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Dernières manœuvres avant la redevance Google Images

Pierre qui roule

Dernières manœuvres avant la redevance Google Images

Le 25 août 2020 à 12h48

Au ministère de la Culture, un nouveau texte est concocté pour introduire une redevance sur les moteurs de recherches d’images. Une rémunération que percevront les sociétés de gestion collective du secteur. La fin d’une série, riche de nombreux épisodes.

« Sous l’impulsion de l’ADAGP, un nouveau texte a été élaboré au sein du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique en vue de redonner effet au mécanisme créé en 2016, et faire en sorte qu’enfin, les moteurs de recherche d’images, et notamment Google, paient des droits aux artistes dont ils exploitent le travail. Le ministère de la Culture s’est engagé à l’introduire sous forme d’amendement gouvernemental dans le projet de loi audiovisuel ».

La petite phrase glissée au sein du dernier rapport annuel de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP) indique que la France introduira très bientôt une redevance sur les moteurs de recherches d’images.

Retour au 21 janvier 2016. Le sénateur Leleux, rapporteur du projet de loi Création, dépose un amendement. Il vise à faire payer les services d’indexation d’images pour la reproduction et la représentation de ces contenus.

« Ces pratiques échappent jusqu'à présent à toute rétribution, à l'inverse des banques d'images, qui offrent un service payant aux utilisateurs et rémunèrent les auteurs des œuvres reproduites », remarquait le parlementaire. « Or, la multiplication de ces pratiques au cours des dernières années rend la situation matérielle des auteurs d'œuvres d'art, en particulier des photographes, de plus en plus précaire, menaçant à terme tout un secteur de la création ».

Une gestion collective obligatoire

Son édifice repose sur un système de gestion obligatoire. Avec lui, le simple fait de publier une photo, une image sur Internet, emporte cession du droit de reproduction et du droit de représentation de cette œuvre par les moteurs de recherche au profit d’une société de gestion collective.

Ces sociétés se voient donc habilitées à négocier des contrats avec Google Images et les autres services équivalents pour autoriser, contre paiement, la reproduction et la diffusion de ces contenus.

Une « rémunération » calculée sur les recettes de l'exploitation ou à défaut, évaluée forfaitairement, à partir d’un barème fixé par contrat, ou à défaut d’accord dans les six mois de la publication du décret d’application, par une commission.

Présidée par un représentant de l'État, elle allait être composée, en nombre égal, de représentants des sociétés de gestion collective et des moteurs.

Une réplique...

Bien qu’ambitieux, le texte n’était pas original. Il reproduisait un amendement identique déposé par le groupe LR en juillet 2015, qui s’inspirait également d’une proposition de loi déposée par le sénateur Philippe Marini en 2014. Autant de tentatives qui répondaient aux attentes des sociétés de gestion collective du secteur, toute intéressées à faire payer les moteurs pour la reprise de ces photos. Qu’elles soient sous droit d’auteur ou licences libres.

Pas étonnant que Nathalie Martin, alors directrice exécutive de Wikimédia France dénonça vigoureusement un tel projet :

« C’est scandaleux, c’est fou ! Nous sommes au summum de ce qu’on pouvait faire en termes de privatisation du domaine public, avec la complicité des parlementaires. Les sociétés de perception et de répartition des droits sont arrivées à annihiler complètement ce que pouvaient permettre les licences Creative Commons. Désormais, toute image apportera quelque chose à ces sociétés, sans même respecter le désir et le droit de l’auteur de décider de l’utilisation de son image. »

... Et des fragilités 

Plusieurs fois remise sur l’ouvrage, la mesure faillit ne pas être adoptée. Le projet de loi Création de retour à l’Assemblée nationale, le gouvernement déposa un amendement pour supprimer purement et simplement cette redevance. L’exécutif doutait en effet de sa compatibilité avec la jurisprudence européenne et la directive de 2000 sur la responsabilité des intermédiaires techniques.

Dans un arrêt Niels Svensson du 13 février 2014, la Cour de justice avait en effet indiqué que l'insertion de liens hypertextes vers une œuvre protégée par le droit d'auteur « ne nécessitait pas l'autorisation préalable du titulaire des droits, sous réserve que cette œuvre soit librement accessible sur un autre site ». En deuxième lecture au Sénat, l’amendement Leleux fut malgré tout réintroduit. 

Sa rédaction fut cependant « légèrement modifiée par rapport à celle qu'avait votée le Sénat en première lecture pour la limiter strictement au seul problème posé par la reproduction par les services automatisés de référencement d'images, de manière à ne pas entrer en contradiction avec la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne », expliquait ce rapport en commission Culture.

Cette dernière version fut maintenue par la commission mixte paritaire, celle chargée d’arbitrer entre la version votée par les députés et la version des sénateurs. Elle a ensuite trôné à l’article 30 de la loi Création, publiée au Journal officiel.  

Puis vint la jurisprudence ReLire

Seulement, l’échéancier de mise en application de la loi traduit de nouvelles difficultés. C’est en effet l’un des rares articles toujours en attente de décret d’application, ce quatre ans après le vote.

Un projet de décret avait bien été notifié à la Commission européenne en septembre 2016, mais selon nos informations glanées en octobre 2016, le gouvernement avait hérité d’un avis négatif du Conseil d’État. Et surtout, entre-temps, la Cour de justice de l’Union européenne a cassé le rêve de cette gestion collective appliquée aux images dans les moteurs.

Ce 16 novembre 2016, la CJUE mettait à terre le régime des livres indisponibles (ou Re-LIRE  le Registre des livres indisponibles en réédition électronique) imaginé par la France, et derrière encore, les sociétés de gestion de l’image.

La loi du 1er mars 2012 relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle souhaitait valoriser le patrimoine écrit devenu inaccessible. Tous les livres publiés en France avant le 1er janvier 2001 allaient pouvoir être numérisés et gérés par un organisme de gestion collective dès lors qu’ils ne faisaient plus l’objet d’une diffusion commerciale par un éditeur ou n’étaient plus imprimés.

Si leur silence valait acceptation, l’auteur ou l’éditeur pouvait malgré tout s’y opposer. Très schématiquement, ils disposaient de six mois à compter de l’inscription des ouvrages dans ReLIRE, registre géré par la Bibliothèque nationale de France, pour mettre leur veto.

Pour la CJUE, cependant, « toute utilisation d’une œuvre effectuée par un tiers sans un tel consentement préalable doit être regardée comme portant atteinte aux droits de l’auteur de cette œuvre ». Il était certes possible de déduire du silence d’un auteur, son consentement à nourrir la base ReLire, mais uniquement après une « information effective et individualisée ».

Étape qui faisait défaut ici. Tout comme dans la taxe « Google Images ».

Imposer par le haut ce qui a échoué par le bas

Les sociétés de gestion collective du secteur ne se sont pas avouées vaincues pour autant. Dans le cadre de la nouvelle directive sur le droit d’auteur, un article a été spécialement concocté pour autoriser par le haut, ce que la France n’a pu imposer par le bas.

Dans le rapport annuel de l’ADAGP, mention est faite de cet article 12. Il autorise les États membres à introduire un système de gestion collective à « effet étendu », dans des « domaines d'utilisation bien définis », dès lors que « l'obtention d'autorisations auprès des titulaires de droits sur une base individuelle s'avère habituellement onéreuse et difficile à mettre en œuvre dans une mesure qui rend improbable la transaction nécessaire à l'octroi d'une licence ».

Plusieurs garanties devront être respectées :

  • L'organisme de gestion collective devra être « suffisamment représentatif »
  • Il devra y avoir égalité de traitement entre tous les titulaires de droits
  • Les titulaires de droits qui n'ont pas autorisé l'organisme à octroyer la licence pourront à tout moment, facilement et de manière effective, exclure leurs œuvres

Des mesures de publicité appropriées seront prises, dans un délai raisonnable précédant l'utilisation sous licence des œuvres.

Le législateur européen a évidemment pris soin de préciser que ces « mesures de publicité sont effectives sans qu'il soit nécessaire d'informer chaque titulaire de droits individuellement ». Une manière donc de désactiver la jurisprudence ReLire et de laisser libre champ à la taxe Google Images dans les pays désireux de l’imposer.

Avec cette directive désormais publiée au Journal officiel de l’UE, les travaux peuvent reprendre beaucoup plus sereinement, loin des râles de la Cour de Justice de l’Union européenne. Une mission a été lancée au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique où déjà « « un nouveau texte a été élaboré (…) en vue de redonner effet au mécanisme créé en 2016 », explique la société de gestion collective.

Relevons que l’inévitable Pr Pierre Sirinelli s’est vu confier une mission sur le sujet, signe que la France veut bien activer cette « taxe Google Images » au plus vite. Ses travaux ont été publiés en février dernier

Le texte ébauché, et présent dans les annexes, reprend la logique voulue par l'article 12 de la directive. Une licence collective étendue, prévoyant la possibilité pour les auteurs, notamment ceux produisant qui ne souhaitent être inclus « de manifester ("opt out") leur volonté d’exclusion après en avoir été avertis par un mécanisme de publicité ». Sans cette manifestation, leurs contenus tomberont dans le champ de cette rémunération, perçue par les sociétés de gestion collective représentatives du secteur. 

L’ADAGP et la SAIF ont proposé d’enrichir le texte proposé au CSPLA afin de « faciliter l’adoption d’un accord malgré certaines divergences de vues entre un organisme agréé et un moteur de recherche d’images ». Comment ? « Dans le cas où un organisme de gestion collective agréé et un fournisseur de service automatisé de référencement d’images ne parviendraient pas, dans un délai de 6 mois à compter de l’engagement de négociations, à s’entendre sur le contenu d’un accord de Licence », il reviendrait à l’Arcom, futur mariage du CSA et de la Hadopi, de jouer le rôle de médiateur voire de publier une recommandation.

Quel véhicule ? 

Restera maintenant à trouver le bon véhicule. Au Journal officiel ce matin, on connaît désormais les textes qui seront examinés lors de la session extraordinaire. Aucun ne concerne l’industrie culturelle.

De plus, viendra ensuite le débat chronophage autour du projet de loi de finances. Les alternatives ne sont donc pas nombreuses : ou bien un report de l’examen de la future loi sur la redevance « Google Images » ou bien une disposition ajoutée dans un train d’ordonnances.

En attendant, il faudra que la société de gestion collective élue puisse gérer la pluie d'opt-out qui pourrait atteindre une volumétrie conséquente, pas seulement depuis le seul secteur des images libres. 

Commentaires (34)

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Une licence collective étendue, prévoyant la possibilité pour les auteurs, notamment ceux produisant qui ne souhaitent être inclus « de manifester (“opt out”) leur volonté d’exclusion après en avoir été avertis par un mécanisme de publicité ». Sans cette manifestation, leurs contenus tomberont dans le champ de cette rémunération, perçue par les sociétés de gestion collective représentatives du secteur.


Cette bande de vampire. On s’en bien le texte tourné pour remplir les poches des organismes de collecte…

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Cela ressemble à la taxe copie privée et la possibilité pour les pros de récupérer leur mise à posteriori … On voit bien que cela ne fonctionne pas.



Mais là on a fait un pas de plus dans l’indécence : faire de l’argent sur du contenu libre de droit sans rémunérer l’auteur … Pour moi, cela ressemble à une forme de piratage légalisé …

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le simple fait de publier une photo, une image sur Internet, emporte cession du droit de reproduction et du droit de représentation de cette œuvre par les moteurs de recherche au profit d’une société de gestion collective.


Un système mafieux quoi… pour vous protéger bien sûr

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Et hop, disparition de Google image en France?

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Limite, les parains de la mafia ont plus d’éthique. :transpi: :transpi:

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CryoGen a dit:


Cette bande de vampire. On s’en bien le texte tourné pour remplir les poches des organismes de collecte…


Avec la SACEM et les autres du même genre, ils forment les frères Rap-Tout…




Buffort a dit:


Cela ressemble à la taxe copie privée et la possibilité pour les pros de récupérer leur mise à posteriori … On voit bien que cela ne fonctionne pas.



Mais là on a fait un pas de plus dans l’indécence : faire de l’argent sur du contenu libre de droit sans rémunérer l’auteur … Pour moi, cela ressemble à une forme de piratage légalisé …


Ca se fait déjà dans la musique. Si tu diffuses de la musique libre de droits autre qu’en diffusion privée, faut payer la SACEM!

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Patch a dit:


Avec la SACEM et les autres du même genre, ils forment les frères Rap-Tout…



Ca se fait déjà dans la musique. Si tu diffuses de la musique libre de droits autre qu’en diffusion privée, faut payer la SACEM!


Sérieux ??? J’avais loupé un épisode là ^^’ … C’est bien, ça me motive un peu plus à la désobéissance civile.

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Buffort a dit:


Sérieux ??? J’avais loupé un épisode là ^^’ … C’est bien, ça me motive un peu plus à la désobéissance civile.


Décision définitive donnée fin d’année dernière.
De mon côté c’est pareil, moins je prends des trucs qui leur permet de gagner des sous, mieux je me porte. Quitte à payer plus cher…

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« C’est scandaleux, c’est fou ! Nous sommes au summum de ce qu’on pouvait faire en termes de privatisation du domaine public, avec la complicité des parlementaires. Les sociétés de perception et de répartition des droits sont arrivées à annihiler complètement ce que pouvaient permettre les licences Creative Commons. Désormais, toute image apportera quelque chose à ces sociétés, sans même respecter le désir et le droit de l’auteur de décider de l’utilisation de son image. »


Quand on sait que les universités rangent comme plagiat le par cœur il n’y a strictement rien d’étonnant… en revanche, la non-redistribution des recettes de contenus libres (qui sont d’ailleurs compatibles avec le droit moral du droit d’auteur de France et de Navarre…) n’est pas effectuée, je me demande bien combien de milliers d’Euros un état cohérent devrait à des types comme Richard Stallman et autres contributeurs.




Cela ferait un beau procès. :xzombi:



:kill:



Conseil pour ne pas finir comme Rodin : ajoutez une ligne pour vos proches à votre testament.

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Franchement au point où on en est, autant étendre les attributions de Copie France à ce sujet plutôt que de créer une nouvelle commission.

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tout ça alors qu’il suffit de dire au moteur de recherche de ne pas indexer les images.
mais évidemment ça ne rapporte pas de sioux.
alors que si on laisse le moteur indexer en le faisant payer, on récupère du blé. ^^



bref. on va donc avoir les négociations qui vont commencer une fois le texte publié (pas pour tout de suite), peut-être une petite coupure de la part de G (“où…où…où est-ce qu’il a appris à négocier?”), et à la fin tout le monde sera content:




  • G renforce sa position dominante grâce au législateur et contre un susucre

  • les ayants droit obtiennent leur fix de rente.

  • le législateur bombe le torse et s’affiche en défenseur héroïque de l’exception culturelle contre les méchants américains (voir 1er tiret)



bravo, merci, au revoir.

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La fermeture des moteurs d’images en France ? Parce que bon, ça ne doit pas rapporter énormément (de données / de gains). Et une fois dans la balance avec un système aussi injuste que kafkaien, le choix est vite fait.



Accessoirement, ce genre de disposition va juste tuer dans l’œuf toute nouvelle initiative (dont les françaises) en la matière, laissant le champ libre aux GAFAM. Un peu comme avec le projet de fake niouz d’Avia (aborted) ou la prochaine étape de ponction des droits de presse presse. D’un coté on leur crache dessus (souveraineté, évasion fiscale, bigbrotherisation de nos données persos), de l’autre on leur offre le monopole de leurs activités existantes, c’est du génie. Du coup, les GAFAM vont p’tet jouer le jeu en fait …
Et au milieu, les sociétés de gestion “collective”, qui essaient de se faire du pognon sur la moindre miette de gratuité / domaine public / bénévolat de tout le monde, y compris de tous ceux qu’elle ne représentent pas. Le commentaire de Nathalie Martin sur le sujet est très évocateur.



D’ailleurs, j’imagine que comme d’hab, dans un premier temps ça ne concernera pas les images présentes en Creative Common sur Wikipédia, histoire de ne pas se mettre à dos le grand public ? Non parce que ces images se retrouvent sur Google Images … Et si moi petit péquin lambda, j’ai un petit blog avec des photos qui est référencé sur Google (c’est le cas), il faudra que je fasse une démarche pour demander à ce que ces gestions de gestion ne puissent pas se faire du pognon sur mes photos quand elles apparaissent dans une recherche ? C’est du délire …

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Ca me rend malade, ces sociétés de gestion collective qui amassent des fonds sur les oeuvres de créateurs qui ne font pas partie desdites sociétés, sans même leur reverser le moindre kopec.



Je connaissais le chantage ignoble de la SACEM (votre association accueille un groupe de musique non-inscrit à la SACEM une fois dans l’année ? On n’veut pas le savoir, c’est 2000 euros par an dans tous les cas, les cocos ! Et rien n’ira dans la poche dudit groupe !), mais voir arriver ça aussi sur les images et bientôt sur le reste… Génial…



Et c’est sans compter ceux qui souhaiteraient faire du partage gratuit de leurs propres créations !!!



Le jour où la France aura à nouveau une “exception culturelle” sera le jour où Marianne considèrera que l’accès à la culture est plus important que les revenus des majors et autres “ayant droits”.
Autant dire jamais… :(

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Arkeen a dit:


Et si moi petit péquin lambda, j’ai un petit blog avec des photos qui est référencé sur Google (c’est le cas), il faudra que je fasse une démarche pour demander à ce que ces gestions de gestion ne puissent pas se faire du pognon sur mes photos quand elles apparaissent dans une recherche ?
C’est du délire …


T’as rien compris :non:
Faut plutôt que tu fasse la démarche pour qu’ils ne fassent pas du flouze sur ton dos.
Law is Law :windu:
Si les organismes de gestion palpent des pepettes sur tes images, ils te doivent la rémunération correspondante.
Sinon c’est du recel, du mafia-isme. Comme RCP



Bon courage pour récupérer ton dû :bocul:

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(reply:1822058:Z-os)


Tes fous, cela ferait des emplois bien payés en moins pour les copains, et de la facturation de frais en moins. :transpi: :mdr2:

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Et donc, nos photos référencées sur flick, on touchera combien en tant qu’auteurs ? Ah oui… quedalle !

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Des charognards

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Vaark a dit:


Ca me rend malade, ces sociétés de gestion collective qui amassent des fonds sur les oeuvres de créateurs qui ne font pas partie desdites sociétés, sans même leur reverser le moindre kopec.


Ah si ils reversent, mais uniquement s’ils font une demande en 12 exemplaires tamponnés 18 fois 12 envoyés par recommandé avec AR un soir de pleine lune avec éclipse partielle, et s’ils ont pensé à valider ensuite le laisser-passer A38.

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Paraplegix a dit:


Et hop, disparition de Google image en France?


:incline: Putain que j’aimerais bien que ça arrive pour fermer le claque merde à tous ses enfoirés.
Pareil pour Gnews.
Moi qui ne bois pas, je suis prêt à me prendre une biture pour fêter ça. :D




Buffort a dit:


C’est bien, ça me motive un peu plus à la désobéissance civile.



Patch a dit:


De mon côté c’est pareil, moins je prends des trucs qui leur permet de gagner des sous, mieux je me porte. Quitte à payer plus cher…


Merci à vous, je me sent moins seul tout d’un coup. :transpi:

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democrite a dit:


Des charognards


Je dirais des mange merde car si un jour la merde a le goût du caviar, tu les verra débouler pour te lécher le fion. :D

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(reply:1822076:Ami-Kuns)
Je ne suis pas contre payer plus d’impôts mais pas pour que cela serve à ça. :craint:


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choukky a dit:


Pareil pour Gnews.


Justement GNews certain pays avait déjà essayer.



Certain pays voulait carrément faire payer dès que l’article s’affichait ils voulait une rémunération. Google news c’est fermer le temps que le pays fasse machine arrière ou compromis.



D’autres était plus soft et demander juste une petite rémunération si il y avait une partie du texte qui était extrait (genre les 2 premières lignes de l’article pour mettre l’eau a la bouche du lecteur). Google a donc décider de ne plus les afficher, mais leur a laisser la possibiliter d’ajouter une balise dans les articles pour expressément donner le droits a google de diffuser les extrait a coût nul.
Les site qui profitais de ce système se sont très vite rendu compte que l’a fréquentation et visibilité de leur site a diminué, donc on finit par activer cette balise, et retour a la case départ, Google utilise une petite partie du contenu pour afficher l’article sans rien payer. Un coup d’épée dans l’eau quoi.



J’ai d’ailleurs l’impression que ça n’est plus le cas aujourd’hui en France (plus d’extrait d’article, que le titre).

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Après la musique, voici les images, quel bande de charognard.



Allez google, fermez moi la partie image pour calmer ces rapaces.



La partie sur les livres est pas mal non plus.

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(reply:1822089:Z-os)


Les sommes récolté ne sont pas des impôts, mais sont considéré comme des revenus pour les AD, c’est toute la nuances.

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Vaark a dit:


Je connaissais le chantage ignoble de la SACEM (votre association accueille un groupe de musique non-inscrit à la SACEM une fois dans l’année ? On n’veut pas le savoir, c’est 2000 euros par an dans tous les cas, les cocos ! Et rien n’ira dans la poche dudit groupe !)


https://clients.sacem.fr/docs/autorisations/Droits_de_diffusion_Tarifs_concerts_spectacles.pdf

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Quand on pense avoir touché le fond des volontés extravagantes des ayants droits, ils arrivent toujours à nous surprendre avec une idée encore plus inconséquente que la précédente pour récupérer de l’argent.



Mais ils réalisent quand même que dans le cas présent, c’est plus que jamais vouloir scier la branche où ceux qu’ils prétendent défendre s’asseyent ? On consomme difficilement une image en format miniature sur Google comme on pourrait consommer un article à travers un extrait qui pourrait résumer à lui seul la teneur de l’article. (Soit dit en passant, il n’y a rien de très glorieux à vouloir se faire payer par Google pour un article tellement surfait qu’un bête robot d’indexation arrive à en extraire toute la quintessence en seulement une dizaine de mots, au point d’en épargner la consultation in extenso sur le site de l’éditeur… :roll:)



Au mieux, l’image recherchée n’est qu’un accessoire en vue de trouver un contenu plus large, contenu qu’il faudra immanquablement consommer sur le site de l’éditeur. Et au pire, l’image trouvée est véritablement le but de la recherche, mais le format miniature a peu de chance d’être le format attendu, et là encore de dispenser la consultation du site de l’éditeur. Site bien entendu accessible grâce au lien associé par Google… Tiens, tiens, ne serait-ce donc pas plutôt l’ayant droit qui devrait remercier Google pour avoir orienté un visiteur sur sa page où il pourrait monnayer comme il l’entends son œuvre ?



Et qu’ils ne viennent pas nous dire que l’image peut avoir été réutilisée sur un site sans l’autorisation de l’auteur que Google mettrait donc injustement en avant, ça serait a peu près aussi immoral que de vouloir prendre en compte les téléchargements illégaux dans le calcul des barèmes de la rémunération pour copie privée, alors qu’ils ont tout un arsenal légal à disposition pour faire cesser la communication au public en ligne de cette outrageuse contrefaçon.



Bref, un jour, ils nous feront payer pour respirer l’air… Oh attends, c’est déjà le cas, ça s’appelle taxe carbone dans un sens, et port du masque obligatoire dans l’autre, mais ce n’est pas un coup des ayants droits… Quoique ? :transpi:

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« de manifester (“opt out”) leur volonté d’exclusion après en avoir été avertis par un mécanisme de publicité »
Curieux de savoir comment va fonctionner ce “mécanisme de publicité”. Et son coût …

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300e par mois, c’est le stagiaire qui s’en occupe :D

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Bref, de la spoliation pure et simple. Mais qu’attendre d’autre de notre classe dirigeante ?
Comme dirait l’autre, “ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption”.

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Cool. Cela veut dire que les societes de gestion me verseront une rémunération pour toutes mes photos postées sur internet et scrollées par les moteurs de recherche? Je vais devenir une ayant-droit avec 6 autres milliards d’êtres humains qui postent leurs photos de vacances comme moi?

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Sauf que comme t’es pas inscrit, t’es pas connu, donc le flouze tu peux courir.
Et l’inscription c’est 2000€ à l’année ! :windu:

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Après les écrits, les images, manque plus que l’accès à faire payer …



Demain un texte de loi Google Chrome pour faire payer Google qui se fait des tunes parce qu’il envoi des visiteurs sur le site internet, puis la même sur les serveurs DNS après.



Ces types marchent sur la tête.

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Bourrique a dit:


T’en à d’autre des chiffre comme ça ? Par exemple mettons j’ai 200 photos sur flickr avec une moyenne de 2000 vue sur chacune, ça leur rapporte combien au ayant droit ?

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Si je me base sur un tarif Sacem adapté pifométriquement, on doit être de l’ordre de 1€ les 100 000 ± 10% vues, donc compte pas dessus pour refaire ta baignoire en or !
Quand à la société de gestion, si on applique les même frais généraux que pour la nébuleuse gestionnaire pour la musique, sa part sera d’un ou 2 ordres de grandeur supérieur.



Je suis taquin, mais on verra si je serais si loin des choix finaux.

Dernières manœuvres avant la redevance Google Images

  • Une gestion collective obligatoire

  • Une réplique...

  • ... Et des fragilités 

  • Puis vint la jurisprudence ReLire

  • Imposer par le haut ce qui a échoué par le bas

  • Quel véhicule ? 

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