Des « caméras-piétons » pour les surveillants pénitentiaires
Images d'évasion
Le 02 janvier 2020 à 14h27
10 min
Droit
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Après quasiment un an et demi d’attente, le gouvernement a finalement publié, mardi 24 décembre, le décret autorisant les surveillants de prison à expérimenter des « caméras-piétons » (à l’instar de celles utilisées notamment par les policiers). Plus de 600 appareils devraient prochainement être achetés par l’administration pénitentiaire.
Policiers, gendarmes, pompiers, agents SNCF... et maintenant surveillants de prison.
Jusqu’au 5 février 2022, certains agents de l’administration pénitentiaire pourront être dotés de caméras embarquées, en principe portées au niveau du torse. Et ce dans un cadre toutefois limité à leurs « missions présentant, à raison de leur nature ou du niveau de dangerosité des personnes détenues concernées, un risque particulier d'incident ou d'évasion ».
Une expérimentation votée à la hâte, début 2018
Programmée par la loi du 3 août 2018, après des débats parlementaires menés au pas de course, cette expérimentation se fera dans un cadre calqué sur celui applicable depuis 2016 aux policiers et gendarmes. À savoir :
- Possibilité de filmer une intervention en tous lieux (y compris les cellules, donc). Aucune image ne pourra cependant être capturée durant les fouilles, pour des raisons de respect de la vie privée des détenus.
- L’enregistrement ne devra pas être permanent, mais soumis à l’activation de la caméra par l’agent « lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l'intervention ou au comportement des personnes concernées ».
- Un « signal visuel spécifique » devra indiquer que la caméra enregistre.
- L'activation de la caméra devra faire l'objet d'une information des personnes filmées, « sauf si les circonstances l'interdisent ».
- L'agent ne pourra pas avoir d’accès direct aux enregistrements auxquels il a procédé.
- Effacement des images au bout de six mois (hors utilisation dans un cadre judiciaire, administratif ou disciplinaire).
Le décret d’application de cette expérimentation précise que seuls certains agents seront habilités à utiliser des caméras individuelles, sur décision de « leur autorité hiérarchique directe » (en principe le chef d'établissement). La Chancellerie a d’autre part confié à la CNIL que ces appareils seraient utilisés pour les missions suivantes :
- Les « opérations extérieures (extractions judiciaires, extractions médicales, autorisations de sorties sous escorte, transferts administratifs, translations judiciaires et remises des personnes détenues aux autorités étrangères lorsqu'elles se déroulent sur le sol national, mission de sécurisation périmétrique des établissements pénitentiaires) ».
- Les interventions au sein des établissements pénitentiaires ou des unités hospitalières « en vue de la maîtrise d'une personne détenue ou du maintien ou du rétablissement de l'ordre ».
- La « surveillance des personnes détenues, qui en raison de leur comportement ou de leurs antécédents, sont susceptibles de présenter un risque important pour la sécurité des personnes et de l'établissement ou un risque élevé d'évasion ».
Les pouvoirs publics misent sur l'effet dissuasif des caméras
D’un point de vue plus pratique, le décret ne fait pas référence au type de matériel qui sera utilisé. Il est néanmoins précisé qu’aucun « système de transmission permettant de visionner les images à distance en temps réel » ne pourra être mis en œuvre.
Au retour de leurs interventions, les agents devront transférer leurs enregistrements « sur un support informatique sécurisé ». Seront alors consignés, pour chaque vidéo :
- Le jour et les plages horaires d'enregistrement
- L'identification de l'agent porteur de la caméra
- Le lieu d’enregistrement
« Les enregistrements ne peuvent être consultés qu'à l'issue de la mission et après leur transfert sur un support informatique sécurisé » insiste le décret signé par Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux.
Théoriquement, les caméras-piétons sont avant tout utilisées pour apaiser les relations avec les autorités. Se sachant filmés, les individus auraient tendance à éviter les mauvais comportements, écarts de langage, etc. En pratique, néanmoins, les images réalisées par les surveillants de prison pourront aussi bien servir de preuve en cas d’infraction – d’un surveillant comme d’un détenu. Autre finalité possible d’exploitation des vidéos : « la formation et la pédagogie des agents pénitentiaires ».
Des images conservées pendant six mois
Une fois transférées, les vidéos ne pourront être consultées, extraites ou effacées qu’au prix « d'un enregistrement dans le traitement ou, à défaut, d'une consignation dans un registre spécialement ouvert à cet effet ». Ce qui devrait permettre de retracer qui a fait quoi, à quel moment et à quelles fins. La « date et l'heure » de chaque opération devra d’ailleurs être notée, de même que le service destinataire, « ainsi que le motif judiciaire, administratif, disciplinaire ou pédagogique ». Cet historique sera conservé durant trois ans.
Les agents ayant réalisé les images n’étant pas autorisés à visionner leurs enregistrements, seuls certains personnels de l’administration pénitentiaire, dûment habilités, auront la main sur les serveurs de stockage, « dans la limite de leurs attributions respectives et de leur besoin d'en connaitre ». Dans certains cas de figure, l’inspection générale de la justice pourra elle aussi être destinataire « de tout ou partie des données et informations enregistrées dans le traitement ».
À défaut d’être exploitées dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, les vidéos seront « effacées automatiquement » au bout de six mois (à compter du « jour de leur enregistrement »). Un délai censé notamment permettre à d’éventuelles victimes de lancer des poursuites.
Le décret interdit expressément à l’administration pénitentiaire de « sélectionner dans le traitement une catégorie particulière de personnes à partir de ces seules données ».
En cas d’utilisation à des fins pédagogiques et de formation, les vidéos devront en outre être « anonymisées ». Ces opérations de retraitement porteront « sur les éléments visuels (« floutage » des visages et des caractéristiques physiques) et sur les noms des agents, des détenus ou des tiers (apposition d'un « bip » au prononcé du nom d'une personne) », apprend-t-on en parcourant l’avis de la CNIL sur ce décret.
Il est enfin prévu qu’une « information générale du public » sur l’emploi des caméras-piétons soit diffusée « sur le site Internet du ministère de la justice et par affichage au sein des établissements pénitentiaires participant à l'expérimentation ». La CNIL aurait toutefois apprécié que le gouvernement précise dans le décret que ces éléments seront fournis « dans les sas, les lieux de passage des personnes détenues, à l'abri familles, à la porte d'entrée principale et dans les locaux du personnel », comme la Chancellerie lui l’a indiqué.
Dans tous les cas, la gardienne des données personnelles a invité l’exécutif à présenter « le fonctionnement concret des dispositifs mis en œuvre, notamment s'agissant des modalités précises de déclenchement de la captation et d'enregistrement des images ».
Les mises en garde de la CNIL
La CNIL a globalement donné son feu vert à cette expérimentation, estimant qu’elle présentait suffisamment de « garanties ». L’autorité indépendante considère tout particulièrement « qu'il ne pourra pas être procédé à un enregistrement à l'insu » d’un détenu.
L’administration pénitentiaire a néanmoins été mise en garde : « Si certaines circonstances interdisent d'informer immédiatement les personnes concernées du déclenchement de l'enregistrement, les agents [ne sont pas dispensés] de délivrer cette information de manière différée, dès que ces circonstances ont cessé et, au plus tard, au terme de l'intervention. » La Commission rappelle au passage que les personnes filmées devront être informées de leurs droits.
À cet égard, il s’avère que les détenus ne pourront directement accéder aux images les concernant, afin « notamment de garantir la sécurité des établissements pénitentiaires, de ne pas révéler des informations confidentielles sur les méthodes d'intervention de certaines équipes de sécurité pénitentiaire ou encore de garantir la sécurité des détenus impliqués dans un incident », explique la CNIL. Cette dernière pourra néanmoins les consulter, sur demande des détenus (dans le cadre du droit d’accès dit indirect).
La CNIL a enfin émis des réserves sur le plan de la sécurisation du dispositif. « Si la Commission observe qu'un cloisonnement total au niveau réseau des terminaux dédiés à la lecture et à l'extraction des données est prévu, elle estime que des mesures devraient être prévues pour maintenir cet état de fait (par exemple : le blocage de ports réseau, la déconnexion physique des cartes réseau, des sessions régulières de sensibilisation des agents, etc.) », note par exemple l’institution.
Des caméras déjà expérimentées... sans cadre légal
Les pouvoirs publics songent en tout cas déjà à la pérennisation du dispositif. Au plus tard six mois avant la fin de l’expérimentation, le ministère de la Justice devra présenter un rapport évaluant « l'effet de l'emploi des caméras individuelles notamment sur le déroulement des interventions, sur la sécurisation physique des personnels pénitentiaires dans l'exercice de leurs missions et sur le fonctionnement général des établissements pénitentiaires ».
Le nombre de procédures judiciaires, administratives et disciplinaires menées sur le fondement des images prises par les surveillants devra dans ce cadre être détaillé. Au vu de ces éléments, la Chancellerie pourra proposer « de généraliser tout ou partie de l'expérimentation, de la prolonger ou d'y mettre fin », précise le décret.
Cette expérience ne sera pas pour autant totalement nouvelle... Loin de là, même. En mars dernier, Le Monde expliquait que neuf centres pénitentiaires, dont la maison centrale d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (Orne), avaient « discrètement testé des caméras piétons (des caméras embarquées) dans le cadre de leurs missions quotidiennes au cours du premier semestre de 2018 ».
« L’administration pénitentiaire n’en est pas à son coup d’essai, même si elle s’est bien gardée de le faire savoir », poursuivait le quotidien. « En effet, dès 2007, certaines équipes régionales d’intervention et de sécurité ont pu utiliser des caméscopes à l’occasion d’entraînements et durant leurs interventions, avant de manier des caméras individuelles de type GoPro à partir de 2016. »
« Il s’agissait de quelques essais techniques, pour vérifier qu’une expérimentation à large échelle était possible », a récemment déclaré l’administration pénitentiaire auprès de La Croix. Selon nos confrères, 640 caméras devraient être commandées dans le courant du premier semestre 2020.
Des « caméras-piétons » pour les surveillants pénitentiaires
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Une expérimentation votée à la hâte, début 2018
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Les pouvoirs publics misent sur l'effet dissuasif des caméras
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Des images conservées pendant six mois
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Les mises en garde de la CNIL
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Des caméras déjà expérimentées... sans cadre légal
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 04/01/2020 à 11h55
Le problème n’est pas forcément le coût (même si ça compte). Le problème est surtout que ces expérimentations servent à voire comment surveiller gens et obtenir des informations personnelles sans que ça se remarque. Par exemple, aux USA, les caméras-piétons ne servent plus qu’à surveiller les individus, alors qu’à l’origine ça devait soit-disant servir à apaiser les relations public/police.
Le 04/01/2020 à 12h56
Le 04/01/2020 à 18h56
“Il n’est pas de bonnes blessures pour la liberté, elles sont toutes mortelles.”
Le 05/01/2020 à 07h02
Bof, t’as pas mieux comme exemple ?…
Concernant le génocide du Rwanda (1994) dans lequel le rôle de la France est plus que trouble (doux euphémisme) ce “brave homme” a déclaré :
“Un génocide dans ces pays là, ce n’est pas trop important”… " />
Il y a eu d’autres comportements bizarres de sa part mais c’est facile de se renseigner un peu, je ne vais pas faire une liste ici.
Bref…
Le 05/01/2020 à 09h30
Le 05/01/2020 à 10h12
On devrait louer leur prison." />
Le 05/01/2020 à 10h50
Bref, c’est juste une citation. J’ai encore eu tort de séparer l’homme de l’artiste… ou peut-être pas ? un peu quand même ? YouTube
Le 05/01/2020 à 10h57
Et on appellerait ça la “libre circulation des prisonniers”. Belle ironie. ;-)
Le 05/01/2020 à 11h29
Je ne dis pas que tu as tort mais j’avoue que moi j’ai beaucoup de mal à faire la séparation dans certains cas.
Je sais bien que personne n’est parfait mais cette réaction de mitterrand (qui occupait à l’époque la plus haute fonction de l’état) lors de ce génocide m’avait vraiment choqué, d’autant quand on sait à quel point la France a été plus que passive (voire même complice) pendant cette horreur. Il s’est aussi permis de faire fleurir la tombe de pétain tous les 11 novembre et il était pote avec bousquet, le mec qui avait organisé la rafle du vel d’hiv pendant la seconde guerre. Je trouve que ça fait beaucoup pour un seul homme et pourtant je suis plutôt de “gauche”.
Quand j’étais ado j’ai lu du céline et quand j’ai appris qui il était (une grosse ordure) je n’en ai plus jamais lu même si je reconnais que c’était plutôt un bon écrivain.
Pour l’exemple que tu donnes c’est moins évident pour moi car ce type a fait des films que j’aime beaucoup et que je reverrais certainement de temps en temps. Ça n’enlève rien à sa responsabilité mais ça confirme ton “Un peu quand même ?”…
Alors oui on peut parfois séparer l’artiste de l’homme mais pour moi il y a des limites. " />
Le 06/01/2020 à 09h04
Le 06/01/2020 à 09h20
C’est ce que la Belgique a fait, un temps (je ne sais pas si c’est toujours d’actualité, note).
Le 06/01/2020 à 09h22
Alors oui on peut parfois séparer l’artiste de l’homme mais pour moi il y a des limites.
oui…tout dépend : ce qu’on lui reproche = “broutille/grave” ?
Le 06/01/2020 à 09h43
Le 06/01/2020 à 17h13
Bizarre que perso ne pense à le faire en se mettant la différence dans la poche (peut-être ne question de légalité?)
Le 06/01/2020 à 19h09
Le 06/01/2020 à 19h30
Tout dépend si on aime ou si on trouve de l’intérêt à l’œuvre (ou la citation): dans ce cas, peu importe la vie de l’auteur.
Le 03/01/2020 à 08h13
Le 03/01/2020 à 10h19
Un de ces jours ils vont nous pondre un genre de service de sécurité interne qui aura accès en direct à toute les caméras et micros.😅
Le 03/01/2020 à 11h01
permettre de fouiller les cellules aussi….
après, faut pas s’étonner que ‘circule’ des………….et, des………….. ! " />
Le 03/01/2020 à 11h21
Une caméra coûte moins chère qu’un surveillant supplémentaire, c’est certain. Mais est-elle aussi efficace et pertinente que la présence d’un élément humain ?… Lançons l’expérimentation ! Sur un malentendu ou sur un hasard, ça peut valoir le coup (le coût surtout).
Le 03/01/2020 à 11h25
Le 03/01/2020 à 11h27
Le 03/01/2020 à 11h29
Et en plus, une caméra-piéton permet de surveiller le surveillant (ou de l’évaluer dans le cadre de sa formation). Quand je pense qu’on avait peur de S.A.F.A.R.I. à la fin des années 1970…
Le 03/01/2020 à 11h32
Le 03/01/2020 à 13h02
….en estimait le coût à 1,2 million d’euros par an (pour 1 000 caméras supplémentaires
chaque année). Une addition à laquelle devaient se rajouter 150 000 euros pour les coûts liés
au stockage des images réalisées par ces joujoux électroniques - valant normalement près de
1 200 euros pièce.
et
..différentes remontées permettent de nuancer les discours de l’exécutif sur ce dossier.
tout ça….pour ça !!! " />
et
on le sait depuis :
le lundi 21 août 2017
Le 03/01/2020 à 13h14
Le 03/01/2020 à 17h08
L’avantage, à mon sens, d’une caméra portée est que cela dissuade également le côté forces de l’ordre de dire ou faire des choses peu défendables.
La France étant régulièrement pointée du doigt concernant les conditions de détentions et les mauvais traitements donnés aux prisonniers, il faudrait que le porteur ne puisse pas décider des moments où il filme pour ne pas rater les éventuels dérapages.
Mais cela ne traitera effectivement jamais pas le problème de fond qu’est la surpopulation carcérale.
Le 03/01/2020 à 18h09
Le 03/01/2020 à 20h39
C’est plutôt de l’ordre de 30% de prévenus (~45% pour les MA seules), chiffre à relativiser car une part non négligeable va purger une peine après jugement. On ne peut donc pas se contenter de faire des soustractions pour constater précisément l’effet de la détention provisoire sur la surpopulation carcérale.
La vraie solution pour éviter la surpopulation des Maisons d’Arrêt, à mon avis, c’est de moins condamner (à des courtes peines), ou de construire beaucoup plus de MA/qMA beaucoup plus vite, et d’embaucher les surveillants qui vont avec.
Ça n’empêche pas de financer correctement la justice, qui en a bien besoin elle aussi.
Le 03/01/2020 à 20h58
Le 03/01/2020 à 21h09
Le 04/01/2020 à 10h39
les cellules peuvent être fouillées, mais je parle des PARLOIRS !
c’est là…que le bât blesse !
La ministre de la Justice Nicole Belloubet n’a pas écarté la possibilité que ce soit la femme du
détenu radicalisé de Condé-sur-Sarthe qui ait introduit le couteau en céramique. Un matériau
qui ne sonne pas dans les portiques, contrairement au métal.
Le 02/01/2020 à 15h02
L’intérêt dissuastif des caméras… Lol.
Les caméras en détention sont bien visibles, et pourtant ca n’empêche ni les agressions, ni les trafics en tous genres.
Le 02/01/2020 à 15h38
Les marchands de caméra vont se frotter les mains
Le 02/01/2020 à 15h59
Encore une mesure inutile de la part du gouvernement microbe. Il vaudrait mieux légaliser le cannabis ( 15% des prisonnier y sont pour ça ) et foutre en tôle ceux qui agressent des gens dans la rue. Peut être aussi faire un truc pour la sois disant immigration, permettre de fouiller les cellules aussi.
Le 02/01/2020 à 16h40
cette expérimentation se fera dans un cadre calqué sur celui applicable depuis 2016 aux policiers et gendarmes.
On a eu un bilan de cette expérimentation ? Ou bien c’est en mode “vote électronique”, avec un test qui dure indéfiniment ?
Le 02/01/2020 à 16h58
« Les enregistrements ne peuvent être consultés qu’à l’issue de la mission et après leur transfert sur un support informatique sécurisé » insiste le décret signé par Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux.
Un mauvais souvenir de Guantanamo ?
Je comprends mieux ce sous-titre évasif…
Le 03/01/2020 à 00h15
J’ai jamais autant ris.
Il reste pas des fonds de tiroir pour créer Gabegie.gouv.fr ?
Le 03/01/2020 à 06h25
les surveillants : “on galère à l’infini, on a peur parce qu’on est pas assez nombreux et qu’on peut pas bosser correctement”
l’Administration : “on va vous filer des caméras " /> ”
J’imagine même pas la blasitude du maton moyen -_-
Le 03/01/2020 à 07h29
Quant tu imagines que la technologie peut palier aux problèmes humains.