Microsoft : Azure et Office 365 continuent de tirer la croissance
La locomotive dans le cloud
Le 28 octobre 2017 à 07h00
5 min
Économie
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Microsoft a présenté la nuit dernière ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice 2018 (finissant le 30 juin prochain). Les tendances observées précédemment se confirment, Azure continuant de propulser les revenus du géant de Redmond dans les nuages.
Pour Microsoft, la transition vers le cloud se poursuit à un bon rythme. Le géant de Redmond voit ses activités dans le domaine continuer de fleurir, tandis que ses métiers historiques se portent toujours relativement bien. Il va donc sans dire que dans pareil contexte, les résultats ne pouvaient être que satisfaisants.
Tous les signaux sont au vert
Le chiffre d'affaires de Microsoft sur le premier trimestre de son exercice 2018 (juillet 2017 - juin 2018) s'établit ainsi à 24,5 milliards de dollars, en progression de 12 % sur un an. Parallèlement, le bénéfice opérationnel a progressé de 15 % sur l'année pour atteindre 7,7 milliards de dollars.
Le résultat net a quant à lui grimpé de 15 % à 6,6 milliards de dollars. De quoi garnir encore davantage le matelas de liquidités dont disposait l'entreprise, qui culmine désormais à plus de 138 milliards de dollars. Les actionnaires ont par ailleurs assez largement profité de ces bénéfices, puisque sur les trois derniers mois, l'entreprise leur a reversé 4,8 milliards de dollars, sous la forme de dividendes ou de rachats d'actions.
Bien évidemment, toutes les branches de Microsoft n'ont pas affiché les mêmes performances, les voici donc dans le détail.
LinkedIn, la croissance tranquille
Premier point d'étape avec LinkedIn. Le réseau social (chèrement) racheté par Microsoft en décembre dernier peine encore à donner ses premiers fruits, ce même si sa dynamique est positive dans son ensemble.
LinkedIn affiche ainsi un chiffre d'affaires de 1,15 milliard de dollars, contre 976 millions six mois plus tôt, ou 1,07 milliard au trimestre précédent. Aucune donnée n'est malheureusement proposée par Microsoft pour comparer ce chiffre avec ceux obtenus un an plus tôt.
Malgré cette apparente progression et désormais 530 millions d'utilisateurs inscrits, le réseau social professionnel n'est pas encore rentable. Son résultat opérationnel est en effet négatif, à hauteur de 294 millions de dollars. Microsoft précise toutefois que si l'on exclut les coûts d'amortissement de son acquisition, LinkedIn pourrait afficher un bénéfice opérationnel de 78 millions de dollars.
28 millions de particuliers abonnés à Office 365
Du côté de la branche Productivity & Business Processes (P&BP), qui chapeaute LinkedIn, Dynamics et Office, la moisson est plutôt bonne. Concernant Dynamics, Microsoft note une hausse de 12 % sur un an des revenus, avec une forte progression (+ 69 %) des ventes d'abonnements Dynamics 365.
Pour Office, la tendance est la même. Les ventes de produits et d'offres cloud à destination des entreprises ont connu une croissance de 10 % sur un an, dont 42 % pour Office 365 qui compte désormais 120 millions d'utilisateurs actifs mensuellement côté pros. Chez les particuliers, les recettes ont grimpé de 12 % et le nombre d'abonnés Office 365 atteint désormais 28 millions, soit 1 million de mieux sur trois mois, et 4 millions de recrutements sur un an.
Dans son ensemble, la branche P&BP a réalisé un chiffre d'affaires de 8,24 milliards de dollars, en progression de 28 % sur un an. Son bénéfice opérationnel est quant à lui resté relativement stable (+ 4 %) et s'établit à 3,01 milliards de dollars.
Azure en plein rush
La branche Intelligent Cloud (IC) s'en tire également avec les honneurs. Pour rappel, elle regroupe les ventes de produits destinés au marché des serveurs, de services cloud et de services aux entreprises. Ses revenus ont atteint 6,92 milliards de dollars au dernier trimestre, soit 14 % de mieux que les 6,10 milliards enregistrés un an plus tôt. Son bénéfice opérationnel a également bondi de 20 % pour atteindre 2,14 milliards de dollars.
Comme d'habitude dans cette branche, c'est Azure qui tire le chiffre d'affaires vers le haut. Le service de cloud de Microsoft a (encore) vu ses recettes grimper de 90 % sur un an, un score qui se répète inlassablement depuis treize trimestres. Les services aux entreprises et les produits pour serveurs ont quant a eu connu une croissance plutôt molle, de respectivement 1 et 2 % sur un an.
Windows garde le cap, les ventes de jeux Xbox grimpent
Dernier sommet du triangle, la branche More Personal Computing (MPC) regroupant les ventes de Windows, de terminaux (Surface...), le jeu vidéo et le moteur de recherche Bing. C'est la seule à ne pas avoir connu de croissance de ses revenus. Ils sont stables sur un an et atteignent 9,38 milliards de dollars, pour un bénéfice opérationnel de 2,57 milliards (+ 26 % sur un an).
Dans le détail, les ventes de licences OEM pour Windows ont grimpé de 7 % sur un an pour les versions Pro, et reculé de 1 % pour les autres. Les services liés à Windows (Store etc.) ont quant à eux vu leurs recettes croître de 7 % également. Concernant Bing, les revenus, hors coûts d'acquisition de trafic ont augmenté de 15 % sur un an, un rythme nettement plus soutenu que lors des trimestres précédents.
Du côté de la branche gaming, les ventes sont stables par rapport à l'an dernier. Plus précisément, les ventes de matériel (comprendre de Xbox One) rapportent moins que par le passé. Cette baisse est toutefois compensée par la hausse des ventes de jeux et de services sur la boutique en ligne de la console, qui ont bondi de 21 %. Le bouquet d'abonnement Xbox Games Pass est d'ailleurs cité comme un des artisans de cette progression.
Les produits Surface ont vu leurs recettes augmenter de 12 % sur un an, principalement grâce au Surface Laptop. Pour les téléphones enfin, Microsoft précise que leurs revenus sont devenus « immatériels ». En clair, il n'y a plus grand chose à compter désormais.
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Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 29/10/2017 à 22h57
Le 30/10/2017 à 01h04
On est au moins deux
Le 30/10/2017 à 08h46
Ce qui est encore plus incohérent, c’est de ne pas appliquer ce principe d’écriture à l’oral.
Ou le moyen idéal de perdre son interlocuteur après 4 mots.
M’enfin, tout ce dégueulis de pixel sur cette histoire, moi ça me rappelle ceci : YouTube
Le 31/10/2017 à 09h05
Je ne pense pas que ça vise à ne choquer personne au contraire.
Ce type d’écriture a été développée et employée pour choquer le beauf persuadé que le monde est juste et “tagl on est tous égaux c la loi” en soulignant bien lourdement tous les fondamentaux misogynes de ce qui constitue notre pensée et donc notre langage (le langage étant la seule façon d’exprimer la pensée…).
Après c’est bien que pour les personnes qui souhaitent l’utiliser le correcteur orthographique ne pourrisse pas tout je trouve, ils ont de la même manière depuis une décennie inclu la possibilité de parler globish de manière grotesque sans corriger dès que quelqu’un parle de call au lieu d’appel, de meeting au lieu de réunion ou asset au lieu de ressource.
Le globish est autrement plus grotesque et dangereux pour la langue française (et l’intelligence en général) que l’écriture antisexiste mais étonnamment on n’entend pas le figaro dire aux business evangelists qu’ils sont des merdes " />
Le 31/10/2017 à 09h22
Le 31/10/2017 à 23h32
Le 02/11/2017 à 10h30
Sauf que ce n’est pas de la connerie. L’inadaptation de la langue française à causer sociologie correctement (et globalement sciences à cause de polysémies et de rigidités partout) et à permettre d’organiser des échanges inter humains sereins à l’échelle du monde (donc où tout le monde est minoritaire d’une manière ou d’une autre) est en train (a déjà) de causer sa disparition mondialement au profit de l’anglais.
C’est entre autres l’absence de genre neutre et la sexualisation pathologique de ses expressions qui le cause mais on pourrait également creuser les aspects racistes de la langue française où les accents régionaux sont grotesques et moqués, où une langue appauvrie car non native est moquée, où seule l’ACCADEMIE peut légitimement ajouter des mots ou des orthographes etc.
Les grandes entreprises multinationales ont conscience de ces enjeux et l’anglais évolue aussi sous leur pression… pendant que la France touille son caca car c’était mieux avant et on est trop fiers.
Et ton délire sur la fessée est incompréhensible " />
Le 28/10/2017 à 08h09
Le bar est ouvert
Bonne santé " />
Le 28/10/2017 à 08h38
" />
Le 28/10/2017 à 21h18
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi Azure fonctionne aussi bien chez les entreprises.
C’est devenu un bordel sans nom (je trouve), avec des fonctionnalités absolument dans tout les sens (métier à part d’ailleurs je pense), et on ne sait jamais combien ça va coûter à l’utilisation.
Le 28/10/2017 à 23h39
Le 29/10/2017 à 05h13
On peut le faire seulement quand on a la fibre, et encore… tous les usages ne sont pas faisables en ligne.
Il peut aussi y avoir le besoin / l’envie de garder les données localement.
Le 29/10/2017 à 09h51
Vous avez-vu l’article du Figaro de ce matin ? Microsoft a inséré la correction d’orthographe pour l’écriture inclusive …
Avec un résultat qui pique carrément les yeux.
A force de vouloir ne choquer aucune communeauté à la bienpensance militante, ils ont développé : Word for Blondes.
Je ne sais pas si c’est ce créneau-là qui va vraiment tirer vers le haut leur chiffre d’affaire.
Le 29/10/2017 à 10h14
Le 29/10/2017 à 14h02
J’ai surtout envie de dire : ça dépend de ce dont tu as besoin et de tes contraintes (légales, par exemple en Russie tu n’as pas le droit d’héberger des données en dehors du pays, combien d’utilisateurs, etc)
Dans la mesure où les progiciels sont de plus en plus développés sous forme d’applications Web pour leurs IHM, cela requiert assez peu de BP vers l’utilisateur. Le reste c’est en général de la base de données, du flux et du batch, ce qui au final reste principalement dans le réseau du prestataire.
J’ai connu des clients dont les infrastructures pour leurs magasins étaient centralisées en datacenter, voire certaines en SaaS chez l’éditeur, toutes les applications étaient à distance à l’exception de l’encaissement qui reste en local.
Et à part pour les magasins situés dans des grosses villes qui étaient fibrés, beaucoup tournaient sur du SDSL 2 voire 5mbps… Ca suffisait largement pour les différents progiciels dans la mesure où le nombre d’utilisateurs par magasin excédait rarement 5 personnes simultanées, 10⁄20 en heure de pointe pour les plus gros.
Voire encore moins pour un franchisé qui te dira : ta gueule, s’trop cher, j’fais ce que je veux, démerde-toi pour que ça marche que ça ne me coûte rien, pour peu que le contrat de franchise lui en donne la liberté " />
Le 29/10/2017 à 15h18