exprimer depuis Moscou. Le ton était sans concession : Barack Obama « s’est exprimé hier sur la controverse Apple-FBI, et il l’a une fois de plus résumée en un faux choix entre vie privée et sécurité. La réalité est que nous pouvons avoir les deux ».
Il a vertement critiqué la position du président l’accusant d’orienter le débat dans une direction qui n’est clairement pas la bonne. De l’esbroufe selon lui : « La surveillance n’a aucun rapport avec la sécurité. C’est une question de pouvoir ». Le gouvernement chercherait ainsi, à travers l’affrontement du FBI contre Apple, à inverser une tendance massive vers le chiffrement, perturbant l’ensemble des activités de renseignement et de surveillance.
Lors d’une autre conférence vendredi, il a ainsi indiqué : « Nous avons ces programmes de surveillance de masse qui contrôlent tout le monde, partout, sans savoir s’ils ont fait quelque chose de mauvais. Le gouvernement dit que ce ne sont que des factures, vous ne devriez pas vous en préoccuper. Mais quand vous avez un enregistrement complet de toutes les vies privées, en agrégat, le renseignement peut créer ce qu’on appelle un modèle de vie ». Pour Snowden, les États-Unis n’ont aucun intérêt à laisser se poursuivre la marche du chiffrement tant il complique les activités d’espionnage.
Une situation actuellement bloquée
Dans les grandes lignes, le FBI tente de faire valoir une certaine évidence : les enquêtes criminelles doivent pouvoir se poursuivre sans que des entreprises ne se mettent en travers du chemin des enquêteurs. Apple a indiqué à plusieurs reprises que des ingénieurs étaient spécifiquement affectés à cette tâche, mais l’agence estime que ce n’est pas suffisant. En l’occurrence, la firme est probablement en mesure de percer ses propres défenses, mais elle ne le veut pas.
L’impact de Snowden sur le contexte actuel est primordial. Barack Obama a utilisé le mot « suspicion », qui résume à lui seul l’ambiance actuelle : les forces de l’ordre et le monde du renseignement « piochent » dans la vie privée. Or, le message d’Apple, tout comme celui des autres entreprises, est que rien n’est plus important désormais que la sécurité des données des utilisateurs. Un message très largement amplifié dans les mois qui ont suivi les premières révélations de Snowden. Si ces sociétés devaient renier leurs engagements pour affaiblir leurs propres solutions de chiffrement, le retour de flamme serait probablement significatif.
Le problème du FBI est qu’il ne dispose en fait pas des bons outils législatifs. La loi qui aurait réellement permis de requérir d’Apple l’aide tant souhaitée, CALEA II, a été expressément rejetée par le Congrès l’année dernière. Pour obtenir quand même cette précieuse aide technique, le FBI se sert donc de la loi All Writs Act, qui l’autorise à requérir l'aide d'une entreprise, à la condition que l’action ne représente pas une charge excessive pour le tiers.
Il n’est donc pas étonnant de voir Obama jouer la carte de l’urgence, et ce d’autant plus que son second et dernier mandat se termine dans moins d’un an. On imagine qu’il aimerait que ce dossier puisse être bouclé avant son terme, ou au moins que quelques mains puissent se tendre pour créer un terrain d’entente. Mais puisque sa vision idéale de la solution est une porte dérobée, il n’est pas dit que l’idée séduise le camp adverse.
Le sheriff qui voulait arrêter Tim Cook
L’avancée du débat provoque de temps à autre la survenue d’une opinion plus tranchée que les autres. Le sheriff Grady Judd, de Floride, était ainsi interviewé la semaine dernière par FOX 13. Questionné au sujet de l’affaire de l’iPhone verrouillé, il n’a pas mâché ses mots : « Vous ne pouvez pas créer une entreprise sur un mode « nous n’accordons aucune attention au juge fédéral ou au juge d’État, parce que nous sommes au-dessus de la loi ». Le PDG d’Apple a besoin de savoir qu’il n’est pas au-dessus de loi, pas plus que n’importe qui d’autre aux États-Unis ».
Il s’est plu à imaginer que si une affaire impliquant un iPhone verrouillé lui était confiée, il n’hésiterait pas à faire ce qu’il faut. Si un juge lui en donnait l’autorité, il irait ainsi lui-même chercher Tim Cook pour le mettre derrière des barreaux, qualifiant le PDG d’Apple de « brigand ».
iPhone verrouillé : Barack Obama soutient l’idée d’une porte dérobée
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Barack Obama veut mettre de côté les avis absolutistes
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Beaucoup de soupçons pour rien ?
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Edward Snowden accuse Barack Obama de masquer le vrai débat
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Le sheriff qui voulait arrêter Tim Cook
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 14/03/2016 à 20h26
Le 14/03/2016 à 20h56
Le 14/03/2016 à 21h05
En effet, sauf que 99% des utilisateurs utilisent un code pin à 4 chiffres. 10000 combinaisons possibles c’est pas la mort non plus, même à la main. Ils perdent plus de temps à blablater qu’à taper les chiffres et bypasser la limite. Depuis le temps qu’ils ont l’iPhone entre les mains, je l’aurais déjà deverouillé en tapant une à une les 10^4 combinaisons.
Le 14/03/2016 à 21h13
J’espère que tu te ferais payer pour une tâche pareille.
Le 14/03/2016 à 21h37
Comme d’habitude on fait peur aux petites gens pour qu’ils renoncent à leurs droits et leur vie privée. La vérité c’est qu’on peut coder d’une façon INDECRYPTABLE avec du papier et un crayon. On va donc nous espionner sans pour autant résoudre le problème car un terroriste prendra bien plus de précautions qu’un individu ordinaire et restera donc hors d’atteinte du FBI.
Le 14/03/2016 à 21h47
https://www.coursera.org/learn/crypto
Le 14/03/2016 à 22h50
Avec le tout nouveau jailbreak de ios 9.1 par pangu, les autorités sont sûrement pouvoir déverrouiller le téléphone de la discorde ^^
Le 14/03/2016 à 23h16
Le 14/03/2016 à 23h27
Obama, désillusion: pléonasme …
Le 14/03/2016 à 23h33
Exactement.
Mais ensuite il faudra demander à toutes les mères d’en mettre une dans la tête de leurs enfants. Et oui ces petits terroristes en puissance ont des pensées secrètes !
Le 15/03/2016 à 02h33
Le P2P et le DDL c’est de la contrefaçon. Tu es donc l’allié des terroristes.
Le 15/03/2016 à 07h38
Manifestement, comme partout ailleurs, les 3⁄4 des commentateurs commentent sans même savoir ce qui est en jeu…
Ce n’est pas tout ou rien contrairement à ce qu’on essaie de vous faire croire, c’est une question de positionnement du curseur entre vie privée et sécurité.
Le 15/03/2016 à 07h42
Ah, ça devient intéressant.
Le 15/03/2016 à 08h15
Le 15/03/2016 à 08h50
Parce que le terrorisme c’est une excuse.
Ensuite ça sera pour les enquêtes sur le trafic de drogue, ensuite pour des délits mineurs, pour la contrefaçon (téléchargement de musiques/films),…
Et ça peut être juste sur des soupçons, pas forcément parce que tu es vraiment un terroriste/trafiquant/…. N’importe qui peut être concerné.
Le 15/03/2016 à 09h00
Le 14/03/2016 à 17h07
Pour autant, les mandats délivrés par les juges lorsqu’une recherche est nécessaire permet par exemple de venir « fouiller dans vos sous-vêtements pour voir s’il ne s’y trouve pas des preuves ». Pourquoi dès lors les technologies, et plus particulièrement les smartphones, seraient-ils différents ?
Le fabriquant du sous-vêtement n’intervient pas dans ces cas, et si j’ai mis un cadenas à mon calbute, ce sera bien aux autorités de se débrouiller pour “casser” cette sécurité (oui, le terme est - volontairement - ridicule).
Le 14/03/2016 à 18h08
Oui, elles enverront une réquisition à … un serrurier.
Le 14/03/2016 à 18h09
Perso, je plans celui ou celle en charge de la perquisition " />
Le 14/03/2016 à 18h17
« Comment pouvons-nous prévenir et déjouer un attentat terroriste ? »
En scannant les données personnelles des citoyens du monde, bien sur.
Le 14/03/2016 à 18h22
+1
Par contre McAfee n’est pas le mec à prendre au sérieux avec toutes les énormités qu’il dit " />
Le 14/03/2016 à 18h24
" />we need to penetrate you when we feel like it
Le 14/03/2016 à 18h43
Le pire c’est que d’autres pays vont avoir accès à ces backdoor aussi soit en espionnage les usa soit en espionnant un pays ami qui l’à obtenu en échange de quelque information. Les “méchants” utiliseront une deuxième couche de cryptage maison voir passeront 5 minutes à étudier la cryptologie pour y trouver une solution simple et inviolable (*si bien utilisée) comme le “One time pad”. C’est facile à mettre en oeuvre, chacun prépare des pages de nombres aléatoires (c’est fastidieu et il faut en prévoir assez car il en faut un par caractère codé par la suite) à l’avance et on fourni une copie à un interlocuteur lors d’un unique contact direct. Ensuite on envoie ses messages en faisant un xor caractère par caractère avec le code. Une fois utilisé, on détruit le morceau de page avec la partie utilisée pour qu’elle ne soit utilisée qu’une fois. Idéalement il faudrait ajouter l’authentification mais ça sera pour une autre fois . Au final tout le monde de sera espionné sauf les “mechants”… gg
Le 14/03/2016 à 18h47
P’tain mais c’est pas compliqué : le FBI donne l’iPhone à Apple, Apple récupère les données et les donne au FBI et c’est tout…
Le 14/03/2016 à 18h56
Tout ca me fait penser aux premiers épisodes de l’excellente série ‘The Wire’ quand l’un des héros flic “Jimmy McNulty” réalise que son copain du FBI a plein de joujoux super cool qui permettent d’écouter les cabines téléphoniques, de cloner les bipers, de revendre aux dealeurs leurs propres cartes sim déjà ‘sur écoute’, de mettre des caméras dans les murs, alors que lui doit se faire chier à l’ancienne avec des indics et de l’enquête …
Le 14/03/2016 à 18h58
S’il est possible technologiquement de créer un appareil ou un
système impénétrable, si le chiffrement est tellement fort qu’il
n’existe aucune clé ou aucune porte, alors comment pouvons-nous arrêter
les pédophiles ?
Mais comment faisait-on avant, pour arrêter des terroristes, ou des pédophiles ? On n’en a donc arrêté aucun avant que l’iPhone existe ?
Les enquêteurs sont-ils tous des ouvriers à la chaîne, qui ouvrent les appareils qui glissent devant eux ? Personne sur le terrain ? Plus d’écoute (c’est un comble) ? Plus d’indic ? Plus de témoins ?
Le 14/03/2016 à 18h58
J’attende le jour ou DT le traque comme un chiens, avec son ibidule." />
Le 14/03/2016 à 19h00
Si Apple fait ça pour un, il devra le faire pour tous. Ca s’appelle une jurisprudence.
Et quand on en sera là, plus personne n’aura confiance et n’achètera d’iPhones.
Je suis d’accord avec toi, ça n’a rien de compliqué de comprendre la raison de leur refus.
Le 14/03/2016 à 19h02
on rappelera quand même que obama c’est le mec que la sécurité d’état a rappelé à l’ordre, avant l’investiture, sur le fait qu’il utilisait trop son blackberry et que ca créer donc une faille de sécurité.
ironie toussa …
Le 14/03/2016 à 19h15
Le 14/03/2016 à 19h34
On dirais du François Hollande (l’homme de la “synthèse”) pendant le “dialogue social” de la loi El Khomri, sauf qu’ici il s’agit de la police fédérale vs une société commerciale multinationale.
Le 14/03/2016 à 19h42
Et les vêtement connectés?
Le 14/03/2016 à 16h50
Pourquoi leur gouvernement ne challengerait pas quelques experts en sécurité sur ce problème.
J’ai un peu de mal à croire qu’un iPhone (ou autre) soit totalement inviolable.
Le 14/03/2016 à 16h51
La dernière phrase n’est pas fausse, personne ne devrait être au dessus des lois. La NSA devrait en prendre de la graine !
Le 14/03/2016 à 16h52
Parler de chiffrement fort alors que la clef de déchiffrement est accessible…
Le 14/03/2016 à 16h53
Et si on créait une porte dérobé menant directement au bureau ovale et dont sa sécurité se limiterait à la divulgation au moins de personne possible (pas de garde).
Combien de temps cela tiendrait !! :/ avant que quelqu’un de mal intentionné s’en serve.
Le 14/03/2016 à 16h55
John Oliver (humoriste) explique très bien la situation. A l’instant même où une porte dérobée sera placée dans les téléphones, c’est tout un écosystème qui va naître pour sécuriser ses données en aval par le biais de sociétés non-Américaines, sur lesquelles les autorités fédérales n’auront aucun pouvoir..
Au passage, avec une backdoor c’est tout un pan de l’espionnage qui est relancé, à l’image de ce qu’explique John McCaffee, citant l’incident sur les routeurs Juniper du à une backdoor placée par la NSA a été utilisée contre les Etats-Unis.
Au final, les Etats-Unis seront les grands perdant sur l’implémentation d’une backdoor et les pertes financières (pertes de confiance en Apple et pertes liés à l’espionnage) feront bien plus de dommages aux USA qu’une fusillade.
Le 14/03/2016 à 16h56
Pas mal de solution ont été pointé du doigt.
La volonté est politique…
Avant snowden, on faisait tout ca en cachette avec la NSA. Autant profiter du terrorisme pour légaliser la pratique… et tant qu’a faire autant avoir sa back door plutôt que d’utiliser les chemins de traverse qu’utilisait la NSA…
Le 14/03/2016 à 17h00
Le 14/03/2016 à 17h04
un chiffrement fort, contrebalancé par une clé de déchiffrement « accessible au plus petit nombre possible pour un sous-ensemble de problèmes sur lesquels nous nous accordons pour les définir comme importants »
tout est important en justice.
au début on va limiter ça au terrorisme. seulement le FBI n’attend que ça pour déverrouiller les centaines d’Iphones qui trainent dans ses cartons pour trafic de drogue notamment.
bon OK, mais alors juste le terrorisme et le trafic de drogue.
ah ben oui mais et le blanchiment?
OK alors juste le terrorisme, le trafic de drogue et le blanchiment.
globalement tous les crimes et délits en bande organisée sont potentiellement éligibles à ce genre de requête.
ben oui, mais pour trouver une bande organisée… faut avoir les données.
au final on sait très bien ce que ça va donner: un chiffrement juste pour rigoler avec des dizaines de mecs qui auront accès à tout un paquet de données.
Ah, et pour le terrorisme vous comprenez y’a urgence, on va quand même pas passer par un juge.
le but c’est quand même de pouvoir surveiller n’importe qui n’importe quand pour lutter contre la cinquième colonne des ennemis de l’intérieur.
Le 14/03/2016 à 17h07
« S’il est possible technologiquement de créer un appareil ou un
système impénétrable, si le chiffrement est tellement fort qu’il
n’existe aucune clé ou aucune porte, alors comment pouvons-nous arrêter
les pédophiles ? Comment pouvons-nous prévenir et déjouer un attentat
terroriste ? De quels mécanismes disposons-nous pour renforcer le
recouvrement de l’impôt ? Si vous n’avez pas accès à ces informations,
si le gouvernement n’y a pas accès, alors tout le monde va se balader
avec un compte suisse dans la poche, n’est-ce pas ? »
Argument bidon, comme toujours. Il manque les nazis et les tueurs de chatons… " />
Le 15/03/2016 à 09h08
Et que le temps d’attente entre les essais augmentent assez rapidement.
Justement pour éviter qu’un utilisateur ne supprime le contenu de son iphone en 5 secondes.
Le 15/03/2016 à 09h14
Le 15/03/2016 à 09h44
C’est très cher a mettre en place, et surtout, toutes les evolutions vont dans le sens a rendre la lecture de plus en plus couteuse.
C’est un combat perdu a terme.
Le 15/03/2016 à 17h39