C'est une étape importante pour l'équipe qui travaille sur la partie graphique du SoC intégré au Raspberry Pi 4, qui est désormais reconnu comme pouvant être exploité par les applications reposant sur l'API Vulkan. Mais il reste tout de même du travail à accomplir.
Après des mois de travail et plusieurs grandes étapes franchies depuis juin puis il y a quelques jours, le Khronos Group vient de confirmer la certification du Raspberry Pi 4 avec la version 1.0.155 de son API ouverte Vulkan.
Son support passe par un pilote (v3dv) désormais intégré au projet Mesa, qui a été capable de passer les plus de 100 000 tests que contient la suite d'analyse de la compatibilité. Comme l'expliquait l'équipe il y a peu, il ne s'agit pour autant que d'un « tampon officiel » qui n'indique pas qu'il n'y a plus rien à faire.
Car il faut désormais s'assurer de la compatibilité pratique avec les applications et outils exploitant Vulkan disponibles sur le marché, corriger les bugs, procéder à des ajustements, améliorer les performances. Tout cela devrait prendre encore de nombreux mois. Mais cela montre que l'équipe avance à bon rythme.
Commentaires (12)
Excellente nouvelle et sacré travail :)
Avec ou sans ray tracing ?
but can it run Crysis ?
Si on pouvait éviter les commentaires réguliers de ce genre qui n’ont en plus aucun rapport avec le sujet, ce serait pas mal. Merci ;)
C’est trollesque mais on peut se poser la question de l’intérêt de ce pilote sur un matos aussi asthmatique. Ce (nouveau) pilote est-il performant ?
Vulkan (et les API de manière générale) n’existent pas que pour des scènes très complexes et/ou le jeu vidéo AAA ;)
Vulkan est apparu en grand public peu après les démos de Mantle de AMD et la création de Metal chez Apple, et peu avant DX12.
Tous ces projets visaient à améliorer les perfs graphiques en limitant l’impact CPU des bibliothèques graphiques existantes, et en maximisant le débit des instructions GPU.
Une partie du travail était certainement lié à la présence des les XBox et PS de l’époque de CPU AMD un peu limités, et pour que les APU/CPU d’AMD puissent reconquérir un peu d’intérêt.
Donc tout à fait adapté à une RPI4 dans l’esprit.
Et pour afficher des vidéos 4k sur un moniteur ou TV est ce que ça peut avoir un impact ?
“INpact”
Pas d’amélioration sur ce point avec cette évolution.
Concrêtement qu’est ce que ça peux apporter , par exemple dans le domaine de l’émulation de consoles (genre recalbox / batocera) ?
Car pour le coup, et hormis quelques jeux compilés pour , j’avoue que j’ai aussi du mal à voir . L’accélération vidéo (en compression ou décompression) m’intéresserais davantage, vu que sur les plateforme à base de S9xx de Allwinner les drivers efficaces n’existent que sous Android…
Ça pourrait théoriquement aider. Vulkan est supposé réduire l’utilisation CPU dans certains cas. Le Raspberry Pi étant célèbre pour son CPU anémique, ça pourrait donc augmenter la perf sur les rendus bridés par le CPU.
Vulkan est une API bas niveau, dans beaucoup de cas sur Linux, les performances sont supérieures. De plus, de nombreuses applications passent de plus en plus par du Vulkan.
La compatibilité avec OpenGL est assurée par le projet ZINK intégré dans Mesa (en ce moment à 95% des performances originelles).
Dans le même ordre d’idées, DXVK, via Vulkan permet aussi la transcription d’instructions DX (jusqu’au 12) sur des systèmes qui n’en sont pas pourvus, ce qui améliore encore plus la compatibilité avec les applications.
Concrètement, l’OpenGL va être remplacé par Vulkan dans les prochaines années. Les applications concernées peuvent autant être des gestionnaires de fenêtres, des lecteurs vidéo, que des logiciels d’édition vidéo ou des jeux/émulateurs.
Pour l’émulation de jeux, comme indiqué plus haut par @brice.wernet l’API permet de soulager le CPU de rendus et calculs. Par exemple, Dolphin en version OpenGL (et DX) en performances sont moins bons que la version Vulkan. Un exemple sous Windows : https://www.youtube.com/watch?v=cTVbuUDoQic
À noter que DX12 permettrait un type de rendu bas niveau mais est très peu utilisé pour cela.