Largement dominé par IBM en valeur au dernier trimestre 2012 dans le secteur des serveurs, HP a inversé la situation et repris la tête du marché selon les dernières données de Gartner. Du côté des quantités, la surprise vient du Chinois Huawei, qui confirme son précédent trimestre en affichant une très forte croissance.
Données en quantité pour le dernier trimestre 2013
HP profite de la méforme d'IBM
Fin 2012, fort de ses ventes de serveurs haut de gamme, IBM dominait largement ce marché avec un chiffre d'affaires proche des 5,1 milliards de dollars. Un an plus tard, Big Blue a perdu des plumes (- 28,9 %) et repasse ainsi derrière HP, avec 26,5 % du marché en valeur, contre 28,1 % pour son plus gros concurrent. Le reste du classement est assez classique, avec Dell sur l'autre place du podium et Cisco et Oracle qui complètent le top 5. La croissance de Cisco (+ 34,5 %) est conforme aux précédents trimestres, ce qui lui permet d'ailleurs de doubler Oracle.
Mais les évolutions les plus intéressantes concernent celles liées aux quantités de serveurs écoulés lors du dernier trimestre 2013. HP, historiquement dominateur, est toujours largement en tête avec 27,9 % du marché, soit plus de 721 000 serveurs livrés (+ 8,7 %). Il creuse même l'écart avec son compatriote et concurrent Dell, qui voit sa PDM passer de 21,3 à 19,5 %, la faute à un léger recul de ses livraisons (- 5,4 %). Derrière, IBM confirme ses difficultés en chutant de plus de 20 %.
Le Chinois Huawei monte en puissance
En quatrième position, nous retrouvons donc le Chinois Huawei, plus connu pour ses performances dans le secteur de la téléphonie mobile (appareils et réseaux). En un an, la société asiatique a ainsi quasi multiplié par trois ses ventes (+ 187,9 %), doublant de nombreux concurrents, dont le Japonais Fujitsu. Il est surtout intéressant de comparer ces données à celle du troisième trimestre 2013. La croissance des cinq grands vendeurs de serveurs en trois mois est ainsi la suivante :
- HP :+ 7,7 %
- Dell :+ 4 %
- IBM :+ 14,6 %
- Huawei :+ 31,4 %
- Fujitsu :+ 5,6 %
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si Huawei a affiché une croissance impressionnante en un an, sur trois mois, sa progression est aussi largement supérieure à ses concurrents. Le Chinois était d'ailleurs au coude à coude avec Fujitsu au troisième trimestre, avec seulement 1000 serveurs de différence en sa faveur. Trois mois plus tard, l'écart est de quasi 20 000 serveurs. Et à ce rythme, un gouffre séparera les deux firmes asiatiques.
Merci le marché local
Mais comment expliquer cette explosion de Huawei, alors que le marché global affiche une croissance relativement faible en quantité (+ 3,2 %) et même une régression en valeur (- 6,6 %). Selon les données de Gartner, le Chinois n'a pas spécialement percé le marché européen, africain et celui du Moyen-Orient, puisqu'il ne figure même pas dans le top 5, sachant que le cinquième n'a écoulé que 14 000 serveurs au dernier trimestre sur ces trois territoires. C'est bien entendu vers la Chine qu'il faut se tourner. En octobre dernier, nous apprenions ainsi que Huawei figurait déjà dans le top 3 des ventes de serveurs x86 dans le pays le plus peuplé du globe.
Il faut de plus savoir que depuis cinq ans, la société monte en puissance. En 2010, elle n'avait ainsi généré qu'un chiffre d'affaires équivalent à 100 millions de dollars environ grâce aux serveurs. Une somme qui a grimpé à 230 millions de dollars dès l'année suivante. Cassant les prix, Huawei fait pour le moment plus dans la quantité que dans le tarif ultra haut de gamme, marché plutôt dominé par IBM et Oracle. Mais son succès croissant devrait lui permettre d'ici peu d'intégrer le top 5 en valeur et certainement de monter en gamme.
Enfin, que ce soit du côté des quantités et du chiffre d'affaires, il sera très intéressant d'analyser les conséquences de la vente de la branche serveurs d'entrée et milieu de gamme d'IBM à Lenovo. Ce dernier pourrait bien ainsi s'infiltrer lui aussi dans le top 5 mondial, tandis qu'IBM risque de perdre quelques plumes. Reste à savoir dans quelles proportions.
Commentaires (16)
#1
j’aurais dit “et à l’Est, rien de Lenovo” pour le sous-titre " />
#2
Dell recule ? Pas surprenant, vu les délais de livraison et la baisse de qualité du matériel. Depuis 4-5 mois, ça sent mauvais : roulement de personnel, nouveaux techs incompétents et parfois incompréhensibles, montage interne des serveurs et PC branlant, composants respirant le bas de gamme. Et la liste des options à l’achat qui ne cesse de s’allonger…(payer \(15 pour chacun des réglages des options du BIOS d'un PC à \)600, ah ah ah)
Est-ce lié au retour de Michael Dell, mystère.
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HP est moins compétitif niveau tarif, mais Dell ca devient n’importe quoi côté livraison.
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Même constat pour dell on as pas mal d’emerdes avec eux en ce moment…
Des pc avec cartes graphique pro => des emerdes sur les drivers obligé de reinstallé les nvidia. (ca en fait deja 4 sur 2 modele différents … )
Des interventions sur du gros matos pas très bien orchestré et du matos qui ne fonctionne pas comme il devrais…
On as commencé avec un serveur hp j’ai déjà été surpris par son organisation impecable. J’ai pas encore été en contact avec le support par contre donc pas encore vraiement fixé.
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#7
ca fait des année qu’HP et IBM dominent les serveur , suivi de trrs pres par Dell et autres
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Si IBM a décidé de revendre sa partie serveur x86, ce n’est pas pour rien. Déjà avec le poste de travail ils ont senti que le hardware se dévalorisait progressivement.
Le serveur x86 le montre bien, ils ne sont plus compétitifs dessus et leurs produits n’ont guère de valeur ajoutée par rapport à la concurrence potentiellement moins chère.
A terme, je pense qu’IBM va garder ce qui lui rapporte le plus du côté serveur : ses serveurs spécifiques (les Power System) et les mainframes. Tout ça avec vendus des jolis contrats de maintenance qui coûtent une blinde, ça rapporte bien.
Après ce qui a le plus de valeur chez IBM, outre leur portefeuille de brevets colossal, c’est leur offre software. Les suites applicatives d’IBM sont quand même ‘achement répandues dans le monde de l’entreprise (les produits Tivoli pour l’exploitation informatique, Sterling pour le commerce, etc) et ça rapporte pas mal en termes de licences.
Et on évitera d’ajouter tout le spécifique du genre les processeurs qu’ils fabriquent pour d’autres, le matériel médical, la recherche…
Dire qu’ils vont perdre des plumes est un poil alarmiste à mon goût. Perso, j’aurai tendance à dire qu’ils se débarrassent de boulets.
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Pas mal de problème avec des serveurs IBM, principalement des bladecenter, 2 changement de carte mère en une semaine sur une lame " />
bon par contre niveau sav rien a redire, intervention sur site en moins de 4h.
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