Contre la fraude, le gouvernement veut élargir les accès de Pôle emploi aux données du fisc
Allons enfants de la PATRIM
Le 03 juillet 2018 à 14h29
4 min
Droit
Droit
Au travers d’un amendement au projet de loi de lutte contre la fraude, le gouvernement souhaite octroyer, notamment aux contrôleurs de Pôle emploi et des Allocations familiales, un accès direct à de nombreuses données détenues par le fisc.
Ce n’est désormais plus un mystère. Afin de repérer plus facilement les fraudeurs, les administrations s’échangent très régulièrement des informations.
L’exécutif voudrait toutefois ouvrir davantage encore les vannes à certains services. Le projet de loi de lutte contre la fraude, présenté fin mars en Conseil des ministres, prévoit ainsi d’accorder à de nombreux agents ne relevant pas de Bercy un accès direct à plusieurs fichiers de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).
L’inspection du travail, l’URSSAF et la Caisse de la mutualité sociale agricole pourraient notamment consulter les bases FICOBA (fichier national des comptes bancaires et assimilés), FICOVIE (fichier des contrats d’assurance vie), BNDP (base nationale des données patrimoniales) et PATRIM (traitement automatique pour estimer un bien). L’objectif : mieux débusquer les montages frauduleux, parfois transnationaux et commis en bande organisée.
L'exécutif lorgne désormais sur les fraudes aux prestations sociales
Alors que le texte porté par le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, est débattu à partir d’aujourd’hui au Sénat, en séance publique, l’exécutif vient de déposer un amendement pour étendre encore cette réforme.
Après avoir s’être principalement attaqué au travail au noir et aux infractions douanières, le gouvernement souhaite désormais élargir le spectre. Il vise ainsi d’autres domaines, dont « la fraude aux prestations sociales ».
Un accès direct aux bases FICOVIE, PATRIM...
Dans son exposé des motifs, l’exécutif affirme vouloir renforcer les « prérogatives des agents de contrôle de la CNAM, de la CNAV, de la CNAF, de la CCMSA et de Pôle emploi en leur octroyant un accès direct aux informations contenues dans FICOVIE, BNDP et PATRIM ».
Une réforme présentée comme « essentiel[le] dans le cadre des contrôles de ressources des bénéficiaires d’avantages et prestations sociales soumises à condition de ressources ».
Autrement dit, les contrôleurs de la Sécurité sociale, des Allocations familiales, de Pôle emploi ou de l’Assurance vieillesse pourraient aller vérifier directement si un bénéficiaire n’a pas dissimulé certaines informations (qu’il est propriétaire par exemple). Le secret fiscal ne pourrait bien évidemment plus prévaloir.
L'amendement octroie par ailleurs de nombreux accès directs à différentes bases détenues par les douanes ou les organismes de protection sociale (dont le fameux RNCPS, pour « répertoire national commun de la protection sociale »).
Extensions successives
Restera maintenant à voir comment cet ajout de dernière minute sera accueilli par les sénateurs. En commission, le 27 juin, les parlementaires n’ont toutefois rien trouvé à redire aux propositions initiales de l’exécutif.
« L'extension du champ des informations pouvant être échangées de façon directe entre les administrations, organismes et autorités participant à la lutte contre la fraude constitue une avancée bienvenue », a ainsi fait valoir le rapporteur général, Albéric de Montgolfier. Pour l’élu LR, la réforme qui s’annonce « permettra de simplifier les procédures et d'obtenir de meilleurs résultats ».
Le sénateur a néanmoins regretté que « l'extension au fil des années des possibilités d'accès aux informations détenues par la DGFiP n'ait pas conduit à engager une réforme globale, afin d'harmoniser ces dispositions parfois sédimentées et redondantes, voire de les regrouper sous un régime juridique unique, assorti de toutes les garanties nécessaires à la protection des données ».
Contre la fraude, le gouvernement veut élargir les accès de Pôle emploi aux données du fisc
-
L'exécutif lorgne désormais sur les fraudes aux prestations sociales
-
Un accès direct aux bases FICOVIE, PATRIM...
-
Extensions successives
Commentaires (78)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 04/07/2018 à 14h19
Qu’il paie simplement ce qu’il doit d’impôts au pays auquel il les doit (j’ai pris lui comme exemple car c’est une grande gueule, mais ce n’est pas le seul).
Après libre à lui de partir et gagner sa vie ailleurs. L’individu paiera dès lors ses impôts dans le pays qui l’accueille. Mais à partir du moment où tu as gagné ta vie dans un pays et que tu y as résidé durant cette période, ça me semble logique que tu paies ta dette envers ce même pays qui t’a permis de faire fortune, même si cela te semble injuste.
C’est juste faire un acte citoyen et responsable.
Rien à voir avec la libre circulation des personnes donc.
Là on parle de la libre circulation des capitaux, qui est une chose tout à fait différente et qui ne rentre pas dans le cadre de la DUDHC :)
Le 04/07/2018 à 14h44
Le 04/07/2018 à 14h50
Le 04/07/2018 à 14h55
Le 04/07/2018 à 14h55
Ouais enfin les gouvernements des états signent des accords bilatéraux spécifiquement pour les impots
En l’occurrence, si on part au Portugal il y a un accord spécifique qui fait qu’on devient non imposable dans les 2 pays pour une période de 5 ans, ( après je sais plus)
Au temps de l’ISF ( ce n’est pas si loin) il était précisé que tout le fric contenu dans des assurances vies sans limitation de montant n’était pas à inculre dans son calcul de patrimoine si on résidait à l’étranger .
Ce sont des règles intentionelles non ?
Si l’état ne voulait pas ça il n’avait qu’à pas pondre de loi spécifique
Le 04/07/2018 à 14h59
Le 04/07/2018 à 15h13
Le 04/07/2018 à 15h30
Le 04/07/2018 à 15h47
Le 04/07/2018 à 17h39
Le 04/07/2018 à 18h46
Le 04/07/2018 à 20h07
troll?
effectivement, pas bercy juste des agents de la direction départementale des territoires et de la mer (passible d’une amende allant de 400 à 1500€, la bercy se frotte les mains, c’est eux les cordons des bourses non? )
t’as encore loupé un article du volatile p.8 “La sardina pilchardus bouche le port de marseille” en haut à droite en date du 27/06/2018
mheeeeeeu oui tu le lis, c’est comme je suis charlie, mais uniquement le vendredi entre 14h05 et 14h07 (c’est même trop court pour le lire en douce aux gogues….)
Le 05/07/2018 à 07h27
Je n’y connais rien en musique…
Et puis je n’avais pas 10 ans quand elle est sortie " />
Le 05/07/2018 à 07h30
Le 05/07/2018 à 07h40
Le 05/07/2018 à 08h08
Le 03/07/2018 à 15h34
Le 03/07/2018 à 15h40
Le 03/07/2018 à 15h52
Non c’était un cadre de LR pour “détournement de fonds publics”.
proche de Wauquiez donc tu es pardonné sur ta confusion avec le FN. " />
Le 03/07/2018 à 15h53
Faut quand même bien être naïf pour croire les discours de façade et ce qu’il en sera en réalité :)
Disons qu’ils en viennent à réduire la fraude fiscale… à quel prix ? Il faut tout mettre dans la balance : ce que l’on fait d’un côté pour pénaliser, et les cadeaux que l’on fait de l’autre en contrepartie.
Tout ceci me fait plutôt penser à une logique Trumpienne : faire des cadeaux fiscaux pour éviter l’exil fiscal sans contrepartie viable pour que tout cert argent soit correctement réinjecté dans l’économie. Au final rien ne change hormis la forme.
Le 03/07/2018 à 16h01
Le 03/07/2018 à 16h06
Le 03/07/2018 à 16h07
Donc tout ce qui est légal est forcément juste ?
Je veux dire par là, que l’on tape sur les fraudeurs c’est une chose que je valide totalement. Mais quand, de l’autre côté, on met en place tout un tas de textes permettant aux plus gros de pouvoir “frauder légalement”, de ne pas jouer le jeu comme tout le monde, comment peut-on ensuite justifier toute cette répression ?
Je ne dis pas qu’il ne faille pas prendre de mesures contre les fraudes, que ce soit contre les “petits” comme les “gros”.
Par contre je suis particulièrement critique quant au fait que ce soit très majoritairement les “petits” qui sont pris dans les mailles du filet, les “gros” ayant les outils (et les conseils) suffisants pour passer outre ce filet fiscal bien inégalitaire.
Amha toutes les mesures anti-fraudes passeraient bien mieux si on prenait enfin l’exil fiscal comme un réel problème, plutôt que de se voiler la face.
A un moment il faut aussi que les plus gros montrent l’exemple.
P.S : et non, je ne suis pas l’un de ses anti-riches primaires, même si mes propos pourraient laisser à le penser. Par contre j’ai en horreur l’injustice, peu importe la forme qu’elle prend.
Le 03/07/2018 à 16h09
J’ai pas très bien compris ta question pour le coup.
Le 03/07/2018 à 16h16
Le 03/07/2018 à 16h19
Le 03/07/2018 à 16h23
Le 03/07/2018 à 16h29
Ils pourront retrouver où est passé le magot de Macron durement gagné par piston? " />
Le 03/07/2018 à 16h53
Le 03/07/2018 à 17h00
Le 03/07/2018 à 17h10
Le 03/07/2018 à 17h17
Oh que oui ca existe.
J’en ai connu… dans mon cas les gens travaillent à l’étranger (contrat local) mais restent inscrits au chômage. De temps en temps, ils prennent l’avion pour les rendez-vous, en profites pour prendre des vacances puis reviennent.
Dans les cas les plus graves, il y a même une fraude à l’identité, si la personne ressemble un peu à une autre sur la carte d’identité, plutôt que de voyager, une autre personne avec les papiers se présente au rdv.
Le 03/07/2018 à 18h17
Puree, ca rend depressif
Je m’imaginais bien que beaucoup de monde ne reclamait pas les aides, mais c’est un chiffre enorme, je ne m’y attendais vraiment pas!
Le 03/07/2018 à 18h25
Le 03/07/2018 à 18h33
Le 03/07/2018 à 18h42
Le 03/07/2018 à 18h52
Le chiffre de 2015 est totalement trompeur. Il comprenait en effet les montants récupérés suite à la mise en place du STDR (Service de Traitement des Déclarations rectificatrives), dans le cadre de la régularisation sur 7-8 ans des comptes à l’étranger (principalement en Suisse) non déclarés détenus par des personnes physiques.
Il ne s’agissait donc pas de contrôle à proprement parler, puisque ce sont les fraudeurs qui, poussées par les banques suisses en raison de la pression des USA, venaient eux-mêmes se signaler auprès du fisc.
Si on mets de côté les redressements sur ces comptes non déclarés, le montant du contrôle fiscal est en forte baisse depuis plusieurs années (les contrôles portant sur des personne physiques ont ainsi diminué de moitié depuis 2009), principalement en raison des très fortes suppressions d’emplois à la DGFIP (environ 38 000 postes, soit 25 % des effectifs).
Le 03/07/2018 à 19h02
Voilà un commentaire intéressant.
Tu aurais plus d’info sur ce que tu viens d’expliquer ?
Tu travailles pour le ministère des finances ? (pas forcément dans mon esprit)
Le 03/07/2018 à 19h11
Le 03/07/2018 à 19h31
Le 03/07/2018 à 20h24
Le 03/07/2018 à 20h32
Le 03/07/2018 à 20h35
ouais mais bon, sur les 3 millions d’inscrit au pole emploi, yen a pas 200 000 qui bosse a l’etranger et qui cumule les indemnité pole emploi. (source mon doigt mouillé)
me demande bien comment éviter ce genre de fraude d’ailleurs. une pointeuse avec la lecture de l’empreinte digital (ou palmaire) avec un joli lecteur Dassault system, une fois par mois dans un pole emploi tiré au hasard dans ta région ?
si tu te remet a travailler en france, pole emploi reçoit tes salaires MÊME si tu ne les déclare pas. je dirais que tu peux gruger 1 mois, pas plus.
Le 03/07/2018 à 20h37
Vu cet article et les chiffres indiqués, la régularisation c’est 7 milliards sur 4 ans, donc pas tant que ça en plus en 2015, et aussi > :
https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/exil-fiscal/evasion-fiscale-il-manqu…
Le 03/07/2018 à 20h54
Le 03/07/2018 à 21h21
Non évidemment il ne doit pas y en avoir beaucoup, enfin j’espère " />
Cela dit il n’y a pas que les français à l’étranger, il y a aussi les binationaux, donc franco-X qui utilisent aussi ce système… à ne pas négliger donc, mais effectivement l’arnaque doit être limitée.
Déjà que les visites obligatoires avaient cassé une partie du truc (devoir payer un aller/retour en avion " />)…
Le 03/07/2018 à 21h55
Effectivement, j’y travaille.
Et j’interviens de temps à autre sur le forum apporter quelques précisions ou tenter de corriger les plus gros fakes, trop nombreux malheureusement dès qu’il est question de fiscalité (il est vrai que la complexité du système fiscal n’aide pas, pas plus que la culture du secret qui explique que l’on puisse voir quantité de reportages sur la police, les infirmières, les profs, les pompiers, mais quasiment jamais sur le personnel des ministères économiques et financiers, et rarement sur ceux du ministère du travail ou de la Direction de la concurrence et de la répression des fraudes).
S’agissant du STDR, le service a été mis en place suite à la directive Cazeneuve de juin 2013, qui visait à assurer un égal traitement des dossiers de régularisation, afin d’éviter (ou du moins de limiter) tout soupçon de favoritisme selon la renommé ou l’influence du fraudeur (on est alors quelques mois après l’affaire Ccahuzac, et il ne faut pas oublier non plus que la fameuse cellule de “dégrisement” sous Woerth-Sarkosy ne n’était pas signalée par une volonté sans faille de lutter contre cette fraude, comme l’avait raconté le Canard Enchainé à propos de “l’opération Chocolat (suisse)”.
Le STDR était d’autant plus nécessaire que les dossiers de régularisation commençaient à arriver en nombre en raison de la très forte pressions des USA sur les banques suisses. Le service s’est d’ailleurs trouvé complètement débordé par l’afflux de dossiers (environ 54 000 il me semble), au point qu’il a fallu faire plusieurs appels de candidatures en 2014 et 2015, puis mettre en place 7 pôles régionaux déconcentrés (PRD) pour faire face (et je ne parle là que des agents en charges du traitements des déclarations, pas de ceux chargés ensuite de récupérer l’argent, soumis à une pression infernale).
Deux exemples d’articles pris à l’instant au hasard d’une recherche sur le net (l’un des articles est rédigé par un avocat fiscaliste) :
-http://paulduvaux.com/item/445-le-point-sur-la-procedure-de-regularisation-des-c…
- Le Monde
Problème, plutôt que de prendre ces très gros montants comme un gros “bonus”, ils ont été intégré aux chiffres du contrôle fiscal et donc intégré aux recettes attendues pour l’État. Or, comme toute chose à une fin, qu’en plus la possibilité de déposer une demande de régularisation a pris fin au 31/12/2017 et qu’il est normalement prévu de supprimer le STDR et les PRD en fin d’année 2018 (sans que l’on sache pour l’instant si tous les dossiers auront eu le temps d’être traités), cela va faire un gros trou dans les recettes que l’État attend.
Or, les chiffres du contrôle fiscal “habituel” sont en fort recul depuis 2-3 ans, tant en montants qu’en nombre de dossiers contrôlés du fait des suppressions incessantes d’emplois, qui font que ça commence à craquer de partout (il y avait du gras il y a 15 ans, mais l’os a été atteint vers 2009-2010, sachant que la DGFIP a continué de perdre depuis 2 000 à 2 500 emploi par an, arrivant désormais à environ 107 000 agents contre à peu près 145 000 en 2002 - en additionnant les effectifs de ce qui était alors la Direction des Impôts et celle du Trésor Public, fusionnées en 2008).
Concernant la diminution de moitié du nombre de contrôle des particuliers depuis 2009, le chiffre est tiré d’une note interne publiée ce printemps, dans le cadre d’une refonte du contrôle visant évidemment à (tenter de) faire (beaucoup) plus de redressements avec toujours moins de moyens (sachant que, vu les échos de CAP 2022 et des projets gouvernementaux, on s’attend à une purge, avec vraisemblablement la suppression de près de 20 000 agents sur les 4-5 prochaines années - le président de la Cour des Comptes a même réclamé 30 000 suppressions).
Le 03/07/2018 à 22h20
Le 04/07/2018 à 06h56
Non, ce n’est pas le complément ARE, c’est vraiment déclarer que tu es toujours au chômage pour continuer à toucher tes pensions.
Le 04/07/2018 à 07h08
Le 04/07/2018 à 07h17
Dix milles fois d’accord avec toi.
Toujours la même chose.
Le 04/07/2018 à 07h41
Face à une telle mauvaise fois je vais m’arrêter là et éviter de perdre mon temps à essayer de raisonner un esprit aliéné (au sens marxiste du terme), qui mélange tout (ta vision de la DUDHC est complètement faussée) et caricature pour tenter de dénigrer (que viennent faire Assad et Kim ici ?) " />
Au moins avec certains on peut ne pas être d’accord, voire pas du tout, mais il reste possible d’échanger (et de parfois revoir certaines de ses positions, aussi difficile que cela puisse être).
Là… autant parler à un mur, ce serait pareil :)
Le 04/07/2018 à 08h34
Le 04/07/2018 à 09h03
non moi non plus j’ai commencé à l’écrire, fini 40min plus tard, j’avais un peu perdu le fil de ma pensée et j’ai bricolé un truc qui veut pas dire quand chose. " />
Ce que voulais dire, c’est que tu sembles considérer que les projets de lutte contre l’évasion fiscale sont un discours de façade (du bullshit en somme), tout en prenant pour argent comptant les mêmes projets de lutte contre la fraude aux prestations (là comme ça touche aux petits/pauvres, c’est plus du bullshit mais du concret).
Donc pour un même projet de lutte contre la fraude, la partie qui tape sur les riches/entreprises c’est forcément du bullshit et ça sera jamais mis en place, mais le reste c’est une volonté de taper sur les petits et les pauvres donc là ça va être sûrement appliqué.
ça s’appelle un procès d’intention, en mode lutte des classes.
voilà, je crois que c’est plus clair. ^^
Le 04/07/2018 à 09h06
Le 04/07/2018 à 09h39
2 petits commentaires suite à lecture complète du sujet : les entreprises où l’Etat est actionnaire majoritaire ne se privent pas de verser un bon paquet de dividendes, souvent à la demande expresse de leur actionnaire majoritaire et quitte, ce faisant, à réduire fortement leur capacité d’investissement. Sur le sujet des dividendes, pour bien comprendre le sujet il serait intéressant de lire cet article (attention, auteur libéral, ça peut piquer un peu).
(en fait, juste un commentaire, j’ai oublié l’autre en tapant le premier " />)
Le 04/07/2018 à 09h48
Il faudrait donc réussir à faire croire à Pôle Emploi qu’on est toujours sans emploi, aller au travail, aller aux rendez-vous mensuels de Pôle-Emploi, cotiser à l’URSSAF sur son bulletin de salaire sans que Pôle Emploi ne voit rien… ça peut fonctionner quelques mois, mais j’imagine qu’un remboursement de trop perçu sera demandé au moins après la déclaration des revenus de l’année suivante (à moins de faire aussi une fraude fiscale, il faut déclarer les salaires et les allocations chômages perçues, sinon il y aurait un décalage avec les déclarations fiscales de Pôle Emploi et de l’employeur à propos des sommes versées).
à moins d’avoir plusieurs identités, et de recommencer plusieurs fois avec différents employeurs et en changeant de région pour ne pas rencontrer des employés de Pôle Emploi et d’autres administrations qui pourrait reconnaître le fraudeur, je ne vois pas comment c’est possible.
Le 04/07/2018 à 10h25
Le 04/07/2018 à 11h17
Le 04/07/2018 à 11h20
Ce n’est pas parce que tu n’es pas d’accord que je suis de mauvaise foi.
C’est extrêmement grave de proposer de contrevenir à la DUDH, et notamment de restreindre la liberté des gens de quitter leur pays.
Là… autant parler à un mur, ce serait pareil :)
On a été au moins 3 dans le fil de commentaires à reprendre tes erreurs., si le problème venait uniquement de moi, ça se saurait…
Le 04/07/2018 à 11h38
En dehors du réinvestissement il y a aussi la rémunération des salariés qui produisent la richesse.
Je n’ai rien contre le fait qu’un investisseur (que ce soit un actionnaire ou pas) s’attende à un retour et touche des bénéfices. Bien au contraire : la personne (morale ou pas) prend des risques plus ou moins importants en investissant dans une activité, et le fait qu’elle souhaite être rémunérée à sa juste valeur ne me choque pas.
Ce qui me choque par contre c’est de voir que pour beaucoup investir signifie piller la richesse produite par les salariés et l’entreprise (eux se contentant des miettes ou de leur seul salaire), n’hésitant pas à fermer/liquider/déclocaliser une entreprise, même rentable, si cela ne leur rapporte plus assez… Mettant dès lors sur la paille ceux qui les ont enrichis (et in fine à mal l’économie dans son ensemble).
Le problème n’est pas tant la rémunération juste de chacune des parties que la rente/accumulation outrancière du capital (qui elle est, à mes yeux, un fléau).
Je suis très loin d’être un anti-libéral malgré ce que l’on pourrait croire (surtout vu les termes et idées que j’exprime). C’est même tout le contraire :)
Ensuite, tout dépend de la définition que l’on donne à ce terme libéral.
Le 04/07/2018 à 11h58
Le 04/07/2018 à 12h34
Le 04/07/2018 à 13h55
Le 03/07/2018 à 14h52
Comme d’habitude, on déploie toujours plus de moyens et de sanctions pour lutter contre la “fraude aux prestations” (des pauvres qui arrivent à grappiller quelques centaines d’euros auxquels ils n’ont pas droit mais dont ils ont besoin pour survivre), et rien du tout pour lutter contre la fraude aux cotisations (qui représente pourtant un montant 10 fois supérieur selon la Cour des compte, mais qui concerne des patrons)…
Le 03/07/2018 à 15h10
Ainsi le secret fiscal est préservé pour les riches, les nantis (voir le verrou fiscal, le secret des affaires etc.) mais pour les pauvres, les vrais gens, ceux qui ne sont rien, pas de problème à y faire des entorses…
Le 03/07/2018 à 15h19
Et contre la fraude fiscale, quoi de concret ?
Ah non mince, faut pas toucher à ceux que nous servons…
Le 03/07/2018 à 15h20
Le 03/07/2018 à 15h21
classique.
seulement:
L’inspection du travail, l’URSSAF et la Caisse de la mutualité sociale agricole pourraient notamment consulter les bases FICOBA (fichier national des comptes bancaires et assimilés), FICOVIE (fichier des contrats d’assurance vie), BNDP (base nationale des données patrimoniales) et PATRIM (traitement automatique pour estimer un bien). L’objectif : mieux débusquer les montages frauduleux, parfois transnationaux et commis en bande organisée.
ça caractérise pas vraiment le pauvre travailleur (surtout l’inspection du travail, mais j’imagine que t’as lu en diagonale).
Sinon dans l’article que tu cites:
« Les moyens d’enquête en matière de fraude aux cotisations demeurent largement en-deçà des dispositifs prévus en cas de fraude fiscale », estime globalement la Cour, qui appelle à ce que l’arsenal des inspecteurs des impôts soit aussi étendu aux contrôleurs des Urssaf. Les croisements automatiques de données devraient être beaucoup plus utilisés.
quelle coïncidence, dans l’article de NXI:
Après avoir s’être principalement attaqué au travail au noir et aux infractions douanières, le gouvernement souhaite désormais élargir le spectre.
en fait faut lire l’article sans s’arrêter au titre, qui est certes réducteur.
mais il faut aussi aller lire l’article cité.
Le 03/07/2018 à 15h23
c’est dans l’article:
Next INpact
lire l’article, les références, voire carrément le projet de loi, c’est mieux.
mais c’est sûr que hurler avec tout le monde c’est plus facile.
Le 03/07/2018 à 15h28
Le 03/07/2018 à 15h29
Le 03/07/2018 à 15h30
rien qu’au titre je savais déjà quels commentaires j’allais trouver en ouvrant l’article. ^^
Le 03/07/2018 à 15h30
Le 03/07/2018 à 15h34
J’ignore s’il y a des spécialistes dans les commentaires, mais j’ai des indices concordants qui me poussent à dire que lorsque tu retrouves un emploi, si tu continues à t’actualiser tu touches et ta pension et ton salaire. Il serait ainsi possible de continuer des mois (voire des années pour certains mais là c’est moins concordant pour des indices) à être chez pôle emploi tout en travaillant.
Je suis le seul à en avoir entendu parler ?
Le 05/07/2018 à 08h29
Le 05/07/2018 à 08h33
En attendant l’homéopathe a appuyé tous ses dires jusqu’à présent, excepté ce point qui oui se base sur un constat sur le terrain (et du vécu) ;)
Et pour lequel j’ai la flemme de rechercher des éléments chiffrés (de toute façon cela ne te fera pas changer d’avis même avec des preuves sous le nez).
Mais t’inquiète pas, le moment viendra où toi aussi tu verras qu’il y a deux poids deux mesures " />
Le 05/07/2018 à 13h20
Pour éviter cela, on pourrait aussi vérifier la présence des personnes au chômage sur le territoire Français avec un recoupement supplémentaire d’informations. J’imagine que l’état sait bien qui a pris l’avion, quand et pour quelle destination… (et pour n’importe quel aéroport en Europe).
Partant de cela, un personne qui n’est pas sur le territoire 11 mois sur 12 ne mérite pas d’être aidée pour rechercher du travail… ou bien il faut une sacré excuses pour expliquer que c’est pour rechercher du travail que cette personne est partie à l’étranger toute l’année.