Ventoy 1.0.22 : placez facilement un système Linux complet sur une clé USB bootable

Ventoy 1.0.22 : placez facilement un système Linux complet sur une clé USB bootable

Du virtuel au réel

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David Legrand

Publié dans

Logiciel

07/10/2020 4 minutes
29

Ventoy 1.0.22 : placez facilement un système Linux complet sur une clé USB bootable

Dans sa dernière version, l'outil permettant de démarrer une machine depuis une multitude d'images ISO s'ouvre aux disques virtuels intégrant un système Linux. On vous explique comment procéder.

Il y a quelques mois, nous vous avions présenté Ventoy. Multi-plateformes, open source, cet outil permet de transférer plusieurs images (ISO, IMG, etc.) sur un périphérique de stockage USB et de choisir sur lequel démarrer via un menu. Facile à mettre en place, il ne nécessite que peu d'actions de la part de l'utilisateur.

Mais il est néanmoins complet. Et au fil des mises à jour il ne cesse de s'améliorer. Dernière évolution en date : l'ajout du support des disques virtuels dans sa version 1.0.22. Ainsi, on peut récupérer celui d'une distribution Linux (utilisé pour une machine virtuelle par exemple) et démarrer dessus depuis une clé ou un HDD/SSD USB.

On a alors accès à un système complet, comme si le périphérique USB était interne, plutôt qu'une distribution « Live » où rien n'est préservé. Il faut néanmoins suivre une certaine procédure et respecter quelques règles.

Des limitations à prendre en compte

Dans sa page dédiée à ce nouveau plugin, l'équipe précise que trois formats sont supportés : VHD, VDI et raw (brut). La capacité du disque virtuel ne doit pas être dynamique, mais fixe. Seul Linux est concerné pour le moment (nous y reviendrons). Plusieurs distributions ont été testées avec cette fonctionnalité : Archman 20200209, CentOS 7/8, Fedora 32, Mageia 7.1, Manjaro 20.0.1, Mint 20, MX Linux 19.2, openSUSE Leap 15.2 ou encore Ubuntu 20.04.

Ubuntu VM Image FixeUbuntu VM Image FixeUbuntu VM Image Fixe

Pour notre test du jour, nous avons installé Ubuntu 20.04.1 LTS (desktop) dans une machine virtuelle (VM) via VirtualBox 6.1.14. Elle était configurée avec un disque virtuel de 50 Go. Nous avons ensuite mis le système à jour :

sudo apt update && sudo apt full-upgrade -y && sudo apt autoremove -y

Un simple script à lancer

Il faut ensuite modifier le boot du système pour l'adapter à Ventoy avec un script à lancer dans la VM. Nous téléchargeons le fichier, vérifions son intégrité, lançons la procédure et éteignons la machine virtuelle :

wget https://github.com/ventoy/vtoyboot/releases/download/v1.0.0/vtoyboot-1.0.0.tar.gz
echo "0f03c37cda32604ae70d36a3b1d0acb13d4b94f86f6473d2a525283d24818dee" vtoyboot-1.0.0.tar.gz | sha256sum -c
tar -xf vtoyboot-1.0.0.tar.gz
cd vtoyboot-1.0.0
sudo ./vtoyboot.sh
sudo halt

Sur la machine hôte, lancez Ventoy et configurez votre clé USB. Déplacez-y le disque virtuel de la VM et modifiez son nom en ajoutant l'extension « .vtoy ». Dans notre cas cela donne Ubuntu20.04.vdi.vtoy.

Le fichier peut être placé dans la racine ou un dossier. Pour rappel, Ventoy est entièrement personnalisable. L'équipe explique ainsi comment adapter le menu selon vos besoins. Démarrez ensuite la machine sur la clé USB. Le menu de Ventoy apparaîtra et vous pourrez démarrer sur le système comme si de rien n'était.

Ventoy 1.0.22 VHDUbuntu 20.04.1 LTS Ventoy

Et Windows alors ?

La question que beaucoup d'entre vous se poseront est : est-ce qu'il est possible de faire de même avec Windows plutôt qu'une distribution Linux. À la manière de ce que proposait Microsoft avec son Windows-to-Go fût un temps.

Sachez que l'équipe de Ventoy y travaille. La version 1.0.21 a introduit un support expérimental des images VHD(X) dans ce but. Cela nécessite de télécharger un fichier IMG spécifique et de le placer dans un dossier spécial, la première partition de la clé devant être formatée via NTFS pour en profiter.

Nous tenterons notre chance une fois que la fonctionnalité sera finalisée, puisque la procédure peut encore évoluer d'ici là. Comme pour Linux, elle a néanmoins l'avantage de fonctionner avec les systèmes disposant d'un BIOS classique ou d'une UEFI. Nous reviendrons sous peu sur un autre outil du genre : WinToUSB.

Écrit par David Legrand

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des limitations à prendre en compte

Un simple script à lancer

Et Windows alors ?

Fermer

Commentaires (29)


J’avais testé la version 1.0.21 et j’ai pu m’installer un windows 10 :
Avec VirtualBox, installation de windows 10 sur un disque VHD, ne faire que l’installation et ne pas installer des additions invités.
Une fois l’installation finie, éteindre la VM et copier ce VHD (qui ne contient pas d’espaces) sur la clé/disque usb.
Et ça marche (si vous avez bien copié le fichier ventoy_vhdboot.img dans le répertoire ventoy de la clé), j’ai même pu faire des mises à jour windows update (je crois que j’en ai 1 qui bloque)


Oui on le dit à la fin du papier ;)


David_L

Oui on le dit à la fin du papier ;)


J’avais lut en entier, mais c’était juste pour rajouter une méthode qui a fonctionné pour moi (mai qui peut évoluer comme vous le dites) ;)


Je sais qu’il y a pas mal de possibilité avec windows PE (pour faire un mini windows portable) ou l’on peu construire un environnement avec des outils mais il y a quelques limite.



Il y a déjà des builds disponible sur le net avec pas mal de chose dedans et un environnement déjà fait.



Pour mon cas j’ai choisi de faire mon propre environnement qui boot en USB et ou depuis une iso.
Dedans j’y ai mis des outils de clone (Ghost et Rdeploy), outils de réseau (comme PEnetwork), éditeur de txt, explorateur de fichiers et quelques outils de diag (DD, Memoire,…)


Oui, après WinPE c’est tout de même un système qui vise principalement le dépannage/déploiement plus qu’une utilisation comme telle.


David_L

Oui, après WinPE c’est tout de même un système qui vise principalement le dépannage/déploiement plus qu’une utilisation comme telle.


Tout à fait d’accord et je ne l’utilise que dans ce sens la de mon coté. Merci pour cette article.



J’avais quand même trouvé un build avec un navigateur, la suite office 2007. Celui qui a monté cela a du mettre la main dans le cambouis avec beaucoup d’édition de fichiers, et de ligne de commande. Il avait même ajouter tout un menu démarrer. Il y a de quoi s’amuser avec WinPE lol.
Mais clairement cela n’est pas destiné pour faire çà.


J’utilise une clé SSD custom avec Ventoy depuis le premier, c’est vraiment top. (J’ai même converti des gens au boulot en s’en faire une par eux même après leur avoir prêté la mienne 😁)



La seule chose que je n’ai pas réussi a faire fonctionner (mais j’ai pas fouillé plus que ça non plus pour debug…) c’est la persistance, qui permet d’associer un fichier IMG a un ISO…
Ce qui d’ailleurs me semble permettre peu ou prou la même fonction qu’ici présenté, i.e. conserver des modifs après extinction… Mais je ne sais pas dans quelle mesure l’option de persistence conserve ou pas les modifications justement…. 🙄


Y a pas des outils qui permettent d’installer un linux entier bootable directement et persistant (comme sur un HDD en fait) sur une clef usb (j’ai peut-être pas assez bien cherché)? Je m’étais “amusé” à essayer de le faire (avec succès) il y a quelques mois, pour faire booter linux depuis une clef usb, en UEFI sur mon laptop, c’était une purge et ça m’a pris des jours… Sans compter qu’a chaque redémarrage je devais aller dans le BIOS pour lui dire d’utiliser le bon fichier pour booter.


Si, celui présenté dans l’article 🤷‍♂️


David_L

Si, celui présenté dans l’article 🤷‍♂️


J’imagine qu’il veut dire : sans que se soit dans une machine virtuelle.


Arka_Voltchek

J’imagine qu’il veut dire : sans que se soit dans une machine virtuelle.


Ce n’est pas dans une machine virtuelle.


David_L

Ce n’est pas dans une machine virtuelle.


Ho ! C’est ce que j’avais cru comprendre à la lecture de l’article, merci d’avoir corrigé mon erreur.


Tu peux le faire facilement avec l’outil Unetbootin et une distribution basé sur Ubuntu comme Linux Mint par exemple. Il suffit de choisir ton ISO, ta clef USB et de choisir la taille du fichier qui va conserver tes données modifiées qui seront utilisées en overlay au dessus de l’ISO.
L’option s’apelle “Space used to preseerve files across reboots (Ubuntu only)”.



Je m’en sert souvent pour avoir un Linux Mint à jour, configuré avec d’autres logiciels installés pour pouvoir l’utiliser soit comme système autonome, soit pour installer la distribution sur un PC.


Ventoy, cet outil qui a changé ma vie depuis sa première version et qui continue de me séduire !! Excellente nouvelle cette prise en charge :love:
Merci pour la veille NI !


Y’en a qui ont comparé ventoy et YUMI ? ça donne quoi en avantages/inconvénients entre l’un et l’autre ?


Le problème, dans le cas de Windows, c’est que le CLUF de ce dernier interdit toute installation de l’OS sur autre chose qu’un disque dur ou un SSD internes (même sur une carte CompactFlash ou SD branchée sur la carte-mère, ce n’est pas autorisé, et c’est même devenu impossible depuis Windows 2000). Donc, même si la chose était techniquement faisable, elle serait dans tous les cas illégale car en infraction du CLUF (je vous préviens d’ailleurs tout de suite : ne venez surtout pas demander de l’aide pour ça sur le forum HFR, car on refusera tout net toute aide sur des cas d’usages qui enfreignent un CLUF, quel qu’il soit, y compris une installation de Windows 10 sur une clef Ventoy).



(reply:1828877:Trit’)




C’est hyper ch*ant d’ailleurs cette restriction… typiquement quand tu veux faire une clean install sur un nouveau SSD (pour remplacer un vieux HDD typiquement)… obligé de dégager le HDD pour mettre le SSD et faire l’install…. et si ça foire obligé de faire la manip inverse pour pouvoir booter à nouveau sur le HDD.



Ce serait tellement plus simple de pouvoir juste brancher le SSD en externe, faire l’install, pouvoir la vérifier, et quand tout est ok faire le remplacement HW final et on en parle plus… mais non. :roll:



DanLo a dit:


C’est hyper ch*ant d’ailleurs cette restriction… typiquement quand tu veux faire une clean install sur un nouveau SSD (pour remplacer un vieux HDD typiquement)… obligé de dégager le HDD pour mettre le SSD et faire l’install…. et si ça foire obligé de faire la manip inverse pour pouvoir booter à nouveau sur le HDD.




Y a ça aussi, mais c’est un autre problème : c’est juste que le programme d’installation est mal foutu et va mettre des fichiers système sur les autres disques, et va réutiliser la partition de démarrage précédemment utilisée, au lieu d’en créer une nouvelle sur le nouveau disque/SSD. D’où le fait qu’on est obligés de ne laisser branché que le disque de destination, le temps de l’installation, et on rebranche les autres seulement après qu’elle est finie.


Je n’ai pas testé avec ventoy, mais attention quand vous utilisez ce genre de solution pour démarrer des images virtuelles: évitez que le fichier image disque dur soit fragmenté sur le disque physique… C’est pas toujours supporté…




(quote:1828888:Trit’)
D’où le fait qu’on est obligés de ne laisser branché que le disque de destination, le temps de l’installation, et on rebranche les autres seulement après qu’elle est finie.




En fait, il suffit de relancer bcdboot depuis la clé USB une fois le disque installé pour corriger.



D’ailleurs, bcdboot permet de booter sur fichier VHDX, y compris sur des clé USB.



(reply:1828888:Trit’)




la désactivation du disque HDD dans le bios ce serait pas plus pratique ?



(reply:1828877:Trit’)




Tu as un lien pour ce à quoi tu fais référence ? Parce que dans le contrat de licence FR je ne vois pas de telle mention dans les restrictions.



Il y a seulement dans le passage sur la définition d’un dispositif (en gros la machine) la mention “Aux fins du présent contrat, « dispositif » désigne tout matériel informatique (physique ou virtuel) doté d’un dispositif de stockage interne capable d’exécuter le logiciel. Une partition matérielle ou une lame peut être considérée comme un dispositif.” mais j’ai du mal à lire dans cette définition une interdiction d’utilisation sur un périphérique externe.



Il y a par contre une mention du fait que “Vous n’êtes pas autorisé à transférer le logiciel afin de partager une licence entre plusieurs dispositifs”, ce qui n’a rien à voir avec le fait que ce soit en USB ou autre. Mais la licence grand public est monoposte, de fait elle n’a pas vocation à être utilisée sur différents appareils. C’est la même chose pour un USB externe que pour un HDD S-ATA hot swap.



(quote:1828877:Trit’)
Le problème, dans le cas de Windows, c’est que le CLUF de ce dernier interdit toute installation de l’OS sur autre chose qu’un disque dur ou un SSD internes (même sur une carte CompactFlash ou SD branchée sur la carte-mère, ce n’est pas autorisé, et c’est même devenu impossible depuis Windows 2000).




Il y a au moins une exceptions pour Windows sur raspberry.



David_L a dit:


“Aux fins du présent contrat, « dispositif » désigne tout matériel informatique (physique ou virtuel) doté d’un dispositif de stockage interne capable d’exécuter le logiciel. Une partition matérielle ou une lame peut être considérée comme un dispositif.” mais j’ai du mal à lire dans cette définition une interdiction d’utilisation sur un périphérique externe.




Si on lit le passage en gras de manière stricte, il est clairement établi que les supports externes et amovibles sont de fait exclus, puisqu’ils ne sont pas mentionnés. Et c’est concrétisé en pratique par le fait que depuis Windows 2000, l’OS refuse tout simplement de s’installer sur un support externe ou amovible.



(reply:1828965:Trit’)




Non, puisque c’est une définition de ce qu’est une machine (à minima s’il y a restriction elle doit être mentionnée comme telle comme les autres restrictions réelles de la licence)… et quand bien même une machine peut être équipée d’un stockage interne et d’un port USB exploitable.



Dans tous les cas je ne vois pas l’interdiction formelle que tu prêtais au CLUF. Comme dit, s’il y a souci vis-à-vis de la licence, c’est plus du fait du partage de celle-ci entre différentes machines. Ce qui explique que des outils de transfert sur USB existent depuis des années sans que MS n’y trouve à redire (alors que si sa licence y était clairement opposé ce serait une autre histoire).


Y a-t-il moyen de chiffrer la partition système avec ventoy et de pouvoir la déchiffrer au boot ? ? A la manière dont on le ferait avec LUKS et grub.


Si tu fais ton installation de manière chiffrée au niveau de la partition je ne vois pas ce qui empêcherai le bon fonctionnement. Mais bon, à tester ;)


David_L

Si tu fais ton installation de manière chiffrée au niveau de la partition je ne vois pas ce qui empêcherai le bon fonctionnement. Mais bon, à tester ;)


Héhé à tester à l’occasion en effet :chinois:


David_L

Si tu fais ton installation de manière chiffrée au niveau de la partition je ne vois pas ce qui empêcherai le bon fonctionnement. Mais bon, à tester ;)


En tout cas pour un cas “classique” ça fonctionne effectivement très bien, testé avec une kubuntu 20.04


salut
quel est la différence avec un outil tel que linux live usb creator, qui permet lui aussi de faire une clef usb persistance ?