Apple lance sa première Safari Technology Preview
Toujours plus de préversions
Le 31 mars 2016 à 13h45
5 min
Logiciel
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Apple a décidé de se confronter aux développeurs web en leur proposant des préversions de Safari. Le cycle sera d’environ deux semaines, chaque nouvelle mouture amenant des nouveautés et des améliorations. Les Safari Technology Previews ne seront disponibles que sur OS X.
Mozilla puis Google ont proposé rapidement des préversions de Firefox et Chrome, permettant non seulement aux utilisateurs de tester en avance les fonctionnalités et améliorations, mais surtout aux développeurs de se familiariser avec le support de nouvelles technologies. Avec l'évolution permanente des standards tels que le HTML5, ces moutures permettant de préparer le terrain, parfois plusieurs mois à l’avance.
Des tests réservés à la dernière version d'OS X
Apple n’avait jamais vraiment suivi ce mouvement. Tout comme chez Microsoft, le seul moyen de tester à l’avance de nouvelles fonctionnalités dans Safari est d’installer une bêta de l’un des systèmes où se trouve le navigateur : OS X ou iOS. Et justement, pour faciliter le travail des développeurs, la firme propose désormais les Safari Technology Previews, qui ne sont pas des bêtas, mais pas non plus des alphas.
Comme le nom l’indique, ces moutures spéciales doivent donner une idée de ce qui attend aussi bien les développeurs que les utilisateurs. Elles ne peuvent s’installer que sur la version 10.11.4 d’OS X, soit la dernière révision d’El Capitan, sortie il y a environ deux semaines. Beaucoup se demandent sans doute cependant quelle différence il peut y avoir entre ces versions particulières et les Nightlies de Webkit.
Une installation séparée
Les STP vont plus loin que le seul moteur de rendu. Ce dernier évolue évidemment d’une mouture à une autre, mais chaque version proposera aussi des améliorations et/ou des nouveautés dans le navigateur lui-même. Ce qui comprend les fonctionnalités notamment, ainsi que les outils dédiés aux développeurs.
L’installation des STP n’écrase en outre pas la version existante de Safari sur le système. Elles peuvent donc coexister, voire être lancées en même temps. Les STP se distinguent par une variante violette de l’icône bleue habituelle. Les caches, favoris, cookies et historiques sont séparés. Le menu Developer est actif par défaut et les mises à jour seront proposées à même le Mac App Store.
Accélérer sur le support des technologies
La première version proposée depuis hier est estampillée 9.1.1 et constitue donc une légère évolution vis-à-vis de l’actuelle (9.1). Elle se concentre sur le support d’ECMAScript 6, renommé depuis « 2015 », avec l’arrivée du lexical scoping, des iterators, generators, fonctions arrow ainsi que d’un certain nombre d’API intégrées. La prise en charge d’IndexedDB est améliorée et se veut plus fiable.
Est présent également un nouveau compilateur JIT pour le JavaScript, baptisé B3, dont la mission est de réduire la latence et de permettre globalement des calculs plus rapides. Apple indique également que la dernière implémentation de la spécification Shadow DOM est présente, de même que le support du Content Security Policy Level 2. Du côté des outils, notons surtout l’ajout dans le Web Inspector des frises chronologiques pour la mémoire et les allocations JavaScript. Enfin, Apple précise que de très nombreux bugs de compatibilité web ont été corrigé, de même que des problèmes plus généraux.
Une évolution dans le bon sens
La décision d’Apple montre deux éléments importants. D’une part, que la société se rend compte qu’un tel canal de test est important pour rassembler les développeurs. Chrome et Firefox sont très utilisés, Internet Explorer garde une certaine marge, et Safari est trop souvent considéré comme le navigateur spécifique des plateformes Apple. Ce point ne changera évidemment pas, mais Apple peut montrer qu’elle est sérieuse dans ce domaine et qu’elle à cœur de rebondir plus rapidement sur les évolutions du web.
L’autre point est la manière dont la firme considère les programmes de test dans leur ensemble. iOS et OS X ont par exemple été considérés pendant longtemps comme testables uniquement par les développeurs inscrits au programme payant. Désormais, le grand public peut participer, ce qui réclame évidemment plus de ressources, mais garantit également davantage de retours. Safari rejoint donc une liste grandissante de produits, montrant d’ailleurs que l’entreprise a une vision moins isolée du développement de ses logiciels.
Apple lance sa première Safari Technology Preview
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Des tests réservés à la dernière version d'OS X
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Une installation séparée
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Accélérer sur le support des technologies
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Une évolution dans le bon sens
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 31/03/2016 à 14h02
HS
“Safari” pour un nom de navigateur web, pourquoi pas, encore que je vois pas le rapport.. Mais y coller un icône de boussole, je ne comprend pas la logique." />
D’un point de vue symbolique, un navigateur est censé être nécessaire pour se déplacer, alors que la boussole évoque le besoin de se repérer.
Il auraient pu mettre un cadrant de montre, que ça n’aurait pas été plus logique..
/HS
Le 31/03/2016 à 14h10
ou navigateur > naviguer > bateaux > boussolle (c’est logique en fait)
mais pour le nom je suis d’accord je vois pas le rapport non plus (pas plus que Firefox en fait " />)
Le 31/03/2016 à 14h11
Manque encore le support de WebRTC :(
Le 31/03/2016 à 14h16
Le 31/03/2016 à 14h17
Internet c’est la jungle ! rien de plus normal donc que tu partes y faire un safari " />
Le 31/03/2016 à 14h18
Et puis Safari -> chasse -> Duck Hunt -> cyberscooty.
Tout se tient.
Le 31/03/2016 à 14h24
Le 31/03/2016 à 14h27
Les trolls des Internet préfère un milieu ou ils ont plus de chance de rencontrer d’autres êtres " />
Ca existait deja les trolls a la sortie de Safari ? " />
Le 31/03/2016 à 14h35
Je pense juste que ça a un rapport avec le fait que les versions d’OSX ont (avaient) un nom de félin.
Le 31/03/2016 à 14h37
Dans ce cas ils auraient pu s’arrêter à “bateaux”" />
Et si on peut y trouver une logique c’est quand même capillotracté. Parce que dans le genre on pourrait aussi faire : navigateur > naviguer > bateaux > boussole > cadran > montre
Perso quand je vois une boussole je pense pas bateau, j’y vois course d’orientation au collège." />
Le 31/03/2016 à 14h41
C’était un peu tendu d’appeler le navigateur “Sextan” " />
Le 31/03/2016 à 14h46
Bien pour pouvoir tester les features “custom” de chaque navigateur :)
Par contre, la partie “Avec l’évolution permanente des standards tels que le HTML5” ne devrait pas être un argument puisque tous les browsers devraient (non, doivent) respecter à la lettre les recos du W3C et donc, afficher au poil de fesse près la même chose. Du coup préversions ou pas on ne devrait avoir à vérifier que sur un seul browser.
Le 31/03/2016 à 14h52
(…) et Safari est trop souvent considéré comme le navigateur spécifique des plateformes Apple
En quoi c’est faux ?
Le 31/03/2016 à 15h31
Je n’ai plus la source mais j’avais lu un truc comme quoi ce n’est pas prévu a court terme.
Safari sera donc le dernier “grand” navigateur a pas être compatible avec cette techno.
Le 31/03/2016 à 15h34
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Le 31/03/2016 à 16h33
“devraient”, voilà…
Le 01/04/2016 à 04h43
C’est une bonne nouvelle ca.
Le 01/04/2016 à 07h28
Je rappelle qu’il existait un autre navigateur qui utilisait une barre de bateau comme logo (Netscape), une boussole n’était pas plus originale à cette époque ;)