Exactement, le web nous échappe, très bien dit. C’est pour cela que j’arrête mon boulot (qui est de faire des sites web à la base). D’excitant, créatif et libre au départ, c’est devenu simplement chiant voire carrément désagréable.

Je repasse donc dans la vie IRL et faire des choses qui ont un sens pour moi, qui ont une réelle valeur. C’est peut-être une opportunité dans mon cas, mais je suis quand même triste de voir le web dans cet état alors que nous l’avons construit sur d’autres bases.

Il est loin le temps des pseudos tranquilles " />

Avant on rencontrait des gens au hasard, sous pseudo, puis si on accrochait vraiment, on en venait à donner son identité (et encore, ce n’était pas utile en général et souvent drôle). Maintenant c’est l’inverse !

J’utilise certains trucs avec parcimonie et des pseudos (FB pour une asso, IG ou Tumblr pour échanger avec des inconnus par exemple). C’est hallucinant comme t’es tout de suite repéré et les données mises en relations. On se retrouve avec des gens IRL qui s’abonnent à mon Instagram alors qu’il est uniquement pour des personnes Online seulement avec pseudos.

Bref, je sais que les boîtes se rachètent et sont donc reliées. Et qu’on a le droit de ne pas les utiliser. Dans mon cas, ce n’est pas très grave (même si je déteste ça), mais ça fait tâche genre tu publies des trucs plus persos pour les inconnus et que des “amis FB”, autrement dit un peu n’importe qui, voient ces photos.

Exemple au hasard : tu publies une photo de ton superbe plan de cannabis pour tes potes d’Instagram et tes clients qui traînent sur FB tombent dessus… Ça craint quoi (c’est un exemple d’extrême stupidité je sais mais les gens ne se rendent pas compte).

En gros, entre les emails partagés et les numéros de tél partagés, t’es toujours grillé.

Pour échanger avec des gens du monde entier des choses anonymes et te faire des potes online uniquement, cela devient de plus en plus difficile (et tu as l’impression d’être un terroriste).

Bref, fait chier ce web qui est pire que si tu filais ta carte d’identité et qui te connait mieux que toi-même et où l’auto-censure règne. J’aime délimiter mes opinions / passions… Non je ne veux pas que twitter recherche mes contacts par email parce que je peux exprimer des opinions politiques par exemple.

Au final j’ai un site web perso avec pseudo pur hébergé dans un coin anonyme (avec WHOIS anonyme) et dont je donne l’URL au compte goutte… Et je vire peu à peu tous mes comptes “sociaux”, ce qui me prive d’outils intéressants à la base. C’est triste (le marketing est finalement pas le plus grave pour moi).

[désolé pour le pavé]

joma74fr a écrit :



Je dirais : pas besoin d’être néophyte en réseaux sociaux pour se faire surprendre. Il suffit d’un changement de fonctionnement ou d’un repartage d’une info par une autre personne, etc.



Le but des GAFAM, Twitter &co c’est le ciblage, le partage à des proches (à qui ont est susciptible de se confier et à qui le réseau social donne l’envie de partage plus encore).



Aujourd’hui, la frontière entre vie publique-vie privée est très floue et appartient désormais à ces services de réseaux sociaux et de ciblage publicitaire.





C’est clair.

Le problème, c’est que les gens qui nous entourent dans la vie quotidienne sont souvent des cons " />

Résultat, tu te retrouves avec une propositions FB de devenir ami avec la fille Le Pen, parce que l’ami d’un ami est un con (d’ailleurs ils se trompent toujours sur mon ciblage, c’est drôle et en même temps ça fait peur).



Ils n’ont pas compris que la base même d’internet, c’est de connecter des gens (souvent des inconnus) dans le monde entier (donc loin, donc inaccessibles autrement, qui partagent une vision du monde (ou au moins un bout, ou un but). Si je veux parler de mon chat à une amie proche, je lui téléphone, je lui envoie un sms, je bois un thé avec elle et basta ! Je ne vois pas pourquoi je publierais la photo de mon chat à tout le monde ?! Pourtant, tout le monde fait ça. Quand c’est un chat, ce n’est pas grave, mais pour d’autres trucs, ça craint vraiment.