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Copie privée : des reconditionneurs font condamner Copie France pour procédure abusive

Un droit de Rogard

Copie privée : des reconditionneurs font condamner Copie France pour procédure abusive

La société chargée de collecter la redevance au profit des ayants-droit leur avait réclamé un paiement rétroactif de 14 € par terminal reconditionné vendu depuis 2015. Le tribunal l'a condamnée à 12 000 euros d'amendes et au remboursement de 105 000 € de frais de justice.

Le 17 mai à 15h10

Dans un communiqué (.pdf) en date du 7 mai, le Pôle activité économique et commerciale de la présidence du tribunal judiciaire de Paris revient sur ce pourquoi les reconditionneurs n'auront pas à payer de redevance copie privée pour les téléphones vendus avant le 1er juillet 2021, comme le réclamait initialement Copie France.

Le communiqué fait suite à trois décisions relatives à la « rémunération pour copie privée » appliquée aux téléphones reconditionnés prises la 3e chambre du tribunal judiciaire de Paris le 26 avril dernier, et révélées par L'Informé.

La société Copie France, chargée de percevoir la redevance au profit des ayants-droit via leurs organismes de gestion collective de droits d’auteur et de droits voisins (et dont Pascal Rogard, directeur général de la SACD depuis 2004, est le rapporteur général), avait en effet engagé des procès contre « un grand nombre » de vendeurs de produits reconditionnés à partir de 2020, de sorte d'obtenir le paiement de redevances « égales à celle des produits neufs », souligne le communiqué.

La loi ne réclame de redevance qu'aux fabricants et importateurs

Or, souligne le tribunal, et « s'agissant des produits français », la loi « ne permet de réclamer la redevance qu'aux fabricants et importateurs », lors de la mise en circulation du produit en France, « alors qu'un reconditionneur n'est ni l'un ni l'autre », et ne peut donc pas « mettre en circulation » un produit qui l'est déjà.

S'agissant des produits étrangers, le tribunal rappelle que, conformément à la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne, une telle redevance n'est licite que si les professionnels qui y sont soumis peuvent en répercuter la charge sur les utilisateurs finaux, « car ce sont eux qui réalisent les copies privées et qui doivent donc payer cette compensation ».

Et ce, quand bien même cela fait des années que plus personne ou presque n'effectue de « copie privée » sur son téléphone, du fait des plateformes de streaming, ce que le Tribunal se garde bien de préciser.

Il n'en déduit pas moins que les professionnels ne peuvent donc se voir réclamer « a posteriori » un paiement « qu'ils n'étaient pas en mesure de prévoir », d'autant que cela posait aussi « plusieurs questions pratiques, théoriques et juridiques complexes » dont on ne saurait exiger des professionnels qu'ils soient les seuls à les avoir anticipées.

Une lourde défaite pour les ayants-droit des industries culturelles

En revanche, et depuis la loi du 15 novembre 2021 « visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique », le tribunal constate que les produits reconditionnés sont traités comme s'ils étaient un type de produits en soi, « ce qui permet leur assujettissement » et est conforme au droit de l'Union européenne ainsi qu'au droit national, « comme l'a déjà jugé le Conseil d'État ».

L'Informé évoque « une lourde défaite pour les industries culturelles », opportunément rendue à l'occasion de la journée mondiale de la propriété intellectuelle.

Il rappelle en outre que, non content d'assigner une quarantaine de reconditionneurs en leur demandant « un paiement rétroactif », Copie France avait aussi été jusqu'à réclamer leurs sorties de stock « sur cinq années en arrière » (du fait du délai de prescription), pour ensuite exiger le paiement de la taxe pour copie privée de 14 euros HT par produit reconditionné, soit le même tarif que pour les produits neufs.

Suivant la plaidoirie de Maître Cyril Chabert, l’avocat de Sofi Group et de WeFix « pour qui l’assimilation entre l’occasion et le neuf était impossible », le tribunal judiciaire de Paris a balayé les conclusions de Copie France : « il ne peut être sérieusement soutenu que celui qui répare un produit le fabrique », puisqu’ « on ne peut fabriquer un produit qu’une fois ». De plus, « on ne peut davantage retenir qu’une réparation s’analyse en la fabrication d’un nouveau produit, sans dénaturer ces notions », résume L'Informé.

12 000 € d'amendes, 105 000 euros de remboursements de frais de justice

Ces « décisions unilatérales des ayants droit » ont en outre conduit le tribunal à « contraindre Copie France à payer 45 000 euros à Sofi Groupe et même 60 000 euros à WeFix pour couvrir les frais de justice respectifs », relève L'Informé, qui évoque « des montants records » :

« Autre élément notable et peu commun pour une décision de première instance, les industries culturelles ont même été condamnées à une amende (civile) de 6 000 euros pour procédure abusive dans chacun de ces dossiers, signe que leur stratégie n’a pas été vraiment appréciée par la juridiction. La douloureuse s’élève donc à 117 000 euros au total. »

Le tribunal judiciaire de Paris explique en effet que « le droit d’agir en justice dégénère en abus lorsqu’il est exercé en connaissance de l’absence totale de mérite de l’action engagée, ou par une légèreté inexcusable, obligeant l’autre partie à se défendre contre une action ou un moyen que rien ne justifie sinon la volonté d’obtenir ce que l’on sait indu, une intention de nuire, ou l’indifférence aux conséquences de sa légèreté ».

Il a cela dit ordonné aux reconditionneurs de relever l'état de leurs stocks à compter du 1er juillet 2021, date à partir de laquelle Copie France avait rabaissé la taxation des smartphones et tablettes reconditionnés : jusqu’à 8,40 euros HT pour les premiers, 9,10 euros HT pour les secondes, tarifs qui avaient ensuite été entérinés par la loi du 15 novembre 2021.

Et ce, alors que Copie France réclamait donc initialement 14 euros par téléphone reconditionné vendu depuis le 1er janvier 2015, espérant percevoir « près de 5 millions d'euros » de la part des trois reconditionneurs, avait calculé L'Informé, qui note par ailleurs qu' « une quarantaine d’autres décisions » sont attendues ces prochains mois.

Article MàJ à 16h20 pour préciser qu'il ne s'agit pas de 117 000 € d'amendes, mais de 12 000 € d'amendes, et de 105 000 € de remboursements de frais de justice.

Commentaires (26)

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Merci pour cette bonne nouvelle, ca prepare bien le wek end. :8
Domage "seulement" 117k€, j'aurais souhaité tellement plus...
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Tous les espoirs sont permis : "« une quarantaine d’autres décisions » sont attendues ces prochains mois."
Ils vont se reconvertir et demander un taxe sur les attelages hippomobiles à chaque vente de voiture avec effet rétroactif depuis les débuts de l'automobile...
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Pas assez cher payé quand même. Cette amende n'est en rien dissuasive. Ça aurait été bien que l'amende soit autrement plus élevée.
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Il n'y a eu que 12 000 € d'amende, le reste c'est le remboursement de frais de justice.
C'est effectivement très peu cher payé.

Remarque : J'ai signalé l'erreur.
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Article MàJ en conséquence, merci.
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Il reste le titre de la dernière partie à modifier : "Une amende cumulée de 117 000 euros" (c'est lui que j'avais signalé en fait).
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Surtout quand on sait les sommes indues de la part des professionnelles qui n'ont pas été réclamées par une demande de remboursement...
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La justice étant la même pour tous, cette amende est la même pour un particulier que pour une grosse boite. L'amende pour procédure abusive est au maximum de 10000€. ( https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000034747739 ).
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Pour moi, c'est une victoire en demi-teinte.

En effet, de part ce jugement, cela confirme donc, une fois encore, l'assujetissement des produits reconditionnés.

Pour rappel :
- la RCP est due lors de la mise en circulation d'un produit
- par définition, un produit ne peut avoir qu'une seule mise en circulation
- un produit reconditionné est le fait de remettre un produit qui a déjà été mis en circulation une première fois (il y a d'autres considérations pour le distinguer de l'occasion, mais qui importent peu ici).

Rappelons aussi que cette question avait été posée à Copie France en 2018 et qu'elle avait répondue que non.
« Par principe, la rémunération pour copie privée n’est pas due pour les supports et appareils qui sont mis en circulation une seconde fois sur le territoire, puisque l’article L311-4 du Code de la Propriété Intellectuelle décide que la rémunération est due lors de la mise en circulation en France de ces supports par le fabricant ou l’importateur, c’est-à-dire lors de la première mise en circulation ».
Alors victoire oui, car Copie France se mange un méchant mur, mais victoire en demi-teinte... :craint:
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Oui mais, hélas, rappelle l'article : "depuis la loi du 15 novembre 2021 « visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique », le tribunal constate que les produits reconditionnés sont traités comme s'ils étaient un type de produits en soi, « ce qui permet leur assujettissement » et est conforme au droit de l'Union européenne ainsi qu'au droit national, « comme l'a déjà jugé le Conseil d'État »"
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Ce qui n'explique pas pourquoi les reconditionneurs doivent payer collecter la redevance depuis le 1er juillet 2021.

Ou bien les produits reconditionnés sont des produits en tant que tel (tousse, tousse), et dans ce cas, c'est depuis le 15 novembre 2021, et pas avant, que les produits sont soumis à la RCP (il y aurait donc ici encore un angle d'attaque).

Ou bien les produits reconditionnés ne sont pas des produits en tant que tel (rappelé par Copie France en 2018 !), et dans ce cas, la RCP sur ces produits est indue.
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En fait, la loi a été votée postérieurement à la délibération de Copie France !

Depuis le 1er juillet, les biens reconditionnés sont frappés par la redevance copie privée (NXI, 5 juillet 2021)
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Oui, mais justement, c'est ça qui est problématique sur le principe. Ce n'est pas à Copie France de faire sa loi, mais de s'y adapter. Ce qui n'est pas vraiment ce qui se passe... En taxant les appareils reconditionnés en dehors du cadre, elle était de facto, hors la loi.

La loi autorise Copie France à décider les types de supports éligibles (disque dur, GPS, téléphone, etc.), mais pas quand. Le quand, c'est la loi qui le fixe, et c'est à la mise en circulation.

Ce que j'ai compris, c'est qu'ils ont utilisé une pirouette juridique. En créant de nouveaux types de produit (téléphone reconditionné, tablette reconditionné, etc.), la vente d'un tel produit est une nouvelle mise en circulation, mais la première en tant que reconditionné. Du coup, ils arrivent à faire d'un produit identique un produit différent, justifiant ainsi leur ponction.

C'est en cela que je trouve que le jugement rendu est une victoire en demi-teinte, car cela vient entériné encore plus cet état de fait...
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De ce que j'ai compris, les produit reconditionnés ne sont pas mis en circulation une seconde fois et ne peuvent donc pas être soumis au paiement de redevances « égales à celle des produits neufs ».

À partir du 1ᵉʳ juillet, la redevance demandée par Copie France n'est plus la même que celle des produits neufs (8,40 € au lieu de 14 €). Et donc le tribunal a validé ce montant qui a depuis été entériné par la loi du 15 novembre 2021.
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Cf. mon commentaire #3.5.

Par contre, que se passe-t-il en cas de reconditionnement d'un produit déjà reconditionné ? La même pirouette ne peut plus être utilisée à mon sens. Mais bon, après, je ne suis pas juriste.
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On pourrait peut-être faire une QPC car parler de cela dans une loi sur l'environnement, ça ressemble à un cavalier législatif.
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Le sous-titre :mrgreen:
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Il est au dessus. (au propre et au figuré)
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Et ce, quand bien même cela fait des années que plus personne ou presque n'effectue de « copie privée » sur son téléphone, du fait des plateformes de streaming, ce que le Tribunal se garde bien de préciser.
C'est pas très Next cette petite partie qui assigne au Tribunal un rôle qu'il n'a pas :cartonjaune:
C'était de toute évidence pas l'objet du procès que de déterminer si la taxe en elle-même est justifiée, mais uniquement d'évaluer si la taxe existante peut se réappliquer sur du reconditionné. Ce serait donc même plutôt anormal qu'ils évoquent ce point.

Bon sinon, je suis évidemment ravi que les vampires aient croisés une gousse d'ail et de l'eau bénite sur leur trajet vers le centre de transfusion. :incline:
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wefix, ce prince nigérien qui veux te donner 5 millions, mais qui à la fin te ponctionne 66 000€ 🤣
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Je profite de l'article pour poser une question à la communauté et Next. Est-il légal de faire une copie en France de ses films (DVD/blueray) qu'on a achetée légalement, pour son usage strictement personnel?

J'ai beau chercher des articles mais c'est toujours très confus. Le peu que j'ai compris font que c'est un grand ninporte quoi.

Si j'ai bien compris, cela est autoriser sauf si les films sont protégés par drm. Mais si c'est le cas, alors pourquoi je continue de payer une taxe qui n'a pas lieu d'être? Car tout les film sont protéger.


Il serait bien qu'un jours, Next se penche sur la question une bonne fois pour toute. Merci pour votre aide =)
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Tu as probablement mal cherché. Il y a plein d'articles (en particulier de Marc Rees) sur Next, ils sont par contre un peu anciens de l'époque de PC INpact puis Next INpact, mais ils sont toujours valables.

Tu as bien résumé :
Si j'ai bien compris, cela est autoriser sauf si les œuvres sont protégés par drm.
La protection des DVD est considéré comme trop faible pour être appelée protection et on peut donc les copier. Les Blu-ray, c'est a priori interdit. Il y a cependant les cas de interopérabilité qui permettrait de casser la protection, par exemple pour lire un Blu-ray sur une machine Linux, mais rien de bien tranché. Il y a eu une question posée (mal à mon avis) à la HADOPI qui a donc répondu à côté.
Mais si c'est le cas, alors pourquoi je continue de payer une taxe qui n'a pas lieu d'être?
Parce que la copie privée est une exception au droit d'auteur et pas un droit pour l'utilisateur.
Console-toi en espérant que les enquêtes d'usage permettant de calculer la taxation des supports de stockage ont été bien faites et ne prennent donc pas en compte des copies illicites de Blu-ray. Par contre, moi, j'ai des doutes sur ce point. :D
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Merci d'avoir répondu. Oui il est probable que si les article de Marc Rees sois très anciens et que je sois pas tomber dessus. Après je doit l'avouer que le charabia juridique me fou un mal de crane sévère XD

Mais du coup dans le concret pour nous simples utilisateurs. Est-ce qu'on risque quelque chose si on copie ses propres blues ray? Est-ce cela n'est pas ce qu'on appelle une "Zone grise"? Un peu comme pour l'abandoware.
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Est-ce qu'on risque quelque chose si on copie ses propres blues ray? Est-ce cela n'est pas ce qu'on appelle une "Zone grise"? Un peu comme pour l'abandoware.
Si tu copies sans faire sauter la protection, tu es dans le cadre légal, mais il y a fort à parier que tes copies seront inutilisables.

Si tu copies en faisant sauter la protection, tu sors du cadre légal (contournement de DRM). Tu ne pourras pas te réfugier derrière l'exception de copie privée pour te protéger. Mais dans ce cas, il faudrait être détecté pour être inquiété. Si cela reste juste en local chez toi, juste pour le cas où le Blu-Ray serait rayé, j'ai du mal à voir comment cela pourrait être détecté... C'est pas une zone grise. Il n'y a pas vraiment de flou juridique à ce sujet (contrairement à l'abandonware).
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J'apporte une petite nuance vis-à-vis des DRM.

Il est tout à fait possible de copier DVD ou Blu-Ray protégé par DRM, tant que le DRM n'est pas retiré. C'est l'aspect légal, accordé par la législation sous la forme d'une exception au droit d'auteur.

Le terme exception au droit d'auteur est ici extrêmement importante, car cela indique qu'il s'agit d'une tolérance consacré par la loi, pas un droit accordé à l'utilisateur. Autrement dit : il n'est pas possible d'attaquer une mesure qui empêcherait de réaliser une copie, car la copie n'est pas un droit, juste une exception. La loi stipule juste qu'une personne effectuant une copie dans le cadre de la copie privée ne peut pas être poursuivi pour violation du droit d'auteur ou contrefaçon (je simplifie hein, mais en gros, c'es ça).

Pour la copie, si le DVD reste chiffré (avec la protection CSS donc), la copie est légale. Idem pour le Blu-Ray avec la protection AACS. C'est légal, car il n'y a pas de contournement de la mesure de protection. Par contre, il faudra avoir un lecteur qui sache déchiffrer de tel contenu.

Pour les DVD, ce n'est pas trop un problème, la protection ayant été cassée depuis un certain temps. Cela reste légal aussi en France sous le couvert de l'interopérabilité.

Pour les Blu-Ray, c'est plus compliqué, puisque la protection est très différente (enfin la gestion des clés de chiffrement). Il n'y a pas, à ce jour et à ma connaissance, de solution open-source permettant de lire des contenus protégés. L'avis de la HADOPI (disponible ici sur le site de l'ARCOM) bottait effectivement en touche. De plus, une simple copie d'un Blu-Ray a de forte chance de ne pas être fonctionnelle, car le DRM utilise la technologie ROM Mark pour stocker un élément nécessaire à la détermination de la clé de déchiffrement (le VolumeID pour être précis). J'utilise le conditionnel car je ne sais pas si aujourd'hui, c'est toujours le cas et s'il existe ou pas des moyens d'extraire ce VolumeID.

On est donc la situation suivante :
- pour les DVD, une copie chiffrée est possible et sera fonctionnelle => autorisé
- pour les Blu-Ray, une copie chiffrée n'est pas possible. Le seul moyen d'avoir une copie utilisable est donc de contourner le DRM => interdit, et l'exception copie privé n'y change rien (car justement, c'est une exception, pas un droit).

Pour les Blu-Ray, il reste donc l'interopérabilité. Point sur lequel la HADOPI a justement botté en touche...
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Merci pour les réponses (et désolé du retard).

Si je pose la question c'est surtout que dernièrement j'ai remarqué que mon blue ray d'avatar 1 commence à avoir des signes de faiblesse donc cela m'a fait m'interroger sur le sujet.

Copie privée : des reconditionneurs font condamner Copie France pour procédure abusive

  • La loi ne réclame de redevance qu'aux fabricants et importateurs

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