Marc Schwartz nommé médiateur entre Google et les éditeurs de presse
Fruit du Mazars
Le 19 novembre 2012 à 08h24
3 min
Droit
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C’est désormais officiel : Marc Schwartz, associé au sein du cabinet d’audit Mazars, vient d’être nommé médiateur pour résoudre le conflit opposant Google aux éditeurs de presse, et ce « en accord avec les parties ». Il lui reste désormais une quarantaine de jours pour arriver à mettre tout le monde d’accord...
Mais qui est Marc Schwartz ? Après être passé par les bancs de l’IEP de Paris puis par ceux de l’ENA, Marc Schwartz intègre la Cour des Comptes. Au début des années 90, il travaille au ministère de l’Économie et des finances, avant de devenir en 1997 directeur de cabinet de Jacques Dondoux, Secrétaire d'État au Commerce extérieur. Il sera par la suite conseiller, notamment auprès de Dominique Strauss-Kahn.
Après avoir évolué au sein du Groupe France Télévisions à partir de 2000, Marc Schwartz créé une société de conseil en 2007, AS Consulting. En mai 2008, il fut chargé d’une « Mission de réflexion et de proposition sur l’acheminement des abonnements de presse », qui donna lieu à la remise d’un rapport (PDF), comme le pointe Ecrans. En septembre 2010, il rejoint Mazars en tant qu’associé en charge du pôle « Secteur public & Services ».
Moins d’un mois et demi pour trouver un accord
Comme l’ont annoncé vendredi en fin d’après-midi le ministère de la Culture et celui de l’Économie numérique, le travail conduit par Marc Schwartz « visera à faciliter la conclusion, d'ici la fin du mois de décembre, d’un accord sur un partage équitable de la ressource générée par l’utilisation des contenus éditoriaux des sites de presse, qui sont indexés et mis en valeur par les moteurs de recherche ». François Hollande avait en effet exposé son marché à Google fin octobre, lorsqu’il avait reçu Eric Schmidt, président exécutif de la firme de Mountain View. Le chef de l’État avait ainsi prévenu que si aucun accord n’était trouvé entre le géant de l’internet et les éditeurs de presse d’ici la fin de l'année, une loi pourrait être adoptée par les pouvoirs publics.
On notera d’ailleurs que si le communiqué de l’Élysée utilisait fin octobre le conditionnel (« une loi pourrait intervenir sur cette question »), celui de Bercy et de la Rue de Valois emploie désormais le futur : « En l'absence d'accord négocié, un projet de loi sera soumis au Parlement ».
Mission : impossible?
Même si la désignation de Marc Schwartz a été effectuée « en accord avec les parties », il n’en demeure pas moins que sa tâche reste complexe. L’on connaît déjà les attentes des éditeurs de presse, qui militent pour une taxation des moteurs de recherche et des agrégateurs d'actualités via la création d’un nouveau droit voisin. La position de Google semble cependant radicalement opposée : « Nous ne voulons pas payer pour des contenus que nous n’hébergeons pas », avait très clairement exposé Eric Schmidt, quelques jours après sa rencontre avec le président français. Le patron de Google indiquait toutefois qu’il s’attendait à ce qu’une « sorte d’accord » soit trouvé d’ici la fin de l’année. La firme de Mountain View laissait ainsi entendre qu’elle était prête à faire un geste. Restera à voir si celui-ci conviendra aux éditeurs de presse.
Marc Schwartz nommé médiateur entre Google et les éditeurs de presse
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Moins d’un mois et demi pour trouver un accord
Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 19/11/2012 à 09h54
Le 19/11/2012 à 09h54
Le 19/11/2012 à 09h57
Le 19/11/2012 à 09h58
Le 19/11/2012 à 09h59
Ha…, ce “conflit” monté de toutes pièces par des gens influents qui n’ont rien compris au numérique et aux changements induits dans le monde…
D’habitude, un “ouin ouin” de cette sorte se finit soit par une taxe sur le service (donc pour notre pomme au final), soit par des privations de libertés d’usage (encore pour notre pomme), voir les deux…
Pour la taxe, google ne veut pas payer, s’arranger pour autre chose peut-être, mais pas payer. Et on ne paye rien chez google (à part en données privées…) donc la première solution est à oublier.
La seconde, les privations, reste la plus envisageable… brr
Le 19/11/2012 à 10h04
Le 19/11/2012 à 10h04
Le 19/11/2012 à 10h05
Le 19/11/2012 à 10h07
Le 19/11/2012 à 10h12
Le 19/11/2012 à 10h12
Le 19/11/2012 à 10h15
Le 19/11/2012 à 10h21
Le 19/11/2012 à 10h28
C’est voulu de répéter à l’envi “en accord avec les parties” ?
Le 19/11/2012 à 10h36
Le 19/11/2012 à 11h16
Google a accepté un médiateur pour calmer le jeu , gagner du temps mais si ça ne leur plaît trop ; bye bye
Car si Google laisse s ‘ ouvrir la boîte de Pandore ; il est mal barré.
Le 19/11/2012 à 08h29
Bon, petit à petit il est de moins en moins sûr de lui, le Google-tout-puissant-qui-peut-fermer-la-presse-en-un-clic.
Le 19/11/2012 à 08h32
Dommage… Un bon déréférencement aurait remis du plomb dans la tête de nos chers éditeurs de presse. Ce bon vieux dinosaure qui n’évolue pas et veux taxer la principale entrée de ses visiteurs / acheteurs en aurait bien besoin.
Le 19/11/2012 à 08h43
Allez, on fait bosser les copains énarques.
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Le problème est pourtant simple : ils votent une loi qui taxe Google Actualités, puis Google ferme le service, et enfin nous on rigole.
Le 19/11/2012 à 09h05
Le 19/11/2012 à 09h09
Le 19/11/2012 à 09h39
Le 19/11/2012 à 09h45
Le 19/11/2012 à 09h45
Le 19/11/2012 à 09h48
Le 19/11/2012 à 11h22
Le 19/11/2012 à 11h39
Le 19/11/2012 à 11h49
Bien trop énorme pour passer.
Bien sur que Google désindexera ces sites, si la loi passe.
Et il ne s’agit en rien d’une censure. On ne peut pas obliger une boite priver à indexer du contenu tout en la taxant, du fait de l’indexation.
C’est ça de vivre de subventions en tout genre, on en devient incapable de remettre en question son business model et d’innover
Le 19/11/2012 à 16h54