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Au ministère de la Culture, une mission toute tracée sur le filtrage sur Internet

L’IPFI est Hercule

Au ministère de la Culture, une mission toute tracée sur le filtrage sur Internet

Le 28 juillet 2017 à 09h21

Pour comprendre les positions des autorités françaises sur les dossiers relatifs au droit d’auteur, rien de plus simple. Il suffit de scruter les missions lancées au sein du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, antichambre du ministère de la Culture et des postures européennes du gouvernement.

Le CSPLA vient ainsi de lancer une mission en préparation des réformes communautaires relatives à la propriété intellectuelle. Le document, révélé par nos confrères de Contexte, montre toute l’attention portée par cette instance gorgée de représentants d’ayants droit sur une disposition phare du chantier actuel.

L'article 13, source de toutes les attentions

L’article 13 du projet de directive sur le droit d’auteur compte en effet obliger les prestataires en ligne « qui stockent un grand nombre d'œuvres » et en donne accès, à prendre « en coopération avec les titulaires de droits, des mesures destinées à assurer le bon fonctionnement des accords conclus avec les titulaires de droits en ce qui concerne l'utilisation de leurs œuvres ou autres objets protégés ou destinés à empêcher la mise à disposition, par leurs services, d'œuvres ou d'autres objets protégés identifiés par les titulaires de droits en coopération avec les prestataires de services ».

Des mesures pour empêcher les mises à disposition illicites reviennent à imaginer des solutions de filtrage préventif qui doivent nécessairement passer par un mécanisme de reconnaissance automatisé.

D’ailleurs, les États membres se voient contraints par ce même article de favoriser la coopération entre les plateformes en ligne et les titulaires de droit « afin de définir de bonnes pratiques, telles que les techniques appropriées et proportionnées de reconnaissance des contenus, compte tenu, notamment, de la nature des services, de la disponibilité des outils techniques et de leur efficacité au vu des évolutions technologiques ». 

Pas de charge insupportable pour les plateformes

C’est dans ce contexte que s’inscrit la mission tout juste lancée par le CSPLA. Il s’agit de scruter en pratique les mesures prises par certaines plateformes, dont YouTube, DailyMotion ou Facebook, en matière de lutte contre les contenus illicites.

De ces travaux, le Conseil supérieur déborde d’espoir. Il compte démontrer aux parlementaires européens que ce fameux article 13 « ne créé par une charge insupportable pour les plateformes », mais au contraire « permettrait de conforter les bonnes pratiques émergentes ». 

La mission, dont l’objectif est tout tracé, part de l’idée que si ces gros acteurs y arrivent, tous les autres concernés ne devraient rencontrer que peu de difficulté pour adopter un système équivalent. Peu importe son coût. Le CSPLA espère tout autant que ces travaux viendront alimenter les lignes directrices de la Commission européenne en matière de signalement et retrait des contenus illicites.

Une mission toute tracée

On remarquera que la lettre demande au rapporteur de se focaliser sur la situation des principaux pays européens, « en particulier la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie ». Cette insistante mention ne doit rien au hasard puisque ces pays sont favorables à la rédaction actuelle de l’article 13.

Fait notable, la mission a été confiée à l’ancien directeur général du CSA, Olivier Japiot. La lettre de mission lui demande de s’appuyer au surplus sur ses travaux déjà entrepris au CNC avec Marc Teissier et Emmanuel Gabla, mais aussi sur la Fédération internationale de l’industrie phonographique, très impliquée sur le sujet. Autant dire qu’avec de telles ressources, les sens des conclusions de ce rapport seront sans grande surprise. Réponse en novembre 2017, date fixée dans l’agenda du CSPLA. 

 

cspla mission directive article 13
Crédits : Contexte.com

 

Commentaires (32)

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Oui, c’est déjà plus ou moins démocratisé. Surtout, avec des personnes peut futile en informatique qui croient que quand nous sommes anonyme, on peut faire tout se qu’on veut alors que laisse toujours des traces en parallèle sur l’internet.



Mais oui, je suis tout à fait d’accord avec toi x)

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choukky a écrit :



Ou la démocratisation du DarkNet Deep Web va leur tomber sur le coin de la gueule et ils ne pourront s’en prendre qu’ à eux.





<img data-src=" />



Edit : BBCode activé, le “DarkNet” barré passe pas…


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C’est moi, ou encore une fois, il manque un volet d’équilibrage droit/devoir ?

Quid des signalements illicites d’oeuvres licites ?



ex: je filme mon gamin et on entend la chaine du voisin qui beugle la derniere soupe à la mode ?

Et le copyfraud ? genre la nasa qui se fait retirer ses propres vidéos, car une chaine de télé quelconque à repris les images pour son journal et a apposé son propre sceau sur des images publiques ?

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trOmAtism a écrit :



Sale. :/



Les murs de facebook vont être vide.





C’est justement pour ça que ça ne se fera pas ;)


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<img data-src=" /> Correction acceptée.







trOmAtism a écrit :



Oui, c’est déjà plus ou moins démocratisé. Surtout, avec des personnes peut futile en informatique qui croient que quand nous sommes anonyme, on peut faire tout se qu’on veut alors que laisse toujours des traces en parallèle sur l’internet.



Mais oui, je suis tout à fait d’accord avec toi x)





Pas besoin de l’aspect anonyme mais plutôt de son coté résiliant à la censure.


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Avec les ayant droit, ils ont raisons et les autres ont tords…. Surtout quand les ayants droits ont tords (Donc très souvent).

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Ca me rappelle la règle :




  1. Le chef à toujours raison

  2. Se reporter à la règle 1



    La seule disgression est que le chef n’est plus là et que moi je suis toujours là à faire mon taf. Ce qui la preuve ultime que J’AI raison, vu que j’ai pas encore coulé la boite <img data-src=" />

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Bourrique a écrit :



Ca me rappelle la règle :




  1. Le chef à toujours raison

  2. Se reporter à la règle 1



    La seule disgression est que le chef n’est plus là et que moi je suis toujours là à faire mon taf. Ce qui la preuve ultime que J’AI raison, vu que j’ai pas encore coulé la boite <img data-src=" />





    Ben ton chef, il est en vacance peinard pendant que tu fais son taff :P


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briaeros007 a écrit :



Ben ton chef, il est en vacance peinard pendant que tu fais son taff :P





On doit tous avoir le même chef apparemment… <img data-src=" />


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choukky a écrit :



Ou la démocratisation du DarkNet va leur tomber sur le coin de la gueule et ils ne pourront s’en prendre qu’ à eux.

Rien n’est perdu, tout est encore possible. <img data-src=" />





<img data-src=" />

Parle pas de malheur toi !! <img data-src=" />


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Non, il a été remercié. <img data-src=" />

Donc je fais le taf qui doit être fait pour que ça marche, et pas les délires de la danseuse.

Ce qui fait que j’ai la conscience tranquille, et pas de retour client, donc au final c’est moi qui suis peinard <img data-src=" />

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“D’ailleurs, les États membres se voient contraints par ce même article”

Pourquoi utiliser le présent de l’indicatif et non pas du conditionnel quand on parle d’un projet de directive ?



Ne pas partir battu !

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Le ministère des droits d’auteur.

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Heureusement qu’à la base, le filtrage ne devait servir qu’à lutter contre le terrorisme et la pédo-pornographie …

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Internet est mort.

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Le retour du minitel version 2.0 ??

On y va tout droit…

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Chouette j’ai hâte de regarder du prOn labellisé par le ministère…

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Hum je n’ai pas suivi tous les épisodes mais là on parle d’un filtrage type “antivirus” (détection d’œuvre via signature ou autre) et pas de filtrage pour épier la population, si ?

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En seconde étape sûrement. Le droit d’auteurs passe tranquille, après le gourdin pour calmer. <img data-src=" />

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ça ne change rien pour les torrents non ?&nbsp;

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Oui, on parle bien de filtre lors du dépôt de l’œuvre par reconnaissance sûrement par signature sur les serveurs des plateformes.



Mais, si tu lis l’article et que tu l’expliques ainsi, tu casses un peu l’effet sensationnel du titre.

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Si, avant de poser un torrent sur un site, il faudrait que le site vérifie que ce n’est pas une œuvre protégée. Et si c’est le cas, il devrait refuser le torrent.



TPB sera bientôt mort si cette directive passe !

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Pauvres artistes !

Je ne comprends pas pourquoi ils ne protestent pas …

Avec tout ça, on va frustrer les consommateurs et on va les pousser vers les géants du streaming (comme Spotify et Netfilx) qui ne sont franchement pas à l’avantage des artistes à cause des tranches de distribution des revenus !

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On finira juste avec des fichiers chiffrés déposés sur les plateformes de stockage et l’utilisateur aura à récupérer la clef pour déchiffrer sur le site de liens.



Le plus simple étant encore d’utiliser un truc un peu standard comme les trucs qui existaient dans les zip et rar protégés par mot de passe, les plateformes ne vont pas s’amuser, même pour un standard de chiffrement obsolète à essayer de comprendre le contenu. Et si c’est trop faible quand même, on passera à des standards sérieux.

Je pense que même avec ça, quand on a la fibre, un SSD et un processeur correct, récupérer le film et le déchiffrer sera moins long que trouver la boite du DVD/BD, attendre que la vidéo à la con sur le piratage finisse pour lancer la lecture (ils font encore ces vidéos obligatoires avant les films ? j’en ai pas acheté depuis longtemps).

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C’est beau quand même, d’avoir pour mission de défendre les droits des auteurs et de limiter toute son action à tenter de forcer les autres (FAI, hébergeurs, etc.) à faire le boulot à sa place (et à leurs frais).



Décidément, la position de rentier mène selon toute apparence à la dégénérescence la plus pitoyable.

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CryoGen a écrit :



Hum je n’ai pas suivi tous les épisodes mais là on parle d’un filtrage type “antivirus” (détection d’œuvre via signature ou autre) et pas de filtrage pour épier la population, si ?





Le filtrage pour épier la population est déjà en place.<img data-src=" />


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Gooom a écrit :



Pauvres artistes !

Je ne comprends pas pourquoi ils ne protestent pas …

Avec tout ça, on va frustrer les consommateurs et on va les pousser vers les géants du streaming (comme Spotify et Netfilx) qui ne sont franchement pas à l’avantage des artistes à cause des tranches de distribution des revenus !





Bien fait pour eux… C’est pas faute de les avoir prévenus.


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ArchangeBlandin a écrit :



On finira juste avec des fichiers chiffrés déposés sur les plateformes de stockage et l’utilisateur aura à récupérer la clef pour déchiffrer sur le site de liens.



Le plus simple étant encore d’utiliser un truc un peu standard comme les trucs qui existaient dans les zip et rar protégés par mot de passe, les plateformes ne vont pas s’amuser, même pour un standard de chiffrement obsolète à essayer de comprendre le contenu. Et si c’est trop faible quand même, on passera à des standards sérieux.

Je pense que même avec ça, quand on a la fibre, un SSD et un processeur correct, récupérer le film et le déchiffrer sera moins long que trouver la boite du DVD/BD, attendre que la vidéo à la con sur le piratage finisse pour lancer la lecture (ils font encore ces vidéos obligatoires avant les films ? j’en ai pas acheté depuis longtemps).





Juste pour info, n’importe quel client torrent moderne (Deluge, Transmission, µTorrent) permet de chiffrer les flux sans problème. C’est automatique et transparent.


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Vol a écrit :



ça ne change rien pour les torrents non ?





Non. Un fichier Torrent n’est pas une œuvre. Un tracker n’héberge aucun fichier. Il met des gens en relation entre eux, c’est tout.


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Le coup de grâce sera sans-doutes l’extension du droit voisin sur le web http://ancillarycopyright.eu/news/2016-06-15/beware-neighbouring-right-publisher… A l’heure actuelle, vu le support du PPE, l’adoption de ce point devient hautement probable en dépit des études sur l’impact négatif d’une telle mesure, dont le risque principal est de devoir payer des droits d’auteur pour avoir publié des liens vers un contenu.

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La Loutre a écrit :



Le retour du minitel version 2.0 ??

On y va tout droit…





Ou la démocratisation du DarkNet va leur tomber sur le coin de la gueule et ils ne pourront s’en prendre qu’ à eux.

Rien n’est perdu, tout est encore possible. <img data-src=" />


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Sale. :/



Les murs de facebook vont être vide.

Au ministère de la Culture, une mission toute tracée sur le filtrage sur Internet

  • L'article 13, source de toutes les attentions

  • Pas de charge insupportable pour les plateformes

  • Une mission toute tracée

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