Fizzy : une assurance contre les vols retardés basée sur la blockchain d’Ethereum
Cha-ching !
Le 15 septembre 2017 à 15h16
4 min
Économie
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La blockchain ne se limite pas aux crypto-monnaies. L'assureur Axa vient d'annoncer vouloir utiliser cette technologie afin de proposer de nouveaux produits. Premier ballon d'essai avec une assurance remboursant automatiquement le prix d'un billet d'avion en cas de retard.
En avril 2016, dans un salon d'une annexe de l'Assemblée nationale, La Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) organisait un colloque intitulé Blockchain : disruption et opportunités. 350 personnes, mêlant parlementaires, chercheurs, etudiants et entrepreneurs y étaient venues pour échanger autour d'une technologie qui commençait alors tout juste à intéresser le monde de l'entreprise : la blockchain.
Nous avions alors noté la présence de la directrice des affaires publiques de l'assureur Axa, Sandrine Duchene. Lors d'une table ronde elle évoquait l'intérêt de cette technologie dans son domaine d'activité, arguant qu'elle pourrait « permettre l'exécution plus rapide et moins couteuse des contrats d'assurance, ce qui est très important pour la qualité de service ». Mais à l'époque, aucune application concrète n'avait été évoquée. Un an et demi, et de nombreux smart contracts plus tard, l'assureur vient d'entrer pour de bon dans le bain.
Blockchain et vols retardés
Axa vient en effet d'enrichir sa gamme de produits avec Fizzy, une assurance proposant à ses souscripteurs d'être indemnisés directement et automatiquement en cas de retard supérieur à deux heures sur leur vol. Le versement de la somme est automatiquement déclenché grâce à un smart contract forgé sur la blockchain d'Ethereum.
« Nous aurions pu nous appuyer sur une blockchain privée, mais nous avons souhaité mettre l'accent sur la transparence en choisissant Ethereum. Ainsi s'il le souhaite, un utilisateur avancé pourra directement consulter son smart contract et en surveiller le déclenchement » nous explique un représentant de l'assureur. Le coût de la prestation est calculé par un algorithme tenant compte de la probabilité de retard du vol « avec un facteur entre 10 et 40 fois » pour le montant de l'indemnité.
En pratique, une fois le contrat scellé, Axa scrute sur une base de données accessible publiquement l'heure à laquelle le vol du client s'est posé sur la piste. Si le retard observé est supérieur à deux heures, les termes du contrat sont appliqués directement, et l'utilisateur est averti de son remboursement dès son arrivée au terminal.
Contrairement à une assurance classique, aucun critère d'exclusion n'est prévu, une contrainte imposée par la nature du smart contract. Il serait en effet difficile de maintenir et de scruter des bases recensant l'infinité de « cas de force majeure » pouvant causer des retards.
Une offre limitée aux vols transatlantiques, mais doit s'étendre
Pour l'heure, Axa réserve son offre aux vols transatlantiques directs vers les États-Unis au départ de l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy, mais compte l'étendre au reste du monde courant 2018, à l'issue d'une première phase d'expérimentation. Il est à noter que l'indemnisation proposée par l'assureur est indépendante de celle prévue par l'Union européenne en cas de retard supérieur à 3 heures (hors « circonstances extraordinaires »). Les voyageurs peuvent donc dans certains cas cumuler ces deux options.
L'assureur nous confie également avoir entamé des discussions avec une grande compagnie aérienne afin d'étudier la possibilité d'inclure cette assurance à ses offres. « Pour les compagnies aériennes cela pourrait être un avantage concurrentiel », résume Axa. Autre piste pour l'entreprise, proposer Fizzy en marque blanche pour les transporteurs, ou les agences de voyages.
L'aviation n'est qu'un début
L'utilisation de la blockchain chez Axa ne devrait pas se limiter à ce produit, mais pourrait être déclinée pour d'autres services pour lesquels il est facile de collecter des données fiables pour des évènements susceptibles de causer du tort aux personnes ou aux entreprises.
« Par exemple, la consommation de bière est plus dépendante de la température à Marseille qu'à Strasbourg », nous explique l'assureur. « Si la température passe sous un certain seuil, plus personne n'en achète. Une boutique pourrait donc assurer ses stocks de bière contre une vague de froid ». Dans pareil cas, il suffirait de déclencher le contrat si la température maximale dans une commune donnée ne dépasse pas un certain seuil pendant une durée précise. Une idée qui laisse la porte ouverte a bon nombre d'applications.
Fizzy : une assurance contre les vols retardés basée sur la blockchain d’Ethereum
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Blockchain et vols retardés
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Une offre limitée aux vols transatlantiques, mais doit s'étendre
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L'aviation n'est qu'un début
Commentaires (39)
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Abonnez-vousLe 15/09/2017 à 15h47
Faire croire à un nombre toujours plus grand que c’est cool pour mieux faire gonfler la bulle, ça va faire mal à l’éclatage ! Lorsque la sous bulle est en train d’éclater créons une autre sous bulle !
Le 15/09/2017 à 15h53
Le 15/09/2017 à 16h03
c’est ce qu’on appel communément une prise de bénéfice, probablement des premier possesseur de B$ acheter 1 ou 2 euros " />
Le 15/09/2017 à 16h20
Ton message est complètement hors-sujet :
ici, on parle d’ethereum pour les smart-contracts (des programmes informatiques distribués) qui peuvent tourner sur une blockchain (ici, c’est la même qui fait tourner la monnaie) de manière indépendante de la valeur de l’éther.
Le smart-contract qui automatise l’assurance aurait pu, comme indiqué dans l’article, tourner sur une chaîne de bloc indépendante de toute crypto-monnaie sans problème, c’est juste par soucis de transparence (et de marketing ?) que celle d’ethereum a été choisie.
Le 15/09/2017 à 16h30
Le 15/09/2017 à 16h49
Le 15/09/2017 à 17h10
Alors j’ai beau avoir cherché dans l’article et sur le site de l’assureur j’ai du mal à saisir l’intérêt d’une blockchain dans ce cas.
C’est si difficile à faire un système capable de détecter les retards et d’indemniser ses clients?
J’ai du mal à croire qu’AXA (1er assureur au monde et dans le trio de tête des vendeurs de produits financier) ne dispose pas d’une équipe backoffice capable de mettre ce produit sur un serveur de façon sécurisée.
Edit: et le coup du contrôle du paiement je le fait facilement en consultant mon compte, c’est plus simple qu’un contrôle de blockchain.
Le 15/09/2017 à 17h17
" />
C’est à cause de la Chine…
Le 15/09/2017 à 17h18
“La blockchain ne se limite pas aux crypto-monnaies. L’assureur Axa vient d’annoncer vouloir utiliser cette technologie afin de proposer de nouveaux produits. Premier ballon d’essai avec une assurance remboursant automatiquement le prix d’un billet d’avion en cas de retard.
En avril 2016, dans un salon d’une annexe de l’Assemblée nationale, La Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) organisait un colloque intitulé Blockchain : disruption et opportunités”
Perso j’ai presque rempli ma grille de Bingo.
PS : rien contre Kévin, c’est le vocabulaire utilisé.
Le 15/09/2017 à 17h18
Et donc ce qui veut dire qu’il suffit d’attaquer la BDD publique des horaires d’arrivée des avions pour s’en mettre plein les fouilles ou la mettre à l’envers à tout le monde.
Sacrée bonne idée que cette utilisation…. " />
Le 15/09/2017 à 18h06
tient la sncf pourrait mettre en place ce système, j’en suis sur que cela leur coûterait moins chère et serait plus efficace. et wait et pas que pour le remboursement en cas de retard de train, on pourrait gérer les réservations aussi !
Nan sérieusement je pense que le coups de la crypto monnaie c’est juste un prototype du concepts, à l’avenir on pourrait gérer pas mal de chose par ce biais de façons nétement plus sur.
par exemple tu dit il suffit de craqué les base de données des horaires des avions, mais si un block chaine également gère le truc c’est moins évident d’un coup.
Le 15/09/2017 à 20h39
Le 15/09/2017 à 20h53
Je sais qu’on est vendredi, mais enfin…
-Nextinpact ne reçoit pas de bitcoin lors d’un payement bitcoin mais des euros, la conversion est faite par un prestataire qui calcule le prix en fonction du taux de conversion, de la même manière que Paypal te permet de payer en euro un bien qui est vendu en dollar
-Le bitcoin n’a rien à faire dans une telle discussion car cette assurance n’est pas basée dessus
Le 15/09/2017 à 21h00
Le 15/09/2017 à 22h40
Le 16/09/2017 à 05h23
Le 18/09/2017 à 07h42
Je vais essayer de répondre à un maximum de questions.
Oui, Axa aurait pu faire le même système hors blockchain, ça leur aurait même sûrement coûté moins cher que la solution actuelle. L’intérêt de celle-ci tient dans la transparence du système.
Sur une assurance classique, le déclenchement des conditions est obscur et tu dois faire confiance à ton assureur. Là, la confiance est déportée ailleurs, vers le prestataire de service qui fournit (publiquement) la base d’heure d’arrivée des avions (genre FlightRadar par exemple). Si lui détecte un retard, l’indemnisation est automatiquement déclenchée et l’assureur ne peut rien faire pour l’empêcher.
La transaction qui en découle est visible sur la blockchain. Pour rappel, la blockchain pour résumer, c’est un registre inaltérable. Tout ce qui est écrit dessus ne peut être modifié, sauf consensus des “mineurs”. Sur une blockchain privée il y’a toujours un doute vu que les acteurs peuvent toujours s’entendre sur un fork et personne ne le verrait. Sur une publique comme Ethereum, bon courage pour obtenir le consensus " />
Bref, t’as un système automatique, transparent et qui laisse des traces inaltérables et utilisables en cas de litige entre assureur et assuré.
Le 18/09/2017 à 07h42
Bon courage pour organiser ça et toucher 100 balles à la fin.
Le 19/09/2017 à 02h28
Merci pour les éclaircissements, et de confirmer que ce n’est pas la blockchain qui rend techniquement possible ce type de contrat simple et automatique.
Du coup, je ne comprend pas bien le second paragraphe faisant le parallèle avec “une assurance classique” aux “conditions obscur”…
C’est peut-être mon ignorance concernant les pratiques habituelles des assurances ou peut-être en particulier celles d’AXA ? Mais si AXA fait un contrat type Fizzy, sans aucune blockchain, et utilise une base publique et indépendante pour déterminer si l’avion et oui, ou non, en retard.
Tout le monde peut le vérifier sur la dite base et donc si le contrat aurait due s’appliquer, ou non. Et si AXA a triché (comme cela semble être son habitude, à lire certains commentaires) avec ou sans blockchain, c’est triviale de le leur prouver.
Si le contrat devient plus compliqué (et il le sera, les limitations due à la blockchain vont évoluer si ça prend de l’ampleur), on retombe dans les travers des contrats d’assurances classiques. Et smart-contract ou pas, ce sera une tanné de leur prouver qu’ils ont tord.
Oui, je suis convaincu que les gens se baseront sur le blabla en Français pour comprendre leur contrat et n’iront pas lire leur smart-contract (surtout si à l’avenir AXA arrive à le complexifier). Et ça c’est dans l’hypothèse où on laisserai la possibilité au client de réellement vérifier le smart-contract.
J’en veux pour preuve que sur le site Fizzy, même dans la FAQ il n’y a pas le début d’une ombre d’un caractère du moindre smart-contract, pourtant tellement publique et tellement simple à lire. " />
Et que personne n’a pour l’instant su me dire comment je pouvais voir le dernier smart-contract Fizzy (anonyme) qui s’est réellement exécuté sur Ethereum, ainsi que son résultat. (je suis probablement pas doué, mais Google n’a pas pu m’aider non plus)
Une transparence qui ne peut être exercée (à moins de faire appel à un expert bac+28, et encore…) ce n’est pas de la transparence.
Bon! dans le meilleur des mondes (frontalier de celui des bisounours) on pourrait imaginer que AXA mette à disposition une interface humainement intelligible pour faire de telles vérif. Et puisque c’est le meilleur des monde, que ce soit un tiers (genre assoc de consommateurs) qui la mette en place.
Ça reste évidement envisageable, mais à moins qu’AXA ne donne quelques clés (comment trouver son smart-contract, s’il sont anonyme, et comme je le pense s’il y en a un par billet d’avion/client ?) et le fasse “honnêtement”, ça me semble pas gagné.
Et on en revient à ma question initiale, où est l’intérêt de la blockchain ici ? Et qui y a intérêt ?
Si AXA est même pas capable de l’expliquer c’est pas hyper rassurant.
Juste une sorte de recherche fondamentale ? On ne sait pas ce que l’on cherche ? Mais si on essaye des trucs, on finira, peut-être, par trouver un autre truc intéressant… ?
Le 19/09/2017 à 08h31
C’est un smart contract par billet.
Une transparence qui ne peut être exercée (à moins de faire appel à un expert bac+28, et encore…) ce n’est pas de la transparence.
Y’a pas besoin de Bac+28 pour trouver un smart Contract dans une blockchain à partir du moment où tu sais dans quel bloc il est attaché et sa “référence”. J’ai un Bac+2 dans un domaine sans relation avec la blockchain (je suis électronicien) et je saurai y parvenir. Mais je ressortirais cet argument le jour où je négocierai ma prochaine augmentation " />
Le 19/09/2017 à 11h38
Et donc AXA communique le fameux bloc pour permettre au client de vérifier ?
J’aurais bien voulu en voir un pour constater son évidente lisibilité.
Je ne nie pas le côté infalsifiable du registre de la blockchain, je dis juste que si c’est très compliqué, et probablement illisible pour le commun des mortel. Ça ne sert pas a grand chose.
Et pour vérifier un traitement aussi trivial, encore moins.
On verra bien s’ils persistent et s’ils rendront le truc plus digest tout en restant fiable pour des smart-contract plus compliqués.
Le 15/09/2017 à 15h22
Est-ce que je peux être remboursé automatiquement si la température de ma canette dépasse les 7° ?
Le 15/09/2017 à 15h34
Le 16/09/2017 à 06h21
J’ai beau lire, me documenter et essayer de comprendre, je n’y arrive. Je ne comprends toujours pas 1°) comment la bc est soi-disant “non-piratable et hyper sûre”, et surtout dans le cas présent, je ne compprends pas pourquoi un système comme celui d’Axa présenté dans l’article n’aurait pas été possible hors bc. Qu’apporte celle-ci dans le cas présent ? Plus de sécurité ? pourquoi ? Plus d’automatisme ? Là encore, pourquoi ? Ce n’est vraiment pas clair du tout. Si quelqu’un était en mesure de m’expliquer, je l’en remercie par avance (ou si sur Nxi on pouvait avoir un article complémentaire - j’ai déjà lu les articles antérieurs sur la bc sur le site, mais je n’ai pas été avancé relativement à cette “innovation” d’Axa).
Merci d’avance ! " />
Le 16/09/2017 à 07h04
dans le cas de la block chain l’intérêt étant que tu rend la transaction plus simple, plus rapide, efficace et sur et tu limite les intermédiaire et les frais de gestion de l’assurance.
Tu pourrais prendre une assurance, comme quand tu paye avec ta carte bleu et avoir ton remboursement automatique sans rien avoir à faire… Après je pense pas que cela libère le risque de fraude à l’assurance.
Le 16/09/2017 à 09h00
Tu as mal cherché alors (ce qui ne m’étonne guère vu les énormités que tu racontes). Il y en a des bots pour ça…
J’avais coller le lien vers un de ces bots dans le forum Nxi.
Le 16/09/2017 à 12h22
Le 16/09/2017 à 16h49
OK donc, si je part du monde bisounours de 127.0.0.1
Le nerfs de la guerre se trouve dans le point 6
Pas tellement que le client soit payé et que l’assurance n’ai rien eu à faire, du moins dans la gestion des conditions et du payement.
Une appli classique interne au SI de l’assurance (ou sous-traité) pourrai permettre exactement le même résultat.
Mais c’est surtout “que l’assurance n’a rien eu à faire”! Dans le sens que cela ne lui a sans doute rien coûté pour héberger l’appli. Ou du moins une fraction de ce que l’appli classique aurai coûté dans un datacenter classique.
En gros, comme d’hab, la comm’ met en avant un résultat fabuleux, du jamais vu, uniquement possible avec des techno extraterrestres. Alors que le même résultat pourrait être atteint sans problème avec des moyens classiques.
Et que la vrai nouveauté se trouve dans les économies induites par cet “hébergement” décentralisé. Et les bénéf que pourra en retirer l’assurance. Éventuellement, le client pourrai en retirer un contrat moins onéreux, mais bon on parle d’AXA ici, le vrai client c’est l’actionnaire " />
C’est donc ça le truc ? La blockchain avec ces certifications multiples décentralisées, sa redondance native, et son besoin d’avoir une “preuve de travail” (donc du code à exécuter) est un datacenter “pas cher”.
Bon! je me méfie de mes intuitions, mais intuitivement je sens qu’il y aura pas mal de déçus.
Besoin de maîtriser quelque chose de potentiellement chaotique, besoin d’avoir un certain nombre de nœud en interne, pour ne pas dire un nombre certains de nœud pour fiabiliser le truc. Et sans doute des inconvénient collatéraux, le bilan écologique doit pas être terrible.
C’est peut-être une évolution intéressante, si c’est maîtrisé. Mais certainement pas la martingale que certains semblent y voir (comme le cloud, le big dada, et autres minitels des objets).
Le 16/09/2017 à 16h54
Ce n’est qu’une question de choix de la part de l’assureur les motifs d’exclusion, on peut très bien avoir:
Assurance normale
Le 16/09/2017 à 17h18
Le 16/09/2017 à 19h08
Le 16/09/2017 à 20h25
Je ne suis pas d’accord :) (mais bon je loupe peut-être un truc, et même probablement plusieurs).
J’avais failli faire un commentaire qui ressemble beaucoup à celui de iYo1312.
En résumé tout ce que tu expliquais dans ton monde bisounours peut être fait sans la blockchain.
Et tout comme dans l’article, l’intérêt d’utiliser la blockchain n’apparaît jamais.
Concernant ton point 1) un contrat actuelle est connue au moins des deux parties (assureur et assuré).
Et rien, absolument rien, n’empêche AXA de faire dés maintenant un contrat simple avec des règles simples, et de les appliquer directement sans passer par un processus floue et aléatoire. Et cela en se basant
uniquement sur des technos classiques, sans aucune blockchain.
Au contraire, il semblerai que ce soit des limites de la blockchain (Cf. l’article) qui les empêches de faire comme d’habitude, dés que ce sera possible le smart-contract fera 20 pages, voir plus.
J’ajouterai que si un smart-contract est du code, au sens code informatique, certes tout le monde peut peut-être le lire s’il est publique. Mais il y a probablement encore moins de gens qui sont capable de le comprendre que les 20 pages du contrat classique. D’ailleurs où, et comment je peux en voir un, un vrai! qui s’est exécuté récemment ? Et comment peut-on l’expliquer à Mr Michu ?
“Mon petit doigt que” (blague! ;) ) 99,99% (il doit manquer des “9”) ne le liront pas, 99,99999% ne le comprendraient de toute façon pas, et les 0,0001% qui le comprendraient globalement, y louperaient des subtilités pas forcément à leur avantage. Si c’était si simple pourquoi le site Fizzy n’en montre pas un exemple, juste pour rassurer les sceptiques… ?
Peur de faire fuir tout le monde ? En plus, si j’ai bien compris, un smart-contract est spécifique a chaque billet d’avion. La base doit être la même pour tous. Mais contrairement à un code open source identique pour tout le monde (mon Firefox a le même code source que le tien), ce type de smart-contract doit être différent à chaque fois. Super pratique pour l’évaluation par les 0.00001% qui peuvent vraiment le comprendre.
Concernant ton point 2), je vois ce réseau comme un ordinateur (au sens large), il fait juste ce qu’on lui dit de faire avec plus ou moins de risque d’erreur en fonction de sa fiabilité intrinsèque (nœuds menteur/défaillant) et de la fiabilité du code (le smart-contract apparemment ici). Un ordinateur n’est pas un tiers de confiance, il ne l’a jamais été. Il obéit c’est tout, et celui qui lui dit quoi faire ici, dans le cadre de chaque smart-contract, c’est AXA, et personne d’autre.
Et je doute que ce soit la blockchain qui réalise directement le payement. Ce qui semble corroboré par la FAQ Fizzy indiquant que les données personnelles du client ne se trouvent, en toute logique, pas dans la blockchain. Et je pense qu’AXA a des tas de moyen de ne pas honorer un smart-contract qui déraperai : “En raison d’un bug informatique indépendant de leur volonté…” blabla, et ils agiront partout où ils le peuvent, interface avec la banque, source de données des vols en retards, et finiront par ajouter toutes les clauses qu’ils
veulent dans le smart-contract que personne ne lit, etc…
Après, comme je le dit en intro, je loupe sans doute des trucs, je n’ai aucune expertise en assurance ou en blockchain.
Mais à moins que ce soit courant chez AXA de trafiquer des contrats après qu’il aient été établit. Et donc qu’ils aient un besoin très pressant de rendre publique des contrats (anonymes, que 99,999% des gens ne comprendront pas, sigh!), pour que les gens leurs fassent confiance. Je vois pas où est l’intérêt ?
En dehors des baisses de coût, probablement illusoires, qui à mon avis les motives actuellement.
Le 17/09/2017 à 08h38
Exemple de monnaie basée sur un smartcontract https://www.ethereum.org/token
Il serai possible de créer une assurance de ce genre sans aucune organisation du type de AXA derrière. Le contrat devrait désigner une autorité (clef publique) qui pourrait informer le contrat des vols en retard, tout le reste (cotisations, remboursement…) serai intégralement automatisé.
Si le smartcontract est utilisé par plusieurs personnes il est difficile de ne pas appliquer ses décisions à moins qu’il y ait un consensus sur le fait qu’il y a un bug. Par ex. tu ne peut pas utiliser une clause si une transaction bitcoin ne te convient pas.
Cependant il est clair que dans ce cas (AXA) l’assurance peut mettre ce qu’elle souhaite dans le contrat. Dans un premier temps le but est d’automatiser un processus qui nécessitait des interventions humaines auparavant et donc de diminuer les coûts. Ces baisses de coût ne sont pas illusoire, tu serai surpris du nombre de personnes qui traitent chaque réclamation, chaque transaction dans le secteur bancaire, des pertes dûes à des erreurs. Tant que seul AXA utilise le système, l’intérêt d’une blockchain est limité. La valeur de la blockchain apparaît si par exemple AXA utilise la blockchain avec d’autres partenaires /sous traitants voire avec des concurrents.
Le 17/09/2017 à 09h21
Le 17/09/2017 à 09h48
Le 17/09/2017 à 15h52
La différence c’est qu’un contrat d’assurance traditionnel est écrit en français, langue qui laisse une certaine liberté d’interprétation, et sur du papier, ou du moins un support qui n’est pas garanti d’être répliqué. hors ici, c’est du code, donc pas de liberté d’interprétation, les règles sont claires. et une fois le contrat inscrit dans la chaîne, plus moyen de le modifier (si c’est bien fait bien entendu)
Le 17/09/2017 à 16h59
Quelle est la différence entre une assurance sans critère d’exclusion et un pari en ligne ? Axa va-til devoir se déclarer auprès de l’Arjel ? :)
Et toujours sur le fait qu’il n’y a pas d’exclusion… Ils n’ont pas peur que des gens organisent des retards pour toucher l’assurance ?
Le 17/09/2017 à 17h15
Le 17/09/2017 à 22h42
Merci pour le lien (je l’ai juste survolé et évidement loin d’avoir tout compris)
mais je ne suis pas sûr qu’un smart-contract puisse être utilisé par plusieurs personnes, en tout cas dans le cas d’AXA/Fizzy, comment désigner le vol à vérifier, le client à payer, et la somme à verser si le smart-contract est le même pour tout le monde ? Et surtout s’il a été émis dans le passé. Et s’il va chercher ces données (anonymisées) chez AXA, ça doit être coton pour vérifier quoique ce soit.
Je suppose (peut-être à tord, car c’est pas le site de Fizzy qui va m’éclairer) qu’il y a émission d’un smart-contract pour chaque couple billet-client.
Un autre point, tout comme 127.0.0.1, tu as l’air de dire que ce n’est pas possible d’automatiser ce processus “retard ==> payement” autrement qu’avec du blockchain. Ça n’a pas de sens!
On automatise des trucs 1000 fois plus compliqués avec des moyens classique depuis des 10aine d’années, sans avoir jamais eu besoin d’utiliser du blockchain. Même mon pentium II de 1999, serai capable de traiter un bon paquet de ces transactions de façon tout à fait automatique et sans aucune blockchain.
La Blockchain est utilisée ici comme un ordinateur très simple et très limité. Un ordinateur distribué, ce qui est vaguement nouveau, mais à quoi sert cette caractéristique ? Pour l’instant à rien à part gaspiller de l’électricité.
Bon! toi, contrairement à lui tu semble penser, comme moi, qu’il y a peut-être un gain lié au coût. Mais apparemment seulement grâce à l’automatisation. Sérieusement vous pensez que AXA sont si con que ça, qu’ils n’ont jamais pensé à automatiser ce qui pouvait l’être ?
@jojofoufou, ben voyons! Pour apporter de l’eau à ton moulin, je te propose de me montrer un smart-contract Fizzy, dont tous le monde me vante le côté publique et tellement plus lisible qu’un contrat d’assurance classique. Si je suis client Fizzy, comment je vérifie :
Une fois que ce sera fait, on verra bien à quel point c’est lisible, j’ai plein de cobayes qui n’ont jamais codé une ligne à qui le présenter.
Je maintient que ni l’article, ni le site de Fizzy, ni les commentaires n’ont apporté le moindre argument justifiant d’un avantage quelconque de la blockchain pour réaliser ce type de traitement.