Connexion
Abonnez-vous

Le gouvernement dévoile sa feuille de route en matière d’e-santé

Ze veux santé pour ceux...

Le gouvernement dévoile sa feuille de route en matière d’e-santé

Le 23 septembre 2013 à 13h04

À l’appui des recommandations du rapport Cordier, la ministre de la Santé a dévoilé ce matin la feuille de route gouvernementale pour la « Stratégie nationale de Santé ». Au programme : la mise en place d'une plateforme d'information en ligne relative aux offres de soin et aux produits de santé, un soutien de l’exécutif au dévéloppement de la télémédecine, une relance du dossier médical personnel (DMP), etc.

touraine ministre santé

 

La « Stratégie nationale de Santé » du gouvernement Ayrault s’appuiera sur les nouvelles technologies. C’est en tout cas ce qui ressort des axes présentés ce matin par Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour qui « il convient de développer les systèmes d’information de santé ». Pour ce faire, l’on apprend au travers de la feuille de route de l’exécutif que professionnels et établissements de santé ont été incités par l’État et l’Assurance maladie « à informatiser un certain nombre de fonctions prioritaires comme le dossier patient ou l’échange d’informations ».

 

Ainsi, l’un des premiers objectifs consiste à mettre en œuvre une standardisation des systèmes d’information en médecine de ville, afin de les rendre interopérables avec ceux des établissements hospitaliers et médico-sociaux. Deuxièmement, le gouvernement promet un changement radical de stratégie s’agissant du dossier médical personnel. « Le projet de DMP a souffert depuis le début d’une confusion d’objectifs. Assumer les difficultés rencontrées conduit à proposer un DMP pluriel, adapté aux besoins de chacune des parties prenantes, et notamment des professionnels de santé » indique à cet égard la feuille de route de l’exécutif.

Dossier médical personnel de deuxième génération et messagerie sécurisée de santé

Pour mémoire, le DMP est un dossier individuel et non obligatoire pour les patients, disponible nationalement sur Internet depuis 2011, et à partir duquel il est possible de grouper différentes données de suivi : traitements, analyses, antécédents médicaux et chirurgicaux, comptes-rendus hospitaliers... Dans un rapport datant de février dernier, la Cour des comptes taclait les loupés du dispositif, pointant d’ailleurs son coût de développement : au moins 210 millions d’euros entre la loi de 2004 l’ayant instauré et début 2012. Et ce pour 260 000 DMP recensés à la fin de l’année dernière.

 

Le déploiement accéléré d’un « DMP 2 » est ainsi annoncé. Marisol Touraine s'est engagée à ce que ce dossier médical deuxième génération soit lancé avant la fin de l'année. « La crédibilité de l’outil et sa pleine appropriation par les usagers et les professionnels dépendra de la rapidité de son implantation, affirme la feuille de route de l’exécutif. Il doit être réorienté au service du parcours de santé comme outil de coordination. Il intégrera de nouveaux services comme le partage d’une synthèse médicale ». À noter qu’une « messagerie sécurisée santé » sera mise en place en parallèle afin d’accompagner cette évolution et permettre aux professionnels de santé d’avoir par exemple une information structurée pour la biologie et les comptes-rendus d’imagerie.

Création d’un « service public d’information » sur la santé

« La mise en place d’un service public d’information en santé est aujourd’hui un impératif » clame la feuille de route du gouvernement, l’idée étant de permettre à chacun d’avoir des informations de qualité au sujet du système de santé mais aussi de l’offre médico-sociale. Il sera donc demandé aux agences régionales de santé de mettre en ligne, sur Internet, un répertoire de l’offre de soins et de santé (praticiens, structures, etc.) par territoire, lequel devra être mis à jour au minimum deux fois par an. Sans donner de calendrier précis ni de détail sur les données concernées, le ministère de la Santé affirme que ce service public d’information portera dans un premier temps sur les produits de santé, avant de s’élargir à l’ensemble de l’offre de santé. « Nous construirons progressivement un service public d’information en santé qui permettra aux Français de consulter, sur l’Internet ou sur leur smartphone, l’offre de soins de leur territoire » a ainsi promis Marisol Touraine.

 

stetoscope médecin docteur coeur

Le ministère de la Santé peu bavard sur l’Open Data

« Je veillerai à créer les conditions d’un accès plus ouvert aux données de santé ». Quelques jours après la piqûre de rappel de Matignon au sujet de l’ouverture et du partage de données publiques, Marisol Touraine s'est voulue rassurante. « Les données non sensibles (...) ont vocation à être mises à disposition de la collectivité, dans le cadre de la démarche d’open data lancée par le Gouvernement » indique de manière plus prudente encore la feuille de route de l'exécutif. Avec deux bémols : ces données doivent s’inscrire dans un cadre déontologique respectueux du secret médical ainsi que dans des règles garantissant l’anonymat des personnes concernées.

 

 

Restera maintenant à voir si ces promesses de bonnes intentions satisferont les professionnels du secteur, et notamment les médecins, représentants d’usagers, assureurs,... membres de l’initiative « Transparence santé ». Pour rappel, ces derniers s’étaient mobilisés en janvier dernier contre le ministère de la Santé, accusé de ne pas vouloir libérer une quantité importante d’informations relatives à l’utilisation et au fonctionnement de l’offre de soins en France (tarifs des professionnels, des produits de santé, des hôpitaux, rapports d’activité des caisses primaires d’assurance maladie, efficacité des médicaments, etc.).

Un soutien au développement de la télémédecine

Avez-vous déjà entendu parler de télémédecine ? Selon la législation française, il faut entendre par là l’ensemble des actes médicaux réalisés à distance au moyen d'un dispositif utilisant les technologies de l'information et de la communication (télésurveillance médicale, téléconsultation,...). L’exécutif annonce à cet égard qu’il conforte son principe et qu’il convient de la développer, sans toutefois prendre d'engagement ferme. « Une stratégie nationale de soutien à la télémédecine sera élaborée. Elle définira des thèmes prioritaires en vue d’assurer par exemple, une permanence des soins en imagerie ou une meilleure prise en charge de l’accident vasculaire cérébral ».

 

 

Le ministère de la Santé affirme également vouloir développer la télémédecine dans le secteur ambulatoire et « aller plus loin et développer le recours aux fonctions de téléconsultation, de téléassistance et de télésurveillance, afin de faciliter l’accès au système de soins sur l’ensemble du territoire ».

Commentaires (18)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Ça fait vraiment peur… que du vent… rien de nouveau ni d’innovant mais ça va quand même coûter un max.



Répertoire des offres de soins, des professionels —-> pagesjaunes.fr

Ça fera gagner du temps aux ARS… <img data-src=" />

votre avatar

<img data-src=" />

pour le sous titre

votre avatar

Au niveau de la télémédecine, a-t-on pensé à prioriser les flux pour les opérations à distance ou bien ceux-ci passeront-ils après les sites labellisés par le CSA quitte à mettre la vie du patient en danger (mais pas celle des ayants droit <img data-src=" />) ?

Vous avez vu comme je fais le rapprochement entre 2 news ?

votre avatar

Attends son fils il vient d’être reconnu coupable “d’extorsion de fonds et «séquestration», 3 ans ferme… il faut bien qu’elle remonte la pente et fasse preuve de bonne foi pour essayer d’endormir les gens sur cette affaire ! <img data-src=" /> <img data-src=" />

votre avatar







durthu a écrit :



Ça fait vraiment peur… que du vent… rien de nouveau ni d’innovant mais ça va quand même coûter un max.



Répertoire des offres de soins, des professionels —-&gt; pagesjaunes.fr

Ça fera gagner du temps aux ARS… <img data-src=" />







Ce week end je me suis rendu chez le medecin, mon médecin traitant n’était pas là, j’ai fait les pages jaune. et le 4ème médecin a bien voulu de moi. j’y suis allé et au moment de payer j’ai eu la mauvaise surprise de voir que c’était un médecin non conventionné. -&gt; j’aimerais savoir dès le moment de la liste pour pouvoir blacklister les médecin non conventionnés (car 70€ pour 5 minutes de consultation ça m’a fait mal au cul)



Deuxièmement, avec l’accès via un portail gouvernemental ils pourraient avoir une idée de la volumétrie des gens qui vont chez le médecin -&gt; un p’tit fichage en plus par région etc, voir trouver les médecins qui ne déclarent pas tout ^^



bon après je suis d’accord: ce n’est pas assez et c’est trop cher pour ce que ça va être.


votre avatar







matroska a écrit :



Attends son fils il vient d’être reconnu coupable “d’extorsion de fonds et «séquestration», 3 ans ferme… il faut bien qu’elle remonte la pente et fasse preuve de bonne foi pour essayer d’endormir les gens sur cette affaire ! <img data-src=" /> <img data-src=" />





A priori ça n’a strictement rien à voir si?

(pas que son fils ou elle soient des gens bien mais juste restons dans le sujet)


votre avatar

Il n’y avait rien indiquant les tarifs et le conventionnement dans la salle d’attente ?



Pour les données dont tu parles, je pense que la sécurité sociale a déjà tout ce qu’il faut pour faire des analyses.

votre avatar







matroska a écrit :



Attends son fils il vient d’être reconnu coupable “d’extorsion de fonds et «séquestration», 3 ans ferme… il faut bien qu’elle remonte la pente et fasse preuve de bonne foi pour essayer d’endormir les gens sur cette affaire ! <img data-src=" /> <img data-src=" />





Heu.., elle n’est pas responsable de ce que fait son fils que je sache…


votre avatar







matroska a écrit :



Attends son fils il vient d’être reconnu coupable “d’extorsion de fonds et «séquestration», 3 ans ferme… il faut bien qu’elle remonte la pente et fasse preuve de bonne foi pour essayer d’endormir les gens sur cette affaire ! <img data-src=" /> <img data-src=" />





C’est ça les effets de l’éducation collectiviste, ça conditionne le vol des biens d’autrui <img data-src=" />



<img data-src=" />



Sinon, la télémédecine, ce n’est pas forcément une mauvaise idée dans l’absolu, mais la téléconsultation <img data-src=" />



A part dans certains cas, je vois mal comment ça pourrait être généralisé.



Déjà ça marchera pas envers les patients. Les gens préfèreront aller chez le médecin, plutôt que de se faire ausculter sur Skype. Et il y en aura pour dire que ça va augmenter les fraudes aux arrêts maladies…


votre avatar







athie a écrit :



Ce week end je me suis rendu chez le medecin, mon médecin traitant n’était pas là, j’ai fait les pages jaune. et le 4ème médecin a bien voulu de moi. j’y suis allé et au moment de payer j’ai eu la mauvaise surprise de voir que c’était un médecin non conventionné. -&gt; j’aimerais savoir dès le moment de la liste pour pouvoir blacklister les médecin non conventionnés (car 70€ pour 5 minutes de consultation ça m’a fait mal au cul)



Deuxièmement, avec l’accès via un portail gouvernemental ils pourraient avoir une idée de la volumétrie des gens qui vont chez le médecin -&gt; un p’tit fichage en plus par région etc, voir trouver les médecins qui ne déclarent pas tout ^^



bon après je suis d’accord: ce n’est pas assez et c’est trop cher pour ce que ça va être.





Avant d’aller chez un medecin tu peux demander sur ameli

http://ameli-direct.ameli.fr/

ça te donne ceux qui sont conventionnés en principe

( essaie avec mèdecin généraliste et ton code postal

<img data-src=" />


votre avatar







athie a écrit :



Ce week end je me suis rendu chez le medecin, mon médecin traitant n’était pas là, j’ai fait les pages jaune. et le 4ème médecin a bien voulu de moi. j’y suis allé et au moment de payer j’ai eu la mauvaise surprise de voir que c’était un médecin non conventionné. -&gt; j’aimerais savoir dès le moment de la liste pour pouvoir blacklister les médecin non conventionnés (car 70€ pour 5 minutes de consultation ça m’a fait mal au cul)



Deuxièmement, avec l’accès via un portail gouvernemental ils pourraient avoir une idée de la volumétrie des gens qui vont chez le médecin -&gt; un p’tit fichage en plus par région etc, voir trouver les médecins qui ne déclarent pas tout ^^



bon après je suis d’accord: ce n’est pas assez et c’est trop cher pour ce que ça va être.







Ameli.fr pour les conventionnés, après les tarifs de gardes commencent dés le samedi Après midi.



Enfin, 70 euro la consult, c’est moins que 250 euros le passage aux urgences où tu n’aurait pas été vu plus de 5 minutes.


votre avatar

Le DMP me fait vraiment peur personnellement. Tôt ou tard ces tout ou partie de données va se retrouver dans la nature, c’est inévitable à chaque fois qu’on colle des données sur un beau système centralisé, et ce que tu t’appelles Google, CIA, Bercy ou autres.

votre avatar

Le DMP commence à être une vrai honte. Payé par le contribuable, il semble toujours pas opérationnel. À côté, les pharmaciens ont payé sur leur deniers un outil pour leur besoin. Toutes les pharmacies vont l’avoir fin 2013, il permet déjà de suive la consommation des médicaments. Et ils sont en train de plancher sur le lien ville hôpital.



Peut-être faudrait-il payer les médecins pour que cela fonctionne ou au moins que l’initiative vienne de leur instance et non du ministère de la santé.



Quant à la télémédecine, c’est une vaste blague. Elle est pour objectif de palier le manque de médecins ou de spécialistes dans certains territoires, en clair dans les campagnes. Là où on ne peux même pas recevoir la TV par ADSL (un seul flux), le ministère de la santé souhaite passer une consultation donc une communication (2 flux) + un flux d’information des outils nécessaires aux diagnostic. on se moque de qui ??



Sans compter que dans les campagnes, les personnes âgées, qui consultent le plus les médecins avec mères de familles, sont très attachés à leur docteur. Ils sont capables de pas aller voir le remplaçant estival pour renouveler leur ordonnance.



Enfin, pour la télémédecine qui consisterais à faire des opérations chirugiclaes à distance, on fait comment quand une mamie suffit à débrancher l’Arménie d’Internet ??

votre avatar







JoePike a écrit :



Avant d’aller chez un medecin tu peux demander sur ameli

http://ameli-direct.ameli.fr/

ça te donne ceux qui sont conventionnés en principe

( essaie avec mèdecin généraliste et ton code postal

<img data-src=" />











Et je rajoute que les tarifs sont aussi indiqués, voir des fouchettes de prix en fonction de l’acte et la base de remboursement.


votre avatar







HarmattanBlow a écrit :



Le DMP me fait vraiment peur personnellement. Tôt ou tard ces tout ou partie de données va se retrouver dans la nature, c’est inévitable à chaque fois qu’on colle des données sur un beau système centralisé, et ce que tu t’appelles Google, CIA, Bercy ou autres.



Contrairement à Bercy (impôts), je ne crois pas que le DMP soit obligatoire. Inquiètes-toi plutôt de la sécurité du système informatique de la CPAM, ils ont toutes les données médicales, ils ont juste du mal à digérer le volume.


votre avatar







Soriatane a écrit :



Le DMP commence à être une vrai honte. Payé par le contribuable, il semble toujours pas opérationnel. À côté, les pharmaciens ont payé sur leur deniers un outil pour leur besoin. Toutes les pharmacies vont l’avoir fin 2013, il permet déjà de suive la consommation des médicaments. Et ils sont en train de plancher sur le lien ville hôpital.



Peut-être faudrait-il payer les médecins pour que cela fonctionne ou au moins que l’initiative vienne de leur instance et non du ministère de la santé.







Lorsque la norme ODFl à été devellopée et open office crée, ça c’est fait contre microsoft.

Les bases de données sont du dommaine du brevet et chaque systeme medical utilise des bases de données proprietaires.



Aujourd’hui le DMP fonctionne de maniere aussi débile que de vouloir transcoder en mp3 un vinyl avant de l’encoder en lossless. Soit on crée un systeme de base de donnée commune utilisé par tous les editeurs de logiciel soit on prie pour que lors’d’un transcodage de base de donnée, il n’y ait pas des données éronnées qui soient introduite.



Le dossier pharma à été fait selon les désiderat et les besoins des pharmaciens seul.

Le DMP est parasité par les besoins des patients (qui veulent cacher des informations medicales à leur praticiens, ce qui le rend dangeureux) et impose aujourd’hui des transcodages de bases de données sources d’erreurs.





votre avatar

je t arrête tout de suite aujourd’ hui le DMP c’est juste une GED de mauvaise facture … moi les communications entre hôpitaux ça fait 10 ans que on essayé dans mon équipe … enfin bref des belles paroles mais j attends encore et toujours de voir le concret !!

votre avatar







bourgpat a écrit :



Le dossier pharma à été fait selon les désiratats et les besoins des pharmaciens seul.

Le DMP est parasité par les besoins des patients (qui veulent cacher des informations medicales à leur praticiens, ce qui le rend dangereux) et impose aujourd’hui des transcodages de bases de données sources d’erreurs.





C’est l’éternel débat: le dossier médical (papier ou numérique) appartient au patient ou au médecin ?? Là ou les pharmaciens ont été rusé qu’ils ont dit que l’ont peux faire confiance aux données (les patients ne les modifiant pas) . Et surtout que le patient peux supprimer le dossier ou s’oppose à inscription d’un médicament à tout moment. Comme les réseaux sociaux, vous avez la liberté de refuser. Et les gens acceptent.





Que ce soit DMP, DP ou autre le professionnel doit toujours partir du principe qu’une base de donnée peux être erronée. Le mythe du carnet de santé et du DMP qui en est héritier spirituel le montre: les professionnels ne notent que ce qu’ils les intéressent et ils ont autres choses à faire que de la bureaucratie.





Le gouvernement dévoile sa feuille de route en matière d’e-santé

  • Dossier médical personnel de deuxième génération et messagerie sécurisée de santé

  • Création d’un « service public d’information » sur la santé

  • Le ministère de la Santé peu bavard sur l’Open Data

  • Un soutien au développement de la télémédecine

Fermer