Le Conseil d’État s’oppose à la communication des « algorithmes locaux » de Parcoursup
Le cas d'école
Le 13 juin 2019 à 13h20
11 min
Droit
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Le Conseil d’État a tranché : contrairement à ce qu’avait jugé le tribunal administratif de Guadeloupe, début février, les algorithmes dits « locaux » de Parcoursup ne sont pas communicables. Et ce quand bien même le dispositif en vigueur relève à certains égards d'un « tour de passe-passe », dixit le rapporteur public.
Les lycéens sont désormais fixés. Aucune université n’est tenue de leur transmettre ses fichiers Excel destinés au pré-classement de leurs candidatures.
Ces « outils d’aide à la décision », également appelés « algorithmes locaux », constituent pourtant le cœur de la machine Parcoursup. Afin de préparer le travail des commissions d’examen des vœux, chaque établissement d’enseignement supérieur peut en effet y recourir, et choisir à cette occasion différents critères de comparaison entre candidats. Comme l’expliquait le comité éthique et scientifique de Parcoursup, cette feuille de calcul est « préremplie a minima par la liste des candidats et certaines de leurs caractéristiques (boursier, réorientation, baccalauréat international, etc.) ».
Ironie de l’histoire : ce sont des dispositions introduites par le législateur en 2016 afin de faire face à l’opacité d’Admission Post-Bac, le prédécesseur de Parcoursup, qui sont jugées inapplicables par le Conseil d’État.
Une première manche remportée devant le tribunal administratif de Guadeloupe
Le litige examiné par le Conseil d’État est né en Guadeloupe. L’été dernier, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) avait réclamé à l’Université des Antilles la communication de ses fameux « algorithmes locaux ». En vain.
L’établissement estime en effet que des dispositions introduites dans la récente loi sur « l’orientation et la réussite des étudiants » font barrage au droit d’accès aux documents administratifs, qui s’applique normalement aux algorithmes et codes sources.
Sous couvert de « garantir la nécessaire protection du secret des délibérations des équipes pédagogiques », ce qui est aujourd’hui l’article L612-3 du Code de l’éducation prévoit que les obligations résultant de deux articles issus de la loi Numérique de 2016 sont « réputées satisfaites », dès lors que les candidats se voient « informés de la possibilité d’obtenir, s’ils en font la demande, la communication des informations relatives aux critères et modalités d’examen de leurs candidatures ainsi que des motifs pédagogiques qui justifient la décision prise ».
En clair, cet article introduit au profit des universités une sorte de dispense de se plier aux deux obligations suivantes :
- Communiquer sur demande aux candidats, non pas l’algorithme utilisé pour traiter leur dossier, mais les « règles » définissant ce programme informatique et les « principales caractéristiques » de sa mise en œuvre, au regard de leur situation individuelle (L311-3-1 du CRPA).
- Mettre en ligne, en Open Data, les fameuses « règles » définissant « les principaux traitements algorithmiques » utilisés dans le cadre de Parcoursup (L312-1-3 du CRPA).
Au travers d’un jugement en date du 4 février dernier, le tribunal administratif de Guadeloupe a donné gain de cause à l’UNEF, suivant notamment une position du Défenseur des droits, Jacques Toubon.
« Contrairement à ce que soutient l’université des Antilles, la communication à l’UNEF des traitements algorithmiques sollicités ne porte pas atteinte au secret des délibérations, protégé par l’article L. 612 - 3 du Code de l’éducation, puisque cette communication ne portera que sur la nature des critères pris en compte pour l’examen des candidatures, leur pondération et leur hiérarchisation, et non sur l’appréciation portée par la commission sur les mérites de chacune de ces candidatures », avait alors retenu la juridiction.
Et pour cause. Au fil de la procédure, l’établissement avait confirmé que ses commissions chargées d’examiner les candidatures s’étaient appuyées sur des traitements de données dont elles avaient « défini les paramétrages », sans que ceux-ci ne se soient pour autant « substitués à l’appréciation portée par les membres de ces commissions ». Autrement dit, il n’y avait au yeux du juge aucune atteinte au secret des délibérations, les éléments réclamés ne portant que sur le pré-classement, automatisé. Et non sur la sélection finale opérée par le jury, selon ses propres critères.
Condamnée à transmettre ses « procédés algorithmiques » ainsi que « le ou les codes sources correspondants » sous un mois, l’université des Antilles avait rapidement annoncé son intention de se pourvoir en cassation, devant le Conseil d’État, afin que la plus haute juridiction administrative statue sur ce dossier et « explicite le cadre légal que les universités sont amenées à mettre en œuvre ».
Le Conseil d’État coupe court à toute hémorragie
L’affaire a finalement été examinée le 20 mai dernier par le Conseil d’État. Les présidents d’universités sont notamment intervenus, en soutien à l’Université des Antilles.
Suivant les conclusions du rapporteur public, la haute juridiction a censuré hier le jugement du tribunal administratif de Guadeloupe. Et ce au travers d’une décision très peu motivée.
Pour le Conseil d’État, « le législateur a entendu régir par des dispositions particulières le droit d’accès aux documents relatifs aux traitements algorithmiques utilisés, le cas échéant, par les établissements d’enseignement supérieur pour l’examen des candidatures présentées dans le cadre de la procédure nationale de préinscription [Parcoursup] ».
Les juges estiment ainsi que le droit d’accès aux documents administratifs ne s’applique pas aux « algorithmes locaux » de Parcoursup. Et ce tant pour les deux catégories d’informations expressément visées par la loi ORE (explicitation individuelle, sur demande + mise en ligne des « règles » définissant les principaux traitements algorithmiques utilisés dans le cadre de Parcoursup) que pour les fichiers Excel à proprement parler.
Une lecture qui peut sembler surprenante, l’UNEF ayant sollicité à la fois les « procédés algorithmiques » utilisés par l’Université des Antilles, mais aussi les « codes sources » correspondants. Or ces derniers ne sont nullement mentionnés dans la loi ORE, et figurent explicitement dans la liste des documents administratifs communicables de plein droit au citoyen, sur demande.
Une décision curieusement « éclairée » par les débats parlementaires
Le Conseil d’État se justifie en affirmant que cette conclusion découle des termes de l’article L 612 - 3 du Code de l’éducation, « éclairés par les travaux préparatoires de la loi dont ils sont issus ». À ses yeux, ces « dispositions spéciales » doivent « être regardées comme ayant entendu déroger, notamment, aux dispositions de l’article L. 311 - 1 du Code des relations entre le public et l’administration, en réservant le droit d’accès à ces documents aux seuls candidats, pour les seules informations relatives aux critères et modalités d’examen de leur candidature ».
La haute juridiction ne détaille cependant pas les « travaux préparatoires » sur lesquels elle s’est appuyée pour en arriver à une telle conclusion. Lors des débats, les défenseurs de l’UNEF n’avaient pourtant pas manqué de rappeler aux juges les – discutables – conditions d’adoption de ces dispositions.
Le gouvernement avait en effet attendu la dernière ligne droite des discussions parlementaires pour introduire cette réforme, au Sénat. Devant le rapporteur de la Haute assemblée, qui lui confiait avoir du mal à comprendre la portée de l’amendement déposé par l’exécutif, la ministre de l’Enseignement supérieur s’était voulue des plus rassurantes : « La publication des algorithmes est inscrite dans la loi : ce n’est pas le sujet ici. Cet amendement vise simplement à permettre à un candidat d’obtenir communication, dans le cadre d’une démarche individuelle, des raisons de la décision le concernant, tout en préservant le secret des délibérations des équipes pédagogiques. »
Ce même 7 février 2018 (voir le compte rendu des débats), Frédérique Vidal avait assuré :
« Le projet de loi prévoit explicitement que les codes sources de tous les algorithmes de Parcoursup seront communiqués. La plateforme comporte en effet différents algorithmes (...). Parmi ces algorithmes, on trouve aussi ce qu’on appelle des outils d’aide à la décision, qui vont permettre aux établissements d’appliquer des critères plus ou moins spécifiques. »
Une promesse d’ailleurs réitérée quelques semaines plus tard par Mounir Mahjoubi, alors secrétaire d’État au Numérique : « Le code source de l’algorithme national de Parcoursup sera rendu public. L’algorithme d’affectation utilisé par chacun des établissements le sera également. »
Quelques mois plus tard, le Sénat avait vertement accusé le gouvernement d’avoir « délibérément entretenu la confusion » sur ce dossier.
En l’absence de motivation supplémentaire dans la décision du Conseil d’État, nous avons néanmoins pu nous plonger dans les conclusions du rapporteur public, Frédéric Dieu. Ce dernier s’est notamment penché sur le fameux « amendement Villani », dans lequel il a cru voir un « indice ».
Le député LREM a pour mémoire fait voter des dispositions prévoyant la communication du « code source des traitements automatisés utilisés pour le fonctionnement de la plateforme mise en place dans le cadre de la procédure nationale de préinscription [via Parcoursup] ». Pour le rapporteur public, le législateur a par ce vote « implicitement mais nécessairement exclu tout droit d’accès aux algorithmes locaux », puisqu'il n'était fait référence qu'à la procédure nationale...
Un « habile procédé d’escamotage », un « tour de passe-passe même »
Le Conseil d’État a conclu que le tribunal administratif de Guadeloupe avait « commis une erreur de droit ». Jugeant l’affaire au fond dans la foulée, la haute juridiction a logiquement affirmé que l’UNEF n’était pas fondée à obtenir les fameux « algorithmes locaux » utilisés par l’Université des Antilles.
« Seuls les candidats sont susceptibles de se voir communiquer les informations relatives aux critères et modalités d’examen de leurs candidatures ainsi que les motifs pédagogiques qui justifient la décision prise », souligne le Conseil d’État. Mais aucunement des traitements algorithmiques étant potentiellement intervenus.
Les juges ont malgré tout rappelé qu’il était « loisible » à l’université des Antilles de communiquer ou de publier en ligne, sous réserve des secrets protégés par la loi, les documents relatifs aux traitements algorithmiques utilisés dans le cadre de Parcoursup. Autrement dit, rien n’empêche les établissements volontaires de procéder à toute la transparence sur le processus de sélection des étudiants.
Bien qu’il ait invité le Conseil d’État à rejeter les demandes de l’UNEF, on retiendra que le rapporteur public est allé jusqu’à assimiler l’amendement de la loi ORE à « un habile procédé d’escamotage ».
Aux yeux de Frédéric Dieu, le dispositif ainsi introduit « relève un peu du tour de magie, du tour de passe-passe même ». Et pour cause : dès lors que les candidats sont simplement « informés » qu’ils peuvent obtenir des informations relatives aux critères et modalités d’examen de leurs candidatures, « ainsi que des motifs pédagogiques qui justifient la décision prise », plus rien ne contraint juridiquement les universités à leur fournir d’explications sur les algorithmes utilisés...
Contactée, la présidente de l’UNEF, Mélanie Luce, a du mal à cacher sa déception : « Cette décision acte le fait qu'on a des candidats qui ne sauront pas comment ils sont triés, et quelles sont les raisons pour lesquelles ils n'ont pas de place à l'université. » Le syndicat étudiant promet malgré tout de « continuer à combattre cette loi, à la fois du fait de la sélection et aussi en raison du caractère obscur de cette sélection, par tous les moyens possibles ».
Le Conseil d’État s’oppose à la communication des « algorithmes locaux » de Parcoursup
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Une première manche remportée devant le tribunal administratif de Guadeloupe
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Le Conseil d’État coupe court à toute hémorragie
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Une décision curieusement « éclairée » par les débats parlementaires
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Un « habile procédé d’escamotage », un « tour de passe-passe même »
Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 13/06/2019 à 20h16
Ce serait bien de comprendre le document.
Pour la dernière année de licence, ça veut dire les étudiants qui sont arrivés en début d’année de L3 sont 80% à obtenir leur diplôme, encore faut-il qu’ils arrivent à cette année de L3… parce qu’entre l’entrée en L1 et la sortie diplomée de L3 le taux global de réussite est 40% (49% pour les bacheliers généraux, 16,2% pour les bacheliers technologiques et 6,4% des bacheliers professionnels) sur une durée de 4 ans (28% sur une durée de 3 ans)
Je pense qu’on ment aux bacheliers en leur faisant miroiter des études supérieures, en leur disant qu’ils ont une place de droit à l’université sans jamais se poser la question de savoir s’ils peuvent réussir car il ne faut pas se leurrer tous les lycéens ne peuvent pas réussir en études supérieures (comme tous les L3 ne peuvent pas aller en M2 et comme tous les M2 ne peuvent pas faire un doctorat …)
Le 13/06/2019 à 21h28
Très bien, mais tu ne réponds que sur la moitié. Il y aussi une partie sur tes propos diffamatoires où tu accuses les universités d’avoir des algos discriminatoires et de faire du favoritisme.
Ça me semble d’une stupidité sans nom : les filière tendues sont essentiellement STAPS et psycho, pas vraiment les filières où des “fils de” voudraient entrer même avec un passe-droit. Ce filière ont, longtemps, été obligées de ne sélectionner que par tirage au sort. La loi leur permet enfin de sélectionner sur des critères de niveau des étudiants.
Le 13/06/2019 à 23h33
Le 14/06/2019 à 02h51
La seule chose planquée sous le tapis sont les critères de sélection ainsi que le partis pris idéologique “cyber” de l’administration. Autrement dit la gouvernance du gouvernail.
C’est non seulement tautologique mais qui plus est l’occasion de jouer du pipeau, manifestement ils en jouent mal. " />
Le 14/06/2019 à 06h54
Tu mélanges tout : le gouvernement ne nous cache rien du tout dans cette affaire. Les universités ne sont pas le gouvernement, elles sont autonomes. Le Conseil d’État non-plus n’est pas le gouvernement : il dépend de l’ordre judiciaire, pas de l’exécutif.
Quant à verser des pots-de-vin pour rentrer à l’université… eh, oh, on voit bien que tu n’es pas français. L’université, c’est le dernier vœu des étudiants. Le fils du président de l’université, il n’est pas à l’université, hein, il est en prépa.
Le 14/06/2019 à 07h15
Le 14/06/2019 à 07h27
Le 14/06/2019 à 07h30
Ah le vieux mythe de l’absence de niveau pour faire quelque chose.
L’échec est principalement corrélé aux conditions sociales :
Pauvre
=
Mauvais collège / lycée + mauvaises conditions de travail (devoir travailler en dehors des cours, pas d’espace de travail ou de temps pouvant être dédié au travail à la maison)
=
Faible chance de faire des études supérieures / faible de chance de réussite.
Mais sinon bossez à l’école les nenfants, ça paie vous allez voir !
Non je déconne, choisissez des parents riches " />
Le 14/06/2019 à 07h42
C’est plus compliqué que ça.
Un examen final n’a jamais été représentatif du niveau d’un étudiant (pas plus qu’une formation d’une semaine vous rend compétents dans un domaine).
Le niveau de l’étudiant varie surtout selon ses origines sociales (aide des parents, conditions de travail possibles à la maison) et les compétences des enseignants (là c’est un peu le loto, mais autant dire qu’en ZEP c’est plus compliqué de trouver de bon profs motivés…).
Enfin le bac ne fait que donner accès aux études suivantes. En soit il n’aide en rien à être employé.
Et bloquer l’avenir d’un étudiant seulement sur un examen final, gravement entaché par les disparités sociales bon…
Du coup le bac est très largement accessible (et c’est tant mieux).
Le 14/06/2019 à 07h45
Faut arrêter avec la séparation des pouvoirs et tout le tintouin… Vous y croyez vraiment à ces fadaises, là ?
Qui nomme les ministres ? Quel est le boulot d’un ministre ? Comment fonctionne un ministère ? Bon.
Le 14/06/2019 à 07h54
D’où une parfaite illustration du proverbe : pour vivre heureux, vivons cachés. Le tout rapporté à l’université.
Pour avoir plusieurs professeurs (d’université) dans mes amis dont quelques-uns sont aussi directeurs de recherches, je n’en ai pas un seul qui considère que ce “truc” (parcoursup) permet un fonctionnement serein de l’admission en post bac. Le plus amusant est qu’ils en viennent a regretter APB et sa prétendue sélection aléatoire.
Il ne reste donc plus qu’à notre gouvernement à faire une réforme de l’inscription pour les études universitaires. Quoi ? On m’annonce qu’il l’a déjà fait et que cela à donné “Parcoursup”. On n’est pas sorti de l’auberge.
Le 14/06/2019 à 08h01
Oui, je crois à la séparation des pouvoirs. Tes autres questions prouvent que tu ne comprends pas grand chose à nos institutions ou que tu trolles.
Le 14/06/2019 à 08h06
Quelle serait la solution pour tes amis pour l’orientation post-bac s’ils devaient proposer quelque chose ?
Remarque ; l’université n’est qu’une partie de cette orientation post-bac.
Et pour troller un peu, s’ils préfèrent ABP, il suffit qu’ils fasse faire un choix aléatoire par les algos locaux. Après, à voir s’ils peuvent se regarder dans la glace le matin en étant fiers d’eux-même.
Le 14/06/2019 à 08h10
Là on parle du Conseil d’État, pas des ministres, justement. Le Conseil d’État, c’est le truc qui cloue le bec des ministres quand on fait un recours pour excès de pouvoir contre une ordonnance prise par un ministre, et les ministres l’ont en général mauvaise quand ça arrive.
Donc oui, il y a séparation des pouvoirs dans ce cas.
Le cas où, en France, la séparation des pouvoirs est discutables, c’est le procureur qui est sous l’autorité du ministre. Mais là, il n’est pas question de procureur.
Le 14/06/2019 à 08h16
Et toi tu prouves que tu comprends rien à la réalité des institutions que tu vénères et que t’idéalises. Facile. Va t’balader un peu dans les ministères… Regarde un peu les concours de la fonction publique, les hiérarchies, les carrières, le flux d’informations. Et jète un œil aux budgets. Pareil pour la Justice, va voir comment se passe le processus décisionnel. Après tu reviens me voir et tu m’expliques pourquoi ils sont séparés, ces pouvoirs.
Pas juste en récitant la constitution, hein… T’es mignon.
Le 14/06/2019 à 08h17
J’fais pas spécialement référence à l’article présent… mais à ce que tu disais sur l’autonomie des Universités.
Le 14/06/2019 à 08h22
Avoir le bac ou non n’est pas un critère de réussite à l’Université, une preuve de niveau, car l’enseignement a l’Université est plus spécialisé qu’au lycée (= potentiellement plus intéressant) et sur le mode d’enseignement et d’évaluation est très différent.
Le 14/06/2019 à 08h28
On va arrêter là, vu que tu ne prouves rien dans tes élucubrations. C’est pourtant à ceux qui affirment quelque chose de le prouver. Alex.d t’a répondu sur la séparation des pouvoirs (en ce qui concerne la justice et l’exécutif) et tu esquives en parlant d’autre chose.
Quant à ton “T’es mignon”, tu te le gardes, on n’a pas gardé les cochons ensemble !
Le 14/06/2019 à 08h30
Amen !
Le 14/06/2019 à 08h31
C’est sûr que de prendre tout le monde à l’université, alors que les moyens de celles-ci n’augmentent pas, c’est le meilleur moyen d’atteindre la réussite… On berce d’illusions les jeunes : pas ou peu de redoublements, tout le monde aura le bac, puis tout le monde ira en université, puis… oh ton diplôme de Bac+5 ne vaut rien parce que dans un environnement ultra concurrentiel sur certains secteurs, ben c’est mort si tu es passé par une université.
Donc oui il y a de la sélection, oui c’est stressant il faut bosser, oui tu n’as qu’une chance pour être pris, oui c’est parfois hyper opaque. Mais, attendez, ce n’est pas ce qui les attend après ?
Rappelons aussi que l’université, ça coûte cher à la société dans son ensemble, et que nous sommes quand même très chanceux d’avoir l’université quasi gratuite.
Le 14/06/2019 à 08h32
2)Le bac est malgré tout le premier grade universitaire.
Le 14/06/2019 à 08h36
Certes mais le tour de passe-passe évoqué dans l’article est l’oeuvre des ministres (“Pas de soucis, tout sera transparent !”) avec la complicité de certains parlementaires qui ont introduit et voté l’amendement.
Le 14/06/2019 à 08h45
C’était pour répondre aux commentaires sur la preuve de niveau supposée que serait le bac. Je réponds que ce n’est pas la question, et que le niveau au bac ne prejuge pas du niveau dans l’enseignement supérieur.
En revanche, certains algos locaux semblent s’appuyer sur de vrais facteurs (sociologiques par exemple) pour trier, ce qui n’aide pas à rétablir la justice sociale.
Certains ici pensent que la méritocratie doit prévaloir, et je pense qu’au niveau de la société cela creuse le fossé davantage et que les suppressions de postes de profs de ces dernières années expliquent la pénurie de place.
Le 14/06/2019 à 10h00
Le 14/06/2019 à 11h27
Le 14/06/2019 à 11h29
Le 14/06/2019 à 11h30
Le 14/06/2019 à 11h32
Le 14/06/2019 à 12h43
La “réponse aléatoire” d’ABP n’était que très rare et ne concernait que les cas où il y avait plus de candidats que de places à critères égaux.
Les deux critiques autour de ParcourSup sont :
Les crédits dépendants du nombre d’étudiants et de la réussite, pouvoir en sélectionner un maximum qui vont réussir chez eux est indispensable.
Je sais bien que 42 est la réponse à toute les questions, mais je vois mal ton intérêt dans une réponse presque systématique à toutes les opinions qui osent mettre en doute la pertinence de cet outil. Tenons-nous là l’inventeur ?
Le 14/06/2019 à 13h02
Si on s’attache au fond de tes propos, je vois qu’il y a une grosse dose de généralités abusives et d’insultes qui n’ont pas vraiment leur place ici.
Comment tu détermines que les membres à qui tu t’adresses ont le français comme langue maternelle ? En quoi alors l’excuse de la langue maternelle constitue un quelconque argument ?
Sais-tu que beaucoup le parle hors des frontières françaises ? Eux aussi ils sont trop cons ?
Mais je te rejoins, pas simple de manipuler une langue qui n’est pas la notre, il faut alors un peu plus de tolérance de la part des lecteurs, certainement.
Ce que tu peux sans doute faire pour “améliorer la situation”, c’est activer un correcteur orthographique lors de la rédaction de tes commentaires : certains erreurs te seront immédiatement indiquées, c’est que du bon pour ton apprentissage (je le fais automatiquement lorsque j’écris en anglais, ça m’évite des erreurs grossières. Une forme de respect quoi).
Le 14/06/2019 à 14h16
C’est la fiction de la séparation des pouvoirs institutionnels qui ne fonctionne plus politiquement (oui il faut savoir mentir) lorsqu’elle est en rivalité face à des outils de gestion collective et collectivisants. D’où la crudité de certaines positions.
Personne n’est dupe (pour ceux qui ont cerveau " />) sur le fait qu’une liberté aussi grande de fabriquer ce genre d’outils s’accompagne nécessairement de responsabilités et de procédures quand le passage à grande échelle se fait. Et là ce passage à la grande échelle déconne complètement car c’est un peu la même histoire qu’avec les banlieues : on répond à la masse en ne voyant pas les effets futurs des habitats modernistes au rabais.
On ne veut juste pas admettre qu’on a affaire à des expérimentations sans éthique tellement le politique est préoccupé par des futilités et ses gouvernés par leur avenir qu’ils n’auront pas sans avoir les billes pour comprendre l’outil, ou disons plus justement, l’architecture sociale qu’il génère.
Le 14/06/2019 à 17h52
Faut pas prendre les utilisateurs de nextinpact pour représentatif des français…
Le 13/06/2019 à 13h44
Sinon ParcoursSup c’est génial hein, c’est transparent, c’est méritocratique tout ca …
Bon allez : c’est un moyen de ne pas mettre de sous en plus dans le système universitaire malgré une augmentation du nombre de candidats. Sous couvert de plus d’égalités et d’injustices mineures dans l’ancien système on a introduit une sélection des étudiants qui discriminera les plus pauvres.
Sur ce, système de m*
Le 17/06/2019 à 15h52
Je vois cela encore pire.
C’est appliquer à l’état des possibilités de passer outre des règles d’utilisation que jamais l’état n’accepterait d’une société privée.
Le 17/06/2019 à 16h06
L’état ne comprend pas qu’il scie la branche sur laquelle il est assis avec ce truc.
Tant que la métadonnée ne sera pas déconnectée de l’usage individuel elle déconectera la liberté de conscience de la liberté économique donc produira le communiste qu’on a connu en union sovietique, d’une manière ou d’une autre.
Autrement dit l’inefficacité de la lutte contre le détournement de données dans le privé donne l’inefficacité de l’état présent à être un état moderne au sens des lumières.
“L’ancien monde” une fois numérisé donne un “nouveau monde” qui n’a aucune forme de pouvoir autre que celui d’influencer les masses, puis l’économie, sans autre horizon que la contractualisation pour modèle de démocratie. " />
Le 13/06/2019 à 13h55
Les juges ont malgré tout rappelé qu’il était « loisible » à l’université des Antilles de communiquer ou de publier en ligne, sous réserve des secrets protégés par la loi, les documents relatifs aux traitements algorithmiques utilisés dans le cadre de Parcoursup. Autrement dit, rien n’empêche les établissements volontaires de procéder à toute la transparence sur le processus de sélection des étudiants.
Oui mais ce qu’ils taisent c’est que le rapport de réciprocité entre enseignants et étudiants a en pratique largement évolué !
Alors demander à des directeurs d’universités dont une bonne partie se repose maintenant sur la “tendance” du verrouillage sans “conscience” est-ce bien raisonnable ?
Le 13/06/2019 à 13h56
Parcoursuperchiant*
Le 13/06/2019 à 14h24
Faudrait pas qu’on puisse faire des stats sur le critère d’ admission “fils de”, dans l’école française de l’égoïsme et de la soumission " />
Le 13/06/2019 à 14h37
Aucun rapport. Les passe-droits, ce sont des bidouilles appliquées manuellement sur le résultat de l’algorithme. Ça n’apparaît pas directement dans l’algo.
Le 13/06/2019 à 16h37
Bref, la discrimination sociale/raciale/… est légale en France du moment qu’elle se cache dans le petit carré d’autonomie des algorithmes locaux?
Le 13/06/2019 à 16h47
Bien que ce soit intéressant de savoir si les étudiants sont classés et sélectionnés de manière ‘équitable’, je pense que beaucoup trop attendent que cet algorithme, comme des précédents, place tout le monde quelque part alors qu’il n’y a pas assez de places pour tous.
Peut-être faudra-t-il revoir l’enseignement (surtout sa qualité) pour faire en sorte qu’il faille faire des études supérieures pour espérer obtenir un travail demandant essentiellement du bon sens et des connaissances college/lycée ? (mais il ne faudrait pas que cela fasse augmenter le chômage - ni apprendre aux jeunes a réfléchir et développer un esprit critique …)
Le 13/06/2019 à 17h04
Étonnant, on préfère ne pas révéler la bidouille manuelle faite pour estomper (ou pas) les grosses disparités entre lycées (se rapportant aux origines sociales) " />
C’est vrai que ce serait gênant de mettre en avant le fait que lycée en zone défavorisé = chance d’aller à l’université nulle ou à l’inverse souligner les notes gonflées des lycées privés " />
Le 13/06/2019 à 17h41
non s’il veulent pas montré les algo c’est qu’il font de la discrimination, ou qu’il y a un moyen de le contourné moyennant finance.
Si les élu ne cachais rien pourquoi il s’éverturais tant a caché un logiciel payer grace au impôt des français
Le 13/06/2019 à 17h48
Et donc on passe sous silence le fait que tous les lycéens bacheliers n’ont pas le niveau pour faire des études universitaires ?
Année après année les chiffres de réussite sont toujours à peu près identiques mais c’est pas grave on va continuer à faire croire à tous les bacheliers qu’ils pourront réussir à l’université
Quelques chiffres :http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Mediatheque/92/2/Note_…
Le 13/06/2019 à 18h00
Bravo !
15 fautes en 2 phrases. Il y a des fois où en fait, on ne peut pas aller à l’université juste parce que l’on n’a pas le niveau. Par exemple, une lettre de motivation avec autant de fautes est une garantie de se faire recaler.
Pas la peine d’inventer des excuses à la con.
Le 13/06/2019 à 18h45
Le 13/06/2019 à 18h51
Bah quand même. Faire autant de faute quand tu prétends que les critères de sélection ne sont pas l’excellence mais je ne sais quelle conspiration, c’est comique !
D’autant plus que les passe-droits pour entrer à l’université, bof bof. Les fils “fils de” ne vont pas à l’université…
Le 13/06/2019 à 19h01
Le 13/06/2019 à 19h08
Plonk !
Le 13/06/2019 à 19h37
https://danstonchat.com/8488.html#c " />
Le 13/06/2019 à 19h57
La prochaine fois lit bien ton document :-)
“si presque la moitié des bacheliers généraux obtiennent leur Licence […] Ces abandons ne sont pas obligatoirement synonymes d’échec. Une partie des étudiants concernés se réoriente vers des filières non universitaires: STS, écoles d’ingénieur, de management, de santé ou d’arts.”
Toujours dans le même document : “Dernière année de Licence : près de 8 étudiants sur 10 en Licence générale,et 9 sur 10 en Licence professionnelle,obtiennent le diplôme en un an”
Donc oui c’est vraiment la catastrophe mon dieu ! en fait non … pour y avoir été, l’université servait aussi à accueillir tous les gamins comme moi qui était pommé et ne savait pas quoi faire, et j’ai fini par trouver ma voie en informatique.
Pour conclure je vais te faire une conclusion disruptive de startup nation, on nous casse les noix sur le “droit à l’erreur” pour les contribuables, …. et là pour des gamins qui sont encore perdus, qui sont à peine autonome pour la plupart on a mis en place un système de pression terrible où chaque note pendant le lycée compte pour avoir un bon dossier et tu es même pas sur d’avoir ta place …
Alors oui je préfère largement l’ancien système et on aurait du juste augmenter les moyens avec le nombre d’élèves qui augmentent !