Health Data Hub : Clever Cloud et d’autres acteurs saisissent le Conseil d’État
Le 18 mars à 07h00
2 min
Droit
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Un groupe composé d’associations, d’entreprises et de particuliers vient de saisir le Conseil d’État. Il s’oppose au stockage des informations du projet EMC2 dans le cloud de Microsoft, ce qui représenterait les données médicales de 300 000 à 600 000 Français.
Ce recours fait suite à la décision de la CNIL, le 21 décembre dernier, d’autoriser ce stockage. On se souvient que la Commission semblait « coincée » dans sa formulation, forcée de reconnaitre la légalité de ce stockage en vertu du Data Privacy Framework. Ce dernier, pour rappel, consacre l’adéquation des mesures de sécurité et de vie privée entre l’Europe et les États-Unis.
Le groupe, dont fait partie Clever Cloud, a prévu une conférence de presse ce matin à 8h30. L’audience, elle, aura lieu demain au Conseil d'état. Nexedi, Rapid.space ainsi que des associations telles l’Open Internet Project et l’Association de défense des libertés constitutionnelles sont également présentes.
Il est officiellement demandé au Conseil d'état d’annuler la décision de la CNIL, « ou du moins la transmission d’une question préjudicielle à la CJUE ». Dans ce cas de figure, le groupe tenterait de faire sauter le DPF. Le communiqué de Clever Cloud rappelle d’ailleurs que les deux précédents cadres d’échanges entre Europe et États-Unis avaient sauté en 2015 et 2020, respectivement avec les arrêtés Schrems I et II.
« C’est un recours osé et bien construit, assorti d’une question préjudicielle. C’est tout ce que l’on souhaitait », nous a répondu le député Philippe Latombe, interrogé sur le sujet.
Le 18 mars à 07h00
Commentaires (12)
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Abonnez-vousLe 18/03/2024 à 08h08
Je crois que me souvenir qu'un ministre avait répondu que le HDH avait une base juridique solide (alors que l'arrêté Schrem était en cours). Analyse juridique jamais publié il me semble.
C'est le moment de voir si il avait raison.
Modifié le 18/03/2024 à 09h29
Le 18/03/2024 à 13h09
Le 18/03/2024 à 11h20
Dans le premier cas, la principale menace, c'est une attaque classique de hacker. Dans le second cas, c'est une injonction US.
Dans le second ca, je pense que c'est possible de palier au problème via du dev + hsm local.
Le 18/03/2024 à 13h59
Le 18/03/2024 à 18h18
Une souscription powned, ça arrive plus souvent qu'on ne le croit, et quand on se retrouve avec 500k€ de compute en une nuit, ça fait pas plaisir.
En soit, je ne vois pas encore quoi les CSP US seraient meilleurs sur les CSP Européens sur la sécurité.
Le 18/03/2024 à 12h24
Quand on voit les récentes affaires (Assurance Maladie, Pôle emploi, tiers payant Viamedis et Almerys, France Travail…) où les données de la quasi totalité des français se sont retrouvées dans la nature, ça ne sera à mon avis qu'une question de temps pour que nos données santé subissent le même sort ☹️
L'hébergeur n'est que la première pierre de l'édifice. Le plus important, c'est comment on va sécuriser tout ça, et qui va développer et maintenir tout l'applicatif (le plus important). Et comme on a plus ni les moyens, ni les compétences en interne, ça sera fatalement sous-traité, et jamais au plus compétent ☹️
Le 18/03/2024 à 12h41
Le 18/03/2024 à 12h37
Il me semble assez complet et factuel.
Le 18/03/2024 à 14h47
J'ai bien trouvé la possibilité de supprimer des données via https://www.health-data-hub.fr/politique-de-confidentialite mais je ne sais pas bien si cela concerne les données de santé ou seulement les données du site web (inscription à la newsletter etc)
Le 18/03/2024 à 16h35
Mais certaines données type administrative (SECU) ou échange entre professionnels de Santé ne doivent pas être concernées par une demande de suppression.
Le 26/03/2024 à 17h11
Le PDF de l saisie est relativement léger.