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Open Data des décisions de justice : Regards Citoyens s’inquiète de la réforme votée à l’Assemblée

Regards de lion

Open Data des décisions de justice : Regards Citoyens s’inquiète de la réforme votée à l’Assemblée

Le 04 décembre 2018 à 10h31

La réforme du régime de publication des décisions de justice, tout juste adoptée par l’Assemblée nationale, préoccupe grandement l’association Regards Citoyens. Le collectif estime notamment que le législateur s’apprête à « empêcher toute recherche sur la probité des magistrats et la lutte contre les conflits d'intérêts ou la corruption ».

Même si de nombreux arrêts et jugements sont aujourd’hui accessibles à tous sur le site Légifrance, force est de constater que le portail officiel du droit est (très) loin de rassembler l’intégralité des décisions rendues quotidiennement par les magistrats français.

En 2016, lors de l’examen de la loi pour une République numérique, le législateur avait ainsi souhaité que la jurisprudence soit progressivement « mis[e] à la disposition du public à titre gratuit », sur Internet. Et ce après « une analyse du risque de ré-identification des personnes », notamment afin de protéger la vie privée des justiciables.

À l’époque, la secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, s’était farouchement opposée à ces analyses de risque voulues par le Sénat – au motif que cela « reviendrait en pratique à empêcher l'Open Data ». Cette réforme n’a d’ailleurs toujours pas été mise en œuvre, faute notamment de décret d’application.

Vers une pseudonymisation à deux vitesses

Afin de relancer ce chantier, le récent projet de loi de réforme de la justice fait disparaître ces fameuses « analyses de risque ». En lieu et place, toutefois, le gouvernement a proposé une occultation systématique de certains éléments permettant d’identifier des personnes physiques (justiciables, magistrats, greffiers...).

En guise de compromis avec les dispositions votées en première lecture au Sénat, les députés se sont prononcés le 22 novembre dernier en faveur d’un régime à deux vitesses. En l’occurrence, le texte voté par l’Assemblée prévoit :

  1. Une occultation systématique des « noms et prénom des personnes physiques » mentionnées dans les jugements mis en ligne, « lorsqu’elles sont parties ou tiers » (ce qui exclut donc les professionnels de justice, notamment).
  2. Une occultation de « tout élément permettant d’identifier les parties, les tiers, les magistrats et les fonctionnaires de greffe », dès lors qu’il y aura un risque d’atteinte « à la sécurité ou au respect de la vie privée de ces personnes ou de leur entourage ».

Lors des débats en séance publique, la majorité a également fait voter un amendement interdisant la réutilisation des « données d’identité des magistrats et des fonctionnaires de greffe » ayant « pour objet ou pour effet d’évaluer, d’analyser, de comparer ou de prédire leurs pratiques professionnelles réelles ou supposées ». Les contrevenants s’exposeront à des peines atteignant cinq ans de prison et 300 000 euros d'amende.

Les députés LREM, menés notamment par Paula Forteza, veulent éviter « un classement des juges et greffiers », la réexploitation des décisions permettant selon « de dire que tel juge est plus répressif que tel autre ou qu’il donne plus souvent raison à un demandeur de sexe féminin qu’à un demandeur de sexe masculin », etc.

Regards Citoyens sort de ses gonds

Le vote de cet amendement a toutefois provoqué la colère de l’association Regards Citoyens. « Le principe fondamental de l'Open Data est justement de n'interdire aucune forme de réutilisation », a notamment rappelé le collectif, hier, au travers d’une série de tweets.

« En empêchant toute forme de réutilisation des noms des magistrats, les députés font le choix d'empêcher toute recherche sur la probité des magistrats et la lutte contre les conflits d'intérêts ou la corruption », s’inquiète l’organisation à l’origine du site « NosDéputés ».

Regards Citoyens en a profité pour dénoncer plus largement la réforme de l’ouverture des décisions de justice voulue par la majorité. Aux yeux de l’association, le législateur est « totalement à côté du sujet » en laissant aux tribunaux la charge de déterminer les arrêts et jugements pouvant porter atteinte « à la sécurité ou au respect de la vie privée » des justiciables ou des professionnels de justice.

« Le législateur doit revoir lui-même le champ des exceptions à la publicité des décisions de justice (...). Il ne peut faire peser cette charge sur les juridictions » insiste le collectif.

Au regard des positions du Sénat sur ce dossier et du calendrier politique, il est cependant très peu probable que les parlementaires revoient leur copie dans un sens favorable à Regards Citoyens. Débattu en procédure accélérée (avec une seule lecture par assemblée), le projet de loi de réforme de la justice devrait être prochainement examiné par une commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs. En cas d’accord, le texte sera alors rapidement entériné par le Parlement.

Commentaires (22)

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Y a moins de 1% des décisions publiées et ce n’est absolument pas normal.



En revanche, le prétexte de surveiller la “probité” et la “corruption” des magistrats au travers de l’opendata des décisions de Justice, c’est totalement bidon.



Y a des procédures pour ça et les personnes concernées par la décision ont nécessairement les noms, donc la possibilité d’agir.



Cette  association lance un truc en l’air pour tenter d’exister mais ne fait que donner du crédit aux délires complotistes genre tous les Juges sont des lézardiens-illuminatis-francsmaçons, c’est pour ça que les magistrats s’opposent à la publication des données dans l’opendata.



A la limite, l’asso aurait dit on peut pas évaluer les inclinaisons d’un juge sur certains sujets (pro employeur ou salarié, pro bailleur ou locataire etc…) et à considérer qu’il s’agisse d’une information déterminante, on pouvait discuter.



Mais là c’est faire de la suspicion poujadiste à deux ronds. Totalement ridicule comme angle d’attaque.



Je note au passage que le fait que le 3° pouvoir constitutionnel soit réformé sans que l’ordre du jour ne soit communiqué suffisamment à l’avance aux députés pour qu’ils participent, là où le vote a été repris dès hier soir alors qu’initialement annoncé mercredi, ne pose aucun problème à l’association.

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Commentaire à la fois ridicule et empli de préjugés.

On va éviter de répondre sur le délire complotiste et les attaques ad hominem contre l’asso.

 

Concernant les magistrats, ces derniers sont très loin d’être des gens tout blancs comme tu sembles le penser.

Il ne suffit que de peu de confrontations avec ces individus pour se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond chez pas mal d’entre eux (une sorte de complexe de supériorité exacerbé par leurs années de formation à l’ENM). Cela n’est pas sans causer de nombreux problèmes avec les avocats et leurs clients, et il suffit de consulter le rapport annuel du Conseil Supérieur de la Magistrature pour se faire une idée de la chose.

 

Pour environ 8 000 magistrats en France,en 2017, il y a eu 245 saisines du CSMsoit 3% de réclamations visant un magistrat en particulier. En comparaison, pour 140 000 policiers en France, en 2016 (année de forte contestation sociale), les saisines contre la police ont été de 1121, soit moins de 1% (avec 3 446 signalements sur plateforme dédiée de l’IGPN).

 En proportion, l’activité des magistrats donne lieu à 3 fois plus de réclamation que celle de la police nationale qui est pourtant loin d’être anodine.



Le gros problème est par la suite le corporatisme puissant qui réduit à néant ces réclamations sous des prétextes fallacieux (délai dépassé, plainte mal formulée, etc…) pour en arriver à des sanctions peu nombreuses et sans caractère punitif.

Pour 2017, il y a eu au final 7 décisions, 1 révocation due à un problème d’alcoolisme, le reste étant partagé entre non-lieux et le “blâmes” (qui n’ont strictement aucun effet pénal).



Quasiment aucun contrôle n’existe aujourd’hui, les rares sanctions prises à leur égard sont juste ridicules et les magistrats sont au final libres de faire tout et surtout n’importe quoi.

 

Au vu de cela, en “évaluant, analysant, comparant et prédisant leurs pratiques professionnelles réelles ou supposées”, nous pouvons contrôler de façon objective et externe les magistrats et vider ceux qui ne devraient pas l’être. Nous pourrons ainsi éviter les risques et dérives actuelles  et au final faire en sorte que les 3% de réclamations se transforment 0% plutôt qu’en un 10 ou 20%.



La transparence, c’est pour tout le monde.



 

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js2082 a écrit :



Les députés/sénateurs/membres du gouvernement sont déjà protégés, rien n’empêche de faire la même chose pour les magistrats si c’est nécessaire.

Pourquoi le 3e pouvoir ne bénéficierait de la même protection que les 2 autres?





Bonne question, mais se pose alors d’abord la première question : comment financer cette protection? 









js2082 a écrit :



Je n’ai jamais dit le contraire.

Les décisions sont prises au nom du peuple. Mais leur responsabilité personnelle reste engagée et doit rester engagée car c’est eux qui la prenne, cette décision, pas le peuple.

(sinon, ce serait un peu trop facile, tu crois pas?)





Sur la décision:

L’appel existe et ce n’est pas pour rien. La cour de cassation idem. La justice a déjà des contrepouvoirs que les justiciables disposent du droit d’utiliser.

De plus, l’utilisation de la jurisprudence n’implique pas vraiment le magistrat. Si c’est sa décision personnelle d’appliquer une jurisprudence, encore heureux qu’il ait identifié qu’une jurisprudence est applicable.



S’il y a encore doute, c’est à l’avocat de faire ce qu’il faut (au lieu de facturer ses actions). Et souvent, j’ai l’impression que c’est “Il faut faire appel, mais ça vous coutera 2k”.



Sur le magistrat:

IMHO, ce n’est pas à la vindicte populaire de contrôler. A la limiter, le justiciable peut faire un signalement. Mais il faut un service dédié et indépendante de la magistrature pour ce contrôle (exemple inspection générale des services pour la police etc).


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recoding a écrit :



Du coup faut qu’ils prennent une assurance individuelle en cas d’erreur?



Ca va faire comme avec les échographiste pour les femmes enceinte, plus personne ne voudra des dossiers compliqués.





 L’État les garantit déjà mais il peut (et il devrait systématiquement) leur demander des comptes.



 



Raknor a écrit :



Bonne question, mais se pose alors d’abord la première question : comment financer cette protection?   



 

Elle se fait déjà pour les dossiers sensibles (protection rapprochée), ça fait partie du budget de l’Etat.

 Il n’y a pas besoin de protéger tous les magistrats seuls quelques-uns sur certains dossiers, ça limite très fortement le coup.



 Si l’on en venait à devoir protéger l’ensemble des magistrats, ça signifierait qu’il y a un énorme problème dans la magistrature à résoudre et que la solution d’anonymiser leur nom ne reviendrait qu’à mettre la poussière sous le tapis.

 



Sur la décision:

(…)



Sur le magistrat:

IMHO, ce n’est pas à la vindicte populaire de contrôler. A la limiter, le justiciable peut faire un signalement. Mais il faut un service dédié et indépendante de la magistrature pour ce contrôle (exemple inspection générale des services pour la police etc).



C’est normalement le rôle du CSM.

Mais comme tout corporatisme, il est là pour défendre la profession en priorité, pas pour défendre l’intérêt général.



Et oui, c’est au peuple de contrôler le 3e pouvoir, le pouvoir judiciaire.

Comme c’est à lui de contrôler le pouvoir législatif et exécutif.


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js2082 a écrit :



 Si l’on en venait à devoir protéger l’ensemble des magistrats, ça signifierait qu’il y a un énorme problème dans la magistrature à résoudre et que la solution d’anonymiser leur nom ne reviendrait qu’à mettre la poussière sous le tapis.

 



(...)   





Et oui, c’est au peuple de contrôler le 3e pouvoir, le pouvoir judiciaire.

Comme c’est à lui de contrôler le pouvoir législatif et exécutif.





Mais justement, rendre public des stats sur des personnes identifiées ça multipliera par 1000 les doutes et les plaintes. Ca ne sera pas du contrôle mais juste une exposition à tous les délires.



Si on imagine l’exploitation des données pour arriver à ce genre de tableau:

Jean-Pierre Duchemin 23% de relaxe dans les affaires de coups et blessures.

Mohamed  Streetberg 27% de relaxe dans les affaires de coups et blessures.



On ne peut arriver rationnellement à aucune conclusion. Et pourtant… il va falloir protéger les deux <img data-src=" />


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js2082 a écrit :



Elle se fait déjà pour les dossiers sensibles (protection rapprochée), ça fait partie du budget de l’Etat.

 Il n’y a pas besoin de protéger tous les magistrats seuls quelques-uns sur certains dossiers, ça limite très fortement le coup.





Définir c’est quoi “Certains dossiers”. Et quand on voit qu’en France, on peut donner un coup de poing ou de couteau pour un regard, bof…







js2082 a écrit :



Si l’on en venait à devoir protéger l’ensemble des magistrats, ça signifierait qu’il y a un énorme problème dans la magistrature à résoudre et que la solution d’anonymiser leur nom ne reviendrait qu’à mettre la poussière sous le tapis.





Pas forcément un problème avec la magistrature. Ca peut également être un problème avec les justiciables qui préfèrent ce qu’ils veulent de manière individuelle, qui peut être contraire à l’intéret général.



Ya qu’à voir les menaces de morts sur les “porte-paroles” des gilets jaunes, de la part d’autres gilet jaunes.







js2082 a écrit :



C’est normalement le rôle du CSM.

Mais comme tout corporatisme, il est là pour défendre la profession en priorité, pas pour défendre l’intérêt général.





Quand je regarde les missions du CSN (nomination, discipline), elle n’est pas en position adéquate. Je parlais d’un service indépendant, pas celui qui les nommes.







js2082 a écrit :



Et oui, c’est au peuple de contrôler le 3e pouvoir, le pouvoir judiciaire.

Comme c’est à lui de contrôler le pouvoir législatif et exécutif.





[/quote]

D’une, le peuple n’élit pas le pouvoir judiciaire.

De deux, le pouvoir judiciaire ne fait qu’appliquer ce que le pouvoir législatif vote. Il y a bien une appréciation des éléments, mais ces éléments sont apportés par la défense ou le procureur. Il y une interprétation des éléments, mais elle est influençable par les plaidoiries.

Et quand bien même une partie juge l’interprétation erronée (voir remet en cause la probité du magistrat), appel, cassation… qui fera appel à un autre magistrat (rejugement).

De trois, le peuple serait à la fois juge (contrôle) et partie (justiciable) dans sa relation avec le 3ème pouvoir… bof bof


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Bien dit !

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js2082 a écrit :



Commentaire à la fois ridicule et empli de préjugés.



 On va éviter de répondre sur le délire complotiste et les attaques ad hominem contre l'asso.       

&nbsp;

Concernant les magistrats, ces derniers sont très loin d'être des gens tout blancs comme tu sembles le penser.

Il ne suffit que de peu de confrontations avec ces individus pour se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond chez pas mal d'entre eux (une sorte de complexe de supériorité exacerbé par leurs années de formation à l'ENM). Cela n'est pas sans causer de nombreux problèmes avec les avocats et leurs clients, et il suffit de consulter le rapport annuel du Conseil Supérieur de la Magistrature pour se faire une idée de la chose.

&nbsp;

Pour environ 8 000 magistrats en France,en 2017, il y a eu 245 saisines du CSMsoit 3% de réclamations visant un magistrat en particulier. En comparaison, pour 140 000 policiers en France, en 2016 (année de forte contestation sociale), les saisines contre la police ont été de 1121, soit moins de 1% (avec 3 446 signalements sur plateforme dédiée de l'IGPN).

&nbsp;En proportion, l'activité des magistrats donne lieu à 3 fois plus de réclamation que celle de la police nationale qui est pourtant loin d'être anodine.






 Le gros problème est par la suite le corporatisme puissant qui réduit à néant ces réclamations sous des prétextes fallacieux (délai dépassé, plainte mal formulée, etc...) pour en arriver à des sanctions peu nombreuses et sans caractère punitif.       

Pour 2017, il y a eu au final 7 décisions, 1 révocation due à un problème d'alcoolisme, le reste étant partagé entre non-lieux et le "blâmes" (qui n'ont strictement aucun effet pénal).






 Quasiment aucun contrôle n'existe aujourd'hui, les rares sanctions prises à leur égard sont juste ridicules et les magistrats sont au final libres de faire tout et surtout n'importe quoi.       

&nbsp;

Au vu de cela, en "évaluant, analysant, comparant et prédisant leurs pratiques professionnelles réelles ou supposées", nous pouvons contrôler de façon objective et externe les magistrats et vider ceux qui ne devraient pas l'être. Nous pourrons ainsi éviter les risques et dérives actuelles&nbsp; et au final faire en sorte que les 3% de réclamations se transforment 0% plutôt qu'en un 10 ou 20%.






 La transparence, c'est pour tout le monde.     

&nbsp;







Brillante analyse, sur ton sentiment personnel qui se résume à “ils ont de gros problèmes d’ego ces magistrats” pour dire fondée l’accusation de malhonnêteté et de corruption de l’association à l’adresse de tout un corps professionnel.



A considérer que sur la base de ton ressenti(ment) on puisse déceler que des magistrats seraient des gros cons (chose qui existe mais comme dans tout poste à pouvoir), il est insuffisant pour en déduire que l’accusation gratuite de l’association est fondée.&nbsp;



Donc l’association prend bien un angle d’attaque imbécile, un préjugé pour reprendre ta formule, pour soutenir une mesure qui était en revanche défendable.



Accessoirement la procédure de sanction des magistrats, qui est donc sans lien avec l’open data, et méritant par ailleurs et sans l’ombre d’un doute d’être revue et comme on ne manque pas de le dire depuis des années (sans succès),&nbsp; ne révèle en rien la malhonnête et la corruption des magistrats (mais plutôt un problème de comportement personnel et/ou de compétence).


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c’est vrai ! <img data-src=" />

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J’approuve <img data-src=" />

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crocodudule a écrit :



Brillante analyse, sur ton sentiment personnel qui se résume à “ils ont de gros problèmes d’ego ces magistrats” pour dire fondée l’accusation de malhonnêteté et de corruption de l’association à l’adresse de tout un corps professionnel.





Ce n’est pas ce que j’ai dit.

&nbsp;Je parle de “pas mal” d’entre eux (qui n’est pas la majorité) et tu extrapoles à tous, alors que mon idée est concrétisée par les chiffres donnés ensuite.

Tu fais un raccourci erroné.

&nbsp;

Quant à “l’accusation de malhonnêteté et de corruption”, il n’y a que toi qui fait ce lien avec l’ego.

Je ne m’en sers que pour dénoncer les problèmes que posent certains magistrats et qui se ressentent au tribunal.



&nbsp;



A considérer que sur la base de ton ressenti(ment) on puisse déceler que des magistrats seraient des gros cons (chose qui existe mais comme dans tout poste à pouvoir), il est insuffisant pour en déduire que l’accusation gratuite de l’association est fondée.&nbsp;



Donc l’association prend bien un angle d’attaque imbécile, un préjugé pour reprendre ta formule, pour soutenir une mesure qui était en revanche défendable.



Mon ressenti n’a rien à voir.

Les mauvais comportements , les abus et les conflits d’intérêts des magistrats sont bien présents, comme dans toute société, dans tout corps étatique.



Dans ce corps de métier où la moindre décision peut détruire la vie d’une personne alors même qu’elle peut être innocence, IL NE PEUT PAS Y AVOIR DE CONFIANCE.

Les magistrats sont humains et comme tout humains, ils sont corruptibles et des conflits d’intérêts se poseront forcément à eux.



Comme dit plus haut, les magistrats sont très bien protégés, trop bien protégés. Ce qui fait que si l’un d’eux dérive, est corrompu, il ne craindra que peu voire pas de sanction du tout.

Et si tu peux faire ce que tu veux sans crainte, pourquoi donc ne pas en profiter?

Tout homme a son prix, il suffit d’y mettre le bon.



Si tu ne peux compter sur le CSM, il ne reste plus que l’open data pour contrôler ces magistrats.

Grace à cet Open Date, tu peux comparer les décisions des uns et des autres, leurs comportements, leurs réactions, etc…

Cela permettra de surveiller ceux qui sont chargés de condamner les autres, de mettre en évidence des anomalies de traitement qui pourront donner lieu à des examens approfondis. Il s’agit d’indicateurs, suffisamment importants pour mettre en évidence des problèmes jusque là ignorés.



&nbsp;

Les magistrats, tout comme les policiers, ont un devoir d’exemplarité. Ils sont payés par nos impôts et ils agissent au nom et pour le compte du peuple. Ils doivent pouvoir être contrôlés à tout moment et par n’importe qui.

&nbsp;S’ils en viennent à cacher leurs noms sur les actes qu’ils font alors même que leur action est censée être publique, c’est que cette action n’est pas présentable et qu’il y a vraiment un problème.



Refuser la transparence de l’action judiciaire, c’est refuser de jouer le jeu de la démocratie.

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Je trouve ça chaud quand même… Je me garde d’avoir une opinion tranchée car les arguments des deux parties sont dignes d’intérêt.



Mais sur la possibilité d’accéder aux données sur une personne… On va vite se retrouver à des chiffres sans contexte (genre lui il condamne à 80% dans tel sens… mais en fait s’il a 80% de dossier qui le justifie…?) exploités par tous ceux que ça arrange.



Et puis après on va étendre ça aux médecins (études financées avec nos impôts, risque vital blabla), avec un classement de la mortalité des patients de chaque praticien.

Et puis en fait on va pouvoir calculer des taux de réussite (avec tout ce que ça a de relatif) sur le reste de la population, pourquoi pas? Le taux de réussite au bac des anciens élèves d’un&nbsp; instituteur etc.



Pour revenir aux juges, ça serait flippant de constater un jour que les magistrats consultent leurs taux et modèrent leurs jugements pour viser le 50% <img data-src=" />

&nbsp;

Ouais. La transparence c’est bien, mais en fait ça peut mener à plein de choses.

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Quand on observe les comportements de meute haineuse sur les réseaux sociaux et Internet, souvent fondées sur des foutaises de cassos ou des manipulations diverses,



il semble clair que l'identité de ces professionnels doit être protégée pour leur permettre de faire normalement leur travail.
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recoding a écrit :



Et puis après on va étendre ça aux médecins (études financées avec nos impôts, risque vital blabla), avec un classement de la mortalité des patients de chaque praticien.





Les médecins ont une obligation de moyens pas de résultat car le corps humain n’est encore totalement compris.


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Ça n’empêche pas le benchmarking. On le fait déjà pour les hôpitaux.

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Soriatane a écrit :



Les médecins ont une obligation de moyens pas de résultat car le corps humain n’est encore totalement compris.





Ok. Donc du coup on le fera pas?


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wagaf a écrit :



Quand on observe les comportements de meute haineuse sur les réseaux sociaux et Internet, souvent fondées sur des foutaises de cassos ou des manipulations diverses,



 il semble clair que l'identité de ces professionnels doit être protégée pour leur permettre de faire normalement leur travail.







On peut très bien les protéger des réseaux, ça se fait déjà.

&nbsp;Les rendre anonymes, ce serait les déresponsabiliser totalement de leurs actes.

Or cette fonction est exceptionnelle mais aussi personnelle: on ne peut pas la détacher de la personne.



Il est nécessaire que leur nom apparaisse, autant que le nom de ceux qui exercent le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.



C’est la fonction qui veut ça.


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” On peut très bien les protéger des réseaux, ça se fait déjà.”



&nbsp;Ah bon ? <img data-src=" /> En les mettant à pied&nbsp; “temporairement” ou en les relocalisant quand la pression remonte la hiérarchie ?



Les décisions sont prises au nom de la République, pas en leur nom..

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J’avoue être très partagé sur ce dossier.

Autant je suis un fervent défenseur de l’opendata et m’énerve des dernières décisions de la CADA, autant l’opendata “extrême” sur les décisions de justice me gêne.

Protéger le nom du personnel judiciaire ma semble important pour plein de raisons. D’ailleurs pour les forces de l’ordre, ils pourront mettre leur matricule à la place de leur nom dans les PV. Décision presque actée. Alors pourquoi pas les magistrats.

J’ai peu également que ca ouvre la porte à la comparaison débridée entre tribunaux ou magistrats et donc à une auto-censure en cas de déviation statistique et donc plus de justice au sens strict.

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Un argument que je ne vois pas ici, c’est le principe de vérifiabilité que le procès a été équitable. Et ce principe semble exclu.

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wagaf a écrit :



“ On peut très bien les protéger des réseaux, ça se fait déjà.”




&nbsp;Ah bon ? :keskidit: En les mettant à pied&nbsp; "temporairement" ou en les relocalisant quand la pression remonte la hiérarchie ?







Les députés/sénateurs/membres du gouvernement sont déjà protégés, rien n’empêche de faire la même chose pour les magistrats si c’est nécessaire.

Pourquoi le 3e pouvoir ne bénéficierait de la même protection que les 2 autres?

&nbsp;



Les décisions sont prises au nom de la République, pas en leur nom..



Je n’ai jamais dit le contraire.

Les décisions sont prises au nom du peuple. Mais leur responsabilité personnelle reste engagée et doit rester engagée car c’est eux qui la prenne, cette décision, pas le peuple.

(sinon, ce serait un peu trop facile, tu crois pas?)


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js2082 a écrit :



Les décisions sont prises au nom du peuple. Mais leur responsabilité personnelle reste engagée et doit rester engagée car c’est eux qui la prenne, cette décision, pas le peuple.

(sinon, ce serait un peu trop facile, tu crois pas?)





Du coup faut qu’ils prennent une assurance individuelle en cas d’erreur?



Ca va faire comme avec les échographiste pour les femmes enceinte, plus personne ne voudra des dossiers compliqués.


Open Data des décisions de justice : Regards Citoyens s’inquiète de la réforme votée à l’Assemblée

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