Chronologie des médias : accord signé au ministère de la Culture
Fée de la chronologie
Le 22 décembre 2018 à 13h30
3 min
Droit
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Un nouvel accord relatif à la chronologie des médias a été signé aujourd’hui, au ministère de la Culture. Objectif : revoir les règles de diffusion des films, notamment de leur sortie en salles à leur passage à la télévision.
Cette réforme, repoussée maintes fois faute d’entente entre les acteurs du secteur, vient dépoussiérer un texte qui n’avait pas bougé depuis 2009. La Rue de Valois explique que cet « accord pour le réaménagement de la chronologie des médias » a pu être conclu suite à « la signature récente des accords liant Canal+ et Orange OCS aux organisations professionnelles pour le financement du cinéma ».
Le texte (PDF) « entre immédiatement en vigueur », explique-t-on au ministère de la Culture. Il fera l’objet d’un « arrêté d’extension » dans « les tous prochains jours », afin de le rendre « obligatoire pour l’ensemble de la filière pour une durée de trois ans ».
Réforme timide
L’exécutif soutient que ce nouvel accord permettra de lutter contre le piratage « en rendant plus rapidement disponibles les œuvres ». Aucune révolution ne se dessine néanmoins, alors que les services en ligne de type Netflix contournent toujours le système classique, en esquivant toute sortie en salles.
La « fenêtre » pour la vidéo à la demande payante (VOD) reste maintenue à quatre mois, sauf dérogations (plus nombreuses désormais). Pour la « télévision payante » (comprendre Canal+), le délai d’attente est ramené à huit mois à compter de la sortie en salles, contre dix mois jusqu’ici. Pour les diffusions sur les chaînes gratuites, un délai de vingt-deux mois continuera à s’appliquer, sous réserve de certains financements.
Pour le ministère de la Culture, ce nouveau texte « consolide également le modèle de financement de la création française, en favorisant les diffuseurs les plus vertueux et les plus engagés ». Aux yeux de Marc Le Roy, professeur spécialisé en droit du cinéma, cet accord n’apporte en réalité que des « évolutions limitées », « qui ne font que prolonger un système ancien » (voir son analyse détaillée sur InaGlobal).
« La VOD à l’acte connaît une avancée considérable avec le nouvel accord », note-t-il néanmoins suite à la suppression de la règle imposant la fin de la disponibilité en vidéo à la demande dix mois après la sortie en salles (hors dérogation).
Commentaires (33)
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Abonnez-vousLe 24/12/2018 à 13h30
Le 24/12/2018 à 16h16
Ne pas confondre rentabilité du flim et le coût de distribution de celui-ci.
Le 25/12/2018 à 10h18
Le sous titre m’a fait de suite penser à un sketch de Laura Laune, d’ailleurs la morale du sketch s’applique aussi très bien au sujet de la news " />
p.s. c’est du Laura Laune donc à déconseiller aux les oreilles sensibles " />
Le 26/12/2018 à 02h57
Le 26/12/2018 à 11h36
Le 26/12/2018 à 14h17
Si tu as aimé “la fée réalité” je ne peut que te conseiller “la prof” " />
Le 22/12/2018 à 20h50
j’ai surtout l’impression que les exclusivités sur les plateformes de VOD vont se multiplier, et on va se retrouver comme dans le monde du jeu-vidéo, avec des exclus PS4, des exclus XBOX, des exclus Switch etc, et ça va donner des exclus Netflix, des exclus Molotov, des Exclus Disney+ etc.
Donc en gros rien de neuf, si tu n’es pas abonné à tous les trucs de VOD tu devras attendre, tout comme si tu n’as pas toutes les consoles du marché, tu devras attendre.
Le fric, le fric le fric le fric " />
Le 22/12/2018 à 21h15
Un bémol cependant : toutes ces plateformes sont sans engagement.
Donc c’est déjà plus simple de payer 1 mois netflix, puis 1 mois OCS, puis…, pour regarder ce qui nous intéresse.
Le 22/12/2018 à 21h25
Le 23/12/2018 à 07h48
A part OCS qui a un catalogue tournant ayant une durée de vie limitée (mais les rediff sont régulières) du fait de son statut de bouquet TV cinéma, je ne vois pas pourquoi.
Les séries produites par Netflix sont toujours disponibles dessus, par exemple les séries Marvel je les ai toutes regardées cette années alors qu’elles datent. J’ai marathoné toutes les séries Star Trek dessus, etc, et à part The Expanse qui n’a pas encore la troisième saison, je ne me suis jamais retrouvé devant une série incomplète.
Après, je ne considère pas qu’une série ou un film ont une date limite de consommation, cela doit jouer sur mon opinion.
Le 23/12/2018 à 08h13
La bonne blague, l’éléphant qui accouche d’une fourmi.
Et bien si c’est un film qui ne mérite pas d’être vu en salle (comprendre tout ce qui n’est pas blockbuster) alors il sera piraté car mettre plus de 10€ par personne alors que pour 0€ tu peux le voir avant la sortie en salle.
Même de bonne volonté, devoir attendre presque 2 ans pour avoir ce film en DVD, bluray ou autre.
Ils sont fou, j’aurais carrément oublié ce film ou l’aurais vu plusieurs fois en pirate.
Mais bon, ils comprennent pas et vont se plaindre que les gens pirates.
Un jour ils comprendront.
En attendant c’est Netflix forever donc rien pour l’industrie du cinema ou de la TV
Le 23/12/2018 à 09h10
Le 23/12/2018 à 09h24
…En attendant ce sera “Netflix”… donc rien pour l’industrie du cinéma ou de la TV.
lui a tout compris avec ses “Original Netflix” !!! " />
Le 23/12/2018 à 10h35
Pendant ce temps Netflix prévoit de faire 8 oeuvre française annuelle, avec des budgets bien supérieur à canal plus et le csa en moins pour la diffusion… Car en plus de produire dans un pays, elle est diffusé a travers le monde en meme temps. C’est dans le système SVOD qu’on aura des blockbusters internationaux de qualité comme “La casa del papel”, “elite”, “Bodyguard”, “1983”, “Black Mirror” etc… C’est claire que le cinema français a peur : des producteurs étrangers vont produire des films a gros budget française n’étant pas de la comédie potache.
Je me demande la reaction des producteurs français quand Netflix sera le deuxieme/troisieme investisseur français derriere France televisions ou canal plus…
Le 23/12/2018 à 15h30
tout à fait vu qu’il faut je ne sais combien d’abo pour aller piocher chez les différents producteurs/distributeurs….
Ce qui en revient toujours à dépenser une quantité énorme d’argent pour que 10% du catalogue de chacun…
Le 23/12/2018 à 15h31
grand changement anéfé " />" />
Le 23/12/2018 à 22h32
Tout ça n’a absolument AUCUN interêt. Ballot quand on parle de royalties au bout …
Le 23/12/2018 à 23h08
Quoi qu’ils en disent, quoi qu’ils essayent de faire, je ne prendrais pas 2 abonnements SVOD en meme temps. J’ai spotify pour la musique, l’abo pathe pour le cine / films et l’abo Netflix pour les series et real-debrid pour le reste des films de vacances. Eventuellement Amazon video, mais c’est uniquement par ce que ca vient avec le prime a l’annee.
Et qu’on ne me parle de la VOD, c’est une vaste blague depuis day 1 (720p sans choix de langues ni sous titres pour 48h au meme prix que… la location physique olol)
Rien qu’avec ca, je suis deja a un peu moins de 50 euros par mois. Je ne suis pas pret a mettre plus.
Le 24/12/2018 à 03h00
Déjà quand on vois que m6 s’apprête a diffuser un film Astérix en diffusion inédits alors que le film est sur mon disque dur depuis 2014 je dis ça je dis rien
Le 24/12/2018 à 08h36
On a voulu regarder les Bronzés font du ski hier en VOD.
On a bien rigolés quand on a vu le tarif…
Le 24/12/2018 à 09h50
un film de 1979 quand même !
YouTube
Le 24/12/2018 à 12h01
ils ne font quand même pas preuve d’une très grande clairvoyance, ils devraient plutôt se pencher sur l’évolution du marché et des usages que de rafistoler des mesures d’un autre temps.
Maintenant l’offre et la demande sport et ciné est segmentée et ne passe plus par une chaîne généraliste.
Quand l’essentiel des productions films et séries passeront par des services de SVOD l’idée de chronologie des médias sera un peu absurde.
Le 22/12/2018 à 14h10
« qui ne font que prolonger un système ancien »
ce n’est pas moi qui l’ai dit !!! " />
Le 22/12/2018 à 14h15
Cela ne va rien changer au piratage vue les durées …
Le 22/12/2018 à 15h04
Un détail qui a son importance dans ce document, je trouve, et dans la chrono des médias actuelle, c’est que sont privilégiés ceux qui contribuent au financement du cinéma européen.
Une mesure très protectionniste en fait.
Le 22/12/2018 à 15h06
mouais, vu comment la vidéo à la demande par abonnement s’est répandue en France, cet accord ne changera rien globalement à l’évolution des usages qui réclame de ne pas attendre 36 mois pour la disponibilité des oeuvres. Pendant ce temps la les catalogues vont continuer de se morceler chez les différents acteurs, ce qui provoquera un retour vers le piratage.
Z’ont toujours pas compris c’est dingue.
Le 22/12/2018 à 16h00
L’exécutif soutient que ce nouvel accord permettra de lutter contre le piratage « en rendant plus rapidement disponibles les œuvres »
Le délai en piraté, c’est quelques semaines AVANT la sortie en salle, il y a encore du boulot pour faire aussi bien " />
Le 22/12/2018 à 16h35
Le 22/12/2018 à 17h13
Donc encore plus de complexité qu’avant.
Magnifique.
Et on se cache derrière l’argument de la culture pour un maximum de protectionnisme, car on n’aime pas les étrangers ici, mais pour une fois qu’on a une bonne excuse et que ce n’est pas défendu uniquement par l’extrême-droite, ça mitraille comme à Breitenfeld contre la méchante production étrangère (attention on défend la production française, c’est pareil mais ça sonne bien mieux), parce que les étrangers, ils ne sont pas vertueux, ils mangent des bébés et ils dégradent nos conditions de vie.
Ben voyons.
Le 22/12/2018 à 17h33
Au mieux ça va juste lutter un peu contre le piratage des films, au pire ça ne changera rien. Quid des séries ? Pourquoi patapof n’est dispo que sur OCS, que Boufflandyard n’est dispo que sur netflix, et que Totogali n’est disponible que sur amazon ?
Le 22/12/2018 à 17h58
Le 22/12/2018 à 18h15
Pour OCS, le diffuseur a un accord d’exclusivité avec certains producteurs comme HBO aux USA.
En fait, on se plaint que la chrono des médias favorise le piratage, mais l’aspect libéral des négociations entre producteurs et diffuseurs (voire producteurs-diffuseurs gardant une exclu : Canal, OCS, Netflix, Disney, Amazon Video, etc) est tout autant contre productif pour le public.
D’une certaine façon, la SVAD que tout le monde vante comme étant mieux que la télé traditionnelle dépassée selon eux possède exactement les mêmes contraintes et archaïsmes.
Le 22/12/2018 à 19h33
L’exécutif soutient que ce nouvel accord permettra de lutter contre le piratage « en rendant plus rapidement disponibles les œuvres ». Aucune révolution ne se dessine néanmoins, alors que les services en ligne de type Netflix contournent toujours le système classique, en esquivant toute sortie en salles.
Bien vu, de faire perdurer un système qui, selon l’aveu même de l’exécutif, pousse au piratage. " />