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Déchets pneumatiques : le gouvernement astreint les professionnels à davantage de transparence

Un pneu, beaucoup, passionnément...

Déchets pneumatiques : le gouvernement astreint les professionnels à davantage de transparence

Le 09 janvier 2017 à 09h40

Afin d’améliorer la transparence sur les déchets pneumatiques, les producteurs et collecteurs agréées de pneus devront télédéclarer de nouvelles informations aux autorités à partir de 2018 – au titre néanmoins de l'année 2017. Ces données auront ensuite vocation à être rendues publiques, et pas uniquement par le biais de rapports.

Si les professionnels visés par l’arrêté publié hier au Journal officiel étaient déjà tenus depuis 2003 de transmettre quelques données aux pouvoirs publics (quantités de pneumatiques mis sur le marché ou, au contraire, éliminés), leurs efforts de transparence devront bientôt être plus poussés encore.

« Au plus tard le 31 mars de chaque année », les sociétés qui mettent des pneus sur le marché seront tenues de remplir une déclaration annuelle via Internet, après inscription sur le site de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Cette formalité pourra éventuellement être effectuée par le biais d’un éco-organisme, précise le texte du gouvernement. Il faudra dans tous les cas communiquer :

  • Les quantités de pneumatiques mis sur le marché, « exprimées en nombre et en tonnes, par catégories ».
  • Les quantités de déchets de pneumatiques collectées et traitées, « exprimées en tonnes, par mode de traitement et par catégories ».
  • Les modalités de collecte et de traitement des déchets de pneumatiques mises en œuvre.
  • La « destination finale des déchets de pneumatiques » et leurs modes de traitement associés.

Les « simples » collecteurs agréés de déchets pneumatiques seront quant à eux astreints à déclarer selon les mêmes modalités « les quantités de déchets de pneumatiques collectées par catégories, par type de détenteurs et par départements ».

ademe pneus

Pour mieux comprendre ces nouvelles obligations, signalons que chaque producteur ou importateur de pneus « est soumis chaque année, à ses frais, à l'obligation de procéder à la collecte, au traitement et à la valorisation des déchets de pneus que les distributeurs ou détenteurs lui remettent [des garages ou des centres auto, par exemple, nldr], dans la limite de la quantité de pneus neufs qu'il a vendus l'année précédente », explique le site service-public.fr.

Des effets visibles à partir de 2018

Cette réforme concernera les pneus mis sur le marché, collectés ou traités au cours de l’année 2017. Les déclarations correspondantes ne seront donc transmises qu’en 2018.

À partir de ces informations, l’ADEME aura pour mission de publier « au plus tard le 31 octobre de chaque année » un rapport présentant les principales données ainsi recueillies (ce qu’elle fait déjà aujourd’hui). Si ce document a vocation à être plus précis, en raison des nouvelles informations qui devront être déclarées, il sera surtout accompagné (et c’est là la grande nouveauté) par les données brutes collectées par l’agence. Cette publication devra se faire « de manière agrégée et dans le respect du secret industriel et commercial », prévoit l'arrêté.

On peut ainsi imaginer que l’ADEME passera à l’Open Data, alors qu'il faut aujourd'hui s'en remettre à des rapports présentant ses données brutes (voir par exemple ici). L'intérêt ? Plutôt que d'avoir à extraire un à un les chiffres d'un PDF, tout citoyen, chercheur ou développeur pourra réexploiter bien plus facilement ces informations, par exemple pour produire de nouvelles statistiques.

Commentaires (21)

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Encore une victoire de la technocratie normative. \o/

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(l’Homme ne s’en rend pas bien compte……………encore)

il est entrain de polluer la Planète (Terre) à une-de-ces-vitesses ! <img data-src=" />





  • “une fois qu’il L’aura bien polluée”*&nbsp; (il LA “jettera” tel un Kleenex) pour aller conquérir d’autres

    &nbsp;&nbsp; Planètes (Mars) ! <img data-src=" />



    *&nbsp; une fois qu’il aura …

    &nbsp;&nbsp; - péché le dernier poisson

    &nbsp;&nbsp;&nbsp; - pollué toutes les mers

    &nbsp;&nbsp;&nbsp; - abattu le dernier arbre + animal

    &nbsp;&nbsp;&nbsp; - etc ….



    il se rendra, ENFIN…, compte …que SON argent il NE peut pas le manger pour se nourrir, avvec ! <img data-src=" />

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Je ne connais pas de méthode d’impression qui combine plastique + metal&nbsp;

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Chouette bientôt des manifs écoresponsables ou on ne brûle que du pneu non recyclable!

Un beau geste pour la planète! <img data-src=" />

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reste à inventer l’inverse de l’imprimante : le recycleur 3d qui sépare les matériaux d’un objet ?

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Avec la différence de points de fusion entre le plastique et le métal, y’a en effet peu de chance. Mais il y a des plastiques conducteurs. &nbsp;Et y’a des plastiques sui intègrent une poudre métallique, non ?



&nbsp;Reste à espérer qu’on n’a pas inversé les bobines isolantes/conductrices lors de l’impression, sinon au moment de brancher ça risque de faire mal.

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Oui il y a des plastiques conducteurs (avec poudre métallique), avec filament métallique pour rigidifier la structure imprimée, avec fibres de bois pour simuler un objet en bois, des plastiques mous, durs, moelleux, élastiques, etc… Tous ont des points de fusion différents, mais qui restent dans la même gamme de température, donc ça peut se gérer facilement en multi-buse, et je suppose aussi en mono-buse avec un peu plus de technique et probablement un temps d’impression plus long.

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ça existe, on appelle ça un broyeur.

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chui crever avant même de lire cet article sur les pneus.&nbsp;<img data-src=" />

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Quid des pneus que l’on à déjà chez nous (vieux pneus), la déchetterie n’en veux pas et le garage non plus ?

Certain nous disent même brulez-les ?

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Les déchèteries ne reprennent pas les pneus coupés et verdis par le temps car les repreneurs n’en veulent pas.&nbsp;

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Nozalys a écrit :



Oui il y a des plastiques conducteurs (avec poudre métallique), avec filament métallique pour rigidifier la structure imprimée, avec fibres de bois pour simuler un objet en bois, des plastiques mous, durs, moelleux, élastiques, etc… Tous ont des points de fusion différents, mais qui restent dans la même gamme de température, donc ça peut se gérer facilement en multi-buse, et je suppose aussi en mono-buse avec un peu plus de technique et probablement un temps d’impression plus long.





Les température de fusion peuvent légèrement différer mais c’est largement jouable et puis je parle pas forcement des imprimante à pas cher mais plutôt des modèles entre 20k et 100k. Et puis rien n’empêche d’utiliser un troisième matériaux pour isoler les deux autre entre eux. Et puis la je suis gentillet, car les prochaines génération pourrons aussi imprimer des pcb, et celle d’après des composant électronique.



L’industrie va converger car les couts sont en train de baisser, heureusement car certains constructeur ce gavent depuis des années. La base de tout c’est un axe x / y / z , le reste dépend de ce que l’ont utilise comme tête. T’a des modèles “abordables” ( encore sur kickstarter ) qui permette de faire impression 3D ( fdm ) /&nbsp; découpé laser / cnc . Ont peut très bien imaginer une autre tête pour placer des composant électronique et les souder.


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skankhunt42 a écrit :



Ont peut très bien imaginer une autre tête pour placer des composant électronique et les souder.





Effectivement on peut imaginer ça. Ça ne me surprendrais pas qu’on en entende parler dans 1 ou 2 ans. En revanche ça ne s’adresse plus du tout au même secteur/public : l’électronique c’est pas spécialement pour le grand public : toute la chaîne d’approvisionnement, la conception, la compréhension… ça touche beaucoup de domaines techniques pas forcément facile à comprendre.


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Utilisation grand publique :



-Télécharger un modèle

-Le modifier légèrement pour dire “c’est moi qui l’ai fait”

-Le faire réalisé par une machine qu’on ne comprend pas

-Râler sur les forums spécialisés parce que c’est moche ou que ça ne fonctionne pas

-Revendre son matos sur LBC



Sincèrement rien de compliqué la dedans, électronique ou pas.

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Pour être concerné de près par cette problématique, il est vrai que le recyclage est complexe : un pneu, c’est autour de 200 produits chimiques différents (dont du métal et du textile), ce qui rends le recyclage compliqué. Il est parfois utilisé pour composer une partie des sols souples des jeux pour enfant, pour les pistes d’athlé… Mais le plus souvent, ils sont soit mélangé au goudron (macadam), voire dans le béton, ou sont brûlés avec une revalorisation énergétique.

D’ailleurs, je sais pas comment ce fichier va être géré, parce qu’en France, les grands manufacturiers (en l’occurence, Michelin, Bridgestone, Continental, Dunlop, Goddyear, Kléber et Pirelli) se sont regroupé en une société, Aliapur, pour la gestion de recyclage des pneus, justement.

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Est-ce que en tant que particulier on peut contacter Aliapur pour se débarrassé de ses pneus usé que l’on stocke dans sa grange ? Ou existe t’il un organisme de collecte ?

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En ce moment je m’intéresse beaucoup à l’impression 3d et des machines multi matériaux vont bientôt débarquer pour de la “production” ce qui permettra d’imprimer une lampe en un seul bloc. Je me demande comment ont va bien pouvoir recycler tout ça :/

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c’est quoi multimatériaux ? Différentes qualités de plastiques ?

&nbsp;

Sinon pour les pneus il y a ça

http://newatlas.com/durham-tire-recycling-ruber/42580/&nbsp;

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est-ce que toutes ces obligations sont bien compatibles avec le Le choc de simplification ?

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Imagine une lampe imprimée en un bloc, avec du filament conducteur dans le socle / tige / culot.

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Aliapur, à ma connaissance, ne gère que la collecte auprès des professionnels : garagistes, déchetteries,… En tant que particulier, c’est vers eux qu’il faut se tourner normalement (ça me paraît étrange qu’on refuse de récupérer des pneus usagés <img data-src=" />)

Sinon, il faut essayer de contacter un collecteur partenaire, mais sans garantie que ça soit possible pour les particuliers :https://www.aliapur.fr/fr/professionnels/collecteurs

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