En vente depuis plusieurs semaines, BlackBerry a finalement refusé l'offre de rachat de Fairfax et de ses associés. Le Canadien a plutôt accepté un chèque d'un milliard de dollars de la part de Fairfax afin d'améliorer sa trésorerie. Un nouveau patron a été nommé à la tête de l'entreprise. Suite à cette nouvelle, l'action de BlackBerry s'est effondrée. La société vaut désormais 3,5 milliards de dollars, contre près de 120 milliards il y a six ans.
Une action au plus bas depuis 11 ans
Les mauvaises nouvelles s'enchainent pour BlackBerry. Son action vaut ainsi au moment où nous rédigeons ces lignes près de 6,80 dollars. L'action est même tombée à 6,50 dollars en début de matinée outre-Atlantique. Excepté une journée exceptionnelle en septembre 2012, il faut remonter à l'année 2002 pour retrouver trace d'une valeur aussi faible.
Cette chute en bourse n'est toutefois pas surprenante. Ce lundi 4 novembre 2013 était en effet la date butoir pour BlackBerry vis-à-vis de l'offre de rachat de 4,7 milliards de dollars de la part de Fairfax Financial Holdings Limited. Et au regard du communiqué publié il y a quelques heures par l'entreprise canadienne, la réponse a été négative. Cela signifie donc que BlackBerry ne redeviendra pas privée et demeurera donc en bourse. Cela prouve aussi que les autres propositions qui ont été déposées sur la table du constructeur de smartphones ne l'ont pas convaincu. Les rumeurs se sont pourtant multipliées ces dernières semaines, impliquant des sociétés majeures comme Lenovo, Google ou encore Facebook.
Il n'en sera donc rien, et BlackBerry devrait donc se confiner à sa stratégie présentée il y a quelques mois, à savoir insister sur le marché professionnel, abandonner le secteur grand public, et par conséquent licencier encore massivement.
Un nouveau PDG intérimaire
Thorsten Heins, PDG de BlackBerry depuis le début de l'année passée en remplacement du duo Mike Lazaridis et Jim Balsillie, a à son tour quitté son siège. Il vient d'être remplacé par John S. Chen, qui aura la lourde tâche d'être « responsable de l'orientation stratégique, des relations stratégiques et des objectifs organisationnels de BlackBerry ».
Âgé de 58 ans, Chen a dirigé et redressé l'entreprise Sybase lors de la précédente décennie, avant son rachat par l'Allemand SAP. Il a donc l'expérience des sociétés tournées vers les entreprises et dans les redressements de compagnies en difficulté. Ce poste de PDG qui lui est offert est toutefois limité dans le temps, puisqu'il ne s'agit que d'un intérim. Un nouveau PDG devra donc être trouvé à court terme.
Fairfax ne rachète pas, mais accroît son emprise
BlackBerry précise que Prem Watsa (63 ans), fondateur et président de Fairfax, sera nommé « administrateur principal et président du Comité des Rémunérations, des Nominations et de la Gouvernance », tandis que Thorsten Heins ainsi que David Kerr (67 ans, ex-directeur de BB) démissionneront du conseil d'administration.
Dans son communiqué officiel, Barbara Stymiest, la présidente du conseil d'administration de BlackBerry, note que le refus des offres de rachat et l'appui de ses investisseurs actuels représentaient un vote de confiance envers BlackBerry et de son avenir à long terme.
Cet emprunt obligataire doit être accepté d'ici deux semaines par la bourse de Toronto et plusieurs organismes réglementaires. La somme de 1 milliard de dollars pourrait grimper à 1,25 milliard de dollars indique BlackBerry. Ces obligations pouvant être changées en actions, cela signifie donc que Fairfax augmentera son poids dans la société, alors qu'il en est déjà l'actionnaire n°1. S'il ne s'agit donc pas d'un rachat complet comme le précédent scénario le prévoyait, Fairfax verra donc son poids grandir (à près de 20 % de BlackBerry), en vue, pourquoi pas, d'une acquisition dans quelques mois ou années via le rachat de nouvelles actions.
Commentaires (41)
” (…) en vue, pourquoi pas, d’une acquisition dans quelques mois ou années via le rachat de nouvelles actions.”
En effet, ça ne fait que repousser l’échéance. A moins, bien sûr, qu’ils n’inversent violemment la tendance.
Ouah, ça avait une valorisation de 120 milliards il y a 6 ans ?
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Bon bah bonne chance BB, tu vas en avoir besoin
C’est beau la bourse, ils ont des trous de trésorerie, l’action s’effondre,ils trouvent 1 milliard pour tenter de repartir, l’action s’effondre.
Il faut remonter la limite d’age des traders à mon avis, 6 ans c’est beaucoup trop bas.
C’est moche quand même cette (pré-)fin…
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Je croyais qu’ils ne rachetaient pas parce que Fairfax trouvait pas de banques pour financer l’opération.
Vite faut acheter
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La société vaut désormais 3,5 milliards de dollars, contre près de 120 milliards il y a six ans.
Pourquoi remonter aussi loin, l’effondrement a duré 6 ans ?
Il s’agit du plan B prévu dès le lancement de l’OS 10 des z10 / z30 / q5 / q10, si la situation de stagnait.
L’dée étant de sortir BlackBerry de la bourse et de créer une nouvelle sorte de structure « d’actionnaires familiaux ».
Tout le foin autour de la mauvaise santé de BlackBerry, des ventes en deçà des prévisions, des licenciements & co est issu d’articles erronés écrits par une agence de presse détenue par un fond d’investissement, relayés par les média & la sphère internet.
Effet boule de neige : ces annonces rendants les consommateurs frileux, ces derniers se tournaient alors davantage vers Android, Apple et Windows, n’arrangeant pas les affaires de BlackBerry.
BlackBerry n’était pas à vendre, c’est FairFax, l’actionnaire principal de BlackBerry qui avait fait une offre d’achat pour spéculer sur le prix de l’action.
Il était par ailleurs hors de question qu’une société extérieure du continent américain rachètent les brevets ou entre au conseil d’administration (question sécurité).
Les critères d’attribution de prêt m’échapperont toujours pour les entreprises …
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Prêter 1 Milliard à une société sur le déclin avec des perspectives sombres pour l’avenir me semble plus que risqué …
bon ben attendre un peu voir
Le grand “gagnant” dans toute cette histoire me semble être Fairfax (qui a du calculer cette situation dès le départ avec sa proposition).
Il va falloir maintenant pour 2014 voir se fructifier et développer une politique clair de bussiness parce que sinon, on se retrouvera dans la même situation de départ avec “juste” 1 milliard de plus sur leur compte et au vu de leur perte actuelle … Wait and see.
Je me demande quand même, ce qui a bien put se dire avec Facebook et Lenovo …
RIP
Ils devraient arrêter les pros et faire des téléphone cheap pour le grand public à mon avis parce que les pro n’auront plus confiance en l’entreprise. Le grand public lui pensera moins à la possible faillite ou au rachat et la fin des services pour son smartphone.
Et un 3ème point inattendu que j’ai constaté : le Z10/Q10 est devenu trop compliqué pour certaines personnes qui avaient un Bold.
Et pas seulement pour les user de BB7 (absence de trackpad et bouton retour physique qui change radicalement les habitudes d’ utilisation sur BB10).
Exemple avec mon amie lors d’ un test de Q5 et Z10 à la Fnac:
Bloqué dans un app, je lui explique la gestuelle pour en sortir, pareil dans le hub, après 2 ou 3 essais elle arrive enfin à bien capter du premier coup le geste L à faire, je lui explique l’ utilité de la grille des applis ouvertes (à côté des bureaux) pour les fermer ou switcher qu’ elle a confondu avec les bureaux etc … passé ces 2 ou 3 minutes d’ explications, c’ est 2 ou 3 minutes de trop, elle est déjà sur un HTC One et sans explication préalable est en train de naviguer dedans.
Inutile de lui expliquer les qualités multitâches de QNX, le gestion de la mémoire et des applis, elle s’ en fout et le verdict de cet essai très court est clair et limpide: BB est trop compliqué … :/
Par la suite et après avoir utilisé et vu le fonctionnement de mon Q10, elle est revenue sur son jugement mais, sans “un essai plus longt” elle serait restée sur sa première impression.
J’ espère que BB a viré avec son PDG, toute l’ équipe de marketeux en charge de BB10.
Avoir l’ un des meilleurs OS mobile au monde et être incapable de le vendre ou au minima, de le faire savoir
Et qu’ on arrête d’ accuser systématiquement le bashing anti BB, des tas de concurrents (je ne citerais pas de nom) arrivent à créer en bien ET en mal le buzz/envie/des nieuws avec des produits de merde sans aucun problème, BB non (à croire que cette marque est devenue transparente).
L’ un des problèmes des canadiens, quand on a un train de retard sur tout les concurrents, c’ est qu’ il faut pas s’ imaginer que le monde entier nous attend comme le Messie.
On n ‘est plus qu’ un simple challenger en retard et les modèles de comparaison, les maitres étalon (avec leurs défaults et qualités), sont ceux qui sont déjà en place.
Pour peu qu’ on aille à l’ encontre de la mode ou logique actuelle (pas de course à l’ armement matériel, pas de folie sur la HD ou le rétina machin bidule, système et habitudes différentes etc) on multiplie malgré ses qualités la difficulté de sortir du lot et des standards en vigueur.
Le lancement de BB10 et de la gamme de terminaux qui supportent cet OS est une ratage total et une catastrophe.
C’ est d’ autant plus dommage que le produit en lui même n’ a strictement rien à se reprocher, bien au contraire.
La popularité d’ un produit est inversement proportionnelle à l usage propre à chacun d’ un produit. Avant d’ acheter, je n’ essaye pas un produit, j’ essaye d’ abord de le comprendre (tout ce qui l’ entoure), et de ceci en découle cela :
Ça fonctionne avec n’ importe quoi.
Il faut savoir que les choix de 90% de la population sont irrationnels et dénués de bon sens. Beaucoup par ex ont un iphone alors qu’ un android 1er prix conviendrait à 100% de leur usages.
Si ça peut vous rassurer sur la situation actuelle
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John Sculley : Almost Bought BlackBerry, It Can Be Saved
=>http://www.bloomberg.com/video/john-sculley-blackberry-can-be-saved-TJv~BGboS0qw…
(PDG d’Apple de 1983 à 1993)