Publicités en France : Internet troisième média derrière la TV et la presse
Et bientôt premier média à ce rythme
Le 21 mars 2014 à 16h40
4 min
Internet
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Le marché de la publicité a encore souffert l'an passé en France, avec une baisse de son chiffre d'affaires total de 3,6 %. Que ce soit la télévision, la presse papier et la radio, les revenus publicitaires ont chuté. Internet ainsi que le mobile sont par contre dans une position opposée. Et avec plus de 2,3 milliards d'euros Internet s'approche un peu plus des deux autres grands supports.
La télévision reste toujours le support n°1 en France pour la publicité. Plus pour longtemps ?
La TV régresse, la presse s'effondre, Internet poursuit sa route
Internet va-t-il un jour surpasser la télévision ? Cela en prend le chemin, tant le réseau des réseaux ne cesse de progresser, alors que le petit écran stagne voire régresse selon les années. Et 2013 n'a pas dérogé à la règle. Selon l'Institut de Recherches et d'Etudes Publicitaires (IREP), 13,3 milliards d'euros de recettes publicitaires ont été enregistrées l'an passé, en baisse de 3,6 %, suivant une année 2012 déjà en recul (- 3,3 %). Des régressions qui s'expliquent d'après l'IREP par les difficultés économiques que connaissent le pays, que ce soit du côté de la croissance, des salaires, du chômage, etc.
Dans les détails, les principaux supports de publicités en France en 2013 ont donc été :
- la télévision : 3,219 milliards d'euros (- 3,5 %)
- la presse : 2,939 milliards d'euros (- 8,4 %)
- les sites internet : 2,311 milliards d'euros (+ 3,1 %)
- les courriers publicitaires : 1,252 milliard d'euros (- 7,5 %)
- l'affichage extérieur : 1,152 milliard d'euros (- 1,7 %)
Ces cinq supports représentent ainsi plus de 81 % des recettes publicitaires en France. Le reste est composé de la radio (736 millions), des annuaires (891 millions), des imprimés sans adresse (623 millions), du cinéma (91 millions) et du mobile (68 millions).
Concrètement, la situation est simple, tous les supports sont en régression, hormis deux, à savoir la recherche sur internet (+ 4,7 %) et le mobile (+ 55 %). Il faut surtout savoir que dans le mobile est compris l'affichage des publicités via le surf sur le web et via les applications. Sont ainsi exclues les recettes publicitaires mobiles provenant de la recherche sur internet (intégrées dans l'autre catégorie donc), dont la valeur est estimée à environ 150 millions d'euros. En somme, le Net est le seul vecteur de croissance pour la publicité actuellement en France.
La presse papier, la grande perdante de la dernière décennie
Si l'on prend les données des trois principaux supports non pas sur un an mais sur deux années complètes, les évolutions sont particulièrement fortes :
- Télévision :- 8 % (- 275 millions d'euros)
- Presse :- 16 % (- 550 millions d'euros)
- Internet :+ 37 % (+ 629 millions d'euros)
La montée en puissance d'Internet est ici flagrante. L'IREP va même plus loin en comparant les années 2004 à 2013, où il y a eu de nombreux hauts et bas. Et d'après l'institut, tandis qu'Internet a réalisé un bond de plus de 2 milliards d'euros sur la période, la presse, elle, a perdu 1,764 milliard d'euros, contre 90 millions pour la radio, 61 millions pour l'affichage extérieur et 48 millions pour la télévision. Si le petit écran a donc perdu bien des plumes ces dernières années, elle avait toutefois réussi à faire exploser ses recettes lors des années précédentes.
« Durant cette décennie, rappelons que des évènements structurants ont eu pour effet de modifier les comportements médias des Français, donc les investissements publicitaires des annonceurs et, en conséquence, les recettes nettes des médias : arrivée de la TNT et lancement de la plateforme phare de partage de vidéos (2005), des réseaux sociaux et du microblogging (2006), du smartphone (2007), de la tablette (2010) » résume l'institut. Nous pourrions rajouter que de nombreux journaux et magazines ont fermé boutique ou se sont tournés vers internet, d'où la lourde chute de la presse.
Pour cette année 2014, si l'IREP ne s'attend pas à des miracles d'un point de vue économique, elle compte bien tabler sur la Coupe du Monde de Football au Brésil ainsi que les Jeux Olympiques d’hiver pour augmenter les recettes publicitaires. De quoi un peu plus profiter aux médias traditionnels et moins à internet ? Réponse l'an prochain.
Publicités en France : Internet troisième média derrière la TV et la presse
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La TV régresse, la presse s'effondre, Internet poursuit sa route
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La presse papier, la grande perdante de la dernière décennie
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 21/03/2014 à 16h47
“La presse papier, la grande perdante de la dernière décennie”
Peut-être parce que de plus en plus de personnes préfèrent consulter l’actualité sur leurs smartphones ou ordinateurs.
Et aussi, je prends l’exemple du catalogue des 3 Suisses, qui arrêtent la diffusion papier, car la stratégie du groupe est d’entrer une fois pour toute dans l’ère du digital, car cela leur coûte trop cher à fabriquer, en tout cas, Internet aura eu raison du papier !
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Le 21/03/2014 à 16h52
On peut ajouter qu’avec Internet, les gens prennent conscience qu’il faut mieux se fier aux avis / tests / bouche à oreille qu’à la pub. Celle ci perd pas mal de son intérêt et seules les qualités intrinsèques des produits comptent, et non celle que des marketeux veulent nous faire avaler.
Le 21/03/2014 à 16h59
Le 21/03/2014 à 17h39
à terme vu la proportion qu’internet va prendre au niveau de la publicité, les journaux qui dépendent de la publicité ne survivront pas
et devront remettre en question leur modèle économique et c’est tant mieux.
Le 21/03/2014 à 18h20
Le 21/03/2014 à 18h22
Je pense qu’il serait plus judicieux de parler du Web et non d’Internet dans sa globalité.
Car si on parle du marché de la publicité via Internet, faut compter dans ce cas les millions de spam passant par les protocoles de messagerie parlant d’élargissement de péniche et autre pilule qui fait dresser le zizi.
Dommage que l’abus de langage Internet = le Web se généralise à outrance.
Le 21/03/2014 à 18h38
Le 21/03/2014 à 18h49
Du grain à moudre pour un député tout ça.
Allez vite une taxe additionnelle ! Il y a des Milliards qui se font donc une petite taxe en plus ne peux pas faire de mal " />
Le 21/03/2014 à 18h57
Le 21/03/2014 à 20h02
Il y a de la pub sur Internet ?! " />
Le 21/03/2014 à 20h39
Bof ils vont bien nous pondre une petite “taxe internet”, euh plutot “contribution” pour financer le “manque à gagner” des journaux papier.
Parcontre j’avoue que maintenant quand je suis en magasin et que je vois un produit “intéressant”, je ne peux m’empêcher d’aller voir sur le net si effectivement c’est intéressant…
Le 21/03/2014 à 21h06
au vu du nombre de sites qui ouvrent chaque jour, du nombre de visites et d’internautes toujours croissant, il est evident que dans quelques années la pub sur le net explosera magistralement le reste des supports..
Le 21/03/2014 à 22h49
Le 21/03/2014 à 23h13
Le 22/03/2014 à 05h58
Le 22/03/2014 à 06h54
Le 22/03/2014 à 06h55
Le 22/03/2014 à 08h58
Le 22/03/2014 à 13h28
Le 22/03/2014 à 16h23
Non mais il n’y a pas que les quotidiens a prendre en compte pour la presse, le cout d’un magazine est quand même bien supérieur a celui d’un site web, l’impression, la livraison et les retours ont un prix et sans la pub un mg vendu 3-4€ couterais plus 10-15€, prix que les gens ne sont pas prêt a mettre, anti pub compris.
Et si le magazine est bien fait le service rédaction et la pub sont bien dissociés " />
Le 23/03/2014 à 10h50
Le 23/03/2014 à 11h09
Le 23/03/2014 à 15h08
Le 24/03/2014 à 10h24