macOS Catalina : des nouveautés manifestes, prudence face à la mise à jouredit.php
Dix ans de préparation ne suffisent pas
Le 11 octobre 2019 à 10h16
22 min
Logiciel
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Le nouveau macOS est disponible au téléchargement depuis lundi soir. On y trouve des changements majeurs, mais la plupart sont sous le capot. Sous ses airs de mise à jour tranquille, Catalina impose une rupture qui nécessite de prendre tout son temps avant une migration.
Comme chaque automne, le macOS nouveau est arrivé. Si nous ne conseillons jamais une mise à jour les yeux fermés – surtout d’un système d’exploitation – il y a cette année une quasi-nécessité d’attendre.
Côté fonctions, Catalina peut sembler bien mollasson. Bien sûr l’éclatement d’iTunes en réjouira beaucoup, mais pour le reste, on retrouve surtout des apports rapatriés d'iOS. Mais la mécanique interne cache des changements radicaux, dont le plus important : la fin du support des applications 32 bits, sur lequel nous reviendrons en détail.
Les Mac compatibles avec Catalina
Débutons comme d’accoutumée par les machines prises en charge par le nouveau macOS. Il faut donc au minimum :
- MacBook Pro : mi-2012
- MacBook Air : mi-2012
- MacBook : début 2015
- iMac : fin 2012
- iMac Pro
- Mac mini : fin 2012
- Mac Pro : fin 2013 (le nouveau sera bien sûr pris en charge)
Les conseils de sauvegarde traditionnels avant installation de la mise à jour sont plus que jamais d’actualité.
iTunes disparait au profit de trois applications spécialisées
Que ceux qui attendaient impatiemment la mort d’iTunes se réjouissent : l’application – considérée par beaucoup comme une usine à gaz – a littéralement explosé. Ses fonctions ont été réparties dans différentes applications : Musique, Podcasts et TV. Les noms sont tellement évidents que les utilisateurs ne devraient pas trop être perturbés. Ce d’autant plus que cette répartition des fonctions existe depuis longtemps sur les autres plateformes d’Apple, iOS en tête.
Les éléments d’interface sont largement communs dans ce trio. On retrouve toujours une barre latérale à gauche pour accéder aux différentes rubriques, la zone de droite affichant les contenus. Contrairement à iTunes, l’approche graphique est minimaliste. L’ensemble, soutenu par de bonnes performances, offre une sensation de légèreté plaisante.
Chaque application récupère les contenus idoines liés au compte Apple. Si vous avez acheté des films et séries sur iTunes, vous les retrouverez dans TV. Même chose pour les chansons dans Musique (logique) ou les différents podcasts souscrits dans Podcasts. Les applications sont d’autant plus visibles que Catalina les épingle directement dans le Dock. Impossible de les rater. Petit bonus pour TV : la 4K et le Dolby Atmos sont supportés pour la première fois pour Mac.
À ceux qui se poseraient la question de la gestion des appareils, elle aussi prise en charge par iTunes jusqu’ici : elle se fait directement depuis le Finder. Lorsque vous brancherez un iPhone ou un iPad, il apparaîtra dans le gestionnaire de fichiers. Le panneau de gestion est identique au précédent.
Applications intégrées : Catalina rapatrie les nouveautés d’iOS et Temps d’écran
Plus personne ne s’étonne aujourd’hui que les apports dans les applications intégrées de macOS soient essentiellement ceux déjà introduits par le nouvel iOS. C’est une fois de plus le cas cette année.
L’interface de Photos est donc remaniée pour se rapprocher de celle de sa cousine. La barre latérale gauche est toujours disponible, mais la vue des photos intègre maintenant les affichages Années, Mois et Jours, présentant des galeries de différentes tailles. Les algorithmes de l’application (toujours exécutés en local) se chargent de faire la sélection, gommant de la vue tout ce qui leur parait redondant et leur semble représenter « au mieux » les activités.
Bien entendu, la vue complète reste disponible (Toutes les photos). L'application tente également de repérer les évènements. Jours fériés, fêtes particulières, anniversaires, voyages, et ainsi de suite : tout ce qui semble être lié par une date ou thématique particulière.
Notez au sujet des algorithmes qu’ils vont faire travailler la machine de manière intensive, même s’ils s’exécutent uniquement quand l’application n’est pas utilisée. Sur un MacBook, ne soyez donc pas surpris si vous entendez le ventilateur souffler pendant un moment. Le temps d’exécution dépendra du nombre de photos dans votre galerie et de la puissance à disposition. Ces opérations ne se déclencheront que si l’ordinateur est branché sur secteur.
Aucune surprise pour Notes et Rappels, qui récupèrent toutes les nouveautés d’iOS 13. Notes reprend par exemple la vue en galeries, le partage de dossiers pour collaborer, la réorganisation par glisser-déposer ainsi qu’une fonction liste (les éléments cochés filent en bas). Rappels change complètement d’interface et ajoute de nombreuses fonctions : attachement de pièces jointes, barre d’outils, suggestion par Siri d’éléments trouvés dans Messages, organisation selon des priorités précédemment définies, etc.
Safari, en dehors des habituelles améliorations internes, reçoit la même page d’accueil que sur iPadOS, comprenant les suggestions de Siri. Mail est un peu mieux loti avec des outils supplémentaires de gestion des courriers indésirables. Surtout, il peut enfin synchroniser les drapeaux avec ceux d’iOS. Cerise sur le gâteau, on peut même choisir entre plusieurs couleurs. On ne comprend pas bien ce qui a pu prendre tant de temps chez Apple pour une fonction aussi élémentaire.
Temps d’écran est l’une des dernières fonctions d’iOS à arriver dans macOS. L’objectif de la fonction est le même et s’inscrit dans une dynamique d’hygiène numérique. Elle mesure le temps passé sur différentes activités. L’utilisateur peut obtenir une vue de synthèse puis, de là, se diriger dans ces activités et obtenir des statistiques plus détaillées.
Accessible depuis les Réglages de macOS, on y retrouve un fonctionnement identique sur les fonctions actives. Par exemple, on peut définir un temps comme « 30 minutes sur les réseaux sociaux ». Une fois écoulé, les applications liées (Twitter par exemple) se grisent et un message avertit l’utilisateur que la « dose » quotidienne est terminée. Ce dernier garde toutefois le contrôle : il peut déclarer une rallonge, voire envoyer paitre Temps d’écran pour la journée.
Les améliorations d’iOS 13 sont également présentes. Une souplesse bienvenue qui permet par exemple de spécifier un temps pour une application particulière. Mieux, l’utilisateur pourra créer son propre groupe personnalisé d’applications et lui affecter une durée. Vous passez beaucoup de temps sur Photoshop et InDesign par passion en dehors de vos heures de travail ? Rassemblez les deux logiciels dans un groupe et définissez la limite d’utilisation.
Temps d’écran reprend enfin l’intégration au contrôle parental. À la différence de la fonction utilisée personnellement, les limites imposées ne peuvent plus être dépassées. Si une mère décide que les jeux ne peuvent pas être lancés plus d’une heure, la coupure est nette pour le reste de la journée. Les enfants pourront demander une rallonge, mais ce sera aux parents de valider la réponse.
Les réglages de Temps d’écran sont communs à Catalina, iOS 13 et iPadOS et sont synchronisés par les comptes Apple des parents. Même chose pour Downtime, qui permet de définir une période d’inactivité pendant laquelle presque tout est désactivé (mais par exemple la possibilité de joindre les parents au téléphone), et le choix des contacts. Il est possible en effet de choisir précisément, au sein du répertoire, qui les enfants ont le droit de contacter.
Catalyst : le portage des applications iPad vers macOS
Il s’agit clairement de l’une des plus grosses nouveautés de Catalina. Catalyst est le nom officiel de ce qui fut connu longtemps sous le nom de code Marzipan. Les développeurs en avaient eu un premier aperçu l’année dernière avec Mojave, puisque Apple s’en était servi pour porter vers macOS quatre applications manquantes : Bourse, Dictaphone, Maison et News (cette dernière n’est toujours pas disponible en France).
Fonction intégrée à l’éditeur Xcode, Catalyst permet de traduire une application iPadOS en application macOS. Les développeurs « n’ont qu’à cocher une case » à la compilation – selon Apple – pour déclencher le processus, en grande partie automatisé. C’est à eux bien sûr de gommer les soucis relevés par Xcode et de se pencher sur l’ergonomie de leurs créations, en accord avec les règles édictées par Apple.
Il s’agit bien d’une conversion de code aboutissant à une application binaire native, et non à une virtualisation quelconque ou une précompilation (à la manière de Java ou .NET).
Le processus transcrit notamment tous les contrôles tactiles pour les rendre compatibles avec le clavier et la souris. Il ajoute également tout de qui touche au contrôle des fenêtres, reprend les éléments CustomUI, etc. Les actions contextuelles obtenues par un appui fort (3D Touch) ou prolongé (Haptic Touch) sont préservées et traduites en clics droits. C’est ce qui permettra notamment d’accéder aux fonctions principales depuis l’icône de l’application.
Il y a plusieurs avantages à cette solution. D’une part, Apple peut remplumer son Mac App Store bien loin d’afficher l’activité d’iOS. D’autre part, elle pourrait faire pencher des éditeurs en faveur d’une arrivée sur macOS alors qu’ils n’en avaient jusqu’ici pas les ressources. Car en dépit des nombreux frameworks communs, les codes diffèrent largement.
C’est d’ailleurs peut-être ce qui achèvera de convaincre ceux qui ne s’étaient, jusque-là, pas posé la question : il n’y a pratiquement plus qu’une seule branche de code à maintenir. Les adaptations spécifiques à chaque plateforme resteront, mais les sources d’une application iOS peuvent maintenant « arroser » iPadOS, watchOS et macOS. Une manière en somme de rentabiliser un investissement en offrant rapidement un nouveau débouché.
Dans la pratique, la situation semble beaucoup moins simple qu’Apple aime à le dire. Bloomberg évoque des développeurs peu satisfaits de la technologie, obligés de plonger longuement dans le code pour obtenir un résultat décent. La documentation, succincte, est également pointée du doigt. Certaines applications largement mises en avant pendant la WWDC, comme Asphalt 9 et DC Universe, ne sont toujours pas là.
À vrai dire, avec une vingtaine d’applications, on fait vite le tour de la section mise en avant dans l’App Store. Netflix a de son côté a annoncé que l'application iOS ne ferait pas le voyage vers Catalina. Dommage, car il n'existe actuellement aucun moyen sous macOS de regarder les contenus 4K du service de streaming, à cause du choix des DRM dans les navigateurs.
La grogne s’étend aussi aux utilisateurs : la plupart de ces applications demandent de payer, que vous ayez ou pas déjà acheté la version iOS. Or, si le passage à macOS est aussi « simple » selon Apple, pourquoi repasser à la caisse puisque les fonctions sont strictement identiques ? Après tout, l’immense majorité des versions iPad ne demandent pas de remettre la main au porte-monnaie quand on a déjà la version iPhone.
Sidecar : et l’iPad devient un écran secondaire
C’est l’autre grande fonction liée à l’iPad, et qui vient cette fois répondre à une demande de longue date. Du moins pour ceux qui estiment que cette capacité devrait faire partie intégrante des Mac, sans avoir à passer par une application tierce comme Duet Display.
Sidecar s’active depuis les Réglages de macOS et permet de déclarer un iPad comme écran secondaire. La connexion se fait avec le câble USB ou en Bluetooth. Dans ce mode, l’iPad peut être configuré en miroir (il affichage alors la même chose que l’écran du Mac) ou comme extension du bureau. Exactement comme on le ferait avec un écran supplémentaire.
Mais cette utilisation n’est pas la seule : si vous avez un Pencil, l’iPad peut servir de tablette graphique. Des mises à jour sont en cours ou ont déjà été déployées pour Adobe Illustrator, Affinity Photo, Cinema 4D, Maya ou encore ZBrush. La prise en charge du Pencil est également assurée dans les applications internes de macOS, par exemple pour de la prise de notes ou des annotations dans un document.
Sidecar réclame au minimum un iMac 27" fin 2015, un iMac Pro, un MacBook Pro 2016, un Mac mini 2018, un MacBook Air 2018 ou un MacBook début 2016. Le Mac Pro de 2013 n’est donc pas supporté, mais le nouveau (attendu pour cet automne) le sera. Côté iPad, tout modèle pouvant être mis à jour vers iPadOS est en théorie compatible.
Sécurité : meilleure protection du système et confirmations à foison
Plusieurs modifications importantes liées à la sécurité sont également présentes dans Catalina. D’une part, le système prend désormais place dans un volume en lecture seule (architecture de type immuable/inaltérable). Plus précisément, on le trouve dans le volume « Macintosh HD », tandis que les fichiers de l’utilisateur seront « Macintosh HD – Données ».
Les fichiers du système peuvent toujours être consultés, mais pas davantage. Une barrière également imposée aux applications, qui ne peuvent plus modifier quoi que ce soit. Pour la faire tomber, il faut redémarrer en mode restauration et désactiver la System Integrity Protection. À moins d’avoir une bonne raison, il est recommandé de la laisser en place puisqu'elle fournit une sécurité supplémentaire contre d’éventuels malwares… et les mauvaises manipulations.
D’autre part, les applications publiées sur le Mac App Store doivent être « certifiées conformes » (notarized en anglais). Le processus en lui-même n’a rien de nouveau, mais son obligation risque de rendre la situation complexe pour certains développeurs. La « notarisation » est un processus au cours duquel l’application soumise à la boutique se retrouve certifiée si elle réussit une batterie de tests, parmi lesquels la détection de malwares et le respect d’une liste de conditions, issues des bonnes pratiques. Ce qui permet à Apple de pousser dans la foulée des recommandations, comme le Hardened Runtime.
La notarisation fonctionne de pair avec GateKeeper, qui contrôle les droits d’une application à sa première exécution. Mais devant les difficultés rencontrées par les développeurs, Apple assouplit provisoirement le processus. Jusqu’en janvier 2020, la certification sera quand même accordée si une application n’est pas compatible Hardened Runtime, embarque des composants non signés par l’identifiant Apple du développeur, ou encore si elle a été compilée avec une ancienne version du SDK. Quelques mois de répit pour se faire à ces changements, aussi pour le Mac App Store que pour les applications en libre téléchargement, car les exigences sont les mêmes.
La certification conforme ne saurait remplacer cependant un antivirus. Il relève simplement la barrière d’entrée pour un code exécutable sur Catalina. Si tant est que des bugs ne viennent pas ouvrir grandes les portes du système entre temps.
Notez que les extensions noyau, utilisées par certaines applications, restent compatibles avec Catalina… pour la dernière fois. Apple a prévu, le prochain macOS ne les supportera plus. Un an donc à préparer le terrain, car ces extensions sont notamment utilisées par certains pilotes.
Catalina durcit également le ton pour les droits d’accès. Les applications n’ont plus le droit d’accéder par défaut à certaines zones ou fonctions. À commencer par la caméra et le clavier. L’utilisateur sera ainsi averti quand un programme essaye d’en prendre le contrôle, avec autorisation manuelle au cas par cas. Un comportement repris d’iOS, qui va donc augmenter le nombre d’alertes visuelles, au grand désespoir de ceux qui trouvaient déjà que Mojave était bavard.
Ces demandes sont généralisées à l’ensemble des dossiers usuels : Documents, Téléchargements, Images, Bureau, disques externes, disques réseaux et même les dossiers des services de synchronisation comme Dropbox, Google Drive ou OneDrive. Tout premier accès provoquera donc l’apparition d’une fenêtre réclamant une confirmation.
Enfin, Catalina propose deux nouveautés liées cette fois au matériel. Les Apple Watch sont ainsi mises à contribution si l’utilisateur le souhaite : une double pression sur le bouton de la montre peut valider une demande d’autorisation ou du mot de passe local. Quant aux Mac équipés de puces T2, ils disposent d’une capacité supplémentaire : le « briquage » à distance, comme on le ferait avec un iPhone ou iPad.
Le signal est transmis à la machine par connexion Internet quand elle est disponible, sinon via les signaux Bluetooth de la fonction Localiser, comme nous l’expliquions dans notre dossier sur iOS 13. Une fois le Mac briqué, seul l’utilisateur peut lever le blocage, qui empêche également la réinstallation du système. Mais pas la revente des pièces détachées.
Passage au 64 bits : Catalina force la main, prenez votre temps
Catalina est l’occasion pour Apple de faire un ménage préparé depuis longtemps par la firme. L’histoire du 64 bits a commencé avec Snow Leopard, première version du système à être proposé dans cette architecture pour supporter les Core 2 Duo d’Intel alors fournis dans les nouveaux Mac.
Depuis, Apple a laissé plus ou moins le champ libre aux développeurs tiers, qui étaient invités à abandonner le 32 bits. Une décennie plus tard, la Pomme est prête : les applications 32 bits ne peuvent plus fonctionner dans Catalina. « Elles doivent être peu nombreuses » se diront certains. C’est malheureusement très différent selon les cas, surtout pour les joueurs.
Si vous avez de vieux titres, il y a fort à parier qu’ils sont encore en 32 bits. Auquel cas ils ne fonctionneront pas. La situation laisse un espoir s’il s’agit de jeux anciens, mais continuellement mis à jour par un éditeur. Exemple classique : World of Warcraft.
Ceux ayant achetés des jeux sur Steam pourraient cependant se réveiller avec la gueule de bois. Le client lui-même est compatible avec le 64 bits, même s’il faudra peut-être le réinstaller puisqu'il ne se met pas toujours à jour tout seul. Une fois cette étape passée, il va falloir examiner la bibliothèque et vérifier quels titres peuvent être lancés. Autant être prévenu : dans de nombreux cas, ils ne le seront pas. Valve a mis en ligne une FAQ (en anglais) pour résumer la situation.
Le problème est identique pour les possesseurs d’anciennes versions de logiciels connus comme la suite Adobe ou Office. Assurez-vous d’avoir les dernières mises à jour avant de vous lancer. Les applications fournies via des abonnements n’ont normalement rien à craindre, puisque les dernières versions y sont systématiquement distribuées. Les utilisateurs de licences définitives doivent cependant faire attention.
Même chez Apple les irréductibles devront se faire une raison. La suite iWork par exemple réclamera les dernières versions. Les logiciels sont certes fournis gratuitement avec les nouvelles machines et sont mis à jour gratuitement via l’App Store. Mais tout le monde ne faisait la mise à jour, à cause des changements assez fracassants introduits dans Pages, Numbers et Keynote en 2013.
Les applications avaient alors été complètement réécrites, dotées d’une nouvelle interface… et avaient perdu au passage bon nombre de fonctions, tout en changeant le format des fichiers. Une partie des utilisateurs fait depuis de la résistance. Mais ils sont prévenus : ces vieilles versions ne fonctionnent pas sous Catalina.
Il faudra donc mettre à jour s’ils veulent pouvoir utiliser le dernier macOS. Même chose pour l’ancienne branche 6.x de GarageBand, voire iPhoto. Pour ce dernier, beaucoup avaient été agacés par son remplaçant, Photos, bien moins loti en fonctions à sa sortie. La situation a depuis beaucoup évolué.
Il existe également une différence entre une application qui n’a pas encore été optimisée pour Catalina et une autre qui ne pourra pas fonctionner à cause d’un code trop ancien. À titre d’exemples, plusieurs éditeurs ont déjà communiqué sur la nécessité d’attendre avant de migrer vers macOS 10.15 : 8sens, Avid ou encore Steinberg buchent sur des mises à jour 64 bits de leurs logiciels et déconseillent la migration pour l’instant.
Même chose pour Logitech, qui devraient fournir d’ici mi-novembre des moutures 64 bits de ses applications pour télécommandes Harmony. D’autres, comme Quark et SketchUp, avertissent que leurs produits ne sont pas encore optimisés officiellement pour Catalina et pourraient ne pas fonctionner correctement. Mais, au moins, ils se lancent. Certains, comme TurtleSoft (GoldenSeal) arrêtent tout simplement les frais.
Apple profite de l’occasion pour faire du ménage dans son système, jetant à la poubelle de vieilles technologies comme QuickTime 7. La société a d’ailleurs une fiche sur le sujet, car ce retrait peut avoir des conséquences sur d’anciens projets iMovie et Final Cut Pro. La version intégrée de Java 6 disparaît également, tout comme de très vieux composants, à l’instar de Carbon HLTB. En théorie, plus aucune application toujours entretenue aujourd’hui ne les exploite.
Vérifier la compatibilité 64 bits avant de se lancer
Il existe plusieurs méthodes pour vérifier l’état de vos applications. Depuis Mojave déjà, vous avez peut-être déjà repéré des applications n’étant « pas optimisées pour votre Mac », dixit le système lui-même. Cet avertissement est apparu avec la cuvée 2018 de macOS, justement pour préparer le terrain.
La méthode est cependant très empirique et vous risquez de laisser passer des éléments plus discrets. On peut donc commencer par se rendre dans les Rapports système (Pomme >À propos de ce Mac), dans la section Anciens logiciels. A priori, si rien n’est présent, vous n’avez rien à craindre. À l’inverse, si des applications y sont listées, il faudra chercher des mises à jour, voire des remplaçantes. Facile à dire, bien plus compliqué quand il s’agit du pilote d'une vieille imprimante.
Pour un résultat plus fiable, des outils comme 32-bitChecker existent (en anglais). En pointant le dossier Applications et en lui demandant de chercher dans les « bundles », il fournira une liste d’applications et composants plus précise.
Apple Arcade ouvre aussi ses portes sur Catalina
Un mot enfin sur le service d'abonnements aux jeux proposé par Apple depuis peu. Arcade est également disponible sur Catalina, avec la même formule et de nombreux titres en commun. Rappelons que l'utilisateur peut payer 4,99 euros par mois pour accéder à l'ensemble de ces jeux.
Arcade, comme sur iOS 13 et iPad OS, dispose de sa propre rubrique dans le Mac App Store. Là aussi, on peut s'inscrire pour un mois d'essai gratuit. Les manettes Xbox One et PlayStation 4 sont prises en charge. Celle de Microsoft a même sa place désormais sur le site de l'Apple Store.
Une évolution à marche forcée, mais silencieuse
En dépit de l’envie que peut provoquer un nouveau système, surtout servi gratuitement sur un plateau, on ne saurait que trop recommander aux utilisateurs de se montrer particulièrement prudents cette fois.
Même si la mise à jour d'un OS est attrayante par ses nouveautés, elle n’est jamais anodine. Il faut, au minimum, sauvegarder consciencieusement ses données en prévision d’un éventuel problème. Pour Catalina, il faudra également faire le tour de ses applications, composants et pilotes pour s’assurer qu’aucun ne sera laissé à la porte dans la manœuvre.
Il n’existe pas, contrairement à Windows 10, de mécanisme de désinstallation d’un nouveau système. Des outils comme Time Machine permettent cependant de revenir à un état antérieur.
À moins que vous n’ayez que peu d’applications ou soyez sûrs qu’elles sont récentes et/ou mises à jour, nous vous conseillons d’attendre. Le temps que vous accorderez à la réflexion permettra aux éditeurs de s’adapter (la phase bêta du système fut chaotique) et à Apple de corriger les inévitables défauts de jeunesse, au travers de plusieurs mises à jour salvatrices (10.15.1, 10.15.2, …). Si le rythme de parution des corrections dans iOS 13 est un indice, Apple devrait en diffuser rapidement.
Bien plus que les précédentes versions de macOS, il vaut mieux patienter pour l’instant. D’ailleurs, ceux qui attendaient les dossiers partagés dans iCloud ne les verront pas davantage dans Catalina que dans iOS. Ils sont repoussés « au printemps », sans plus de précisions.
macOS Catalina : des nouveautés manifestes, prudence face à la mise à jouredit.php
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Commentaires (31)
Le 11/10/2019 à 10h46
Et on continue sur le mode: “ton ordi ne t’appartient plus”…. Je ne suis pas prêt de mettre à jour ma version, tiens. Enfin, vu ce que j’utilise mon mac, maintenant…
Le 11/10/2019 à 11h56
Dommage que Sidecar soit aussi exigeant en terme de hardware. L’application Duet, qui fait à peu près la même chose, peut être utilisée avec un Mac Book Air de 2012…
Le 11/10/2019 à 12h03
Le 11/10/2019 à 12h23
Upgrade fait hier. RAS pour le moment.
Le 11/10/2019 à 13h25
Le 11/10/2019 à 13h29
Donc au lieu de faire trois onglet distinct il te pondent trois soft avec chacun une fenêtre ?
Le 11/10/2019 à 14h12
Suis passé à Catalina et j’ai rencontré des soucis sur :
Remarque sur ma Debian je me suis déjà retrouvé avec de la compatibilité pétée dans certains cas mais souvent il y avait des contournements. Sur Mac ce n’est pas le cas.
Le 11/10/2019 à 14h34
Du coup, si iTunes disparait… On perd la possibilité de faire des sauvegardes locales de son iPhone/iPad (et donc on se retrouve obligé de passer par leur cloud $$$) ?
Le 11/10/2019 à 15h23
Installé sur un mac mini (la dernière version), j’ai perdu mon double écran (l’ecran sur HDMI ne veut plus fonctionner). Celles et ceux qui ont ce type de config, je vous déconseille d’installer pour le moment.
Le 11/10/2019 à 15h27
C’est indiqué dans l’article, le panneau de gestione et tout ce qui va avec a déménagé dans le Finder :)
Le 11/10/2019 à 19h00
Le 11/10/2019 à 20h55
Le 12/10/2019 à 15h44
Oui et non. Il faut bien évoluer. Sinon, on en serait au MS-DOS et aux 16 bits…
Le 12/10/2019 à 15h49
Bonjour,
Souhaitant aussi passer de Windows 7 à Linux (Windows c’est au boulot, donc version Pro), quelles sont les saveurs les plus agréables à installer ? Il y Ubuntu, souvent plébiscité, mais d’autres moins lourdes me conviendraient pour un usage bureautique, internet, écouter un peu de musiques, lire des vidéos, bref un usage classique. Mais aussi de la programmation Java…
Le plus délicat à maitriser, est certainement les mises à jour du système, je pense. Comme pour Windows.
Merci d’avance.
Le 12/10/2019 à 16h09
Le 12/10/2019 à 21h09
Le 13/10/2019 à 20h55
Le 14/10/2019 à 07h15
Le 14/10/2019 à 08h48
Il me semble qu’Office s’installe en 64bits par défaut ou s’est bientôt le cas cette année.
Le 14/10/2019 à 08h54
Le 14/10/2019 à 09h59
Le 14/10/2019 à 12h06
Quelle bonne idée d’avoir donné le même nom à l’OS qu’aux fichiers tomcat " />
Le 14/10/2019 à 13h16
Office est proposé en 32 bits car certaines extensions/modules ne savent travailler qu’en 32 bits.
Et aussi que le 64 bits n’apporte que des améliorations à la marge.
MS a très longtemps conseillé le 32 bits:
Pour la version 2013: Microsoft
Pour la version 2016 c’est le 32 bits qui est proposé par défaut.
Il semble que MS propose le 64 bits par défaut que sur la dernière version:
https://support.office.com/fr-fr/article/Choisir-entre-les-versions-64-bits-et-3…
https://arkham46.developpez.com/articles/office/vba64bits/#LI-A
Le 14/10/2019 à 23h29
Pourquoi passer sous linux ? Un win 7 fait tout ce qu’il faut. On trouve tout en version portable que ce soit sur portable apps ou liberkey. Rien à installer dans le système. Libre office, vlc ou autre, netbeans ou Eclipse, java extrait dans un répertoire dédié et juste un java_home a positionner. Dans le système, je n’ai que les jeux, pas le choix hélas, avec des tonnes de libs redistribuable et les softs de retouche photo.
Le 15/10/2019 à 06h31
Le 15/10/2019 à 06h33
Le 15/10/2019 à 06h50
Le 15/10/2019 à 07h44
Le 15/10/2019 à 21h45
Le 16/10/2019 à 07h59
Le 16/10/2019 à 15h28