Cryptographie : Google teste des algorithmes résistants aux ordinateurs quantiques
Le chat de Schrödinger n'en revient pas
Le 11 juillet 2016 à 13h00
3 min
Internet
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Même si ce n'est pas encore le cas, des ordinateurs quantiques pourraient rapidement casser certains algorithmes de chiffrement. Google anticipe cette « révolution » et lance une expérimentation sur un algorithme qui serait capable de résister à de telles machines.
Les ordinateurs quantiques sont déjà une réalité et ils devraient connaitre une progression importante au cours des prochaines années. Ils proposeront alors certainement des puissances de calcul décuplées qui pourraient mettre à mal le chiffrement des données tel qu'on le connait actuellement.
Les ordinateurs quantiques : un risque, mais pas encore une réalité
Prudent, Google rappelle que, « pour le moment, ils sont petits et expérimentaux et ne contiennent qu'une poignée de bits quantiques. Il n'est même pas certain que des grandes machines seront construites un jour, bien que Google, IBM, Microsoft, Intel et d'autres travaillent dessus ». Rappelons en effet que si des ordinateurs quantiques adiabatiques existent et permettent de travailler sur des centaines de bits quantiques (c'est le cas des machines D-Wave par exemple), ils sont spécialisés dans certaines tâches qui sont « fondamentalement différentes » du sujet du jour.
Néanmoins, si un ordinateur quantique de grande taille devait arriver un jour, et il serait alors en mesure de « déchiffrer rétrospectivement toutes les communications qui ont été enregistrées aujourd'hui ». Anticipant cette révolution, Google se penche sur l'étude de fonctions cryptographiques qui résisteraient aux attaques et à la puissance de calcul des ordinateurs quantiques, un domaine baptisé la « cryptographie post-quantique ».
Un double algorithme pour tester sans risquer de compromettre la sécurité
Cela prend la forme d'une expérimentation sur Chrome Canary (une version qui pourrait être considérée comme une alpha pour développeurs). Google explique que pour un petit nombre de connexions entre le navigateur et ses serveurs, « un algorithme d'échange de clés post-quantique est utilisé, en plus de l'algorithme d'échange de clés à courbe elliptique qui est normalement exploité ». Il s'agit de « New Hope », développé par Erdem Alkim, Léo Ducas, Thomas Pöppelmann et Peter Schwabe. Le géant du Net explique qu'il s'agissait, selon lui, de l'algorithme le « plus prometteur » lorsqu'il a effectué des recherches sur le sujet en décembre 2015.
Cette double couche permet de tester ce nouvel algorithme sans risquer de compromettre la sécurité, du moins avec les ordinateurs actuels. Google ajoute que celui-ci pourrait ne pas être suffisamment sécurisé et pourrait même être cassé par un supercalculateur actuel. Le but est donc de le mettre à l'épreuve, mais sans le laisser seul maitre à bord. À l'opposé, il pourrait être parfaitement robuste et même résister aux futurs ordinateurs quantiques.
Une expérimentation qui prendra fin... pour laisser sa place à une autre ?
Dans tous les cas, il ne s'agit pas de proposer un standard pour le moment, mais simplement de lancer une première approche grandeur nature (bien que limitée). Il est d'ailleurs prévu de mettre un terme à cette expérimentation d'ici deux ans, pour éventuellement la remplacer par une autre qui serait plus intéressante.
Quoi qu'il en soit, pour savoir si une connexion du navigateur vers un des serveurs de Google utilise cet algorithme post-quantique, vous devez utiliser Chrome Canary (qui peut fonctionner en parallèle de votre Chrome de base), vous rendre dans le panneau de Sécurité et regarder le protocole d'échange de clé. S'il est question de « CECPQ1 » alors c'est le cas :
Cryptographie : Google teste des algorithmes résistants aux ordinateurs quantiques
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Les ordinateurs quantiques : un risque, mais pas encore une réalité
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Un double algorithme pour tester sans risquer de compromettre la sécurité
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Une expérimentation qui prendra fin... pour laisser sa place à une autre ?
Commentaires (41)
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Abonnez-vousLe 11/07/2016 à 16h11
Équivalent à la réduction de la taille de la clé de moitié : pas très significatif . On double régulièrement les tailles de clé pour se protéger des progrès des hardware “classiques”
Le 11/07/2016 à 16h20
Il me semblait que les ordinateurs quantique de Dwave n’était pas si quantique que çà ? Ou plutôt que la communauté scientifique n’a pas pu vérifier que ca en était bien…
Le 11/07/2016 à 16h26
Le 11/07/2016 à 18h24
Et ou sont les fonctions polynomiales, avec le chat ou non ?
Le 11/07/2016 à 23h54
si des ordinateurs quantiques adiabatiques existent et permettent de travailler sur des centaines de bits quantiques, ils sont spécialisés dans certaines tâches qui sont « fondamentalement différentes » du sujet du jour.
Qqch me dit que si on est capables de faire des ordis quantiques spécialisés sur certains sujets, certaines agences en trois lettres doivent déjà se pencher sur la question, pile poil sur le sujet du jour ;)
(ou plus que de se pencher sur la question, même s’il n’y a pas eu de communiqué ;) )
Le 12/07/2016 à 05h50
Ton discours manque de cohérence.
Le 12/07/2016 à 07h47
Le 12/07/2016 à 07h47
Faut savoir, le chat de Schrödinger c’est dans une boite ou une étagère? Déjà que c’est pas évident vous facilitez pas la chose " />
Le 12/07/2016 à 08h46
Peut être dans les deux.
Le 12/07/2016 à 11h39
Le 12/07/2016 à 19h57
monopole du chiffrement / backdoor possible puisque Google aime la démocratisation d’un seul outil où méthode et diffuse le tout gratuitement.
Ce qui peut faire courir le risque à beaucoup de personne.
Bon faut dire c’est que beaucoup ne chiffre rien même sur google mais risque de faire de l’ombre aux autres méthodes.
Le 14/07/2016 à 15h49
Et CUDA OPENCL ?
Il parrait que des clusters de serveurs avec ces GPU font un très bon travail pour casser du chiffrement.
D’après ce que j’ai compris ca fait très bien le MD5 en quelques minutes pour un gros cluster > 10 GPU
Quelqu’un a des infos fraiches sur le sujet ?
Le 11/07/2016 à 13h25
Pour ceux qui se demanderaient à quoi ca ressemble: Ring Learning with Errors (RLWE)
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Le 11/07/2016 à 13h27
Le chat de Schrödinger n’en revient pas
Source ?
Le 11/07/2016 à 13h30
Vu qu’il en revient et n’en revient pas à la fois on a le droit de dire qu’il n’en revient pas. C’est évident voyons ! " />
Le 11/07/2016 à 13h32
Le 11/07/2016 à 13h32
Le 11/07/2016 à 13h35
Être et ne pas être, telle est la question (quantique).
Le 11/07/2016 à 13h35
Le 11/07/2016 à 13h35
Pour les curieux voilà une vidéo intéressante au 32C3 … par djb and Tanja Lange
PQCHacks: A gentle introduction to post-quantum cryptography
Le 11/07/2016 à 13h37
Est ce vraiment une question ?
Remarque peut étre s’agit-il à la fois d’une question et d’une non-question … " />
Le 11/07/2016 à 13h37
Le 11/07/2016 à 13h38
Le 11/07/2016 à 13h40
Le 11/07/2016 à 13h40
Le 11/07/2016 à 13h41
Le 11/07/2016 à 14h01
Donc à terme, toutes nos données chiffrées aujourd’hui pourraient être déchiffrées par potentiellement n’importe qui qui aurait un ordinateur quantique ?
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Et le chiffrement quantique, ça existe(ra) ?
Le 11/07/2016 à 14h27
Le 11/07/2016 à 14h29
Le 11/07/2016 à 14h29
Potentiellement toutes nos données chiffrées peuvent être cassées d’ici 20-30-40-50-150-250-1000 ans avec les ordinateurs “binaires”, dépendant de la complexité de la clé ou de l’algo utilisé à l’époque…
Même si des clés de 4096 bits ou plus sont aujourd’hui pratiquement inattaquables jusqu’à l’extinction du système solaire, rien ne permet d’affirmer qu’un message chiffré ne sera Jamais déchiffré !
Le 11/07/2016 à 14h30
J’ai essayé avec mon chat un jour et je peux vous dire qu’une multitude de vers on est sorti " />
Oui, je sais ce que vous allez me dire.
Que la boite n’était pas totalement hermétique ? et vous avez raison " />
Le 11/07/2016 à 14h31
L’intérêt c’est tout de même qu’il soit déchiffré par quelqu’un : son destinataire muni au préalable de la clé de déchiffrement :P
Le 11/07/2016 à 14h46
Le 11/07/2016 à 15h07
Si on est toujours dépendant des autorités de certification, l’intérêt de ces nouveaux algos risque d’être limité (même si c’est toujours une avancée dans le bon sens).
De plus, tout ceci ne concerne que l’échange de clés. Après, c’est AES qui prend le relais. Et je n’ai pas entendu dire qu’il était résistant aux ordinateurs quantiques…
Le 11/07/2016 à 15h23
Le 11/07/2016 à 15h39
Le 11/07/2016 à 15h39
Si Google devient un Cadore en terme de chiffrement ont peut dire qu’on réellement foutu…
Le 11/07/2016 à 15h48
Le 11/07/2016 à 16h05
Que tu es un poète de l’Åsgard.
Le 11/07/2016 à 16h08
Depuis que les chiens panzaient.
Le 11/07/2016 à 16h09
Ah bon, pourquoi ?