Moteur de recherche et vie privée : députés et gouvernement à l’heure du choix
Sous le regard des internautes
Le 05 février 2018 à 14h39
7 min
Internet
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Dans le domaine de la recherche, Google reste omniprésent. Une situation due à la qualité du service, mais également à de juteux arrangements. Une situation qui pourrait changer, selon les choix des députés et du gouvernement cette semaine. Ils pourraient favoriser des solutions préservant la vie privée.
Il y a quelques années, une machine était livrée d'office avec Windows et Internet Explorer. Microsoft était alors en position dominante et s'arrangeait pour le rester. La société a été condamnée pour abus de position dominante.
Position dominante : les géants changent, les arrangements restent
Bien que la majorité des machines soient toujours livrées sous Windows, avec Edge en bonne place sous Windows 10, les mentalités ont changé. L'utilisateur a pris l'habitude d'installer un autre navigateur et des extensions, alors que des revendeurs proposent de plus en plus souvent des machines sans système d'exploitation.
Mais, d'une certaine manière, les problèmes se sont déportés. La domination de Microsoft dans les navigateurs a été remplacée par celle de Chrome, favorisant Google dans un domaine aujourd'hui clé de notre quotidien : la recherche. Le tout renforcé par le succès et l'usage grandissant des smartphones à travers Android. Et il y a plus.
Car quelle que soit la plateforme, Google s'est arrangé pour être le moteur de recherche implanté par défaut. De quoi lui assurer de tout savoir des habitudes des internautes, surtout s'ils sont connectés à ses services. Un simple passage sur la page Mon activité permet de se rendre compte de l'ampleur des informations collectées, surtout si vous utilisez l'assistant vocal maison qui garde une trace audio de toutes vos requêtes :
Pour préserver cette position, Google est prêt à dépenser des milliards de dollars s'il le faut. De quoi entretenir la position dominante de la société, chacun y trouvant son compte. C'est le cas de ses partenaires mais aussi d'opposants, comme Apple. Même Mozilla, chantre de la vie privée, a décidé de revenir en arrière après une association avec Yahoo! pour assurer ses finances.
Pour le seul dernier trimestre 2017 – dont les résultats viennent d'être publiés – ces TAC (Traffic acquisition costs) représentent pas moins de 24 % des revenus publicitaires, soit 6,45 milliards de dollars.
La difficile montée en puissance des concurrents de Google
Dès lors, difficile pour de nouveaux entrants de se faire une place. Les initiatives ne manquent pourtant pas. Outre les historiques tels que Bing et Yahoo, d'autres acteurs ont décidé de se positionner en alternatives à Google sur le terrain de la vie privée. C'est notamment le cas du français Qwant, qui cherche à se développer en Europe.
Sa part de marché est encore négligeable, bien qu'il soit en seconde position sur Next INpact, avec 3,3 % du trafic issu des moteurs de recherche. Il est suivi de l'américain Duck Duck Go ou d'autres services à la présence plus anecdotique comme Ecosia et Lilo. Sur le mobile, ces chiffres sont encore moins élevés.
Les moteurs de recherche qui mènent à Next INpact (à gauche) et sa version mobile (à droite)
Pourquoi ? Parce qu'outre l'installation de Google comme moteur de recherche par défaut, il est souvent compliqué, voire impossible d'opter librement pour un autre outil. Les alternatives proposées sont en général américaines, même sur les produits vendus sur le sol européen.
Dans les navigateurs pour ordinateur, on trouve des solutions assez simplement. Mais sur iOS, vous aurez par exemple le choix entre quatre choix prédéfinis : Google, Yahoo, Bing et DuckDuckGo, ce qui n'aura un effet que dans Safari, pas dans l'ensemble de l'OS.
Sous Chrome, ce choix sera réduit à trois (Duck Duck Go disparait) sans possibilité d'une personnalisation avancée. Seul Firefox laisse ici un peu de liberté. Il en est de même sous Android où, en plus, les partenaires installent le plus souvent un module de recherche sur la page principale.
Un amendement pour mettre de côté les moteurs qui vivent de nos données
Pour le moment, le legislateur français s'est assez peu penché sur le sujet, laissant l'Europe faire le boulot sur le terrain du droit à la concurrence. Des procédures qui peuvent parfois prendre des années comme l'a montré le cas de « Shopping », laissant largement à Google l'occasion d'épuiser financièrement ses concurrents.
Mais avec l'adaptation du droit français pour l'arrivée du RGPD, une initiative a vu le jour à travers l'amendement CL69 signé par une quinzaine de députés, dont Éric Bothorel (En Marche). Il implique qu'un fabricant « doit configurer par défaut ce terminal d’une manière qui n’incite pas l’utilisateur final à recourir, à des fins de recherches d’informations, à un service qui collecte et conserve tout ou partie des requêtes associées à des données personnelles de l’utilisateur ».
Une position en accord avec l'esprit de ce texte qui vise à s'assurer que l'utilisateur ne subit un pistage en ligne que s'il a donné son consentement, et donc qu'il est clairement informé de la situation. Ainsi, par défaut, un moteur de recherche se nourrissant de la collecte de données personnelles ne pourrait pas être utilisé. Ce, même s'il permet de la désactiver.
Ce serait un problème pour Google, mais sans doute un bienfait pour les internautes français et les services qui veulent se construire autour d'un respect de leurs utilisateurs.
Publiquement, les soutiens sont nombreux
En Commission, Paula Forteza (rapporteure du texte, En Marche) a déclaré adhérer « au principe et à la logique de l’amendement », mais voit plutôt sa place dans le cadre d'ePrivacy. « Nous pourrions toutefois essayer de rattacher ce que vous proposez à la notion de consentement libre : pour qu’il existe, il faut avoir des alternatives » a-t-elle ajouté.
Elle a ainsi proposé de retravailler l'amendement d'ici l'examen en séance, qui doit débuter ce mardi 6 février. Nicole Belloubet, ministre de la Justice, partage cet avis : « c’est une vraie question, qui mérite d’être traitée, et j’accepte volontiers que l’on retravaille la rédaction de l’article ».
Constance Le Grip (Les Républicains) a elle aussi poussé pour une telle solution, estimant que l'attente d'ePrivacy pouvait constituer un acte manqué : « Je conçois que l’on puisse s’interroger sur l’articulation avec le projet de loi, mais il serait préjudiciable d’attendre un texte européen sur l’ePrivacy, car les discussions sont loin d’être finies à ce niveau. Nous devons faire passer nos messages dès maintenant ».
Géants du Net ou internautes français, qui sera défendu à l'Assemblée ?
L'amendement a donc été retiré, en attente d'une réécriture. Nul doute que les pressions ont été fortes depuis pour qu'il ne soit pas adopté, ou qu'il soit réduit au strict minimum. De la part de Google, bien entendu, mais aussi de tous les acteurs du secteur qui n'ont pas la vie privée comme préoccupation première, ou des industriels qui pourraient voir les revenus issus de Google fondre en cas d'application d'une telle règle.
Les députés et le gouvernement vont donc faire face à leur responsabilité. Récemment, certains ont vanté les investissement américains dans le domaine de la formation en France. Ce, alors que des sociétés comme Facebook et Google ne proposent ici que des cours détaillant comment mieux profiter de leur services à un public qu'ils espèrent convertir en clients.
Cette semaine, nos représentants vont-il faire le choix de la défense de la vie privée et des interêts des internautes français plutôt que de ces plateformes ? La réponse, d'ici quelques jours.
Moteur de recherche et vie privée : députés et gouvernement à l’heure du choix
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Position dominante : les géants changent, les arrangements restent
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La difficile montée en puissance des concurrents de Google
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Un amendement pour mettre de côté les moteurs qui vivent de nos données
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Publiquement, les soutiens sont nombreux
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Géants du Net ou internautes français, qui sera défendu à l'Assemblée ?
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 06/02/2018 à 09h40
Même sur un lectorat comme celui de NXi, le moteur reste celui par défaut du navigateur, donc Google. La proportion de ceux qui font l’effort de le changer et de le garder est assez mince, le score de Qwant est d’ailleurs plus encourageant que faible puisque c’est la première fois qu’on voit un tel résultat.
Sur mobile c’est différent parce que les navigateurs et OS sont encore plus verrouillé. La question n’est pas tant de défendre tel ou tel face à Google, mais d’imposer le respect de la vie privée comme préalable dans un élément aussi central qu’un moteur de recherche dans les appareils du quotidien.
On s’en rend rarement compte, mais ils servent à de nombreuses choses dans les navigateurs et les OS, et voient passer toute les requêtes, le tout avec en général un lien vers un compte utilisateur. Limiter la récolte de ces infos ou les encadrer pour éviter une exploitation est donc un élément plus que nécessaire, et pour le coup qui a sa place dans le cadre d’un texte comme celui de l’adaptation du RGPD (qui défend le privacy by design pour rappel).
Pour la défense de cet amendement, disons qu’il a été porté par des députés de la majorité, réécrit sur demande de la rapporteure et de la ministre, donc il faudra voir qui défend quelle position en séance. Parce qu’il est clair que sur une telle proposition, des acteurs concernés comme Google (mais sans doute d’autres) on fait pression pour que ce soit mis de côté.
Tout le monde ayant défendu le principe en commission, on verra qui il reste à l’arrivée et ce qu’il en adviendra. Mais disons que vu les dernières décisions/déclaration face aux plateformes et sur le terrain de la vie privée, du côté du gouvernement, je doute que les nouvelles soient bonnes. Tout du moins pour le citoyen qui fait face à une problématique concrète et important sur cette question.
Le 06/02/2018 à 09h44
« Constance Le Grip (Les Républicains) a elle aussi poussé pour une telle solution, estimant que l’attente d’ePrivacy pouvait constituer un acte manqué : « Je conçois que l’on puisse s’interroger sur l’articulation avec le projet de loi, mais il serait préjudiciable d’attendre un texte européen sur l’ePrivacy, car les discussions sont loin d’être finies à ce niveau. Nous devons faire passer nos messages dès maintenant ». »
(article Next inpact)
Il m’est avis que, comme à l’accoutumée, il sera décidé d’attendre une directive européenne au motif qu’on ne va pas faire une loi qu’il faudra abroger dans quelques années parce que incompatible avec ce que demande les institutions de l’Union européenne (une logique que, personnellement, je peine à comprendre).
Le 06/02/2018 à 09h47
Quelqu’un a essayé Ixquick?
Le 06/02/2018 à 09h54
« L’amendement a donc été retiré, en attente d’une réécriture. Nul doute que les pressions ont été fortes depuis pour qu’il ne soit pas adopté, ou qu’il soit réduit au strict minimum. De la part de Google, bien entendu, mais aussi de tous les acteurs du secteur qui n’ont pas la vie privée comme préoccupation première, ou des industriels qui pourraient voir les revenus issus de Google fondre en cas d’application d’une telle règle. »
(article Next inpact)
J’aimerais bien connaître les groupes de pression (lobbies) qui communiquent le plus souvent et/ou avec la plus grande insistance avec les députés et avec le gouvernement (et quel sollicite le plus quel élu/ministère?). J’imagine aisément que Google fait partie du lot, et j’imagine bien Criteo, mais y a-t-il aussi d’autres agrégateurs de données comme Mediapost, Carrefour Media, Amazon, Clear Channel, etc ?
Le 06/02/2018 à 10h31
Merci pour cette prompte et intéressante réponse. Je suis heureux d’apprendre que Qwant semble prendre son envol.
Parfaitement d’accord avec les buts de la GDPR. On peut même se plein de questions sur la mise en oeuvre du “privacy by default” qui nécessiterait des changements profonds dans la façon de fonctionner chez certains fournisseurs de services.
Mais cet amendement ne promeut pas que le respect de la GDPR, de la privacy by design ou par default, ou de l’accountability. Cet amendement vise aussi à faire sortir google search de la position de dominance dans laquelle il se trouve (peut-être que c’est nécessaire d’un point de vue concurrence, mais c’est une autre question).
Google devra déjà respecter la GDPR et tous ses principes. En cas de manquement, le système d’amendes a été rédigé avec ce genre de société dans la tête. Rien dans la GDPR n’exige qu’on fasse trébucher un google qui respecterait cette réglementation.
Pourquoi demander par exemple à Mozilla de mettre duckduckgo par défaut alors que tous les moteurs de recherche seront soumis de la même manière à la GDPR et devront donc prendre des mesures visant à garantir la “compliance”?
C’est très bien de militer pour la vie privée, et je suis probablement l’un de ses plus farouches partisans. Je désespère régulièrement face au nombre considérable de gens qui n’ont “rien à cacher” et qui n’ont aucune idée des risques et de la nécessité de défendre sa vie privée et je milite passablement afin de faire adopter par mon entourage des services respectueux, mais ici j’ai le sentiment que la vie privée est au moins partiellement instrumentalisée et ça ne me plait pas.
Même si je persiste à croire que la question ne peut être approchée de manière aussi manichéenne, je profite de l’occasion pour vous féliciter chaudement pour l’excellent travail que fait toute votre équipe.
Le 06/02/2018 à 11h49
Qwant tourne à la subvention, ils n’ont pas de modèle économique valable quand la fête sera fini ça va être drôle
Le 06/02/2018 à 12h22
Alors personnellement, je ne viens jamais sur NXi par un moteur de recherche. Je pense que la majorité des habitué·e·s ont soit un flux RSS, soit un marque-page, tout simplement.
Il me semble donc logique que la plupart des recherches par moteur arrivent via Google, puisque ce sont des arrivées “extérieures”, et que Google est le moteur le plus utilisé.
Je suis d’ailleurs plutôt surpris de voir 3+% pour Qwant, qui dépasse Bing (qui est aussi un moteur par défaut dans l’univers Windows) alors qu’il est assez jeune.
Le 06/02/2018 à 15h08
Certes, mais je pense que tu as compris mon allusion. Le Sénat n’est pas Versailles " />
Le 07/02/2018 à 00h13
Le 05/02/2018 à 15h07
Malheureusement, je pense que cette faible part pour duckduckgo ou qwant n’est pas représentative avec nextinpact, et que si on regarde ce qui amène à facebook ou voici, on est en dessous de 0,1%… en mobile comme sur PC
Le 05/02/2018 à 15h11
Qwant approuve cet amendement " />
Le 05/02/2018 à 15h25
Pour un site comme Nextimpact, ces chiffres sur PC et surtout sur mobile me surprennent beaucoup… Et même si ces chiffres sont probablement encore meilleurs pour Google dans l’ensemble de la population, ça me fait un peu peur " />
Le 05/02/2018 à 15h28
ça c’est parce que les gens qui cherchent “nextimpact” sur les moteurs de recherche ne sont pas des adeptes du site, sinon il taperaient “nextinpact” " />
Le 05/02/2018 à 15h29
Le 05/02/2018 à 15h35
Certes… mais pour autant, même chez les personnes chez qui j’ai changé le navigateur et le moteur de recherche par défaut, malgré mes nombreuses répétitions, ils sont incapables de taper une URL, malgré l’autocomplétion… même la barre personnelle des marques pages, pour certains ça les fait trop sortir de leurs habitudes et ils continuent à passer par le champs de recherche…
Le 05/02/2018 à 15h35
Comment faites vous pour savoir quel moteur de recherche vous amène du lectorat ? .
Perso J’ai un raccourci dans la barre des signets / personnel ( FF / Vivendi ) et j’ai juste a cliquer pour venir chez vous, comme la majorité des sites que j’aime bien. Plus Netvibes pour les flux RSS.
Edit : J’utilise Quant avec Vivaldi, avec FF cela dépend.
Le 05/02/2018 à 15h39
Le 05/02/2018 à 15h49
Le 05/02/2018 à 16h02
“Un simple passage sur la page Mon activité permet de se rendre compte de l’ampleur des informations collectées”
Étonnant, j’ai “ Aucune activité ” quand j’arrive sur cette page.
Il faut dire que j’ai configuré comme je l’entendais l’outil et que je n’utilise pas leur assistant vocal.
Et quiconque arrive pour la première fois sur un navigateur donné sur la page d’accueil du moteur de recherche se voit proposer de consulter leur “Rappel concernant les règles de confidentialité de Google”
En cliquant sur “autres options” au lieu de “J’ACCEPTE” , on peut configurer les divers services de google pour qu’ils n’enregistrent rien. et obtenir le même résultat que moi.
Ce comportement me semble que c’est tout-à-fait conforme à l’esprit du ePrivacy et du RGPD.
Le 05/02/2018 à 16h14
Je ne sais pas si le côté “J’accepte” en gros avec le détail ailleurs passera, du fait du déséquilibre qu’il existe entre les deux. Qui de fait, incite à cliquer sur j’accepte pour ne pas être “ennuyé”.
Dans tous les cas ePrivacy déporte plutôt ça dans le navigateur pour éviter le côté “astucieux” de certains éditeurs qui peuvent pousser les utilisateurs à dire “oui” sans réfléchir de la sorte.
Mais en l’état c’est déjà mieux que pas mal de services (par contre utiliser un Google Home t’oblige à réactiver l’historisation de l’ensemble de l’activité de recherche).
Le 05/02/2018 à 16h27
Ce n’est pas assez clair. Il faut que ça soit plus lisible et plus compréhensible
Le 05/02/2018 à 16h31
C’est ton commentaire qui n’est pas assez clair.
Tu peux préciser ce que tu ne comprends pas ?
Le 05/02/2018 à 17h04
Le truc que tu dois scroller et aller chercher dans un recoin.
Une belle illustration:http://www.bouletcorp.com/2016/02/06/installer-windows/
Le 05/02/2018 à 17h19
Cette semaine, nos représentants vont-il faire le choix de la défense de
la vie privée et des interêts des internautes français plutôt que de
ces plateformes ? La réponse, d’ici quelques jours.
La suspense est insoutenable " />
Ma mémoire est défaillante : je ne me rappelle plus quand Qwant et DuckDuckGo ont été invités pour la dernière fois à Versailles par le président…
Le 05/02/2018 à 18h55
La même.
J’ai tout désactivé aussi.
Même si “en surface” on ne voit rien, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils enregistrent malgré tout les recherches quelque part…
Le 05/02/2018 à 20h05
Qwant était au Sénat récemment pour présenter le moteur et ses travaux ;)
Le 05/02/2018 à 20h10
Je suis quand même épaté de tout ce cirque autour de Qwant, on oublie que ce moteur se développe avec le soutien de Google ?? Je préfère de loin DuckDuckGo, même s’il y a toujours du louche dans ces moteurs “respectueux de la vie privée” (cf. Firefox qui en a fait un credo glissant doucement vers un peu de négligence) et qu’ils sont basés aux USA…
Le 05/02/2018 à 20h16
Avec le soutien de Google ? Tu as fumé quelque chose de particulier ? " />
Le 06/02/2018 à 08h41
moi c’est nextinpatc.com
Le 06/02/2018 à 09h20
je suis vraiment surpris de voir que l’écrasante majorité des visites depuis un moteur de recherche sur NXI proviennent de google. J’imaginais que les lecteurs étaient plutôt informés et sensibilisés à ces questions de vie privée. Est-ce que ça pourrait être parce que certains utilisent des mesures de protection contre le tracking que ces données sont si disproportionnées?
Je persiste à croire que ce n’est pas dans la loi d’adaptation de la GDPR qu’un article visant à réguler un éventuel abus de position dominante des services de google doit se trouver… Peu importe que le but soit louable ou pas.
En imaginant que google respecte bien les principes de la GDPR (information claire, droit à l’autodétermination, etc), rien ne justifierait d’obliger les navigateurs à favoriser un autre moteur.
Du coup je suis vraiment déçu par la conclusion de l’article. C’est beaucoup trop simpliste de réduire la question à “les méchants lobbyistes contre les pauvres utilisateurs exploités”. c’est peut-être le cas, mais ça ne justifie pas de faire n’importe quoi (qui sera probablement démoli par la CJUE de toute façon). Et c’est quelqu’un qui est extrêmement préoccupé par ses données personnelles et qui tente d’éviter les collecteurs massifs de données qui vous dit ça.
Le 06/02/2018 à 09h27
J’ai un peu tout essayé duck / qwant / Bing etc… Mais j’arrive toujours à la même conclusion que tous les services autour de Google sont trop utiles dans mon day to day comme les traductions ou Google maps. Donc je reviens toujours à ce dernier. Dommage car j’essaie tout le temps de me convaincre de changer. Vivement que ces services soient aussi dispo par exemple dans qwant alors je switch définitivement. Je leur avais envoyé un mail à ce sujet et apparemment ce genre de services annexe serait sur leur roadmap mais pour quand…